J'entends son soupir, je sais que je dois continuer, elle n'a pas besoin de me dire un mot, je le ressens au frisson de son corps que je touche de mes mains fermes. Nous sommes au bord de la fenêtre, elle est à demi ouverte, on entend la pluie qui nous joue sa symphonie érotique, elle ne s'arrêtera pas maintenant, elle est battante et nous chante ses plus belles notes, elle tombe et glisse sur la fenêtre en dessinant ces larmes interminables, et souvent tombe sur nos corps nus et bouillant. J'embrasse langoureusement ces tétons qui pointent sous l'effet de l'excitation, de ma langue je lèche ses seins fermes, elle est jeune, elle est belle et je l'aime. Elle se recule pour se mettre face à cette nuit noire et fraîche, juste les lampadaires de cette petite ruelle en bas éclairent ses alentours. Elle me demande par son regard et ses yeux noir de la rejoindre, je me colle derrière elle et lui fait l'amour, elle dirige elle-même la scène et le tempo, mes mains sur ses fesses, je la suis, elle me dirige mais ne me domine pas, ensemble nous avançons dans ce voyage magique. Elle tourne son visage pour croiser mon regard, elle me sourit et me dit Je T'aime.  

Les lumières s'éteignent, le vent commence à souffler, la pluie s'est légèrement calmé.  

Je rentre chez moi avec le sourire aux lèvres, en repensant à cette soirée. Je suis mouillé de la tête aux pieds, mes chaussures sont inondées et je ne sens plus mes pieds. Je suis rester une bonne heure à la regarder comme tous les soirs accoudés au lampadaire.  

Nous nous sommes rencontré il y a trois semaines, elle marchait le long de la rivière, cette journée d'hiver était ensoleillé, Il y avait du monde qui en profitait pour prendre l'air, des couples se tenaient par la main, d'autres sortaient leurs chiens en leur jetant des balles, on entendait les enfants crier de joie et courait en faisant des slalomes aux personnes qui se promenaient. Quand elle est apparue devant moi et que ses yeux d'un noir mystérieux ont croisé les miens, tout le monde autour de moi avait disparu et il n'y avait plus que le ciel, l'eau, la terre, elle et moi, Mon cœur s'est mis à battre à toute allure et une boule, au ventre c'est formé en moi créant un stress que je n'arrivais pas à comprendre. Je me suis mis à la suivre, je ne la lâchais pas des yeux et je cherchais le bon moment ne serait-ce que pour la saluer, mais elle m'intimidait, elle me faisait peur, elle avait une prestance, une démarche que même un Roi ne resterait pas insensible à son charme. Alors je continuais à la suivre encore jusqu'à ce qu'elle s'arrête devant l'entrer de cet immeuble auquel je viens presque tous les soirs. Elle se retourne, me regarde et me sourit, lève la main pour me saluer.  

Je tremblais intimidé. Avait-elle su que je l'ai suivi, que j'avais marché auprès d'elle en regardant sa démarche, son corps, son sourire splendide. Tous les jours j'y pense et encore après cette soirée, allongé sur mon lit, cette Femme m'obsède. Et la comme souvent en ce moment je me tape dessus, - Sale puceau dis-je - en me faisant mal. Je vois encore son visage et je n'arrive pas à trouver le sommeil et je pleure.  

La nuit a été courte, je me masturbe. Elle est belle, elle porte une robe rouge, ses cheveux détachés font des va-et-vient comme les vagues de l'Océan, ses yeux me rendent aveugles. Je reste chez moi attendent 21h00 pour aller la voir, je ne fais rien de mes journées depuis quelque temps, je ne me lave plus, je ne mange plus et les seuls verres d'eau que je bois son pour moi difficile à avaler, j'ai dû perdre pas mal de kilo en peu de temps. La télé bourdonne mais je ne l'entends pas, le livre "Une autre Vie" que j'ai commencé à lire prend la poussière. Je veux habiter avec elle, me marier et faire des enfants. Mais seul sans sa présence je m'autodétruis. Je lui en parlerais ce soir, avant de faire l'amour avec elle, je lui dirais que ce n'ai plus possible. - Il faut que je sois avec toi mon Amour !  

Gonflé à bloquer j'ouvre la porte d'entrer, je sors et je cours, - J'arrive Bébé ! La nuit magnifiquement illuminé par les étoiles créant une ambiance romantique. je me trouve à présent près de chez elle. Mais la lumière est éteinte, je ne comprends pas, pourquoi ? Elle n'est peut-être pas là ce soir. En arrivant devant, j'essaie de rentrer mais la porte de dehors est fermé. Je commence à être agressif et à essayer de forcer la porte. OUVRE PUTAIN, OUVRE PUTAIN, OUVRE PUTAIN ! Une femme âgée descend les escaliers et arrive à l'entrée l'air choqué.  

- Monsieur qu'est-ce qu'il y a ? Mais qu'est-ce qui vous prend à crier comme ça ?  

- Pardon Madame mais... en tremblant, tout en sueur - je vais voir ma femme au 3ème !  

- Monsieur, personne n'habite au 3ème, vous devez vous tromper !  

- NON, Non ! Je veux juste lui dire bonjour, laissez-moi la LAISSER MOI !  

Je pousse la vieille dame qui se maintient à la rambarde de l'escalier pour ne pas tomber, je monte les escaliers quatre à quatre ! Devant le paillasson, je frappe de toutes mes forces à me faire mal. Je me mets à pleurer.  

-Ouvre-moi bébé, Ouvre- moi ! J'ai besoin de toi.  

Je redescends, les pupilles de mes yeux son dilater.  

- Je vous dis qu'il y a personne qui habite ici, vous n'êtes pas bien, voulez-vous que j'appelle un médecin ?  

- Mais je veux juste lui dire bonjour ! Son fait trois semaines qu'on se connaît !  

- Comment vous vous appelez Jeune homme ?  

- Je veux juste lui dire bonjour !  

- J'appelle un médecin !  

- Je t'aime ! En pleurant et en criant, j'agite les membres de mon corps dans tous les sens.  

Un peu plus tard, les pompiers sont venue me chercher, roulant à toute allure dans les rues. Je veux me masturber. Je pense à elle, je ferme les yeux et je la vois devant moi - Viens me voir mon amour !  

VIENS ME DIRE BONJOUR !