Cinejeu.net : devenez producteur de cinéma ! (jeu en ligne gratuit de simulation économique)

Gérard Cousin Prod présente
Tenebrae

-Milevsko, République Tchèque, 18 décembre 2016-  

Un homme s'avance d'un pas hésitant vers l'entrée de l'église Saint-Barthélemy mais n'osant presque pas en passer le seuil, comme si cet acte désespéré empecherait que ce qui se trouve dans la nef d'être "réel"...  

Mais Ladislav Haas (Daniel Egger) sait que les choses ne fonctionnent pas comme cela. Il reprend sa marche, escorté par ses ex-collègues et découvre une bien macabre mise en scène: Dans le choeur, l'autel est souillé de sang et d'instruments de tortures, au dessus, une croix retournée sur laquelle sa fille de 8 ans est crucifiée, tête en bas, le visage et le corps atrocement mutilés. Il tombe à genoux en voyant cet horrible sceptacle, pleurant toutes les larmes de son corps devant son unique enfant supplicié. Les flics en uniforme, voyant l'état de Ladislav, décident qu'il vaudrait mieux le sortir de l'église. Conduit dehors, le jeune homme continue de pleurer mais pas uniquement de peine, ses larmes sont celles de la rage, il veut retrouver le salopard qui a fait subir ça à sa fille et lui coller une balle dans la tête avant de s'en mettre une à lui même.  

Depuis la disparition de Sarka, lui, le flic d'élite de Prague a accélérer sa descente aux enfers: Depuis plusieurs années, Ladislav a sombré, depuis son divorce pour être exact. Adepte de la picole, il ne compte plus le nombre de suspects sur lesquels il a cogné, des "petits durs", des sous-merdes de l'Humanité...  

Vu que le jeune homme sait choisir ses punching ball humains, sa hierarchie l'a toujours couvert ou presque. Dans une République Tchèque gangrénée par la corruption, l'arrivée massive de migrants et un crime organisé des plus "durs", les supérieurs de Ladislav se disent que ce n'est pas si grave si un de leurs agents se comporte comme ça...  

Mais il y a quelques temps, après la disparition de Sarka, il a tenté d'abattre un suspect menotté dans la salle d'intérrogatoire du commissariat central de Prague. Le jeune homme fut mis à pied immédiatement. Depuis, il erre sans but, tentant, en vain, de suivre une piste pouvant le mener à sa fille disparue. Et dans la nuit, un de ses ex-collègues dont il est proche l'a appelé pour lui annoncer la sinistre nouvelle. Ladislav se rendit donc dans la ville de Milevsko pour retrouver son enfant...  

Et découvrir l'horrible vérité.  

Il est comme dans un état second alors qu'il reprend la route vers la capitale...  

*******TENEBRAE*******  

 

Générique: https://www.youtube.com/watch?v=0n0ku6fZRWc  

 

UN FILM D'ALESSANDRA GIRA  

 

AVEC:  

 

DANIEL EGGER - SABRINA CALCÉ - MATTHEW SORENSEN  

 

*************************************************  

-Université de Prague, 19 décembre 2016-  

La jeune professeur remplaçante Sophia Dobrovsky (Sabrina Calcé) est entourée de caisses de bois, toutes renfermant de nombreux ouvrages anciens, don d'un richissime collectionneur de livres, mort il y a quelques temps et qui décidé que sa collection devait revenir à l'université. Sophia s'est vue confier ce rôle "ingrat" de faire l'inventaire de ces livres, séparer ceux que l'université va garder et le reste, qui finira à la benne. Jeune diplomée, Sophia est ravie d'avoir trouvé un poste ici, non-loin de chez elle, d'une partie de sa famille, de ses amis et de son fiancé Tomas. Alors même si ce boulot de "rangement" est ingrat, elle le fait sans rechigner. Bien que sa journée de travail ne fait que commencer, la jeune femme est déjà fatiguée à la vue de tout le boulot qu'elle a avec ces dizaines de caisses remplies de bouquins. Et, alors que Noel s'approche dangereusement, elle n'a pas encore acheté le moindre cadeau, ni rien préparé pour accueillir ses parents, venant de Caslav. C'est un peu la merde. Mais contre mauvaise fortune bon coeur, elle se met à l'ouvrage, ouvrant les caisses et commençant à sortir les livres. La plupart sont sans grand intéret mais certains sont à la fois des ouvrages rares et au contenu plus qu'intéréssant pour la collection de l'université. En ouvrant une des caisses, Sophia est étonnée de découvrir deux livres dans une sorte de pochette de cuir. En l'ouvrant, elle découvre en vérité un livre, très ancien au vu de la couverture aux belles enluminures que le temps a terni et abimé ainsi qu'un modeste carnet, sans grande valeur, ni particularité.  

-"Qu'est-ce que c'est que ça?"  

Elle s'assied au sol, dos contre une caisse et parcourt le carnet où une écriture belle, fine et maitrisée raconte une bien étrange chose...  

 

-???, 31 décembre 1952-  

-"Je suis le capitaine Jozef Marak (Matthew Sorensen) de la Sécurité d'État. Et j'ai décidé de consigner dans ce carnet l'horreur et l'abomination dont j'ai été témoin ces derniers mois. Si je parlais de tout cela à mes supérieurs, je serai probablement pris pour un fou, un dément là où en vérité, il n'y a que vérité... Oh combien "triste vérité"! Tout commença à Tabor, le 29 octobre 1952..."  

Le capitaine de la Sécurité d'Etat avait eu pour ordre de rejoindre cette ville au sud-est de Prague car la police locale semblait incapable de réagir de manière efficace. En effet, un bébé de sexe féminin a disparu le jour précédent et a été retrouvé mort, le corps démenbré, ses entrailles maccabrement mises en scène autour du corps du pauvre nourrison. Un crime abject qui a mis en émoi la ville. La peur s'est emparée des habitants, chacun se soupçonnant et incapable d'y voir autre chose qu'une histoire de malédiction et autres stupidités supersitieuses. Pour ramener le calme, et l'ordre, la Sécurité d'Etat a décidé d'envoyer sur place le capitaine Jozef Marak, le plus fin limier de la police politique et le plus cartésien, pour mener une enquète, trouver le coupable et mettre un terme à ces rumeurs et à ces superstitions. Très vite, Jozef se mit au travail, inspectant le lieu où le cadavre du nourrison a été découvert, la manière dont il a été tué, les objets utilisés pour le démembrer et l'éviscérer... Rapidement, il conclut que c'était l'oeuvre d'un des vagabonds du coin, désigné par certains comme le coupable...  

Lors de son arrestation, il fut découvert sur lui l'arme du crime, encore taché du sang de l'enfant. Lorsqu'il fut interrogé, il ne dit qu'un mot avant de sombrer dans un silence qu'il ne devait plus quitter:  

-"Tenebrae!"  

Le lendemain, lors de son transfert vers Prague, il mourut, visiblement terrassé par une attaque cardiaque. L'affaire était donc close pour Jozef. Mais il n'en fut rien: A Pisek, une autre disparition fut signalée, celle d'une adoslescente de 15 ans. Et lorsqu'elle fut retrouvée, c'était dans l'ancienne église de la ville, plus utilisée depuis que le pays avait basculé dans le Communisme au sortir de la Deuxième Guerre Mondiale. La jeune fille fut retrouvée crucifiée, sur une croix renversée tête vers le bas. Son corps portait les stigmates d'un horrible supplice, aussi sauvage et abject que ce que le bébé de Tabor avait subit. Jozek ne comprit pas: On aurait dit que les deux meurtres étaient le fait de la même personne, tout était similaire, y compris nombre de choses qu'il avait notées et transmises à ses supérieurs et qui n'avaient pas été révélées au grand public. Et comme le vagabond était mort, il ne pouvait avoir commis ce nouveau meurtre. Dans les jours et les semaines qui suivirent, d'autres meurtres horribles furent perpétrés, en Bohême-du-Sud principalement. La manière de faire était toujours la même, les victimes étaient toutes des filles, allant du nourrison à la plus vieille, une fille de 16 ans...  

Jozek, comprennant que la solution à ces meurtres était bien plus complexe, essaya de faire des recherches sur ce qu'avait dit le vagabond "Tenebrae", l'obscurité, les ténèbres en latin. Est-ce qu'il pourrait y avoir un rapport? Après des recherches concernant ce mot, il découvrit...  

 

-Université de Prague, 19 décembre 2016-  

Sophia lêve brusquement la tête du carnet, persuadée qu'une silhouette est passée devant son champs de vision mais elle est seule dans la réserve de la bibliothèque. Elle secoue la tête et émet un petit rire:  

-"C'est ça lorsqu'on est pris dans un livre!" s'amuse-t-elle.  

Elle regarde sa montre et se rend compte qu'elle a passé la journée à lire le carnet de ce capitaine Marak, prenant des notes sur son calepin comme si elle devait rendre un devoir ou un exposé. Bien sur, ce n'est pas raisonnable car elle avait du boulot mais bon, ce qui est fait est fait! Elle pose le carnet du capitaine dans la caisse où elle l'a trouvé, va chercher son sac, sort de la réserve et ferme à clé avant de sortir de l'université et de rentrer chez elle, son appartement se trouvant à deux rues de là. Le soir, elle regarde un peu la tv, zappant rapidement sur les chaines d'infos, tombant sur un sujet concernant la découverte de la petite Sarka, dans cette mise en scène terrible dans l'église Saint-Barthélemy de Milevsko: En entendant cela, Sophia à des sueurs froides, repensant à ce qu'elle a lu dans le carnet du capitaine. Elle va chercher le calepin dans son sac, celui-là même où elle a pris des notes, et les relit, pensant que son cerveau lui jouait des tours. Mais non: Cela rappelle fortement le meurtre de l'adolescente de Pisek...  

La jeune femme est fébrile, et apeurée sans vraiment de raison. Elle ferme la tv et décide d'aller dormir, de ne plus penser à tout ça car elle est un peu en train de se monter la tête pour rien en fait. Sa nuit est courte et remplie d'horribles cauchemars. A son réveil, elle se dit que ce capitaine était un sacrément bon écrivain au vu de la manière dont elle a pris en pleine tête son récit.  

 

En marchant pour rejoindre l'université, Sophia voit une fumée noire s'élever dans la direction où elle va. La jeune femme presse le pas et découvre que les pompiers finissent d'éteindre un incendie qui a ravagé tout une partie de l'université, notamment le batiment de la bibliothèque. Le directeur de l'université explique à Sophia que d'après les premières constatations des pompiers, ce serait un incendie d'origine électrique.  

-"Vous le savez, mademoiselle Dobrovsky, notre installation électrique est vétuste..." assure l'homme aux cheveux poivre et sel. La jeune femme le sait bien: Le système électrique doit dater des années 60 et n'a pas été mis aux normes depuis ce temps...  

Mais encore une fois, elle ne peut s'empecher d'être troublée.  

-"Et la réserve de la bibliothèque? A-t-elle été touchée?"  

Le directeur lui confirme que c'est là que l'incendie a commencé.  

-"Et tout ce qui s'y trouvait a été réduit en cendres..." ajoute-t-il.  

La jeune femme a une peur irrépréssible sans trop savoir pourquoi...  

Ou plutôt si: Le meutre de cette gamine à Milevsko et ce carnet parlant de meutres similaires mais datant de 64 ans auparavant qui disparaît dans les flammes...  

 

-Prague, 19 décembre 2016-  

Dans les méandres du quartier Zizkov, un endroit mal famé, aux nombreux bars controlés par la mafia. Un véritable "Bronx" Tchéque. C'est là que Ladislav traine, non pour picoler mais pour tenter de "secouer, l'arbre" et voir ce qui en tombe, concernant l'enlévement et le meurtre de sa fille chérie. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu' il ne fait pas dans la dentelle! Car dans ces bars, certains sont "réputés" pour être le rendez-vous de personnes aimant la compagnie des enfants, le tout matiné d'occultisme de pacotille! L'ex-inspecteur Haas a donc décidé de faire une descente dans l'un de ces établissements, en sorte d'émule de Bronson époque "Justicier". Mais sans grand résultat: Des pédos certes, occultistes "comme au cinéma", des merdes immondes qui méritent une balle chacun mais qui ne semblent pas savoir quoi que ce soit sur le meurtre de sa fille. Pourtant, c'est un milieu où les infos circulent, tout comme les photos. Là, ce n'est pas le cas...  

L'une de ces merdes humaines explique néamoins une chose des plus singulières à Ladislav:  

-"Avez-vous entendu parler des légendes concernant "Tenebrae"?"  

L'ex-flic aurait bien voulu en savoir plus mais ces anciens collègues ont débarqué vu le boxon qu'il a foutu. Il s'emporte alors que l'inspecteur dépêché sur les lieux l'emmène au dehors.  

-"T'es devenu dingue, Ladik?"  

Le jeune homme est hors de lui:  

-"On sait tous que c'est des "pédos" les salopards qui viennent dans ce foutu bar! Des tarés se branlant lors de cérémonies qu'ils croient "magiques" qui plus est!"  

Mais son équipier lui dit qu'il faut "des preuves", y'a des procédures, des lois!  

-"Arrête de faire n'importe quoi! Imagine si tu avais tué l'un d'eux? C'est toi qu'on aurait embarqué!"  

L'un des flics en uniforme sort précipitement du bar: L'un des types vient de s'effondrer!  

-"Je crois qu'il fais une crise cardiaque!" hurle-t-il. En pénétrant de nouveau dans le bar, Ladislav constate que c'est celui qui lui a parlé de "Tenebrae"...  

 

-Prague, 19 décembre 2016-  

Sophia a passé sa journée dans l'une des bibliothèque municipale, cherchant ce que signifie "Tenebrae", s' il y a des occurrences, des ouvrages où ce mot est mentionné. Elle revient presque bredouille: En effet, la seule occurrence est au détour d'une phrase dans un traité du 19e siècle concernant certaines légendes de Bohème: "Les gens continuent de croire profondément à cette histoire, tout comme ils croient dur comme fer aux 64 jours que les "Tenebrae" passeraient parmi eux."  

Sophia a noté ce passage et le relit, encore et encore.  

-"Les "Tenebrae"? Qu'est-ce donc?"  

Les "64 jours" aussi l'intriguent. Elle ne sait pas vers quoi, ni vers qui se tourner: L'auteur de ce traité datant de 1890 est mort depuis bien longtemps et elle n'a pas trouvé le moindre indice concernant ce que signifie "Tenebrae", hormis le fait que ça signifie "les ténèbres" en latin. Elle tourne les pages de son calepin, revenant sur ses notes concernant le carnet du capitaine Marak. Si en tournant les pages, elle ne constate rien de précis, une chose l'intrigue: 1952...  

Nous sommes en 2016...  

64 ans après!  

En découvrant ça, un frisson lui parcourt l'échine. Dans ses notes, elle trouve aussi le jour de la disparition du bébé: 28 octobre...  

Quand aux notes du capitaine, elles débutent le 31 décembre 52. Elle se lève de son canapé et va vers le calendrier accroché au mur: Elle compte les jours, n'étant pas sûre du résultat qu'elle a compté "de tête". Elle s'éloigne du calendrier, ayant confirmé son calcul préalable:  

-"64 jours...  

Entre le 28 octobre et le 31 décembre, il y a 64 jours..."  

Sophia est terrifiée par sa découverte, même si elle ne sait pas du tout pourquoi...  

Elle va vers le canapé et constate qu'une nouvelle disparition a eu lieu, à Prachatice cette fois, une ville de Bohême-du-Sud...  

Et comme pour les autres, c'est la disparition d'une fille...  

 

-Prachatice, 20 décembre 2016-  

Klara Dubcek (Julianne Frayor) est dans un état de nerf sans précédent: Sa fille de 13 ans, prénommée Nela, a disparu. Et avec le meurtre horrible dont a été victime la petite Sarka, Klara ne peut s'empecher de penser "au pire" concernant son enfant. Les policiers semblent eux-même plus que dépassés par ces enlevements. La jeune mère de famille s'en doute, ce qui rajoute à son angoisse. Mais elle aussi est complétement impuissante, ne sachant que faire pour retrouver sa fille saine et sauve. Elle fait les cents pas chez elle, entourée de son époux, le beau-père de Nela, et de leur fils, un bébé d'à peine trois mois. On sonne à la porte, Klara se lève pour ouvrir:  

-"Inspecteur Ladislav Haas!" se présente-t-il, en agitant sa carte de police.  

-"Je crois avoir tout dit à vos collègues..." déclare la jeune femme sans le moindre entrain. Ladislav lui dit qu'il sait parfaitement ce qu'elle traverse.  

Klara pose un regard méprisant sur son interlocuteur:  

-"J'en doute fort..."  

L'ex-flic lui dit juste:  

-"Vous avez entendu parler de la petite Sarka?"  

La mère de famille hoche la tête.  

-"C'est... C'était ma fille." ajoute Ladislav.  

Klara est confuse.  

 

Sophia sonne chez les Dubcek et c'est le beau-père de Nela qui vient ouvrir, sa femme discutant avec Ladislav dans le salon.  

-"Il faudrait que je vous pose des questions..." hasarde la jeune femme mais l'époux refuse, n'ayant rien à dire à une journaliste, et encore moins à une personne avide de "sensationnel"!  

-"Je dois rencontrer votre femme, c'est important!"  

Mais on lui ferme la porte au nez.  

Sophia attend devant la maison lorsque Ladislav sort enfin. Mis au courant par l'époux de Klara, il demande à la jeune femme de partir. Mais la jeune professeur refuse:  

-"Ce n'est pas la première disparition! Ni le premier meurtre!"  

L'ex-flic ne le sait que trop bien...  

-"Tout a commencé il y a longtemps! Des meutres rituels similaires ont été perpétrés il y a 64 ans!" déclare-t-elle.  

Ladislav la fait sortir du jardinet alors que Sophia lui dit:  

-"Il faudrait savoir ce qu'est "Tenebrae"..."  

Là, le coeur du flic manque de s'arrêter.  

-"Qu'avez-vous dit?"  

 

Dans un café de Prachatice, Sophia explique le coup du carnet du capitaine Marak, ce qu'elle a lu et ce qu'elle a noté.  

-"Et où est ce carnet?"  

Une moue désespérée sur le visage, Sophia répond:  

-"En cendre, détruit dans l'incendie de la bibliothèque de l'université..."  

Ladislav a entendu parler de ça. Lorsque soudain, une idée jaillit dans l'esprit de la jeune femme:  

-"Vous êtes flic? Y aurez-t-il un moyen d'avoir accès aux archives de la police? On pourrait en apprendre plus sur le capitaine Marak et ce qu'il a découvert lors de son enquête." Ladislav reconnait que c'est une bonne idée...  

Même s'il n'est plus vraiment de la police, il utilise sa carte pour cette enquète mais il n'en a pas le droit. Mais il se dit que pour trouver l'assassin de sa fille, il va devoir chercher dans le passé, pour "comprendre"...  

Quoi, il n'en sait rien mais il se dit que ça vaut le coup de tenter.  

 

-Prague, 21 décembre 2016-  

Ladislav et Sophia marchent dans les couloirs des archives "communistes" du pays, des rangées et des rangées de cartons, pour certains à moitié bouffés par les rats ou imbibés d'eau à cause de l'humidité ambiante.  

-"Quelle année avez-vous dit?"  

Sophia indique "1952". Ils marchent, regardant les cartons quand finalement la jeune femme en trouve un de la bonne année...  

Mais de l'été 52. Ils reprennent leurs recherches et découvrent enfin un carton de la fin de l'année, réunissant les dossiers criminels de septembre à début novembre. Après une courte recherche, ils découvrent enfin des dossiers, concernant le meurtre rituel du bébé de Tabor. Et effectivement, à la lecture, Ladislav retrouve certaines choses de "similaire" à ce qui est arrivé à sa fille...  

Mais peu de choses paraissent intéréssantes car il y a moins de choses que dans le carnet. Le rapport parle du meurtre du bébé, de l'arrestation du vagabond et de sa mort par crise cardiaque, affaire classée.  

-"Il faut qu'on jette un oeil sur d'autres rapports!" déclare le jeune homme. Dans un autre carton, il découvre avec effarement les différents meurtres rituels dont a parlé le capitaine Marak dans son carnet. Si tous semblent similaires, ils mentionnent le terme "Tenebrae" à deux reprises. Ecrit au crayon de papier et effacé à la hate, Sophia et Ladislav découvrent un mot: "Zanohvi".  

-"Vous savez ce que c'est?" demande Ladislav. Sophia secoue négativement la tête. Ils se retournent brusquement, sentant comme une présence derrière eux mais il n'y a rien que le sous-sol vide et ses rangées de cartons La jeune femme se demande ce qui est arrivé au capitaine Marak.  

-"Il est peut-être toujours vivant?" hasarde-t-elle.  

L'ex-flic reconnait que cela pourrait être intéréssant. Il cherche dans les archives, informatisées celles-ci, le dossier concernant le capitaine Jozef Marak. Et ce qu'ils trouvent leur glace le sang: Il a disparu sans laisser de traces le 31 décembre 1952. Il devait se rendre à un rendez-vous au ministère ce jour là mais il n'y est jamais venu. A l'époque, certains ont émis l'hypothèse qu'il était parti "à l'Ouest" mais il n'y a jamais eu de preuve de ça...  

Leurs recherches sur le mot "Zanohvi" est un peu plus concluante: C'est une village situé près de la rivière Blanice, au sud-ouest de Pisek. Le village a été abandonné sous l'ère Communiste car il y avait un projet de mine à ciel ouvert mais visiblement, le projet ne s'est jamais fait.  

-"Nous devons nous rendre là-bas."  

 

-Zanohvi, 21 décembre 2016-  

Le village semble figé dans les années 30 ou 40. Cela est intimidant pensent Ladislav et Sophia. C'est un petit boug sans envergure, dont les modestes demeures partent en morceaux. Au centre trone une église vétuste, au clocher effondré. En voyant l'édifice religieux, les deux ont un frisson, repensant aux horreurs de ces derniers jours...  

Pourtant, ils décident de commencer par là. Ils entrouvrent la porte et se faufilent à l'intérieur. Ils lèvent les yeux et découvrent une croix renversée au dessus de l'autel, un corps momifié cloué dessus. Ladislav détourne les yeux et peine à retenir ses larmes, la mise en scène lui rappelant celle de Sarka. Sophia s'approche de l'autel sur lequel un épais volume est posé et semble très ancien. Elle l'attrape et ouvre les fermoirs de métal: A première vue, il s'agit d'un texte ancien, du XIIIe siècle probablement.  

-"Vous avez trouvé quelque chose?" demande Ladislav, se forçant à regarder Sophia plutôt que le corps crucifié. Elle parcourt les lignes et pages enluminés et commence à avoir peur. Dans le recueil, il est fait mention des "Tenebrae", un groupe de sorciers et de sorcières qui auraient vécus au XIe siècles, sacrifiant lors de rituels sataniques des enfants de sexe féminin lors de cérémonies impies visant à un "pacte". Sophia lit à voix haute:  

-"Ils souillaient les lieux consacrés par leurs rituels consacrés au Démon, renversant les croix et défiant notre Seigneur Jésus Christ par leurs actes."  

Elle fait quelques pas, sautant des lignes avant de reprendre:  

-"Et 64 fois, ils frapperont, lors des 64 derniers jours de la 64eme année pour concerver leurs pouvoirs, leurs rangs et leurs privilèges auprès du Maitre des Mensonges. Et par eux, l'agneau sera supplicié pour la gloire de leur Maitre.."  

La jeune femme s'arrête de lire: 64 fois lors des 64 derniers jours de la 64eme année...  

Ladislav pense la même chose...  

-"Mais c'était il y a des siècles!" s'insurge-t-il.  

La jeune femme cherche dans le lourd recueil et ni l'un ni l'autre n'entend la poutre au dessus de la porte de l'église se fissurer, se craqueler petit à petit. Finalement Sophia trouve une ligne parlant de ce groupuscule:  

-"Les paysans rapportent que ce sont des "fantômes", spectres immatériels, insensible mais continuant leurs actes sacrilèges depuis près de deux siècles car pouvant agir sur le monde matériel et surtout, sur les vivants..."  

La poutre cède et s'effondre, ainsi qu'une partie du toit sur l'entrée de l'église abandonnée. Sophia et Ladislav se retournent en entendant ce fracas. Mais surtout, une odeur de brulé emplit les lieux: L'église est en feu! Et eux, ils sont bloqués à l'intérieur.  

Alors que les flammes pénètrent, dans leur rougeoiement, les deux personnes présentent semblent entrapercevoir des silhouettes. Cela ne dure qu'un instant.  

-"Nous devons sortir d'ici!" hurle l'ex-flic.  

Sophia est bien d'accord mais ne voit pas comment.  

Elle serre contre elle le recueuil, seul ouvrage parlant encore des "Tenebrae"...  

-------------------------------------------------------------------  

Film d'horreur, "Tenebrae" est le film représentant Gérard Cousin Prod au "4eme Festival International du Film d'Horreur de Gérardmerveille"! Réalisé par Alessandra Gira, on trouve au générique de ce film Daniel Egger, Sabrina Calcé, Matthew Sorensen et Julianne Frayor entre autres! La musique est l'oeuvre de Gina Dessau! "Tenebrae", le nouveau film d'horreur de Gérard Cousin Prod.

Scénario : (3 commentaires)
une série B d'horreur de Alessandra Gira

Daniel Egger

Sabrina Calcé

Matthew Sorensen

Julianne Frayor
Musique par Gina Dessau
Sorti le 03 novembre 2040 (Semaine 1870)
Entrées : 22 536 125
url : http://www.cinejeu.net/index.php?page=p&id=54&unite=fenetre&section=vueFilm&idFilm=24743