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Dark Feather Production présente
Evil Never Dies

Le générique de fin s'afficha sur l'écran alors que Julia se redressa dans le canapé. A ses côtés, Liz, sa meilleure amie chez qui elle était venue passer la soirée se leva pour éteindre le poste. Les deux jeunes femmes étaient maintenant amies depuis plusieurs années et elles aimaient ainsi passer les soirées chez l'une ou chez l'autre et ce soir, ce fut une succession d'épisodes d'Esprits Criminels, série dont étaient fans Julia et Liz.  

Julia se leva à son tour et jeta un coup d’œil à sa montre. Elle affichait minuit passé; il était temps pour la jolie brune de rentrer. Elle récupéra son manteau auprès de Liz et quitta la petite maison.  

Julia salua Liz sur le perron de sa maison avant de la quitter. Alors que Liz refermait lentement la porte d'entrée, Julia ajusta le col de son manteau pour se protéger du vent froid qui s'engouffrait dans les rues de Sacramento en cette nuit automnale. Elle descendit alors la rue éclairée faiblement par les quelques lampadaires pour rejoindre son véhicule garée quelques centaines de mètres plus bas. Quelle idée de se balader dans une rue à minuit après avoir regardé plusieurs épisodes d'Esprits Criminels songea-t-elle. Elle crut alors entendre un bruit derrière. Elle se retourna alors mais ne vit rien. Un tour de son imagination pensa-t-elle et elle reprit sa route. Arrivée devant sa voiture, elle plongea ses mains dans ses poches à la recherche de ses clés. Elle ne vit pas l'ombre se glisser derrière elle. Lorsqu'elle sentit une main se posait fermement sur sa bouche, il était déjà trop tard.  

 

 

Je suis seul avec elle. J'ai besoin de cette intimité, dans cet endroit isolé, j'ai besoin de l'entendre crier. Oui c'est ça, j'en ai besoin, c'est même vital pour moi. Voir la terreur dans son regard, la peur sur son visage, ça me plait mais l'entendre crier, ça m'excite. Alors je prends mon temps avec elle. C'est pourquoi j'ai besoin d'un lieu isolé, éloigné de tout pour pouvoir en profiter sans risque. Je l'attache bien évidemment. Il n'est pas question que je lui laisse la possibilité de s'échapper et puis même si elle y arrivait; où pourrait-elle bien allée de toute façon. Seulement ce jeu me lasse au fur et à mesure. Ces hurlements extatiques au départ me font de moins en moins d'effet à mesure qu'elle se fatigue et se résigne. Alors je la tue, purement et simplement. Mais pourquoi ensuite lui couper les pieds et les mains. Pourquoi lui verser ensuite de l'acide sur le front pour la défigurer. Empêcher son identification? ça ne colle pas forcément au profil des tueurs en série. Il semble choisir ses victimes au hasard même s'il ne s'agit que de femmes. Il y a donc peu de chance que le tueur soit une connaissance donc peu de chance que l'identification des victimes soit compromettante pour lui. Il doit plutôt s'agir d'un rituel, d'un besoin de déshumaniser complètement sa victime...  

 

Brad Read ouvrit les yeux, assis sur sa chaise. Il posa son regard bleu sur les différentes photos accrochées à son mur d'enquête puis le dirigea vers la carte de la région fixée à côté. Différents cercles rouges tracés au feutre étaient visibles. Cela faisait maintenant plusieurs mois que Brad Read était en charge de cette enquête. Plusieurs jeunes femmes avaient été enlevées et on avait retrouvé leurs corps sans vie couverts de traces de torture, le visage défiguré, les pieds et mains coupés. Brad était un jeune inspecteur de 35 ans, formé au profilage pour lequel il était doué. Il aurait pu intégré le FBI mais il avait choisi de démarrer et réaliser sa carrière dans sa ville natale pour le moment. Son travail était loué par ses collègues et ses supérieurs, sa capacité à se mettre dans la peau des assassins impressionnait mais effrayait également ses collaborateurs mais il était comme ça. Il ressentait, imaginait, parvenait à s'immiscer dans ces esprits tortueux. Il se leva de son bureau et s'approcha de la carte. L'observation minutieuse des corps des victimes avaient permis de trouver d'infime trace de terre. L'analyse de ces échantillons avait ensuite mis en évidence différentes zones autour de Sacramento mais le périmètre était encore bien trop grand pour lancer des recherches sur le terrain.  

 

Mais la dernière victime retrouvée pouvait lui apporter l'indice final. Après lui avoir coupé les pieds et les mains, l'assassin l'avait semble-t-il noyée. Brad espérait donc que l'analyse de l'eau retrouvée dans les poumons de la victime allait le conduire directement au tueur. Beaucoup de lacs étant présents aux alentours de Sacramento, Brad savait qu'il disposait d'une banque de données importante à ce sujet. Avec un peu de chance, sa zone de recherche allait être réduite d'un claquement de doigt.  

Brad trépignait d'impatience. Il s'était bien rendu dans les fameuses zones qui avaient été mises en évidence suite à l'analyse de la terre mais il n'avait bien entendu rien découvert, rien ressenti de particulier. Alors quand la sonnerie de son téléphone retentit, il se précipita sur le combiné. Son regard s'éclaira rapidement avant de se porter sur la carte fixée au mur. Il s'en approcha, le combiné toujours collé à l'oreille, un feutre dans sa main avec lequel il encercla un lac. Il tenait enfin une piste solide, l'analyse de l'eau avait parlé et il tenait le lieu où était morte la dernière victime. Il remercia son interlocuteur puis jeta un coup d'oeil à sa montre. Il avait le temps de faire un tour là bas.  

 

Il quitta Sacramento au volant de sa voiture, direction Lake Amador. Il connaissait vaguement ce coin, endroit très prisé des pêcheurs de la région. Il fallait être inconscient pour noyer quelqu'un en ce lieu très fréquenté ou alors connaître parfaitement cet endroit. Il parvint rapidement à Lake Amador et y circula quelques minutes, découvrant l'endroit. Au bout de quelques minutes, il repéra un bar. Il gara son véhicule et pénétra dans l'enceinte, puis s'installa au bar, s'imprégnant de l'ambiance du lieux, de la ville, des gens. Il commanda un café et commença à observer les personnes déjà présentes, écoutant les quelques conversations déjà engagées. Son regard perçant parcourut la salle et se posa sur un objet de décoration qui suscita sa curiosité. Il s'en approcha et une découvrit une sorte de sculpture en cuivre représentant un piano, deux mains aux longs doigts posés sur les touches et deux pieds fins appuyés sur les pédales mais pas de bras, pas de jambes, pas de corps. Une lumière s'alluma dans son cerveau. Il se saisit de l'objet et y chercha la signature de l'artiste, en vain. Il se dirigea vers le barman, l'objet toujours en main et l'interrogea sur l'artiste l'ayant réalisé. Le barman l'informa que l'auteur de cette œuvre habitait Lake Amador. L'inspecteur demanda son adresse, adresse qu'il nota dans son calepin. Il sortit alors du bar sans même avoir bu son café.  

 

Il se précipita dans son véhicule et entra l'adresse dans son GPS. La carte l'afficha rapidement. Il démarra alors et partit dans la direction indiquée par son GPS, attrapant son téléphone pour appeler son supérieur. Il lui expliqua rapidement la situation, lui donnant l'adresse pour y envoyer du monde, Brad sentait au fond lui qu'ils allaient avoir du travail.  

Il suivit scrupuleusement les indications de la voie féminine qui dictait ses consignes et engagea son véhicule sur un chemin en terre mal entretenu. Il roula au pas quelques instants, le chemin pénétrant rapidement dans une forêt peu dense, son regard fouillant l'endroit. Il regarda dans son rétroviseur, la route principale derrière lui, avait disparu. Il crut alors apercevoir une bâtisse à une centaine de mètres devant lui. Il stoppa net sa voiture et coupa le contact. Brad resta silencieux dans sa voiture quelques instants, observant les alentours puis se décida à sortir de son véhicule pour se diriger discrètement vers la maison. Il distingua une voiture garée dans un coin, sous un abri de fortune, une maison assez simple et ce qui ressemblait à une grange. Nul son ne parvenait à Brad si ce n'est le bruit de ses pas feutrés sur le chemin en terre et ce silence ne lui inspirait aucune confiance. Il continua à avancer lentement, portant machinalement la main à son glock. Il resta à couvert, s'approchant de la maison lorsqu'il perçut des hurlements provenant de la grange, des hurlements de femme. Il se rappela le profil qu'il avait établi, le besoin du tueur de faire hurler ses victimes.  

 

Ni une des deux, Brad se lança vers la porte de la grange sans bruit, son arme à la main. Il jeta rapidement un coup d'oeil à travers les interstices de la vieille bâtisse. Il aperçut une silhouette humaine se tenant debout, l'assassin sans aucun doute. Il vérifia discrètement la porte de la grange et l'ouvrit d'un geste brusque, surgissant à l'intérieur. La silhouette sursauta et se tourna ver l'inspecteur, brandissant une sorte de lame. Brad repéra immédiatement la jeune femme attachée dans un coin, il mit en joue l'homme qui courrait vers lui, il distingua une drôle de lueur dans son regard, puis fit feu. La détonation claqua dans l'air et l'homme s'effondra au sol. Il vérifia rapidement le pouls du corps inanimé, prenant soin d'éloigner la lame puis s'approcha de la jeune femme effrayée. Il la détacha rapidement et l'amena hors de cet enfer. Il tenta de la réconforter, de trouver les mots pour la rassurer, la tenant dans ses bras le temps que les secours arrivent. Au bout de quelques minutes, d'autres policiers arrivèrent sur les lieux accompagnés d'une ambulance et d'une armée de scientifique. Il échangea quelques mots avec certains, s'assura de la prise en charge de la jeune femme et puis quitta les lieux.  

 

Pendant les mois qui suivirent, Brad prit régulièrement des nouvelles de la belle Julia, essayant de l'aider à se reconstruire, lui ayant conseillé un psy compétent et un lien certain s'était finalement créé entre eux. Il s'était même rendu chez elle à plusieurs reprises pour discuter de ce qui s'était passé. Il passa ainsi ses mois entre son travail et ses visites à la jeune femme.  

Malgré sa petite notoriété acquise après la résolution de cette affaire, le train train avait reprise et Brad travaillait sur des affaires beaucoup plus banales. Il profitait de cette première journée estivale pour ranger quelques dossiers lorsque son téléphona sonna. Il décrocha. Il eut du mal à comprendre la voix saccadée à l'autre bout du fil. Il demanda à son interlocuteur de se calmer et ce dernier lui expliqua alors qu'il devait venir de toute urgence sur une nouvelle scène de crime.  

 

L'urgence de la requête interpella l'inspecteur qui quitta rapidement son bureau direction l'adresse notée sur son calepin. Il atteignit rapidement les lieux et repéra le cordon de sécurité. Il se gara et il vit son supérieur hiérarchique venir à lui.  

Il n'eut pas le temps de parler.  

 

"Tu ne veux pas le croire Brad, on est devant un sérieux problème."  

 

Son supérieur l'emmena derrière le cordon pour le guider vers un drap blanc posé au sol. Il fit signe au médecin qui souleva le drap.  

Brad crut recevoir un uppercut. La jeune femme, ses pieds coupés, ses mains coupées et l'acide sur son visage. La même signature mais il avait lui-même abattu l'auteur de ces crimes quelques mois auparavant. Pourtant, à mieux y regarder, l'acide n'avait pas vraiment défiguré la jeune femme, seule différence notable, comme si on avait voulu qu'elle puisse être facilement identifiée. Un message était-il caché derrière? Brad s'agenouilla près de la victime et observa son visage. Elle était jeune, blonde, plutôt jolie. Son visage lui sembla familier. il fouilla dans ses souvenirs, ses pensées. Soudain le policier se redressa d'un bond. Le salon de Julia, les photos posées sur un meuble, celle avec sa meilleure amie, une jeune fille blonde et jolie. Il fit rapidement le lien avec Julia et sut immédiatement qu'elle était en danger. Il y avait bien un message dans ce meurtre, et il était pour lui.....  

 

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Dark Feather Production ne compte pas succomber à la malédiction qui pèse sur les lauréats du prix de la Meilleure Révélation et vient vous proposer son dernier film Policier.  

La réalisation est confiée à Sarah Mendez et la musique à Adrien Mendel.  

Le casting est composé de :  

Héfaistos Czinka : Brad Read  

Megan Andrews : Julia  

Jeff Sharko : Le tueur  

Jade Feather : Liz  

 

 

Scénario : (2 commentaires)
une série B policier de Sarah Mendez

Héfaistos Czinka

Megan Andrews

Jeff Sharko

Jade Feather
Musique par Adrien Mendel
Sorti le 23 novembre 2041 (Semaine 1925)
Entrées : 20 562 318
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