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Gérard Cousin Prod présente
Night Riders 1986

Stanley Gibson pose son casque sur la console, s'essuie les yeux et pousse un soupir de soulagement: Son émission de radio est enfin terminée, il va pouvoir aller se reposer... Enfin!  

Il ne sait pas trop pourquoi mais il est assez épuisé ces derniers temps, il ne va pas bien. Selon son producteur, c'est l'abus de substances "stupéfiantes" qui commence à se faire sentir, ce qui l'a aussi sacrément fait maigrir mais Stan doute que ce soit ça.  

-"Tu viens avec nous au "Limelight" ce soir? Y'a un disc-jockey de fou en ce moment." lui dit Joe, son standardiste.  

Mais l'animateur radio n'a pas envie, il est crevé et tout ce qu'il veut, c'est rentrer chez lui, de se faire chauffer un truc au micro-onde, de se prendre une douche et d'aller dormir.  

 

Stan relève son col en cette nuit glaciale et pluvieuse alors qu'il est presque rentré chez lui. Il voulait prendre un taxi mais finalement, il a préféré marcher, prendre un peu l'air, s'aérer autant l'esprit que les poumons après avoir passé des heures dans le studio de KBNY, la station où il travaille. En arrivant dans son appartement, il découvre le même bordel qu'il y a laissé en partant...  

C'est d'ailleurs ce côté bordélique qui a fait que Wendy s'est barrée voici près de deux mois maintenant. Il va prendre une douche après avoir mangé un morceau puis, avant d'aller se coucher, il se rend compte que malgré la fatigue, malgré l'épuisement, il n'a pas sommeil, ce qui est fou. Il va dans son salon, vétu uniquement d'un caleçon et se pose sur le canapé et allume la tv, cherchant un truc à regarder pour passer le temps, espérant qu'il aura ainsi sommeil. Il sait bien qu'il devrait "ranger" un peu l'appartement, sa mère doit passer dans la matinée et elle va encore lui faire la morale comme quoi, il est plus agréable de vivre dans un environnement propre et sain... Mais Stan préfère regarder un peu la tv pour le moment. Il zappe d'une chaine à l'autre, regardant d'un oeil distrait la rediffusion d'une quelconque course NASCAR...  

Soudain l'image disparait, comme si la tv venait d'être éteinte.  

-"Si en plus la tv me lache maintenant..." maugréait-il en se levant...  

L'écran s'allume sur de la "neige", un grésillement intense commence à se faire entendre, provenant de l'arrière du poste cathodique, Stan veut se diriger vers la tv mais sa vision périphérique lui donne l'impréssion que quelque chose bouge dans l'obscurité, à sa droite comme à sa gauche. Et avant qu'il n'ait eu le temps de réagir, il est agrippé par des sortes de griffes chitineuses d'une teinte sombre, recouvertes d'un liquide visqueux, qui l'empèche de bouger. Il veut hurler de terreur mais des filaments gluants sortent des griffes et pénètrent dans sa bouche, l'empechant de hurler, d'autres filaments immobilisent le reste de son corps, le couchant sur le dos, au sol. Stan ne peut plus bouger. Malgré tout, il relève quelque peu la tête et regarde en direction de son poste de télévision: Il semble se craqueler, se transformer en une bouche dotée de dents acérées et dont l'écran noir serait l'entrée d'abîmes sans fond. Lentement, les filaments et les griffes tirent le jeune homme, tentant de hurler, de se débattre, vers ce qui fut l'écran de la tv, maintenant un puits de crocs semblant aussi tranchants que des rasoirs affutés. L'écran bouge, les dents bougent, prêtes à dévorer l'animateur radio... Lentement ramené vers le poste, le jeune homme comprend le sort funeste qui lui est réservé. Ses pieds rentrent dans l'horrible bouche, la douleur est atroce alors que le poste commence à les trancher, à les macher, Stan pleure mais ne peut absolument rien faire alors qu'il est petit à petit, morceau par morceau, dévoré vivant par le poste de tv...  

 

La porte de l'appartement s'ouvre et Sara, la mère de Stan, pénètre dans l'appartement, constatant le désordre, secouant la tête en voyant ça.  

-"Stan! Tu es l..."  

Elle pénètre dans le salon et ne finit pas sa phrase: Son fils git sur le canapé, sa peau est d'une blancheur cadavérique et son visage semble figé dans un rictus de douleur extrême...  

*******NIGHT RIDERS 1986*******  

 

Générique: https://www.youtube.com/watch?v=UdoQrda8eOo  

 

UN FILM DE STEFANIE DRAKE  

 

AVEC:  

 

JAMES WILLIAMSON - EVALENA SWEET - ALASKA RONSON  

 

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-1986- Sara Gibson (Alaska Ronson) garde les yeux fixés sur son verre dans ce sordide bar, où tout lui semble sale, où la clientèle est saoule, dont les odeurs corporelles sont malaisantes et donne la nausée, la violence aussi est présente: Dans un coin du bar, deux types en tabassent un troisième, déjà au sol. La mère de famille se dit qu' être ici à attendre rien de plus qu'une sorte de "légende urbaine", mythe stupide que le bouche à oreilles colporte, est ridicule. Absolument ridicule. Mais même si la situation est "risible", en plus d'être pathétique, que peut-elle faire d'autre? Elle s'accroche à cette solution comme un naufragé à un morceau de bois. Car Sara n'a rien d'autre à espérer, elle n'a rien d'autre auquel s'accrocher pour espérer que justice soit rendu à son fils Stan...  

Après avoir découvert le corps de son fils, elle a prévenu la police et les agents conclurent à une overdose. Même les légistes ont validé cette hypothèse. Sara sait bien que son fils avait des soucis avec la drogue, c'est vrai, mais il ne ressemblait pas à un junkie quand elle l'a trouvé, oh non. Ex-flic, elle en a vu des morts par overdoses pourtant...  

Grace à des contacts qu'elle a gardé au sein du NYPD, elle a eu accès à une autre chose bien étrange: Les organes du corps de Stan sont "manquants". Et ce n'est pas un oubli du légiste, non, ils étaient manquants avant même l'autopsie. Mais le corps du jeune animateur radio ne portait aucune marque, ni aucune blessure ou entaille...  

-"Sara...  

Je comprends que la perte de ton fils soit un choc. Mais va de l'avant, essaye de ne plus trop penser à tout ça..." lui avait dit Josh, son ex-équipier. Mais rien à faire, elle n'y arrive pas. Que s'est-il passé? Pourquoi? Tant de questions mais aucune réponse. Une ancienne collègue lui a dit que deux personnes s'occupent des cas "sortant de l'ordinaire", c'est des sortes de "privés" mais sans licence, ni existence légale.  

-"J'ai souvent entendu parler des "Night Riders"..." lui a dit son amie.  

-"Mais je ne suis pas sûre qu'ils soient autre chose que des racontars d'ivrognes ou de junkies..." avait-elle conclu.  

Sara ayant épuisé tous les recours possibles, elle a décidé de tenter celui-là, en désespoir de cause. Un numéro trouvé griffonné sur un arrêt de bus comme un indic de son amie a trouvé, un appel à ce numéro, un rendez-vous dans ce bar miteux et sale...  

-"Madame Gibson?" demande un Noir portant une veste de cuir, accompagné d'une jeune femme aux cheveux roses portant un "Teddy" et faisant des bulles avec son chewing-gum. Sara hoche la tête, étonnée de la mine de ces fameux "Night Riders".  

-"On m'appelle Bugenhagen, et elle, c'est Lili." ajoute-t-il.  

Lili (Evalena Sweet) hoche la tête et dit juste avant de s'asseoir:  

-"S'lut!"  

Bugenhagen (James Williamson) fait de même et fait face à Sara, quelque peu décontenancée par ces deux personnes. La jeune femme aux cheveux roses fait des bulles, ne semble pas très intéréssée par la situation, son compagnon, lui par contre, semble prêt à écouter l'histoire de Sara.  

-"Alors, pourquoi nous avoir contacté?" demande-t-il, d'une voix calme et posée. La mère de famille éplorée décide de cracher le morceau: Après tout, ils sont venus pour ça.  

Elle explique l'affaire, comment elle a trouvé son fils chez lui, mort, l'état de l'enquète qui a classé ça comme une overdose, bref, tout, y comprit le fait que il ne restait plus aucun organe à Stan. A ces mots, Lili semble enfin s'intéresser à la conversation.  

-"Etes-vous sur que ces organes ont disparu, sans trace ou incision d'aucune sorte?"  

Sa voix étonne quelque peu Sara: Avec son look et ses manières de voyou, elle n'aurait pas imaginé une voix si douce, si enjoleuse, si suave.  

-"Oui, mes contacts me l'ont confirmé, malheureusement..." ajoute Sara, pour qui évoquer ce qu'a subit son fils est "dur".  

-"Pourriez-vous nous conduire chez votre fils?" demande Bugenhagen.  

Sara est étonné de cette demande.  

-"La police a passé l'appartement au peigne fin...  

Je ne vois pas ce que vous pourrez y trouver..." dit-elle.  

Mais son interlocuteur lui sourit et lui affirme que c'est important. Ils sortent du bar miteux et Sara se dirige vers sa voiture et hésite à faire monter ses deux étranges compagnons dedans. Mais Bugenhagen lui désigne une sublime voiture rouge garée devant le bar.  

-"Nous avons une voiture. Nous vous suivrons." dit-il sur le ton de la plaisanterie.  

Sara hésite puis hoche la tête, acceptant de les conduire chez Stan.  

 

Sara a une boule au ventre en entrant dans l'appartement de son fils, toujours en désordre, comme il l'avait laissé. Même les policiers n'ont pas trop aggravé ça. A peine le pas de la porte passé, Bugenhagen perd son sourire, les muscles de son visage comme tendus, à sa suite, Lili rentre à son tour, les mains dans les poches de sa veste, mâchant bruyamment son chewing-gum. Mais elle aussi, en entrant, ressent quelque chose. Ce qui la conduit à cesser de macher. Ensemble, ils marchent dans les pièces, mais c'est dans le salon, non-loin de la tv que tous deux s'arrêtent. Lili murmure à l'intention de son compagnon:  

-"C'est ici... Ici qu'il a été..."  

Bugenhagen hoche la tête: Oui, c'est ici. Il n'a même pas besoin de se concentrer pour entendre les bruits, "voir" la scène comme si elle se déroulait devant ses yeux...  

Lili attrape la télécommande et allume la tv, Bugenhagen sort de sa vision. Sur l'écran, juste de la "neige".  

Constatant ça, Sara essaye de justifier:  

-"Les policiers ont dû débrancher l'antenne..."  

Si la mère de famille ne voit rien d'autre que de la "neige", Bugenhagen et Lili, eux voient une forme dans les parasites, un forme qui se meut de manière étrange et dont les yeux sont deux orbites vides. La forme semble les regarder et d'un coup, l'écran s'éteint, pour la plus grande surprise de Lili et de Bugenhagen. Sara, elle, pense que c'est la fille aux cheveux roses qui a éteint.  

 

Au volant du bolide rouge, Bugenhagen réfléchit, comprenant la menace que représente cette "chose". Lili reste murée dans le silence, ayant même craché son chewing-gum. Eclairés par les rayons des néons multicolores, ils filent à travers la nuit, commencent à réfléchir à un moyen de lutter contre ce "démon"... Plus que de simples enquéteurs, les "Night Riders" sont des êtres bien singuliers et bien plus que ce qu'ils semblent être. Bugenhagen, par exemple, est dôté de puissantes capacités médiumniques, visualisant les énergies, les scènes du passé, ressentant les présences impies démoniaques jusqu'au plus profond de son être. Issue d'une lignée remontant au début de notre ère, Bugenhagen cache de plus de puissantes dispositions au niveau physique. Quand à la jeune femme qui l'accompagne, derrière son visage de poupée et ses manières de sale gosse, c'est une tout autre personne ou plutôt "démone" qui se cache derrière cela: Son véritable nom est Lilith, Reine des Succubes, venue sur Terre par amour pour un mortel mais n'étant plus repartie, pour des raisons qui lui sont propres. Et que même Bugenhagen ne connait pas. La manière dont ils se sont rencontrés, et presque mutuellement tués fut assez rocambolesque mais n'entre pas dans le cadre de cette affaire. Depuis, ils arpentent les rues, la nuit, comme les "Night Riders", continuant d'oeuvrer contre les forces qui envahissent, petit à petit, notre monde.  

-"Bug..."  

Il déteste quand Lili l'appelle comme ça...  

-"Bug, tu as une idée de ce que c'est?" demande la jeune femme.  

Il secoue négativement la tête: Il a ressenti, et vu d'une certaine manière ce qui s'est passé, mais à dire vrai, il n'est guère plus avancé.  

-"Cet entité a tordu la réalité, l'a transformée pour... dévorer cet animateur radio."  

Lili est d'accord: Nul doute que cette entité a dévoré les organes de sa malheureuse victime, tout comme son Ame, avant par un quelconque pouvoir, ramené le cadavre sur ce plan d'existence.  

-"Tu penses que c'est un "Chassi"?" demande Bugenhagen à son amie.  

La jeune femme a une moue dubitative sur le visage, n'étant guère convaincue par cette proposition:  

-"Les Chassi sont des "tourmenteurs" mais ils n'auraient pas dévoré ce type. Ils l'auraient poussé à se scarifier, à se faire mal, à se suicider même mais ils ne l'auraient pas eux même tué..." ajoute-elle.  

Bugenhagen hoche la tête.  

-"Et puis, je n'ai pas "senti" l'odeur de ses démons. Non, là, j'ai plutôt sentie une odeur... de mort..." conclut Lili.  

C'est quelque chose de "similaire" qu'a ressenti "Bug".  

Le silence devient pesant dans la voiture, Bugenhagen allume la radio alors que la chanson des Buggles "Video Killed The Radio Star" en est au refrain. Ils se regardent et Lili hausse les épaules:  

-"Ironique, non?"  

Alors que la chanson emplit l'habitacle, des grésillements se fond entendre, Bugenhagen a comme des sueurs froides en entendant ces grésillements, sans raison. Lili voit le visage de son ami changer et comprend qu'il y a un truc...  

La chanson n'est plus qu'un grésillement nazillard, terrifiant à entendre. Et au milieu des grésillements, des sons se font entendre, comme une voix synthétique et grave, donnant la chair de poule:  

-"Lai... ssez... la... Pas... mêl.. ez... ça..." déclare l'étrange voix.  

Lili, toujours pleine d'arrogance, dit:  

-"Et si on refuse?"  

L'autoradio émet des grésillements et une légère fumée envahit l'habitacle, forçant Bugenhagen a stopper la voiture. Lili et Bug regardent l'autoradio qui a comme "brulé", sans la moindre flamme pourtant...  

-"Cette entité n'apprécie pas qu'on s'intéresse à ce meurtre..." déclare Bugenhagen, Lili se contentant d'acquiescer.  

 

Karl Jones (Matthew Sorensen) discute avec son producteur concernant la dizaine d'émissions de jeu qu'il vient présenter ou plutôt d'enregistrer.  

-"Tu as été parfait!" lui dit celui qui bosse pour la chaine. Karl le remercie mais n'y croit guère: Il a commencé l'enregistrement à moitié saoul et sur les dernières émissions, il ne cessait de bafouiller. Mais comme lui a dit l'un des "pontes" de Channel 6:  

-"Le public s'en fout que tu bafouilles. Il t'adore et il adore "Entertaining You!". C'est leur jeu préféré sur New-York!"  

Malgré cette "confiance", Karl déteste donner cette image déplorable de lui, la même image qu'il a donnée, et fait subir, à son ex femme. Enfin bon, il a terminé le tournage d'aujourd'hui et il est tranquille pour toute la semaine, il va sortir, boire, encore et beaucoup et la semaine prochaine, il enregistrera ses émissions de la semaine suivante...  

 

Sara se dit qu'elle a eu tord de faire confiance à cet étrange duo: Depuis plusieurs jours, depuis la visite à l'appartement, elle a attendu, en vain, un appel de ces gens, ces "Night Riders". Et rien, absolument rien, comme si tout cela ne les intéressait pas le moins du monde...  

Assise dans son salon, elle décide de regarder la tv: Sara allume et tombe sur "Entertaining You!". L'animateur, Karl Jones, est méconnaissable, malgré la couche de maquillage qu'il doit avoir: Il semble fatigué, au bout du rouleau, complétement "vidé". Elle secoue la tête et préfère changer de chaine.  

 

Bugenhagen est assis dans une chaise rafistolée, en train de lire des rapports. Cet appartement miteux, aux fenètres murées, c'est là où vivent Bug et Lili. Pendant que lui compulse des dossiers, la jeune femme aux cheveux roses est étalée sur le canapé, dévorant un bol de céréales "Lucky Charms" mais auxquelles elle a substitué le lait pour un liquide plus "écarlate" et plus "sirupeux".  

-"Jones a l'air presque aussi mort que moi!" s'amuse-t-elle en mâchant ses céréales baignant dans du sang. Bugenhagen ne porte que peu d'intéret aux divagations de son amie, il regarde des rapports obtenus de manière illégale, traduisez par "volés" concernant différentes affaires non-élucidées ou classés rapidement ces dernières années. Et il s'avère que plusieurs individus, trois pour être précis, ont des affaires qui ressemblent étrangement à celle de Stanley. Il regarde avec attention les profils de ces victimes pendant que Lili continue de le harceler:  

-"Tu devrais vraiment regarder ça! Jones est vraiment rétamé! On dirait qu'il a pris de la "meth" tellement il a maigri!"  

Bugenhagen continue de lire les profils, s'arrête puis se lève et va rejoindre Lili vers le canapé, pour voir ce dont elle parle concernant l'animateur tv.  

Effectivement, Bug constate qu'il semble pas bien du tout...  

Comme si elle lisait dans ses pensées, Lili ajoute:  

-"Et il doit avoir une tonne de maquillage!"  

Son compagnon de la nuit dit juste:  

-"Faut qu'on trouve un moyen de contacter ce type."  

Lili le regarde, sans trop comprendre.  

 

Le taxi s'arrête et Karl en descend après avoir payé.  

-"C'est votre choix!" braille le chauffeur de taxi en se croyant drôle, cette maxime étant l'une des "marques" de l'émission et de Jones en particulier. Mais l'animateur n'est pas d'humeur. Il lève les yeux, sort ses clés et voit deux personnes, l'une, un grand Noir barraqué, appuyées sur la grille en bas des marches, l'autre, une fille au look de "punk", assise sur les marches en machant son chewing-gum de manière vulgaire.  

-"Monsieur Jones?" déclare Bugenhagen mais l'animateur tv l'envoie chier direct.  

-"Barrez-vous avant que j'appelle la police! Je suis pas d'humeur!" maugréer Karl.  

Lili lui jette un regard plein de défi:  

-"Tu crois que tu me fais peur?"  

Son acolyte intervient:  

-"Cela suffit, Lili! Monsieur Jones, je sais que vous n'allez pas bien. Et je pense savoir..."  

Karl monte les marches sans se retourner, ni même daignant regarder les deux étranges individus en cette nuit glaciale et sombre. Il ouvre la porte de son habitation, rentre et referme à double tour derrière lui.  

-"On fait quoi?" demande Lili, les mains dans les poches.  

Bugenhagen hausse les épaules:  

-"On va rester dans le coin au cas où..."  

 

Assis dans la voiture, Bug regarde la demeure de Karl. Lili est allée chercher un truc à manger, à "dévorer" plutôt au vu de sa manière de manger. Elle revient tranquillement, mangeant un cheeseburger. Mais à mesure qu'elle s'approche de la voiture, et donc de la demeure de Jones, il lui semble "sentir" ou plutôt "ressentir" quelque chose...  

Elle accélère le pas, jette son hamburger et rejoint en courant Bugenhagen. Elle tape à la vitre, il ouvre la porte et elle lui déclare de but en blanc:  

-"Il se passe un truc!"  

Sans demander autre chose, il la suit alors qu'elle fonce vers laporte de la maison: D'un coup de pied, elle l'ouvre, ensemble, ils pénètrent dans la maison, Bug est immédiatement submergé d' ondes, violentes, macabres, ils cherchent dans les pièces et découvrent Karl, maintenu au sol par les griffes,son poste de tv étant une bouche horrible, à l'infame dentition acérée! Les filaments l'empechent de crier mais Lili intervient, sort un couteau de sa ceinture et tranche les filaments! La tv, devenue une sorte de monstre abominable, lance un sifflement strident dans la pièce alors que Lili tente de dégager Karl de l'étreinte des griffes. Bugenhagen psalmodie des mots d'une langue très ancienne, les yeux fermés, l'index et le majeur de sa main droite sont dressés alors que le reste de ses doigts sont pliés, de son autre main, il fait des gestes qui semblent désordonnés mais dans l'air, devant lui, là où passe sa main, une lumière bleutée est désormais visible, formant un tracé étrange...  

De ses griffes et de ses filaments visqueux, la "tv" tente de s'en prendre à Lili et à Bugenhagen, sans succès. Du poste, la même voix synthétique et grave qu'ils ont déjà entendue dans la voiture:  

-"Pal.. ladin... Suc... cube... Dev... vorerez.. Vous..."  

La tv grésille horriblement, Lili se jette sur Karl pour le protéger de l'implosion dévastatrice qui ravage le salon! Puis tout redevient calme: Lili comme Bugenhagen ne ressentent plus aucune présence exceptée celle de Karl. Pourtant, ni l'un ni l'autre ne sont satisfait, ayant compris ce qu'est ce démon...  

 

Sara ouvre la porte, étonnée qu'elle est de voir Bugenhagen et Lili, surtout accompagné de Karl Jones, même si ce dernier n'arrive pas à marcher et est soutenu par le Noir baraqué.  

-"Pouvons-nous entrer, madame Gibson?"  

Sara s'écarte, sans trop comprendre.  

Alors que Lili joue à la nurse avec l'animateur tv, Bugenhagen explique à Sara ce qu'il a découvert:  

-"Votre fils n'est pas le premier à avoir subit... "ça"." En effet, ces 17 derniers mois, il y a eu trois autres cas similaires, un à New-York, un dans le New-Jersey et le dernier dans le Connecticut.  

-"Celui de New-York était le présentateur météo d'une obscure chaine du cable. Quand aux deux autres, ils étaient animateurs sur des petites radios locales ou associatives."  

Sara ne comprend pas: Il y aurait un "tueur" d'animateur tv et radio? Cela n'a pas de sens. Il hésite et déclare finalement:  

-"D'ici quelques heures, Karl Jones ira un peu mieux, vous lui demanderez ce qui s'est passé chez lui."  

La mère de famille hoche la tête, même si elle ne comprend pas vraiment ce que tout ça signifie. Ils reviennent dans le salon, Karl est couché sur le canapé pendant que Lili tranche de sa lame le cable de l'antenne mais aussi le cable électrique de la tv.  

-"Que faites-vous?" s'insurge Sara.  

Mais la fille aux cheveux roses continue ses dégradations, s'en prenant désormais à un poste radio situé non-loin.  

-"N'utilisez pas la radio ou la tv d'ici à ce que nous revenions. C'est très important." déclare Bugenhagen.  

 

De retour dans leur voiture, Lili et Bug discutent de ce qu'ils vont devoir faire.  

-"Un foutu démon..." murmure la fille au vu du ressenti chez Karl. Son acolyte opine du chef sans répondre.  

Un démon répugnant et puissant, un tourmenteur, un sadique, se repaissant des chairs et des Ames, continuant à les faire souffrir par delà la mort...  

-"Comment il fait?" s'insurge Lili.  

Bugenhagen a peut-être une explication:  

-"Il a trouvé le moyen d'utiliser les ondes hertziennes pour influer sur ce plan de la réalité."  

La jeune femme a une moue effrayée sur le visage:  

-"C'est de pire en pire si maintenant on a des démons magnétiques...  

Mais pourquoi des animateurs?"  

Son comparse n'en sait rien. Peut-être qu'ils sont plus "sensibles" à son influence, travaillant là où sont relayées ces ondes hertziennes, "baignant" dedans donc.  

-"Que va-t-on faire? Comment on va pouvoir lutter contre lui?" s'exclame la succube.  

Le "Paladin", comme le démon l'a appelée, n'a malheureusement pas de réponse à cette question...  

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Plongez dans le New-York des années 80 avec ce nouveau thriller horrifique appeler "Night Riders 1986"! Réalisé par Stefanie Drake, on trouve au générique James Williamson, Evalena Sweet, Alaska Ronson et Matthew Sorensen entre autres! La musique est l'oeuvre de Adrien Mendel! "Night Riders 1986", le nouveau thriller horrifique de Gérard Cousin Prod!

Scénario : (1 commentaire)
une série B thriller (Horreur) de Stefanie Drake

James Williamson

Evalena Sweet

Matthew Sorensen

Alaska Ronson
Musique par Adrien Mendel
Sorti le 20 septembre 2042 (Semaine 1968)
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