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Firewolf 2.0 présente
Gérard le maudit

Film déconseillé aux moins de 12-14 ans.  

Voire 16 ans si vous êtes de famille puritaine.  

 

 

 

«Fiuuuiiiuuuu!»  

C'était plus fort que lui. Non, c'était même pas une pulsion, c'était même pas un besoin, c'était un plaisir. Une envie. Pas une nécessitée, mais quand Gérard voyait un joli petit cul bien moulé dans une paire de jeans, il sifflait la demoiselle. Celle-ci était offusquée! Comme les douze précédentes. Que douze? Oui. Le chemin du parking jusqu'à la boulangerie est plutôt court. Trente mètres à tout casser. Mais trente mètre très bien pavés. Non mais regardez moi ces pav... Merde!  

«Fiuuuuiiuuuu! Mais faut raccourcir cette jupe ma petite!»  

Et voilà! A trop admirer les cailloux carrés du sol, il a failli rater ce petit cul. La claque dans la gueule est peut être en trop, la deuxième molaire bouge un peu plus qu'avant, mais ça valait le coup.  

 

En entrant dans la boulangerie, la vendeuse lance un bonjour souriant avant de s'apercevoir qui venait d'entrer. Gérard s'avança en roulant les mécaniques, un large sourire à la bouche. Le jaune de ses dents faisaient ressortir le rouge de son nez tuméfié. Il le savait, il s'en servait le bougre. Il aimait séduire avec son corps. Mais arrivé devant la jeune demoiselle, il prit un air mi-sérieux, mi-choqué, et demanda en surjouant l'étonnement «Mais quelle heure est-il?!»  

La boulangère semblait déjà blasée.  

Il remonte sa manche gauche et agite devant elle son bras, modérément musclé, où quelques poils arrivaient à survivre parmi les plaques d’eczéma. Il posa son index droit sur son poignet gauche, nu, sans montre, releva le nez et dit.  

«Mais c'est l'heure de baiser!»  

Gros éclat de rire bruyant de plusieurs secondes. La jeune boulangère reste impassible.  

Puis Gérard repris son sérieux. Il glissa sa main dans la poche arrière de son pantalon et en sortit une carte de visite qu'il laissa sur le comptoir. On pouvait lire un numéro de téléphone, le mot Gérard, et une mesure en centimètres. Il commanda avec toute sa classe un pain de campagne, deux croissant et un orgasme.  

 

 

Gérard gara sa twingo vert clair directement sur les plate-bandes devant la maison. Plus facile pour retrouver sa voiture comme ça. Il pense quand même à retenir un point de repère au cas où: Entre un rosier à fleurs jaunes et un chat agonisant avec une trace de pneu sur le crâne. Il a vraiment la main verte son collègue Hervé. Il entre chez ce dernier, grosse ambiance à l'intérieur. Lumière tamisée, boule à facette et «Je te survivrai» de Jean-Pierre François dans les enceintes. La soirée du bon goût sans aucun doute. Gérard avait tellement sa place ici. Il fut accueilli avec applaudissement. Faut dire qu'il avait sorti sa jolie veste en tweed orange. L'orange faisait ressortir les varices de ses pommettes. Il le savait, il s'en servait le gredin. Il aimait séduire avec son corps.  

 

Un peu plus tard dans la soirée, il réussi à accoster une demoiselle sans vomir ses lasagnes sur elle. Elle était typée. Il demanda avec tact si elle avait une chambre dans le quartier. Elle répondit qu'elle vivait dans une caravane, sur un terrain vague. Les vagues, c'était dans la mer pour Gérard. Il fit intelligemment remarquer que les roulottes, c'était pour les gitanes ou les prostituées. Elle n'était pas une professionnelle. Une chance car il avait perdu son portefeuille dans un cinéma pour adulte trois jours avant. Elle était une bohémienne. Une de ces itinérantes qui lit la bonne aventure dans lignes de la main. C'est ce petit côté mystique qui a finit de séduire Gérard. Ensemble, ils grimpèrent discrètement au premier étage et se faufilèrent dans la chambre à coucher.  

Et la nature vint. La beauté de l'acte charnel parsemée d'insultes et de petites claques mal placées.  

Glorieuse soirée pour Gérard.  

 

Le soleil réveilla Gérard depuis la fenêtre. Bizarrement, il ne ressentait pas sur son torse cette viscosité habituelle des lendemains de biture. Il n'avait pas vomi ou quoi ?! Mais plus dérangeant encore... Il ne ressentait pas son fin duvet hirsute sur son ventre. En regardant autour de lui, il ne trouva pas la gitane magicienne, mais sur l'oreiller, un papier avec des mots dessus. Gérard recouvrit ses facultés intellectuelles apprises en école primaire et lu le message, non sans peine.  

Il y avait des mots difficiles. Comme «Misogyne», «Condamnation», «Fardeau» et «Malédiction». En revanche, il a bien compris les mots «Gros con», mais ensuite il est écrit «Salope»... D'habitude Gérard aime bien ce mot mais là c'était étrange.  

Il pousse les draps et se lève.  

Face à lui se tient un femme nue. Magnifique. Belle. Un corps de rêve.  

Il lui dit bonjour, mais celle ci lui dit la même chose en même temps.  

Il passe sa main dans les cheveux par réflexe, mais celle ci fait la même chose.  

Il va pour se gratter les parties, et la demoiselle va pour se gratter les siennes en même temps.  

Et là il comprend.  

Là il sait.  

Il n'y a pas d'autre femme dans cette chambre.  

Il n'y a qu'un miroir.  

 

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Venez assister à la terrible malédiction infligée à Gérard ! Il va devoir vivre dans le corps d'une femme magnifique... Et subir tout ce qu'il a fait endurer à ces femmes si douces.  

Horacio Altman et Gaia Leroy sont... Gérard le maudit !

Scénario : (2 commentaires)
une série Z comique de Alisa Geesin

Horacio Altman

Gaia Leroy
Sorti le 02 juin 2040 (Semaine 1848)
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