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Gérard Cousin Prod présente
Punk Dandy

Il est permis de violer l'histoire, à condition de lui faire un enfant  

Alexandre Dumas  

 

La France en 1794...  

Sur les pavés rendus glissants par le sang répandu par la guillotine, les gens ont sombré dans l'arnarchie, sur les murs de Paris, on peut voir marqué "No Future", les habitants étant conscients que ce qu'ils appelaient une "révolution" n'était en vérité qu'un changement dans la continuité. Au Roi de France a succédé la "Drag Queen" qu'est Robespierre, aux armées royales ont succédé les "Sections Spéciales", mieux connues sous le sobriquet de "SS", semant mort et désolation partout où ils passent. Mais alors que les habitants ont perdu tout espoir et sont conscients que tout ira de mal en pis, une rumeur, une figure est apparue, une figure dont on parle dans l'arrière des "pubs", à l'abri des oreilles indiscrètes. Et il existe nombre d'histoires sur le "Punk Dandy", l'homme qui met le chaos dans l'ordre, la vertu et la morale de cette folle sanguinaire de Robespierre. Un dandy qui dynamite le peu qui reste et est devenu le symbole de la désobeissance à la soit-disant République qui s'avère être plutôt une "Raie Publique" où chaque nouveau profiteur déverse son foutre encore chaud...  

Le Dandy se fout éperdument des règles, de la biensaiance ou des lois de cette pitoyable révolution...  

Comme il l'a prouvé à de nombreuses reprises...  

*******PUNK DANDY*******  

 

Générique: https://www.youtube.com/watch?v=xQ-_nr5YrWQ  

 

UN FILM D'ADRIENNE HESS  

 

AVEC:  

 

NEELAM COUSIN - GAIA WILLIAMS - JEWEL DESPLAT  

 

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Chapitre 1 : STAND AND DELIVER  

https://www.youtube.com/watch?v=OSseiQglvG4  

-Quelque part en France, en mai 1794...-  

-"Tu transportes quoi?" braille l'un des miliciens au marchand qui tient les rênes. Le milicien n'écoute que la moitié de la réponse, à cause du casque de walkman qu'il a toujours sur les oreilles. Même sans porter une grande attention à ce que dit le marchand, le milicien commence à avoir l'oeil: Il a arrêté nombre de ruppins et autres aristos qu'il a fait raccourcir. Et à ses yeux, le marchand est fébrile, si fébrile qu'il pourrait se faire dessus sans prévenir.  

Le milicien enlève son casque de walkman et déclare:  

-"Tu me sembles bien nerveux, citoyen."  

Le marchand assure que non, il n'est pas nerveux alors qu'il commence à suer à grosses gouttes, mouillant sa chemise et sa redingote sale. Le milicien fait signe à plusieurs de ses comparses d'aller jeter un oeil à l'arrière du chariot. Et ils n'ont pas à chercher loin: En effet, recroquevillés entre des tonneaux et des caisses malodorantes, on trouve un homme d'un certain age, une femme d'un certain age, son épouse probablement et une belle jouvencelle. L'un des miliciens sourit en voyant la mignonne, révélant ses dents en grilles de mots croisés:  

-"Je crois qu'on va avoir une discussion, ma petite!"  

Les miliciens font descendre le marchand, font sortir les aristos du chariot, sous les vivas de la foule alentour:  

"A mort les rupins!" entend-t-on, "A la lanterne, ces porcs!" hurle une autre. La jouvencelle est terrifiée, pleure, cherchant du regard un signe amical dans cette foule qui s'est formée autour du chariot. Son père est malmené par les miliciens, sa mère aussi. L'un des miliciens, aidé par le boucher attrape la jouvencelle et la plaque contre le chariot, prêt à prendre sa vertu devant tout le monde. Et alors qu'elle croit que cela va émouvoir quelqu'un dans l'assistance, au contraire, la jeune fille entend nombre d'insultes et surtout, d'injonctions à ses bourreaux:  

-"Vas-y, Petit-Louis! Ramone-là la marquise! Elle va voir ce que c'est qu'une bite du peuple!"  

Plaquée face contre le chariot, la jouvencelle pleure, sachant que sont sort est joué. Soudain, sur la petite place de cet obscur village situé à quelques kilomètres de Paris, un sifflement résonne. La foule se tait, ne comprenant pas ce qui se passe.  

Tous se retournent et découvrent un homme vétu richement mais à l'apparence des plus étranges: Maquillé "comme une femme", de son tricorne, pend des mèche de ses cheveux avec des perles, certaines mêches sont rouges, d'autres encore sont bleues. Il est visiblement fier de son effet et esquisse un sourire.  

Alors qu'il s'approche de la foule, toujours silencieuse, il applaudit de ses mains couvertes de bagues, certaines d'hommes mais d'autres, de femmes. Petit-Louis, le boucher, tient toujours fermement la jouvencelle tandis que de son autre main, il tente d'arracher la robe de la fille. L'un des miliciens demande au mystérieux personnage:  

-"Salut, citoyen! Tu applaudis la prise d'une famille d'aristos?"  

Le nouveau venu se met à rire:  

-"Non, j'applaudis votre lacheté, vos petites vies de merde qui vous poussent à attraper une pauvre famille et à vouloir violer la fille en public. Vous n'avancez que tous ensemble comme des moutons que l'on conduit au boucher..."  

Il fait quelques pas, savourant l'incompréhension de son petit laïus sur cette foule.  

-"Une dernière chose, petite merde fasciste, tu me donnes encore du "citoyen", je te colle une balle!" déclare-t-il au milicien.  

Ce dernier semble s'en amuser:  

-"Mais, alors, t'es aussi un aristo, "citoyen"?"  

Le nouveau venu rigole, Petit-Louis rigole, la foule rigole, le milicien rigole...  

Lorsqu'un coup de tonnerre emplit la place et le crâne du milicien explose dans une gerbe sanglante! Le nouveau venu jette au sol son pistolet à silex.  

-"Est-ce qu'il y a encore un seul fils de pute parmi vous qui va me qualifier de "citoyen"?"  

C'est le silence le plus total.  

Ce qui amuse le jeune homme:  

-"Pas étonnant! Vous êtes des lâches, de la merde dans une fosse d'aisance! Vous suivez vos maitres les yeux fermés! Franchement, je me dis que vous méritez tous autant que vous etes cette grosse folle de Robespierre!"  

Petit-Louis lâche la jouvencelle, sort son couteau de boucher de sa ceinture, fait signe à des miliciens de le suivre et ensemble, ils vont vers le nouveau venu.  

-"T'as une sacré grande gueule pour un mec fringué comme un ruppin mais maquillé comme une pute!"  

Ce qui amuse le jeune homme, assurant qu'il est bel et bien un "homme"...  

-"Un vrai, pas un type qui doit violer des filles, ou des animaux, pour assouvir ses instincts!"  

Petit-Louis lance en se jetant sur lui:  

-"Et comment tu fais, connard?"  

Là, autant vous l'avouer, c'est pas beau à voir sur la place! Le jeune homme sort des pistolets de derrière sa cape, fait exploser le crâne de deux de ses assaillants en sautant, il jette ses pistolet, attrape un "merlin" vers l'échoppe de Petit-louis le boucher et commence à abattre l'outil sur les types encore debouts, fracassant les cranes comme d'un rien...  

Mais le nouveau venu ne s'arrête pas là: Pour certains de ses assaillants, comme Petit-Louis, il ne vise pas la tête mais les jambes: Les rotules de certains explosent sous les coups, les propulsant dans des mares de sang au sol, hurlant de douleur, pour ceux qui n'ont pas eu la chance de mourrir sur le coup. le nouveau venu traine le merlin au sol et "finit" ceux qui hurlent, dans le plus grand silence de la part des habitants, tétanisés. Puis il vient vers le boucher et se penche sur lui:  

-"Comment je fais pour les filles? J'ai du charme, j'ai des bonnes manières et je suis pas un mouton..."  

Il s'interrompt et reprend:  

-"Non, en fait, c'est juste grace à mon charme!"  

Il abat l'outil plusieurs fois sur le crane du boucher, jusqu'à ce qu'il ne reste plus qu'une bouillie sanglante. Il se tourne vers la foule:  

-"Est-ce que quelqu'un voit une objection à ce que j'aide cette famille?"  

Le silence est assourdissant.  

-"Parfait!"  

Il va vers la jouvencelle et la salue avec déférence. Il lui passe même sa cape pour couvrir ses vétements déchirés.  

-"Vous vous rendiez où?" demande le jeune homme au père de la jeune femme. Ce dernier remercie leur "sauveur" et lui explique qu'ils tentent de rejoindre l'Angleterre.  

-"Bon choix, isn't it?" déclare le jeune homme.  

Quand soudain, il s'excuse de ne pas s'être présenté: On l'appelle le "Punk Dandy" (Neelam Cousin) ou juste le "Dandy", au choix. A ces mots, les gens encore présents préfère quitter les lieux. Le noble se présente à son tour : Marquis Louis Arthur de La Palière. Il désigne son épouse, Marie-Catherine ainsi que sa fille, Artemisia (Gaia Williams).  

Le Dandy s'approche de la jouvencelle et lui fait un baise-main qui n'aurait pas dépareillé à la cour de Versailles.  

-"Charmé, je le suis, je vous l'assure!" rajoute-t-il.  

Il les aide à grimper dans le chariot et fouette les chevaux. Le marquis demande:  

-"J'ai entendu parler de vous: Le "punk", l'homme qui excecre cette République, tuant et volant...  

Alors pourquoi nous aidez-vous?  

Rien de "punk" là-dedans..."  

Le Dandy sourit:  

-"Vous vous trompez, marquis! Tous ont accepté cette merde ambiante, pas mieux que la merde précédente! Robespierre et sa "clique" pensent créer une société parfaite, vertueuse et tout...  

Et en voyant ça, je n'ai qu'une envie: Mettre des taches de cambouis partout et dynamiter cette Raie Publique à grands coups de pompe dedans! Juste pour le fun! Juste pour emmerder Robespierre et sa "vertu"! Car quoi qu'on fasse, la merde restera de la merde..."  

Après un silence, le marquis demande:  

-"Est-ce vrai que vous avez sauvé la Reine et ses enfants?"  

Le Dandy esquisse un sourire.  

Artemisia s'approche de lui:  

-"Est-ce vrai, monsieur?"  

Le Dandy a un petit rire: Oui, c'est vrai...  

Et c'est ce jour-là qu'il a déclaré une guerre sans pitié à Robespierre...  

 

Chapitre 2 : GOD SAVE THE QUEEN  

https://www.youtube.com/watch?v=RvMxqcgBhWQ  

-Paris, 16 Octobre 1793-  

Sur la charrette la menant vers la place de la Révolution où se trouve la guillotine, la Reine Marie-Antoinette (Evalena Sweet) tente de faire bonne figure, ce qui est loin d'être simple lorsqu'une foule entière est réunie, vociférant des insultes, crachant, hurlant, souhaitant sa mort dans d'horribles souffrances.  

-"Pour la mort, elle ne fait aucun doute...  

Pour les souffrances, je n'espère pas..." murmure-t-elle tout bas, ce qui attire l'attention de l'un des gardes sur le chariot avec elle, écoutant son walkman.  

-"On se tait, la Capet!" braille-t-il. La reine se mure dans le silence. Mais, alors que le chariot est au milieu de la foule, les occupants du véhicule voyant l'échafaud et la sinistre guillotine qui y trône, une puissante explosion détruit et l'engin de mort et l'échafaud tout entier! Ainsi que nombre de spectateurs trop proches! La place est envahie par le silence. Des décombres encore brulants, de l'épaisse fumée noire, un homme en sort, sourire aux lèvres, cigare au bec et pistolet dans chaque pogne! -"J'aime l'odeur de la Nitroglycérine au petit matin!" dit le Dandy, visiblement fier de son entrée. Les gardes non-tués dans l'explosion tentent d'arreter le mystérieux personnage mais loin de se laisser faire, il tue, il élimine, il nettoie, il récure tout ce qui porte un uniforme dans le sang...  

-"Si la foule est toujours encline, depuis le début de cette "Régression", pardon, "Révolution", de se mettre à plusieurs sur quelqu'un de désarmé, il est amusant de constater que lorsque ce quelqu'un est à la fois armé et dangereux, la foule peut-être de milliers de personnes, ils baissent tous la tête comme des pleutres qu'ils sont!" ajoute le Dandy en riant. Il s'avance vers le chariot où se trouve la Reine, le garde à bord pointe son mousquet sur le Dandy couvert de sang mais il est trop lent: Son doigt n'a pas touché la gachette quue son crane explose sous l'impact de deux balles, tirées par les deux pistolets du Dandy! Il jette ses armes, en attrape d'autres sous sa cape et explose le crane du bourreau Sanson, lui aussi sur la charette, maculant de projections rougeâtres la modeste tunique de la Reine. Le Dandy grimpe sur le chariot et tranche les liens de la condamnée.  

-"Qui êtes-vous, Monsieur? A quoi bon me délivrer aujourd'hui?"  

Son interlocuteur lui fait son sourire le plus charmeur:  

-"Pour vous faire fuir ce pays de merde? Pour vous donner une chance que beaucoup n'ont pas?"  

La Reine ne comprend vraiment pas.  

-"Cette foule va nous massacrer!" murmure-t-elle à son sauveur. Ce qui amuse le Dandy: Pas un de ces moutons ne bougera, car ce ne sont que des moutons mais se comportant comme des loups: Courageux en meute contre des proies faibles, aussi craintifs que des agneaux venant de naitre lorsqu'ils sont face à une proie qui se défend! Comme pour prouver sa théorie, il s'approche d'un grand gaillard costaud faisant une tête de plus que lui:  

-"Bouh!" s'amuse le Dandy, le grand gaillard recule puis s'enfuit, immité par nombre de gens. Certains semblent motivés à s'en prendre au Dandy mais ce dernier les calme bien vite: Avec quelques balles et un flacon de Nitro...  

-"Je vais vous conduire en Autriche, Marie-A!" déclare le jeune homme.  

La Reine est étonnée par ce surnom saugrenu.  

Mais déclare finalement:  

-"Je n'irai nulle part sans mes enfants!"  

Le Dandy hoche la tête: Il s'en doutait!  

-"Cela me donnera l'occasion de tuer encore plus de gardes de la Convention et de cette foutue "Raie Publique"...  

Ok, on y va!" ajoute-t-il.  

Pendant qu'ils s'engouffrent dans une ruelle où attend un carrosse, la Reine ne peut s'empecher de dire à son sauveur, avec son délicieux accent germanique:  

-"Vous semblez prendre plaisir à tuer des gens...  

Je me trompe?"  

Le Dandy rigole:  

-"Je ne tue que des gens qui l'ont mérité... Ou qui m'ont cherché!"  

La Reine, en montant dans le carrosse, réplique:  

-"Alors vous ne faites pas ça pour la justice ou la morale?"  

Son sauveur s'amuse de ces paroles:  

-"Vous savez, Marie-A, la justice, c'est surfait! La morale aussi. N'est-ce pas ce que cette Révolution nous a tous appris?"  

Il fouette les chevaux et disparait dans les ruelles du centre...  

 

Dans la Prison du Temple, c'est un vrai carnage car le Dandy n'a pas fait dans la dentelle...  

Il attrape l'un des gardes et le traine au sol, appliquant sur le front de sa probable future victime le canon de son pistolet.  

-"Voila comment je vois les choses: Je me souviens plus si j'ai tiré ou pas avec celui-là. Tu veux tenter ta chance? Peut-être qu'il a déjà servi et qu'il est vide!"  

Le garde est terrifié. En voyant ça, le Dandy continue:  

-"Sinon, tu me dis où sont les gosses! Juste ça! Et tu peux pas te tromper, y'a pas d'autres prisonniers ici!"  

L'autre se liquéfie presque:  

-"Si je fais ça, Robespierre va me faire tuer!"  

Le Dandy rigole:  

-"C'est une possibilité, c'est vrai, je reconnais...  

Mais si tu cours assez vite, personne ne t'attrapera! Je le redis, c'est une possibilité! Mais si tu ne me dis rien, j'appuie sur la gachette et je te bute, ça par contre, c'est une certitude!"  

Le garde regarde son souriant et possible bourreau.  

Ce dernier ajoute:  

-"Choisis entre "possibilité" et "certitude"!"  

Le garde accepte et conduit le Dandy et la Reine vers la cellule du "Dauphin de France", Louis-Charles, 8 ans, puis vers la cellule où est retenue "Madame Royale", Marie-Thérèse, 15 ans. La Reine est ravie de revoir ses enfants mais constate le visage tuméfié de sa fille et ses vétements en triste état. Le garde comprend et préfère justifier ça:  

-"Elle... Elle a dû tomber ou se cogner..."  

Le Dandy hoche la tête:  

-"Bien sur, c'est évident, inutile de vous justifier mon brave!"  

Il sort son pistolet, tire et fait exploser la rotule du garde, qui tombe lourdement au sol, hurlant de douleur.  

-"C'est vrai, cette prison doit être en pente ou un truc du genre car c'est fou comme on tombe facilement au sol!"  

Le garde braille concernant le "mensonge" du Dandy mais ce dernier réfute:  

-"Je vous ai dit que vous devrez courir vite pour échapper à cette grosse pute de Robespierre...  

C'est vrai, que là, vous aurez du mal! Mais bon, c'est la faute à cette prison où on tombe et on se cogne facilement!"  

Une fois dehors, le Dandy fait monter la Reine et ses enfants dans le carrosse. Pourtant, la souveraine déchue est hors d'elle:  

-"Pourquoi avoir laissé ce garde en vie? Vous avez probablement compris que..."  

Le Dandy leve la main pour l'interrompre:  

-"Un garde dans une prison vous dites?"  

La Prison du Temple est soufflée par une explosion! Il fixe la Reine dans les yeux et esquisse un sourire:  

-"Quelle prison?"  

La Reine est impréssionnée! Vraiment!  

-"Comment avez-vous fait?" s'exclame-t-elle.  

Son interlocuteur claque des doigts et ajoute:  

-"It's a kind of magic..."  

 

Après plusieurs jours de voyage, le Dandy, la Reine ainsi que ses enfants sont à quelques encablures des lignes Autrichiennes. Le voyage a été "tranquille" selon les dire du jeune homme, ce qui signifie qu'il a laissé une trainée de cadavres derrière lui. La Reine est très impressionnée par la personalité de ce jeune homme, par son "charme", par sa désinvolture et par le fait que rien ne semble l'atteindre, il est une sorte de "démon" irréel, tuant, massacrant, faisant tout exploser, le sourire aux lèvres...  

Et pourtant, malgré cela, il est un homme des plus gentils et des plus doux. Mais lorsqu'il s'en prend à l'ordre, à l'autorité, il ne semble plus avoir de limites pour vomir sur cette Révolution. Le Dandy regarde le ciel étoilé, à côté du feu, appuyé contre la roue du carrosse dans lequel la Reine et ses enfants dorment, fumant, un cigare.  

-"Est-ce que je vous dérange?" demande l'ex-reine de France.  

Le Dandy lui indique que non.  

-"On est dans un pays libre, c'est ce que nous répete cette Raie Publique, non?" ajoute-t-il en riant.  

Elle s'assied à ses côtés et après un silence, décide de parler: -"Qui etes-vous? Et pourquoi vous prenez tant de risques pour nous sauver, mes enfants et moi?"  

Le Dandy hausse les épaules:  

-"Car cela m'amuse? Car je n'ai rien d'autre à faire? A moins que je ne sois qu'un gentil héros sauvant la Reine?"  

Il sourit:  

-"En vérité, je hais ce monde, je hais les gens et encore plus que tout, je hais cette Révolution! La Monarchie était horrible, merdique, et si j'avais été dans le coin à l'époque, je peux vous assurer que le Roi et même vous, Marie-A, vous m'auriez détesté pour les massacres que j'aurais commis sur vos soldats! Mais cette Révolution a donné naissance à des enfants débiles, des "bâtards" pour être plus honnète, déformés, dégénérés, des "monstres" que je prend un plaisir immense à détruire, à tuer, à pendre..."  

La Reine est étonnée:  

-"Vous ne croyez en rien?"  

Le Dandy la fixe et lui répond:  

-""Croire", c'est espérer. Moi, je n'ai aucun espoir, dès lors, difficile de croire en quelques chose."  

La Reine est vraiment intriguée par cet homme étrange et sa vision des choses qui l'est encore plus.  

-"Je n'y crois pas. Je pense que vous avez une bonne raison de faire ce que vous faites."  

Le Dandy perd son sourire mais la Reine continue:  

-"C'est comme votre nom: Pourquoi ne pas me le dire?"  

Elle se rapproche du jeune homme, leurs corps se touchent presque. Le Dandy fixe la Reine dans les yeux et cette dernière fait de même.  

-"Car mon nom est un bien précieux, la seule chose qu'on l'on possède réellement...  

Et je n'ai pas envie de le donner au premier venu..."  

La Reine approche sa bouche de celle du Dandy et murmure:  

-"Suis-je la première venue?"  

Le jeune homme sourit et lui murmure à l'oreille son nom...  

Sur le visage de la Reine, c'est la stupeur qui domine:  

-"Quoi? Vous êtes..."  

Mais elle n'a pas le temps de finir sa phrase, le Dandy l'embrasse avec fougue. Ce qui est loin de déplaire à la Reine.  

Ils s'embrassent, ils se touchent et prennent un pied d'enfer de faire l'amour sous les étoiles...  

 

Chapitre 3 : GIMME DANGER  

https://www.youtube.com/watch?v=2Z7OeQAnMJ0  

-Quelque part en France, en mai 1794...-  

Le Dandy est assez satisfait d'avoir collé la famille de La Palière dans un bateau en direction de la perfide Albion. Car le marquis et son épouse commençaient à lui porter sur les nerfs. Mais il reconnait volontiers que par contre la présence de la belle Artemisia va lui manquer: C'est une jeune femme pleine d'esprit, au charme fou et au courage peu commun: Elle a échappé à un sordide viol collectif et si au début elle semblait mal à l'aise et marquée par cela, la proximité du Dandy l'a quelque peu transformée, même ses parents ne comprenaient pas ce changement aussi soudain.  

En fait, Artemisia est fascinée par le Dandy: Sa capacité à se battre, à ne pas hésiter à tuer, à lutter contre les Révolutionnaires, c'est hors du commun. Il est digne des héros de romans à quatre sous, un fier et courageux chevalier des temps modernes, défendant la veuve et l'orphelin... Ou les belles princesses en danger.  

Le Dandy marche dans les rues pour rejoindre le chariot et retourner à Paris, il se doute qu'il a encore dû enerver cette truie de Robespierre. Et rien que ça, c'est cool et nul doute qu'il va lui envoyer nombre de soldats à ses trousses. Il a aussi dû énerver Saint Just, la seule fois où ils se sont rencontrés, elle a essayée de le tuer. Mignonne, complétement timbrée mais mignonne, cette Saint Just. Alors qu'il va monter sur le chariot, il sent qu'il est suivi: Il passe la main sous sa cape et met sa main droite sur la crosse de l'un des ses pistolets...  

Dans un mouvement vif, il se retroune et fait face à la personne qui le suit, la menançant de son arme...  

-"Ne tirez pas!" s'exclame Artemisia, visiblement terrifiée par l'arme pointée sur elle.  

Le Dandy secoue la tête et range son arme:  

-"Que faites-vous ici? Je vous ai fait monter dans le bateau avec vos parents!"  

La jeune noble, la tête basse, lui explique qu'elle a débarqué juste avant le départ, elle ne se voyait pas partir en Angleterre et quitter la France. Le Dandy ne comprend pas:  

-"Vous avez vu ce qu'est devenu ce royaume pourri devenu une république tout aussi pourrie! Y'a rien à espérer ou de "sauvable" ici!"  

Artemisia le sait bien mais... Mais elle veut rester!  

-"Ma vie est d'un ennuis mortel, toute ma vie s'est résumée à l'ennuis! Mais vous, vous êtes si "cool", si différent, vous faites face au danger comme si de rien n'était!"  

Le Dandy s'amuse de ça: Lorsqu'on a rien à gagner, ou à perdre, il n'est pas dur de faire face au danger le sourire aux lèvres!  

-"Donnez-moi du danger! Donnez-moi de l'excitation! Donnez-moi un sens à tout ça!" déclare la jeune femme, infiniment sérieuse.  

Son interlocuteur lui réplique:  

-"Les villageois qui voulaient vous faire subir les pires outrages, ça ne vous a pas suffit comme "danger"?"  

La jeune femme n'est pas d'accord:  

-"Ce n'est pas ça que j'entends par danger! Le danger de se mettre à l'épreuve, le danger de "vivre"!"  

Il la regarde, hésitant.  

Mais le regard de la jeune femme le fait littérallement fondre.  

-"Ok, vous pouvez voyager avec moi! mais à la première bétise inconsidéré, je vous laisse sur le bas-côté, c'est clair?"  

Artemisia hoche la tête, sachant pertinement qu'il n'en fera rien car c'est un "héros"! Comme s'il avait entendu ce qu'elle pensait, il rajoute:  

-"Et je n'ai rien d'un héros, tenez-vous le pour dit!"  

 

Le retour sur Paris se fait dans le calme, il faut dire que le Dandy a privilégié les routes peu ou pas empruntées. Artemisia, quant à elle, se montre de très agréable compagnie pour le jeune homme, c'est une jeune femme pleine de vie, ayant nombre de sujets de conversation et n'était pas aussi stupide que nombre de membres de la noblesse qu'il lui a été donné de rencontrer. Juste, elle est très "candide" et ne se rend pas compte de l'étendue de la noirceur ambiante, même si elle a failli y gouter. Leur chariot arrive en haut d'une petite butte et ils découvrent en contrebas un village en flammes! Des cris, des hurlements s'échappent des chaumières en feu.  

-"Nous devons faire quelque chose!" s'exclame Artemisia. Mais le Dandy se dit que ce serait une erreur: Il connait ce genre de méthodes, il les a vues durant les guerres de Vendée...  

Et il les a même utilisées contre les soldats de la République!  

-"Prenons un autre chemin!" murmure-t-il à sa compagne de voyage. Il fouette les chevaux pour mettre de la distance entre lui et le village mais la jeune femme hurle:  

-"Des cavaliers foncent vers nous!"  

Le Dandy tourne la tête et découvre effectivement des cavaliers à leurs trousses...  

Des cavaliers à l'uniforme noir des "SS", les "Sections Spéciales" de la République! Ils remontent vite sur eux...  

-"Prenez les rênes!" déclare-t-il malgré les dénégations de la jeune femme:  

-"Je ne sais pas conduire un attelage!"  

Le Dandy sort ses pistolets et vise tout en lui disant:  

-"C'est le moment d'apprendre!"  

Il appuie sur la gachette et le crane d'un de leurs poursuivants explose comme un fruit trop mur! Il vise le deuxième lorsqu'un coup de canon retentit et un boulet vient s'écraser non loin du chariot! Suivi d'un second!  

-"C'est donc Dumas qui est derrière tout ça!"  

Car le jeune homme reconnait le "style" tout en délicatesse du sinistre "Diable Noir" qui a semé la terreur partout en Vendée avec les Colonnes Infernales...  

 

Dans le village en proie aux flammes, entouré des rales de personnes mutilées, frappées, violées par les hommes de la SS, un colosse à la peau d'ébène regarde à la longue vue le chariot zigzaguant pour éviter les tirs de canons et poursuivi par des cavaliers.  

-"Vos ordres, Général?" demande un jeune homme en uniforme noir au colosse. Le Général Dumas (Malcolm Porter) se tourne vers lui et déclare:  

-"Ramenez moi ce foutu "dandy"! J'ai plein de choses à lui dire! Et à lui faire subir! Ce petit enfoiré s'est beaucoup amusé sur mes hommes y'a quelques mois. Il est temps qu'il comprenne que chercher la République, ça se finit toujours très mal...  

Et ça fait infiniment mal!"  

Une forme se meut au sol vers le général et son officier, celle d'un petit garçon, murmurant, implorant qu'on l'aide...  

-"On ne s'entend plus parler ici!" comme pour souligner que les suppliques de l'enfant le gêne. Son officier rigole alors que le Général sort son sabre et le plante dans le crâne de l'enfant.  

-"Voila qui est mieux! Un peu de calme, cela ne fait jamais de mal!"  

Plus loin, les canons continuent de tirer...  

 

Le Dandy reprend les rênes des mains d'Artemisia, sa plus grande matrise des attelages pouvant être utile pour éviter les boulets de canon. En effet, ces salopards de l'armée Républicaine continuent de pilonner sans discontinuer dans leur direction. Soudain, le jeune homme a une idée...  

-"On fonce vers le village!" s'écrit la jeune noble.  

En effet, c'est la direction du Dandy!  

-"Ils vont devoir bouger leurs foutus canons s'ils veulent continuer à nous tirer dessus!"  

Non loin du village, le Dandy voit arriver un boulet dans leur direction: Il attrape la main de sa compagne et saute au dernier moment! Le bois du chariot explose mais les deux jeunes gens s'en sortent! Le Général Dumas range sa longue vue et déclare à l'officier qui l'accompagne:  

-"Ce punk, c'est de l'histoire ancienne! Prévenez le Comité que la mission qu'ils m'ont confiée est un succès."  

Le colosse Noir monte à cheval alors que son subalterne demande:  

-"Et ce village? Il reste des habitants qu'on a fait prisonniers..."  

Dumas le fixe et finalement, un sourire machiavélique apparait:  

-"J'ai pas souvenir qu'on ait fait des prisonniers, j'ai juste souvenir de cadavres, moi..."  

L'officier hoche la tête, ayant compris où le Général voulait en venir. Le Dandy, tenant toujours la main d'Artemisia, est blotti contre ce qui reste d'un mur.  

-"Et maintenant?" murmure-t-elle.  

Son compagnon de route entend les cris, voit les horreurs que font les soldats Républicains, les "Bleus" comme on les appelle, et décide de leur appliquer le même traitement que celui qu'il a appliqué à leur congènères en Vendée...  

-"Vous avez été en Vendée?!" s'étonne la jeune femme.  

Il sort ses pistolets et est prêt à foncer dans le tas...  

-"Ne serais-ce pas un peu "dangereux"?" demande Artemisia.  

Le Dandy lui répond:  

-"Vous vouliez que je vous donne du "danger"? Vous allez être servie ma chère!"  

 

Chapitre 4 : CHILDREN OF THE REVOLUTION  

https://www.youtube.com/watch?v=pu3-ZGbqUyk  

-Paris, mai 1794-  

Des pas, nombreux, résonnent dans les couloirs du Pavillon de Flore, pardon le "Pavillon de l'Egalité", aux Tuileries. Entourée de gardes armés et vétue en homme, Louise Antoinette de Saint-Just, plus connue sous l'unique nom de "Saint Just" (Jewel Desplat) est furieuse, la rage se lit sur son beau visage, ses traits fins sont comme déformés par la colère. Elle laisse ses gardes devant une porte richement décorée d'enluminures puis pénètre, seule, dans la salle.  

-"Mais quelle est conne, celle-là!" hurle de sa voix, tentant maladroitement d'imiter une voix de femme, Maximilien de Robespierre (Princess Mirandella).  

Juché sur une table, maquillé comme une femme de petite vertu, ou une "noble" selon ses termes, il attend que les couturières aient fini sa robe, une robe digne d'une Reine ou de la personne qui dirige la République.  

-"Ah, ma chérie! Je suis contente que tu sois là! Que penses-tu de ma robe?" demande Robespierre.  

Saint Just n'est pas d'humeur et son amie s'en rend bien compte.  

-"Pourquoi tu fais cette mine d'enterrement? C'est ton coiffeur, c'est ça? Tu me sembles mal coiffée! Donnes moi son nom et je le fais guillotiner dans l'heure!"  

Son interlocutrice perd patience:  

-"Tu as regardé la tv?"  

Robespierre lève les yeux au ciel: Il a un pays à diriger, hein, il a pas le temps de regarder la tv!  

-"C'est ce foutu Dandy!" lâche la jolie blonde. Robespierre, tout boudiné dans sa robe de princesse devient livide. Les couturières continuent leur travail comme si de rien n'était mais l'une d'elle a le malheur de "piquer" le dirigeant du Comité de Salut Public. Elle s'attend à se faire traiter de conne, une "habitude" de Robespierre lors des essayages...  

Un coup de feu retentit dans la pièce et le cadavre de la couturière fautive s'éffondre, le coup de feu à bout portant lui ayant quasiment arraché la tête.  

-"Foutez-moi le camp!" hurle Robespierre.  

Les couturières quittent la pièce par une porte dérobée et laisse Saint Just seule avec son interlocuteur.  

-"Le Dandy a fait un massacre dans une petit village non-loin de Paris. Il a visiblement sauvé une famille d'aristos..."  

La "folle" Robespierre frappe sur la table, renverse le bureau, fou de rage: Depuis l'année passée, ce "Dandy", ce "punk", fout la merde partout! autour de la capitale! Il a non-seulement fait exploser la Prison du Temple, sauvé la Reine et ses rejetons mais aussi s'amusant à tuer les soldats de la fière République, où qu'ils se trouvent! Le Dandy est devenu une sorte de "boogey man" pour tout le monde: Peuple, "Sans Culottes", soldats, représentants du peuple...  

Il a réussi le prodige à mettre la terreur dans le coeur de ceux qui se croyaient à l'abri de la "Terreur"...  

Robespierre tente de se calmer.  

-"Saint Just, ma chérie, dans quelques semaines, ce sera la Fête de l'Être Suprême...  

Je ne doute pas que ce dégénéré anarchiste va tenter de la gâcher. Nous devons prendre les mesures néccéssaires pour l'empecher! Fait venir le Général Dumas!"  

Saint Just a un large sourire de satisfaction en entendant ces mots! Le Général Dumas, fils d'un Noble et d'une esclave des Antilles, il est devenu avec la Révolution une sinistre célèbrité: A la têtes des "Sections Spéciales Républicaines", mieux connus sous le sobriquet de "SS", il a mené les Colonnes Infernales en Vendée, ne laissant pas âme qui vive après son passage et celui de ses hommes. A cause de ses sinistres actes, les Vendéens l'ont surnommé le "Diable Noir" suites à ses raids féroces et sanglants qu'il a menés dans les campagnes.  

-"Mon amie, nous sommes les enfants de la Révolution, nous seront les fondations de la grandeur de la République, nous serons, grace à la Vertu, un phare sur le monde, tel Promethée volant le feu aux dieux!"  

Saint Just hoche la tête et sourit mais elle pense que Robespierre perd pieds, jour après jour: Il est de plus en plus taré en fait...  

La jeune femme trouve néanmoins que confier l'élimination du "Dandy" au Général Dumas et à ses méthodes musclées est une bonne idée de la part de Robespierre. Alors que le dirigeant adepte de la "Vertu" fait revenir les couturières, Saint Just murmure:  

-"Le négro et le punk vont se battre et si possible, s'entretuer...  

En gros, le chien dévorera le chien..."  

Même si en se disant cela, Saint Just a une pointe de déception: Elle aurait tant aimée tuer elle même ce foutu punk dégénéré...  

 

Chapitre 5 : DOG EAT DOG  

https://www.youtube.com/watch?v=pbYyaTi5xBc  

-Paris, 8 juin 1794-  

Le Dandy s'est lâché comme jamais en ce jour de La Fête de l'Être Suprême: Le Jardin des Tuileries, où tout un délire de tarés sous acide commandés par "Robi la Folle" (habillé en déesse de la vertu) avec une pyramide en forme de monstre, représentant l'Athéisme, l'Ambition et l'Egoisme et qui devait, une fois brulée, laisser la place à une représentation de la sagesse et de la vertu, les jardins ont pris chers...  

Bon, la cérémonie de Robespierre et de ses potes complétement fumés dans leur tête a un peu foiré lorsque le Dandy s'et pointé, un sourire aux lèvres et un baton de dynamite lui aussi entre ses lèvres, tel un mortel cigare...  

Comme toujours, il était accompagné de Artemisia, qui ne le lâche plus...  

C'est donc ensemble qu'ils fuient dans les rues de Paris après un "dynamitage", au sens propre comme au figuré, la Fête de l'Être Suprême, traqué par les soldats des "SS" du Général Dumas, comme c' est le cas depuis un moment. Le chariot où se trouve le Dandy et la belle jeune femme prend un virage en dérapant, le métal cerclant les roues crisse, provoquant des étincelles lorsque le Dandy prend le virage, menant son attelage avec une maestria certaine. Artémisia est tout excitée par tout ce qu'elle fait depuis qu'elle a décidé de suivre ce mystérieux et dangereux jeune "punk" plutôt que d'aller en Angleterre avec ses parents. Elle a plus "vécu" en quelques semaines à ses côtés que dans tout le reste de sa vie! C'est assez incroyable lorsqu'elle y repense.  

-"Où allons-nous?" demande-t-elle.  

Alors que les sonos installées dans toute la ville crachent les hurlements de Robespierre, vociférant pour que quiconque croise le Dandy l'arrête et l'élimine! Ou tout du moins, le lui rapporte pour qu'il soit "purifié" par la guillotine! La Dandy fait déraper le chariot en constatant ce qui bouche la rue: Un colosse "Black" à l'uniforme noir et au sinistre insigne à tête de mort et les deux éclairs sur son col...  

Il est entouré de salopards du même accabit que ceux qui ont sévi dans toute la Vendée. Le Dandy fait déraper le chariot si fort que le véhicule se renverse, il a juste le temps d'attraper Artémisia et de la serrer contre lui en sautant, alors que ce qui reste du chariot se renverse et se transforme en rempart naturel entre les SS et les deux jeunes gens.  

-"Feu!" hurle de Dumas.  

Les balles perforent le bois du chariot, le Dandy tente de protéger tant bien que mal la jeune femme qui l'accompagne. Mais ne s'en laissant pas compter, il décide de riposter: De la poche de sa veste, il sort quelques batons de dynamite, qu'il allume et qu'il lance sur leurs assaillants...  

L'explosion dans la petite rue est assourdissante, les restes du chariot sont presque pulvérisés et les pavés sont recouverts de restes Humains.  

-"Ce fut..." déclare le Dandy mais il ne peut finir: Dumas s'en est sorti, d'une main il pointe son sabre de cavalerie vers le jeune homme, de l'autre il serre contre lui Artémisia, la maintenant par le cou!  

-"Alors, fils de pute, tu vas faire quoi? Si tu fais un geste, je lui broie le cou!"  

Le Dandy le fixe et ne répond pas.  

-"Alors comme ça j'ai réussi à faire fermer sa gueule au fameux "punk" qui terrifie toute la République?"  

Le Dandy esquisse un sourire:  

-"Souviens-toi en Vendée, c'est pas moi qui me faisait dessus en découvrant les cadavres de tes hommes pendus, éventrés et décapités...  

Les petits fachos de la SS, j'en bouffe dix tous les matins..."  

Le Général se marre:  

-"Moi, c'est les petites merdes anarchistes dans ton genre, des drogués, des dégénérés, des futures victimes qui ne se doutent même pas qu'ils sont des victimes, c'est ça que je bouffe tous les matins...  

Une petite vingtaine...  

Tu as eu de la chance de ne pas m'avoir croisé en Vendée car je t'aurais fait passer l'envie de me défier!"  

Dumas sourit, le Dandy s'apprête à répondre mais c'est Artemisia qui les interrompt:  

-"Vous pourriez arrêtez vos délires de machos?"  

Le Dandy, d'un rapide geste du pied, fait sauter un sabre d'un SS mort dans l'explosion et se retrouve armé! Il file vers le Général et leurs lames s'entrechoquent! D'un coup vif, il blesse le colosse à la main, ce qui lui fait relacher la jeune noble.  

-"Bon, maintenant on va voir qui de nous deux est un meilleur bretteur..." déclare le jeune homme avec un sourire aux lèvres. Le combat est féroce entre les deux hommes, des étincelles jaillissent des lames des sabres s'entrechoquant avec violence, Artemisia s'est mise à l'abri de ce combat de titans mais elle constate avec stupeur que de nombreuses personnes viennent dans la direction des bretteurs...  

Et aux vue de leurs uniformes, nul doute qu'ils font parti de la Garde Nationale! -"La garde arrive!" hurle-t-elle.  

Le Dandy, constatant lui aussi cela, décide de hausser le niveau de ses coups face à Dumas...  

Il le frappe puis d'une botte rapide, le désarme! Le Général lêve les mains en l'air.  

-"Tu vas faire quoi? Me tuer?" déclare-t-il d'un air de défi.  

Le Dandy hausse les épaules:  

-"Je m'en cogne de toi en fait! Je t'ai prouvé que j'étais le meilleur, une lame à la main, tu pourras raconter ça à tes gosses!"  

Le Général est hors de lui:  

-"C'est quoi le délire? Tu te prends pour un putain de mousquetaire ou un truc du genre? Si je te retrouve, je te bute mais après une longue agonie, je te le jure!"  

Le Dandy s'approche de lui et lui dit:  

-"Je voulais t'épargner mais j'ai changé d'avis!"  

Il décoche une droite au SS puis lui fourre un baton de dynamite allumé dans la bouche avant de le lancer contre la nuée de gardes nationaux qui arrive...  

L'explosion fait son petit effet, c'est vrai. Le jeune homme file vers Artemisia, lui attrape la main et l'entraine dans les ruelles pour fuir les gardes nationaux qui n'ont pas péris dans l'explosion.  

-"Vous... Vous êtes incroyable!" déclare la jeune femme, la voix pleine d'admiration pour son compagnon d'infortune. Le Dandy lui sourit car elle semble tellement sincère, ça en est magnifique! Et se voir dans les yeux d'Artemisia le rend "différent", comme si tout ce qu'il fait faisait de lui une sorte de "super-héros décadent" plus qu'un "punk décérébré qui massacre tout ce qui bouge"...  

C'est... "agréable"!  

-"Vous pensez que d'avoir tué le Général Dumas aura des répercussions?"  

Le Dandy rigole:  

-"Vous savez, chère Artemisia, ce n'est pas comme si je venais de tuer le futur père d'un immense écrivain Français..."  

Les deux jeunes gens comprennent rapidement que la Garde Nationale quadrille la zone est qu'il est pour ainsi dire impossible de s'en sortir cette fois...  

En regardant mieux où ils se trouvent, le Dandy pense peut-être avoir une solution de repli, un endroit où nul ne viendrait les chercher.  

-"Venez!" déclare-t-il en entrainant Artemisia avec lui dans la rue de Caumartin. Alors que l'étau se resserre sur eux, ils pénètrent au numéro 5 et grimpe dans les étages.  

 

-"C'est magnifique!" déclare la jeune femme, impressionnée par le luxe ambiant, n'ayant rien à envier à ce que nombre de nobliaux possédaient avant la Révolution. Le Dandy enlève sa cape et sa veste et la jeune femme constate qu'il est blessé à plusieurs endroits, certainement dû à son combat contre le Général.  

-"Je vais vous soigner." ajoute-t-elle, cherchant dans le luxueux logis de quoi faire. Lorsqu'elle revient vers lui, elle demande, un peu anxieuse:  

-"Vous êtes sur que personne ne viendra nous chercher ici?"  

Le Dandy hoche affirmativement la tête:  

-"Y'a pas un soldat, garde, magistrat ou même simple pékin qui prendra le risque de venir dans cette demeure sans y avoir été invité!"  

Elle acquiesce et vient le soigner.  

 

Cela fait un petit moment qu'ils sont là, Artemisia est fascinée par tout ce qui se trouve dans cette demeure.  

-"Eh! Je connais ce tableau! Je l'ai vu dans le chateau du comte de Lasserre..." Elle hausse les épaules et ajoute:  

-"C'est ici un reproduction à n'en pas douter..."  

Le Dandy se retient de rire en constatant cela et dit juste:  

-"Oui, ce doit être ça, ma chère..."  

Le Dandy ne peut cesser de regarde la belle jeune femme: Plus il passe du temps avec elle, plus il est fasciné par elle! Elle "recherchait le danger" comme elle lui a dit mais elle est à la hauteur en fait...  

Il a eu un nombre de conquètes impréssionnantes mais aucunes n'a vraiment eu grâce à ses yeux mais Artemisia, tout ce qu'elle est, ce mélange de candeur, de naïveté et de courage, couplez çà à sa grande beauté, cela donne un cocktail détonnant, enivrant et auquel on devient vite accro comme avec l'Héroïne...  

Il déteste ce monde, ces gens, il déteste tout ce qu'il est possible d'haïr, profondément, tout cela n'est pour lui que frustration, qu'il exprime en détruisant tout ce qu'il est possible de détruire mais pas Artemisia: Elle est comme une fleur sublime et délicate qui aurait poussée sur un tas de fumier...  

-"Il y a un tourne-disque ici!" s'exclame la jeune femme. Elle jette un oeil sur les disques qui se trouvent à côté, sous le regard du Dandy. Ne sachant que choisir, elle lui demande conseil.  

-"Celui-là sera parfait!" ajoute-t-il.  

Artemisia ne connait pas mais accepte. La pièce est remplie par les premières notes de "My Way" ainsi que par la voix de Sid Vicious alors que la porte d'entrée se ferme dans un claquement et que des pas montent l'escalier. Artemisia est terrifiée et vient se blottir contre le Dandy, ce dernier attrape un pistolet et attend face à la porte...  

Qui lorsqu'elle s'ouvre, laisse apparaitre Saint Just, stupéfaite de trouver les fugitifs ici!  

-"Comment osez-vous?" maugréer-t-elle.  

Le jeune homme hausse les épaules et dit:  

-"C'est l'endroit le plus sur de Paris! Pas un soldat ne viendra...  

Et vous même, vous ne direz rien car si Robespierre l'apprend, il ne cherchera pas à comprendre, vous finirez sur l'échafaud!"  

La jolie blonde le fusille du regard.  

-"Alors? On fait quoi?"  

Le Dandy regarde Saint Just, puis Artemisia et dit:  

-"On va bien trouver une activité à faire tous les trois, non?"  

Sid Vicious continue de brailler sur le tourne disque. Artemisia met quelques secondes à comprendre puis murmure au Dandy:  

-"Vous voulez dire... Enfin... Je... Je n'ai jamais... Vous savez?"  

Saint Just fixe le Dandy dans les yeux.  

-"Et si je refuse? Vous allez m'y forcer?"  

Le jeune homme rigole et jette le pistolet plus loin:  

-"Je n'ai rien de commun avec vos révolutionnaires, sachez-le! On est dans un pays libre, soyons tous libres, non?"  

La sanguinaire blonde révolutionnaire le regarde, puis regarde Artemisia et déclare finalement:  

-"Quand on en aura fini, vous savez que je vous tuerez... Ou vous ferez arrêter? Vous en etes conscients tous les deux?"  

Le Dandy hoche la tête...  

Saint Just se jette sur lui et l'embrasse fougueusement: Elle le haït depuis toujours mais il l'a toujours excitée, surtout après cette fois où elle a failli le tuer, lors de leur première rencontre! Elle cesse d'embrasser le jeune homme et embrasse tout aussi fougueusement une Artemisia qui ne s'y attendait pas! Puis Saint Just attrape les mains du Dandy et d'Artemisia et les entrainant vers sa luxueuse chambre, alors que tous les trois se déshabillent et se caressent mutuellement...  

 

Lorsque Saint Just se réveille le lendemain matin, elle est seule...  

-"J'ai vraiment été trop conne!" dit-elle mais en souriant, pensant qu'au final, c'était génial.  

Le Dandy et Artemisia marchent dans les rues, au calme, la jeune femme est heureuse de l'expérience vécue, bien que complétement étrange et un brin déviante mais c'était génial! Elle attrape la main du jeune homme et demande:  

-"Et maintenant? Que faisons nous?"  

Le Dandy la regarde et lui sourit, tenant fermement sa petite main:  

-"On a une Raie Publique à démonter bien comme il faut! Et un Robespierre à massacrer! On est qu'au début de l'aventure! Une aventure pleine de sang, de baston et de morts! Une épique aventure!"  

Elle embrasse avec douceur le jeune homme et lui murmure:  

-"Mais qui êtes-vous? Vous ne me l'avez jamais dit..."  

Le jeune homme lui murmure à l'oreille qui il est et Artemisia n'arrive pas à y croire...  

-"Vous êtes vraiment..."  

Il met son doigt sur ses lèvres délicates comme pour l'empêcher d'en dire plus. Elle hoche la tête et déclare:  

-"Qu'attendons-nous pour faire cette épique aventure?"  

Le Dandy hoche la tête, prêt à faire pêter ce régime une fois pour toute...  

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Véritable "trip" anachronique, punk et délirant avec la Révolution Française vue sous le prisme digne d'un vidéoclip des années 80, voici "Punk Dandy", le nouveau film réalisé par Adrienne Hess! Au générique, on trouve Neelam Cousin, Gaia Williams, Jewel Desplat, Malcolm Porter, Princess Mirandella et Evalena Sweet entre autres! La musique est l'oeuvre de Benjamin Colloff mais on y trouve aussi de nombreux morceaux punk/rock comme les Sex Pistols, Adam and The Ants, Iggy & the Stooges, T-Rex et beaucoup d'autres! "Punk Dandy", le nouveau film d'action de Gérard Cousin Prod!

Scénario : (2 commentaires)
une série A d'action (No Future) de Adrienne Hess

Neelam Cousin

Gaia Williams

Malcolm Porter

Jewel Desplat
Avec la participation exceptionnelle de Princess Mirandella, Evalena Sweet
Musique par Benjamin Colloff
Sorti le 05 juillet 2042 (Semaine 1957)
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