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Dark Feather Production présente
Les Visages

Samantha marchait dans les rues de New York. Elle venait de quitter son appartement situé à quelques rues de là. Samantha était une jeune femme de 30 ans, New Yorkaise dans l'âme qui dirigeait une galerie d'art. Elle se rendait ce matin à sa galerie pour faire le point. Le soleil se levait à peine et un certain calme régnait encore avant que toute la ville ne se réveille et ne bouillonne à chaque coin.  

 

Cela faisait plusieurs années qu'elle dirigeait cette galerie, galerie sans prétention, au grand dam de sa propriétaire, elle qui rêvait de dénicher un talent et ainsi le révéler au monde entier. Elle pénétra dans sa galerie, perdue dans ses pensées.  

Elle passa ainsi sa journée à éplucher ses comptes, à recevoir quelques artistes venus présenter leurs œuvres pour une éventuelle exposition mais elle ne trouva pas sa perle rare.  

 

Elle rentra le soir chez elle, avec la cruelle impression de faire du surplace. Elle pénétra dans son immeuble et monta rapidement chez elle. Elle retira ses talons, se fit couler un bain chaud et y pénétra un verre de vin à la main. Elle laissa la chaleur de l'eau envelopper son corps, fermant lentement ses yeux. Elle resta ainsi de longues minutes, appréciant ce moment. Soudain, la sonnerie de son téléphone portable retentit dans la salle de bain. Elle tendit sa main humide vers le rebord du lavabo situé non loin et se saisit de son portable. Elle lut le nom qui s'affichait sur l'écran et décrocha. Que pouvait bien lui vouloir Bradley, l'associé de son père à cette heure.  

Ils s'échangèrent les amabilités d'usage puis l'homme précisa le but de son appel. Dans un appartement abandonné, il avait trouvé des centaines de dessins, dessins qui méritaient selon lui un coup d’œil.  

Samantha leva les yeux au plafond, comme si on pouvait trouver des dessins dignes d'exposition dans un appartement abandonné. Cependant, elle n'exprima pas ses doutes à son interlocuteur et accepta de le retrouver le lendemain pour visiter ce fameux appartement et les soit disant trésors qui s'y trouvaient.  

 

Samantha se leva tôt le lendemain, elle devait prendre la route pour rejoindre l'associé de son père, un investisseur immobilier qui avait fait fortune dans la pierre et qui continuait d'investir dans ce domaine. Elle se servit un café bien chaud et prit la route pour Philadelphie. Elle remercia son GPS de l'avoir guidé directement à son lieu de rendez-vous. Elle reconnut immédiatement Bradley dans son costume fait sur mesure, son portable scotché à son oreille. Elle se gara dans la rue et s'approcha. Bradley la salua et l'emmena directement dans l'appartement, il avait un autre rendez-vous dans une heure, il ne fallait pas perdre de temps. Samantha le suivit dans les escaliers et ils pénétrèrent dans l'appartement abandonné. La couche épaisse de poussière sur les meubles témoignaient en effet de l'abandon de ce lieu. Samantha aperçut rapidement les cartons entassés dans un coin. Elle s'en approcha et en tira deux feuilles au hasard. Elle resta ébahie devant ce qu'elle voyait. Elle s'agenouilla et sortit d'autres feuilles prises au hasard dans d'autres cartons et les posa au sol. Elle se leva pour mieux les regarder. Des décors tortueux, magnifiques, des visages insérés, camouflés, des silhouettes suggérées. Samantha avait sous les yeux de véritables œuvres d'art, une mine d'or.  

Bradley lui demanda si elles voulaient les prendre.  

Samantha acquiesça. Oui elle voulait les prendre, elle voulait tous les prendre.  

 

Elle repartit directement vers New York, ayant chargé sa voiture de tous les cartons. Dans le coffre, sur les places arrières, sur le siège passager, sa voiture n'avait jamais été aussi chargée. Un départ en vacances à côté, c'était de la rigolade. Elle roula ainsi plusieurs heures, excitée par cette trouvaille. Après quelques heures de route, elle atteignit sa galerie et se gara sur sa place de parking réservée. Le soleil commençait à baisser dans le ciel alors qu'elle entreprit de vider sa voiture et de porter l'ensemble des cartons dans la réserve de sa galerie.  

Une fois cette tâche exécutée, Samantha était en nage. Elle se servit un verre d'eau, ferma la porte d'entrée de la galerie et se réfugia à l'arrière de la galerie, là où elle avait entreposé la dizaine de cartons, pièce dans laquelle trônait un bureau équipé de différentes lampes permettant d'éclairer et ainsi apprécier les œuvres d'art. Elle commença alors à extirper les feuilles des cartons, observant chaque dessin, essayant de les classer par genre, par catégorie. Elle passa ainsi sa nuit, plongée dans ses dessins, son excitation grandissante à chaque découverte chassant toute fatigue.  

 

Au matin, s'étirant sur sa chaise, les traits du visage légèrement marqués, son mug de café posé sur son bureau, elle contempla les nombreuses piles de dessins, son nouveau trésor et les notes qu'elle avait prises sur un petit carnet. La majorité des dessins concernaient des visages, des visages d'enfants ou de jeunes gens, parfois détaillés, parfois plus suggérés, parfois noyés dans des paysages torturés, toujours réalisés à l'aide d'un fin pinceau d'après les traits qu'elle avait pu observer. Le talent de l'auteur était indéniable.  

Elle avait pu recomposer plusieurs séries dans lesquelles apparaissaient le même visage sous différents angles, sous différentes positions, comme si le dessinateur avait réalisé des dizaines de dessins d'un même modèle, puis d'un autre etc...  

 

Samantha resta perplexe plusieurs minutes. Elle avait pu remarquer une signature sur chaque dessin, un nom, Victor Cracke, noms qui ne lui évoquait rien du tout. Elle avait entrepris des recherches sur internet, en vain. Ce nom ne menait nulle part, aucune correspondance avec le milieu de l'art. Peut être était-ce un pseudonyme pensa-t-elle. Se posa alors la question de savoir si elle allait exposer ses dessins. Elle ne tarda pas à trouver la réponse. Elle ne pouvait pas laisser échapper une telle occasion. Elle se décida dans un premier temps à mettre quelques dessins sous verre pour les exposer discrètement dans sa galerie afin de voir leur impact sur les visiteurs.  

La journée passa et les quelques visiteurs s'attardèrent devant les dessins, venant poser des questions à Samantha, ce qui la poussa à en exposer chaque jour de nouveaux, les dessins représentant au bout de quelques jours, quasiment 90% des œuvres présentées.  

Samantha savourait intérieurement. Elle avait trouvé l'artiste qui ferait décoller sa galerie même si ses recherches sur l'artiste en question restaient toujours vaines.  

 

John Price, enquêteur chevronné de New York, cherchait un endroit où sortir pour se changer les idées. Cela faisait maintenant plus de 20 ans qu'il couvrait les meurtres, disparitions et autres crimes dans tout New York voire au delà. Passer ses journées dans cet univers malsain aurait pu le consumer à petit feu mais John veillait à toujours se trouver un échappatoire, se ménager comme une issue de secours où il pourrait trouver un bol d'air frais et chasser toutes les mauvaises images qui hantaient parfois ses pensées. Il avait entendu parlé d'une galerie d'art qui présentait depuis quelques semaines des dessins d'une beauté rare.  

John siffla un taxi et s'engouffra à l'intérieur du véhicule, indiquant l'adresse au chauffeur.  

 

Lorsqu'il arriva sur place, une petite foule d'amateur d'art était déjà présente dans la galerie. Il régla rapidement sa course et pénétra à l'intérieur. Une douce chaleur l'enveloppa. Il parcourut la galerie du regard. Les dessins étaient soigneusement affichés et joliment mis en valeur. John commença à déambuler, scrutant chaque dessin. Les échos élogieux qu'il avait pu entendre au sujet de ces œuvres n'étaient pas usurpés. Le coup de pinceau était précis, net, donnant une impression presque réelle aux visages représentés, ce qui pouvait presque faire naître un malaise, l'expression de ces visages s'avérant parfois tortueuse.  

 

John poursuivit ainsi sa découverte et eut parfois le sentiment d'un déjà vu devant certains dessins, déjà vu qu'il ne put expliquer sur l'instant. Aurait-il déjà vu des dessins de cet artiste? John en doutait fortement. Alors qu'il continuait de marcher dans la galerie, perdu dans ses réflexions, son regard fut attiré par un autre dessin. Le flic se figea sur place. Il tendit la main vers la feuille, comme pour toucher le visage de cet enfant si bien dessiné, comme pour le toucher, comme si au lieu de toucher le papier, ses doigts auraient pu sentir la chaleur, la douceur d'une peau voire les battements d'un cœur. Mais John savait au fond de lui que c'était impossible, car il reconnaissait le visage de cet enfant; il avait enquêté sur la disparition de cet enfant, sans pouvoir résoudre cette affaire.  

 

John se recula, bousculant au passage une jeune femme à laquelle il ne présenta même pas ses excuses, bouleversé par ce qu'il venait de voir. Son regard balaya une nouvelle fois la galerie et ce sentiment de déjà vu qu'il avait éprouvé au fur et à mesure de sa visite lui explosa en pleine face. Faisant appel à sa mémoire, il parvint rapidement à identifier les différents visages, les liants à des affaires de disparition ou de meurtres. Il prit discrètement des photos de plusieurs dessins avec son smartphone puis quitta précipitamment la galerie, direction le poste de police. Il devait tirer ça au clair. Il appela sur la route sa jeune équipière. Il devait l'informer et il savait au fond de lui qu'il aurait besoin d'aide. Il arriva au commissariat, des théories folles plein la tête. Il monta quatre à quatre les marches qui menaient à son bureau, s'y installa après avoir allumé la lumière et lança son ordinateur, bien décidé à comparer les photos prises dans la galerie aux portraits des victimes de ces nombreux dossiers.  

Il passa la nuit à parcourir des dossiers, des archives, à imprimer des photos aidé par Angelina qui l'avait rejoint et qui avait été kidnappée par l'étrangeté de cette affaire. Ils ne virent pas le temps passé. Au matin, lorsque le soleil commença à s'élever dans le ciel, ils avaient pu retrouvé 20 photos, 20 photos correspondants aux visages de la galerie. John se frotta les yeux, se massa les tempes, cherchant un sens à sa découverte sous le regard interloqué de son équipière.  

 

Ils s'accordèrent quelques heures de repos puis décidèrent de poursuivre leurs investigations, surveillant la galerie d'art, poursuivant leur recoupage entre les dessins et leurs dossiers non résolus et enquêtèrent sur la jeune galeriste ainsi que sur le nom apparaissant comme étant la signature sur chaque dessin; Victor Crake. Les correspondances entre les dessins et leur dossiers augmentèrent, une trentaine étalée sur presque 20 ans. John sut qu'il avait mis le doigt sur l'affaire de sa carrière. Il se décida à aller rencontrer la galeriste pour lui poser quelques questions, accompagné d'Angelina.  

 

Samantha n'en revenait pas. Sa galerie rencontrait un succès exceptionnel depuis l'apparition des dessins. En cette fin de matinée, elle avait décidé de réagencer l'exposition des dessins. Son travail accompli, elle alla vérifier son courrier et sortit de la boite aux lettres une enveloppe kraft puis retourna à sa galerie. Elle sentit alors deux autres personnes entrer avec elle alors qu'elle ouvrait l'enveloppe. Elle se retourna, prête à informer les deux visiteurs trop pressés que la galerie n'était pas encore ouverte. Elle n'eut pas le temps d'ouvrir la bouche qu'un homme lui présentait son insigne, l'informant qu'il était flic, lui présentant son équipière et lui indiquant qu'il avait quelques questions à lui poser.  

Elle leur demanda quelques secondes, le temps de jeter un coup d’œil à son courrier. Elle sortit une simple feuille de l'enveloppe et y jeta un coup d’œil. Elle poussa un juron, laissant échapper la feuille qui tomba au sol en une sombre danse. Les deux policiers baissèrent les yeux. Ils virent sur la feuille blanche le portrait impeccable de la jeune galeriste et en bas à gauche, un nom; Victor Crake...  

 

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Dark Feather Production, vous invite dans leur nouveau film policier, Les Visages, tiré du livre du même nom.  

Nous retrouvons à la réalisation Gina Holmes (Sombres Présages) et la musique originale est l'oeuvre d'Erwin Bregman (Moranges).  

 

Au casting, nous retrouvons :  

Conor Fox dans le rôle de John Price  

Vicky Gershwin dans le rôle de Samantha  

Avi Land dans le rôle de Bradley  

Megan Andrews dans le rôle de l'équipière de John.  

 

 

 

 

Scénario : (2 commentaires)
une série B policier de Gina Holmes

Conor Fox

Vicky Gershwin

Avi Land

Megan Andrews
Musique par Erwin Bregman
Sorti le 24 novembre 2040 (Semaine 1873)
Entrées : 19 845 601
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