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Gérard Cousin Prod présente
Mystères : La Confrontation Finale

Alors que le jour se lève sur la capitale, Charlotte est en train de soigner du mieux qu'elle peut Auguste, blessé légérement lors de leur confrontation avec les ombres "vivantes" entourant les Sept Stèles disséminées dans les profondeurs de Paris. Une expérience traumatisante, horrible, et de laquelle ce fut un miracle que Charlotte et ses amis s'en soient sortis. Malgré cette lutte contre les manigances de la Fraternité, ils ont certes réussi à mettre un terme à ce maléfisme mais sans être sûrs d'avoir pu empecher la Fraternité d'avoir mené à bien leurs actions. D'ailleurs, ni Charlotte, ni Auguste ne savent grand chose de plus sur cette loge étrange qui semble dirigée par l'énigmatique Lady Emilia Carolyn Nash. Cette dernière a mentionné un alignement stéllaire mais cela n'a pas avancé les deux enqueteurs. Pourtant, malgré les épreuves qu'elle a du traverser, Charlotte est choquée, perturbée, déçue, par les mots d'Emilia:  

-"Etienne était membre de notre loge, un membre éminent. Ma pauvre enfant, vous êtes terriblement naïve et stupide si vous ne l'aviez pas déjà compris..."  

La jeune femme a pensé tout abandonner mais a tenu bon, grace au soutien d'Auguste, de Louis, d'Anaïs...  

Charlotte est donc en train de soigner le détective privé dans le sous-sol de la demeure de son cousin lorsque ce dernier arrive en courant, son visage est hagard, terrifié.  

-"Charlotte...  

Cette Emilia a bien mentionné un alignement stéllaire tout à l'heure?"  

Sa cousine hoche la tête.  

-"Qu'y a-t-il, Louis?" demande-t-elle.  

Il y a des années, il avait traduit un texte ancien, parlant de rituels, de sacrifices offerts à une divinité obscure et maléfique vénérée dans l'ancienne Egypte...  

La traduction de ces mots, de ces prophéties, avait rendu presque fou le pauvre Louis. Après cela, il ne voulait plus sortir de chez lui jusqu'à récemment, où pour sauver sa vie, il a dû fuir et aider Charlotte et Auguste dans la destruction des Sept Stèles.  

-"Je me suis replongé dans le texte, celui que j'avais traduit et qui... Enfin bref: Les événements cataclysmiques qui m'ont tant terrifié se conclueront par un alignement de planètes...  

Selon le texte que j'ai traduit, à la septième heure le septième jour du septième mois, les étoiles du ciel s'aligneront. Et dans les ténèbres consécutifs à cela, Itnw Aw Sswn, le maitre des mystères, revivra..."  

Auguste aurait ri de tout cela il y a encore quelques années. Mais ce qu'il a vu en plongeant dans cette lutte contre la Fraternité l'a fait changer d'avis sur tout ça...  

Charlotte reste silencieuse avant de demander:  

-"Quand?"  

Le détective ne comprend pas. En fixant Louis, il comprend que c'est là où le bas blesse.  

-"D'après mes calculs, avec une marge d'erreur, je pense que cette alignement de la Terre, de Mars et de Jupiter aurat lieu en mai prochain..."  

Tous se regardent, sans rien dire, comprenant qu'il ne leur reste qu'un an pour empecher cela...  

Ou profiter du temps qui leur reste...  

 

Générique: https://www.youtube.com/watch?v=GpKdahq-v9o  

 

-1894, Paris- La comtesse Charlotte de Langeat (Camilla Horowitz) marche en direction de la place Clichy, pour rejoindre l'Agence Ferrand, située dans l'une des rues adjacentes. Pour venir, contrairement à d'habitude, elle n'avait pas hélé un fiacre, ayant envie de marcher, respirer un peu d'air frais, regarder le monde avant sa probable, et prochaine, destruction...  

Car malgré son acharnement, et celui de ses amis, ils n'ont rien trouvé à faire, encore une fois la Fraternité semble avoir disparue et il ne se passe rien sortant de l'ordinaire depuis presque un an...  

Mais le mois de mai arrive et Charlotte se dit que rien ne pourra empecher les événements à venir, quels qu'ils soient...  

Depuis un an, malgré cette épée de Damoclès au dessus de sa tête, elle a essayé de "vivre" et de "profiter" au mieux du temps qui lui restait. Ainsi, ses journées sont consacrées à tenir compagnie à Camille (Alaska Ronson), sa mère, mais surtout à passer du temps avec sa chère et tendre amie Anaïs Berensberg (Priscilla Huang). Si la jeune femme n'a rien dit de la funeste perspective qui se profile à sa mère, elle a par contre tout raconté à Anaïs: Ayant échappé aux griffes de la Fraternité, cette dernière comprend parfaitement la situation. Comme d'un accord tacite et mutuel, toutes deux n'évoquent jamais les événements à venir, préférant se consacrer au présent. Ainsi, lorsqu'elles sont ensemble, elles se promènent, s'amusent, se détendent. Sachant que tout cela n'est que temporaire...  

Malgré ces bons moments, Charlotte s'est aussi rapprochée ou plutôt "imposée" auprès du détective Auguste Ferrand (Ethan Cross): La soif de mystères de la jeune femme a trouvé un exutoire dans le travail de détective d'Auguste. Ainsi, lorsqu'elle n'est pas avec sa mère ou avec Anaïs, Charlotte va "enqueter" et aider du mieux qu'elle le peut Auguste. Au début, il n'était pas ravi de l'avoir dans ses pattes, même si pour l'avoir vue en action face aux horreurs de la Fraternité, la jeune femme est plus qu'à la hauteur. Mais la voir patauger dans la fange de cette foutue ville, ça le gênait un peu au début...  

Mais Charlotte avait su s'imposer:  

-"Il m'a initié à l'amour des mystères et à tenter de découvrir ce qui se cache derrière...  

Vos enquètes, bien que moins palpitantes que la recherche de mystères enfouis depuis des temps immémoriaux, sont un substitut acceptable pour mon esprit!" avait-elle dit à l'ex-policier. Et comme dans un murmure, elle avait ajouté:  

-"Si je reste chez moi, ou avec Anaïs, je ne pourrais pas faire face à ce qui nous attend...  

Je dois penser à autre chose..."  

Auguste lui avait alors répondu:  

-"D'accord, mais ne faite pas n'importe quoi!"  

La jeune femme avait souri et l'avait remercié. Ce jour-là, le détective avait ajouté:  

-"N'appeler pas votre père "il" car tout ce que cette Anglaise a dit n'est peut-être que mensonge. C'est peut-être ça que la Fraternité voulait, vous faire perdre votre modèle, votre point de repaire..."  

Charlotte avait retenu ses larmes et avait juste murmuré un petit "Merci" à Auguste car c'était important pour elle ce qu'il venait de dire.  

 

Arrivée place Clichy, Charlotte continue sa marche en direction de la rue Biot. Sur le mur, à côté de l'entrée du 7, il y a une modeste plaque où il est écrit: "Agence Ferrand - Enqueteur privé". Comme à chaque fois, Charlotte se dit que c'est vraiment une plaque guère vendeuse...  

Elle ouvre la porte, grimpe l'escalier passablement abimé et pénètre dans le modeste bureau, qui s'avère aussi être le logement de l'ex-policier.  

-"Bonjour, Auguste. Qu'avons nous aujourd'hui?" demande Charlotte d'un ton gilleret. Le détective lève les yeux vers elle, la salue, avant de se replonger dans la lecture d'un rapport de police, obtenu illégalement.  

-"Vous n'êtes pas avec Anaïs aujourd'hui?" demande-t-il sans quitter le rapport des yeux. Charlotte va s'asseoir au bureau qu'il a installé pour elle.  

-"Non, pas aujourd'hui. J'ai envie de travailler avec vous!" dit-elle en souriant. Il pose le rapport et lui explique qu'un propriétaire d'entrepots a pris contact avec lui pour l'engager: En effet, ses entrepots sont littéralement pillés sans que personne ne voit ou n'entende rien...  

-"Le rapport de police que je me suis procuré parle de différentes pistes mais aucune ne s'avère concluante..."  

Charlotte écoute avec attention avant de dire:  

-"Peut-être que les voleurs détournent l'attention? A la manière d'un illusionniste?"  

Auguste la fixe alors que la jeune femme se remémore une discussion avec son défunt père...  

 

-"C'est vraiment "magique", papa?" demanda la petite fille qu'était Charlotte, en passant devant des artistes de rues, faisant disparaitre puis réapparaitre un petit objet cylindrique. Etienne de Langeat (Michael Cannon) esquissa un sourire et assura à sa fille chérie que non, il n'y avait rien de "magique" dans tout ça!  

-"Charlotte, tout cela n'est qu'illusion..."  

Il s'était penché vers elle, lui indique du doigt la manière dont ces artistes détournaient l'attention des spectateurs, lui explique la manière de faire, ainsi que le "truc"...  

-"Vois-tu, ce n'est qu'illusion!"  

La mine renfrongrée de la petite fille ne disait pas la même chose:  

-"C'est surtout des menteurs!"  

Ce qui amusa encore plus Etienne:  

-"Ma chérie, c'est pour cela que je dis souvent: Il n'y a pas de choses inexplicables, il n'y a que des choses inexpliquées... Car lorsqu'on a l'explication, que l'on comprend ce que nous avons sous les yeux, nul ne peut plus nous mentir..."  

 

Auguste regarde Charlotte et dit:  

-"Qu'entendez-vous par là?"  

Pour la jeune femme, il serait peut-être judicieux de voir s'il se passe autre chose en parallèle de ces vols, quelque chose dont personne ne se préoccupe, pas même la police...  

Le détective n'avait pas vu les choses sous cet angle.  

-"Je dois rencontrer mon client. Voulez-vous venir avec moi?"  

Charlotte ne s'y attendait pas: Elle sait bien que, parfois, elle agace Auguste, reste dans ses pieds et le "dérange". Et lui, malgré tout ça, et son mauvais caractère, il continue d'accepter sa présence.  

-"Avec plaisir, Auguste!"  

En sortant du batiment, alors qu'ils passent devant la plaque où il est inscrit "Agence Ferrand - Enqueteur privé", Charlotte suggère une chose...  

-"Et si nous nous associons? Cela aurait tellement plus de classe l'Agence Mystère - Ferrand/de Langeat..."  

Il secoue la tête:  

-"Je vous l'ai dit cent fois déjà: Je n'ai pas envie de changer cette plaque, elle est très bien comme elle est! De plus, je n'ai pas les moyens d'en acheter une autre!"  

La jeune femme assure qu'elle est prête à payer cette nouvelle plaque!  

Auguste est gêné:  

-"Charlotte, je n'ai déjà pas les moyens de vous payer...  

Je ne vais pas accepter qu'en plus, vous payiez pour l'agence!"  

Avec un sourire malicieux, elle réplique:  

-"Vous n'avez certes pas les moyens de me payer mais qu'importe, j'ai largement les moyens de vivre! Et en tant qu'associée..."  

Ils font quelques pas.  

-"Et nous ne sommes pas vraiment associés!"  

Ce qui amuse la jeune femme:  

-"Pas encore! Mais ça viendra!"  

 

Après un rendez-vous avec le client, rendez-vous où Charlotte s'est montrée particulièrement à son aise, le client a vraiment été impressionné par sa manière de penser que devant sa grande beauté. Et les possibilités qu'elle a évoquées ont troublé celui qui les avait embauché.  

-"Vous pensez, mademoiselle, que cela peut-être pour détourner mon attention?"  

Ni lui, ni même la police n'avait imaginé un tel scénario. Auguste allait continuer sur cette affaire, bien sur, mais le client avait demandé à ce que la priorité soit donnée à cette piste, celle évoquée par Charlotte.  

-"Vraiment, vous sembliez être à votre aise..."  

Mais ce n'est pas grand chose pour elle: Elle a passé une partie de sa vie à devoir se mêler à la haute sociétée Parisienne alors forcément, elle est d'un naturel des plus sociable...  

Et des plus charmant! Ce qui ne manque pas d'amuser Auguste.  

 

Quelques jours plus tard, ils patientent, adossés à un mur, dans les méandres du 9e arrondissement, non loin de la place de la Trinité, pour surveiller un type dans une autre affaire dont s'occupe Auguste. Un petit malfrat de bas étage mais que la police n'a pu arrêter. Et pour rendre service à un ex-collègue, le détective a accepté de mettre la main sur ce filou. Mais pour l'instant, il ne s'est pas encore montré. Charlotte est anxieuse: Pas tant pour ce petit malfrat, non, elle angoisse à l'idée que chaque seconde qui s'écoule, cela les rapproche un peu plus de... de quoi? Elle n'en sait rien! Mais ça ne la rassure pas pour autant!  

-"Auguste... Vous n'avez pas peur?" demande-t-elle.  

L'ex-bagnard et ancien policier secoue la tête.  

-"Ce n'est qu'un vulgaire voleur! Mais je m'en occuperai seul si cela vous..."  

La jeune femme l'interrompt.  

-"Je ne parle pas de ce type, non. Je parle de l'alignement... Vous le savez, nous sommes déjà en mai..."  

Depuis presque un an, la perspective de ce funeste mois de mai se rapproche mais jamais les choses n'ont été si "proches", si "tangibles". L'ancien bagnard assure qu'il évite d'y penser car au final, cela ne changera rien: Ils ont tenté de faire quelque chose mais le pouvaient-ils seulement?  

-"Dès lors, j'essaye de ne pas trop y penser, d'apprécier le temps que je passe à travailler ou avec vous..."  

Auguste n'ayant ni famille, ni "proche", il se sent moins concerné que Charlotte par exemple. Elle sourit.  

-"Je suis contente aussi du temps que l'on passe ensemble!" Ils voient le voleur arriver, tournant la tête de chaque côté, comme s'il se sentait épié.  

-"C'est lui..." murmure l'ex-policier.  

Mais le regard du type croise celui d'Auguste...  

Et le voila qui détale!  

-"Il vous connaît?"  

Le détective assure que oui: Il l'a arrêté plusieurs fois à l'époque...  

N'écoutant que son courage, Charlotte se met à courir, pour poursuivre leur voleur! Auguste tente de la suivre mais sa forme physique n'est pas au mieux! La jeune femme remonte sur sa cible, ils s'engouffrent dans des ruelles mais la comtesse ne lâche rien! Décidant de prendre un raccouci, elle bifurque, descend les marches d'une ruelle, saute dans une cour d'un petit immeuble et débouche enfin dans une rue, attrapant le voleur et le plaquant au sol!  

-"Lâchez-moi!" hurle le gars en se débattant.  

Mais Charlotte est fière d'avoir attrapé sa proie! Des voix s'élèvent dans la rue, le gars plaqué au sol devient livide et la jeune femme ne comprend pas...  

Elle lève les yeux au ciel et elle aussi est frappée de stupéfaction: Le ciel s'assombrit, le jour devient nuit... Charlotte lâche son voleur et ne peut s'empecher de regarder le ciel...  

-"Une éclipse totale..."  

Rapidement, Paris est plongé dans les ténèbres, les chiens hurlent à la mort, les gens se calfeutrent chez eux...  

Auguste rejoint enfin son amie alors que le filou s'enfuit. Mais le détective, comme sa riche amie, savent que tout cela n'a plus d'importance: C'est le début de la fin...  

 

-"Vous devriez rentrer, Charlotte..."  

Auguste est assis à son bureau, à l'agence, ne pouvant détacher son regard de sa jeune amie qui elle, regrarde par la fenêtre, comme fascinée par la nuit dans laquelle la capitale est plongée en pleine journée. Finalement, elle se tourne vers l'ex-bagnard: -"Vous savez, c'est bête mais je me suis toujours dit qu'en fait, tout cela n'était que mythe et folklore, que c'était ridicule d'avoir peur de cet événement cataclysmique à venir..."  

Elle se tait, peinant à articuler ses mots.  

-"Et là... Les... ténèbres..."  

Elle fond en larmes. Auguste se lève et la rejoint. Et après une hésitation, il la prend dans ses bras.  

-"Peut-être c'est une pure coïncidence..."  

Charlotte semble amusée.  

-"Auguste, vous mentez très mal, vous savez."  

Bien sur, lui non-plus ne croit pas à une coïncidence. Au début, il ne comprenait pas pourquoi Louis avait évoqué "la septième heure le septième jour du septième mois" et situé cela en mai. Et c'est Charlotte qui lui avait expliqué: Cette "prophétie", ou quoi que ce soit, date d'une époque lointaine, n'utilisant bien sur pas le calendrier grégorien. C'est à partir de ce moment-là qu'il "comprit" et sentit presque une nouveau monde s'ouvrir à lui: Comme si tout ce qu'il prenait pour acquis ne l'était pas... Et qu'aussi fou et dément que tout ce qui s'est passé avec la Fraternité, tout était "vrai". Une horrible et terrifiante vérité! -"Vous devriez rentrer chez vous, votre mère doit se faire un sang d'encre..." assure Auguste.  

Mais Charlotte explique qu'elle a envoyé un coursier lorsqu'ils sont revenus à l'agence. Et en y repensant, il s'en souvient effectivement.  

-"Je n'ai pas envie de partir ce soir..."  

Ils restent là, sans parler, sans bouger. Finalement Charlotte est la première à bouger: Non pas pour se dégager de l'étreinte d'Auguste mais plutôt pour se mettre sur la pointe et pieds et approcher son visage du sien, pour l'embrasser. Le détective est surpris et troublé. Il murmure:  

-"J'ai toujours cru que vous...  

Enfin je pensais que..."  

La jeune femme lui répond juste:  

-"Ne pensez pas ce soir...  

Ne pensons pas dans ces ténèbres marquant le début de la fin!" Elle approche ses lèvres de celles de l'ex-policier et ce dernier approche son visage et finalement, ils s'embrassent...  

 

Louis de Langeat (Oliver Low) monte les marches de l'escalier en courant et frappe à la porte du bureau-appartement du détective.  

-"Auguste! Auguste, réveillez-vous! Nous devons nous y rendre avant que Charlotte..."  

La porte s'ouvre et Louis se retrouve face à sa cousine, vétue pour seul habit de la chemise trois fois trop grande d'Auguste... Il se retourne dans un mouvement rapide, gêné.  

-"Avant que Charlotte ne fasse quoi?" demande malicieusement la jeune femme même si le visage blafard de son cousin montre que ce n'est pas le moment de plaisanter. Auguste les rejoint, espérant comprendre.  

-"Si vous vouliez parler de l'éclipse d'hier, nous avions remarqué Louis!" assure le détective.  

Leur tournant toujours le dos, Louis murmure:  

-"Ce n'est pas de ça que je voulais parler..."  

Il s'interrompt avant d'ajouter:  

-"J'ai découvert ce matin que la tombe de mon oncle a été... profanée!"  

Charlotte l'attrape par les épaules, le forçant à se retourner.  

-"Tu en es sur? Non, ce n'est pas possible..."  

 

Dans le fiacre les menant au Père Lachaise, Louis revient sur ses voyages de ces douze derniers mois: Pendant des années, il a vécu dans son sous-sol, criagnant le monde extérieur, terrifié par la prophétie qu'il a traduite. Pour sauver sa vie, il avait dû fuir son sous-sol. Sachant que le temps était désormais compté, plutôt que de se morfondre, il a décidé de voyager en compagnie de Elise, sa jeune et belle servante qui est depuis longtemps un peu plus que ça...  

-"J'étais dans le train hier, nous revenions de Bohème, Elise et moi, lorsque nous avons vu cette éclipse totale..."  

Il se tait, comprenant en regardant ses deux amis qu'ils avaient pensé comme lui. Et avaient été pris de la même terreur...  

-"Nous sommes arrivés tard le soir, et ce matin, j'ai décidé d'aller sur la tombe de mon oncle, n'ayant pu le faire lors de son enterrement ou après..."  

Arrivé devant la tombe, il fut horrifié: Elle a été détruite, saccagée, des outils trainant encore ça et là...  

Mais pire que tout, le cerceuil, béant, était vide...  

En entendant ça, Charlotte ne peut retenir ses larmes: Imaginer des gens s'en prendre à la dépouille de son cher père...  

Au cimetière, le gardien, le fossoyeur et un gendarme attendent, prévenus par Louis avant qu'il ne se rende chez Auguste. En découvrant la tombe éventrée, brisée, voyant les outils abandonnés, Charlotte a des hauts le coeur. Auguste regarde la stèle cassée, l'archanement sur l'extérieur du cercueil...  

Il a mal au coeur pour Charlotte car il sait qu'elle aimait son père plus que tout, malgré le fait qu'il ait peut-être été lié à la Fraternité...  

Le détective discute avec le gendarme et le gardien, ce dernier assurant que c'est pendant "cette foutue nuit" que ces brigands ont dû faire ça!  

-"D'autres sépultures ont été violées?" demande Auguste.  

Le gardien assure que non.  

-"Auguste... Venez voir!" dit la comtesse d'un ton neutre. Il la rejoint et voit, sur le manche de l'un des outils, un symbole qu'ils ne connaissent que trop bien: représentant trois cercles alignés, reliés entre eux par des traits...  

-"La Fraternité..." murmure Charlotte.  

Et ce ne sont plus des larmes de tristesse qui coulent sur ses joues mais des larmes de rage...  

 

Charlotte s'est engouffrée dans le fiacre, imitée par ses deux compagnons. Elle est hors d'elle, furieuse et déterminée à faire payer ceux qui ont fait ça! Elle donne l'adresse au cochet, celle de Maxence Berthier, l'une des personnes "influentes" au sein de cette loge macabre qu'est la "Fraternité"...  

Charlotte sort le Colt Double Action de sa poche, jadis l'arme qui ne quittait jamais son père, vérifiant qu'il est chargé.  

-"Qu'allez-vous faire? Entrer chez Berthier et faire un carnage?" s'emporte Auguste, fixant sa jeune amie dans les yeux.  

-"Je veux savoir pourquoi ils s'en sont pris à sa dépouille! Ils l'ont tué, ils me l'ont enlevé... Et même mort, ils ne peuvent le laisser en paix?"  

Elle pleure, elle semble craquer nerveusement. Mais elle est aussi déterminée et le détective commence à bien la connaitre: Il est impossible de l'empêcher de faire ce qu'elle a en tête...  

Devant le bel hotel particulier du capitaine d'industrie, Charlotte sort en trombe du fiacre, imitée par Auguste et Louis. Elle file vers la porte et frappe a grand coup de crosse de son Colt. La porte s'ouvre enfin et l'employé semble furieux que l'on tape comme cela mais en voyant Charlotte, et surtout son arme, il ne dit rien.  

-"Conduisez-moi à Berthier!"  

L'employé de maison hoche la tête et l'invite à entrer comme ceux qui la suivent. En marchant dans les couloirs richements décorés, le détective ne peut s'empecher de dire à son amie:  

-"Cet employé ne semble pas vraiment dérangé par votre arme..."  

Si Charlotte ne répond pas, elle sait où il veut en venir: Et si c'était un piège? L'employé ouvre les portes du bureau de son maitre et s'écarte pour que Charlotte, Auguste et Louis y pénètrent. L'employé s'en va en refermant les portes. Maxence Berthier (Aymeric Santer) est vers l'une des bibliothèques, un cigare entre ses doigts et servant un verre à Lady Emilia Carolyn Nash (Julianne Frayor). Le massif bureau trone au milieu de la pièce, le dossier du siège étant tourné vers la fenètre. La jeune comtesse fonce vers les deux éminents membres de la "Fraternité" et pointe le canon de son arme sur eux.  

-"Vous savez pour la tombe de mon père..."  

Berthier regarde Emilia, tous deux semblant s'amuser de la situation.  

-"Bien entendu." se contente de dire le capitaine d'industrie.  

Ce qui fait entrer Charlotte dans une colère noire:  

-"Où est mon père?" hurle-t-elle.  

Le siège derrière le bureau se tourne et Etienne répond:  

-"Juste ici, mon enfant!"  

Elle tourne la tête vers l'homme assis et elle n'arrive pas à y croire: Elle baisse son arme et s'approche, Louis en a les larmes aux yeux aussi.  

-"Ils vous ont ramené à la vie pour me tourmenter?"  

Cela amuse quelque peu Etienne:  

-"Charlotte, il serait bon que tu comprennes une chose: Le monde ne tourne pas autour de ta petite personne!"  

Devant l'incompréhension de sa fille, il croit bon d'ajouter:  

-"Peut-être aurais-je dû te parler de la Fraternité il y a des années."  

La jeune femme s'approche de son père, n'arrivant toujours pas à y croire.  

-"J'ai pensé que vous étiez mort, je..."  

Etienne, tout en fumant souhaite confirmer:  

-"Il n'y a pas eu tromperie: J'ai vraiment connu les affres de la mort, ma chérie. Mais j'en suis revenu grace à notre maitre à tous, Itnw Aw Sswn..."  

Emilia comme Berthier murmure des mots incompréhensibles pour répondre à ces sons émis par Etienne, le "maitre de leur loge" depuis de nombreuses années...  

-"Depuis des années, tu es partie en lutte contre la Fraternité, Charlotte, mais tu ne sais toujours pas de quoi il s'agit, n'est-ce pas?"  

L'histoire de cette loge se mêle à celle de la Révolution et de la campagne d'Egypte. Lors de cette dernière, des soldats ont découvert une tombe dans le désert. En y pénétrant, ils découvrirent nombres de choses et notamment des gravures grecques parlant du "maitre des mystères", de la sagesse au coeur de la folie. Par la suite, certains devinrent fous et se suicidèrent mais d'autres, en revanche, comprirent la puissance de cette divinité oubliée...  

Nombres d'objets, de sculptures et de gravures furent ramenés en France et certaines personnes créerent une "loge" autour de cette divinité, créèrent un "culte" similaire à celui décrit par les gravures anciennes. Cette loge secrète, se livrant à d'odieux rituels auquels participaient des gens de la haute société Révolutionnaire puis Impériale, connue un soubresaut lorsqu'un traducteur comprit le sens d'une certaine prophétie: Celle de l'alignement, de l'arrivée de l'être le plus évolué, le plus parfait, Itnw Aw Sswn, le maitre des mystères. Il fallait préparer sa venue, préparer son avénement et c'était un travail de longue haleine. Une femme de la haute société conçut deux enfants lors de cérémonies impies, des être "élus" pour un jour, accomplir l'arrivée de cette divinité. Charlotte et Louis secouent la tête, ne comprenant que trop bien...  

-"Et oui, George et moi-même étions ceux par qui tout cela arriverait..."  

La mort de son frère fit d'Etienne celui qui allait être le "vaisseau" de Itnw Aw Sswn. Allant aux quatre coins du monde pour retrouver des objets, accomplir des rituels, Etienne fut accompagné dans cette tache d'abord par son neveu Louis puis par sa fille Charlotte...  

-"Pourquoi? Pourquoi nous avoir laissés dans l'ignorance?" implore la jeune femme, désespérée.  

-"J'ai essayé de vous confronter à cette vérité, pour que vous me rejoigniez au sein de notre "Fraternité"...  

Las, vous n'avez jamais été à la hauteur de mes attentes et j'ai dû y renoncer..." C'est comme un coup de poignard pour les deux jeunes gens...  

-"Vous croyez en ces balivernes mystiques alors que votre maxime est "Il n'y a pas de choses inexplicables, il n'y a que des choses inexpliquées...". C'est bien ça, père?"  

En voyant le regard plein de haine de Charlotte, Etienne croit bon ajouter:  

-"Itnw Aw Sswn n'est pas le dieu pathétique des Juifs, des Chrétiens ou des Mahométans...  

Il est un être supérieur, agissant sur les mortels que nous sommes mais il n'y a nul magie dans ses actes. Ce serait plutôt une science. Mais une science dépassant l'entendement de nous autres, simples mortels."  

Une très ancienne prophétie a expliqué qu'au terme d'une époque précise, au terme de rituels précis, le "maitre des mystères" foulera enfin le sol des mortels et les baignera dans sa connaissance ultime et absolue...  

-"Ces trois dernières années, nous avons fait échouer vos rituels sanglants!" déclare Charlotte.  

Etienne part dans un franc éclat de rire:  

-"Ma présence, ici, devant toi, prouve que tes amis et toi n'avaient rien fait échouer...  

Je crois me souvenir que lorsque tu étais petite, je t'avais expliqué comment les illusionistes détournent l'attention des spectateurs? En les faisant se focaliser sur un point précis et sans importance..."  

Il se lève du bureau et vient vers sa fille:  

-"Tu ne t'es jamais demandée pourquoi personne de notre loge est venu chez toi t'éliminer alors qu'avec tes amis, vous ne cessiez de vous en prendre à nos frères et soeurs? Uniquement parce que j'avais donné de telles instructions, au cas où...  

Et visiblement, j'ai bien fais, non?"  

Charlotte est désespérée face à son "père" mais qui se montre sous un jour très différent ce celui qu'elle connaissait.  

-"Je ne peux croire que ce soit vraiment vous, père! Vous êtes si différent..."  

Etienne assure que d'avoir vu de l'autre côté, avoir découvert le plus grand des mystères, la mort, lui a ouvert les yeux.  

-"J'avais énormement d'espoir à ton sujet. Et tous ont été déçus, je le crains..."  

Il désigne Auguste du doigt, semblant lire dans sa fille comme dans un livre ouvert:  

-"Même dans tes amours, tu es décevante...  

Chercher dans un ex-bagnard pathétique un ersatz de celui que je fus est affligeant...  

Tout comme ta "proximité" avec la fille Berensberg...  

Encore une fois, tu ne sais pas faire de choix, tu es incapable d'assumer un choix. Et c'est pour cela que je ne t'ai pas parlé de notre loge: Tu es incapable d'agir comme tu le devrais, incapable de faire ce que tu devrais..."  

Elle lève son arme en direction de son père:  

-"Je vais faire ce que je dois!"  

Elle tire...  

Mais le projectile stoppe à quelques centimètres du front d'Etienne avant de tomber au sol.  

-"Tu n'as donc pas écouté, Charlotte? Je suis le "vaisseau" de Itnw Aw Sswn, nul ne peut me blesser désormais. Et les "dons" que j'ai obtenus dépassent ton entendement."  

La jeune femme lâche son arme et tombe à genoux au sol.  

-"L'éclipse, tu l'as compris, marque le début. Dans sept jours, l'alignement de planète se fera et le monde tel que tu le connais disparaitra à l'arrivée de Itnw Aw Sswn...  

Profite de ce répit pour...  

Faire ce que bon te semble!"  

Auguste se précipite pour la relever et l'attirer vers la sortie, suivis de Louis. Une fois le trio partit, Emilia et Berthier viennent vers Etienne.  

-"Est-ce judicieux de les laisser partir?" demande l'aristocrate Anglaise. Le maitre de la Fraternité assure que désormais, il n'y a rien qui peut empecher l'avénement d'Itnw Aw Sswn...  

Il se tourne vers la fenêtre en ajoutant:  

-"Néanmoins, Eliminer la petite Berensberg...  

Et cet Auguste Ferrand..."  

Emilia semble ravie:  

-"Etienne, mon cher, tu veux la faire souffrir?"  

Il se tourne et lui réplique:  

-"Non, juste lui donner un avant gout de ce qui attend le monde..."  

 

De retour à l'hôtel particulier des de Langeat, Charlotte, Auguste et Louis sont accueillis par Camille, la mère de Charlotte, et par Anaïs Berensberg. Toutes deux se faisaient un sang d'encre de n'avoir plus de nouvelles de Charlotte depuis la veille.  

-"Charlotte! Où étais-tu passée?" s'insurge Camille.  

Mais Charlotte est livide, dépitée et n'a guère envie de parler à sa mère. Elle monte les marches pour rejoindre l'étage, suivie immédiatement par Anaïs.  

-"Charlotte! Que ce passe-t-il?" implore son amie.  

Mais la jeune femme ne répond pas. Elle va dans le bureau de son père puis dans sa chambre pour se changer, laissant Anaïs sur le pas de la porte puis Charlotte redescend, toujours suivie par son amie qui ne comprend pas. Auguste et Louis restent silencieux pendant que Charlotte redescend les marches.  

-"Allons-y." dit elle.  

Mais Anaïs la stoppe:  

-"Dis-moi ce qui ne va pas!"  

Son amie lui murmure à l'oreille:  

-"Tout ce dont on a parlé concernant l'alignement...  

Cela a d'ores et déjà commencé..."  

Le visage d'Anaïs montre à la fois sa stupéfaction et sa peur.  

-"Et on va essayer de faire quelque chose!"  

Charlotte s'en va mais Anaïs la rejoint:  

-"Je veux venir avec toi!"  

Son amie dépose un tendre baiser sur la joue de l'héritière Berensberg et ajoute: -"Non, c'est trop dangereux..."  

 

Dans le fiacre, Charlotte explique que nombre de choses dans le carnet de son père étaient énigmatiques. Mais au vu de ce qu'il a dit aujourdhui, c'est devenu plus clair...  

-"Je pense que si on s'y met tous les trois, on pourrait encore faire quelque chose contre la Fraternité..."  

Le détective comme son cousin semblent peu convaincus de leur capacité d'empêcher le cataclysme de se produire...  

-"Et si nous échouions?" demande Auguste.  

La jeune comtesse a un sourire amer:  

-"Alors au moins, nous aurons tentés..."  

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Dernier opus de la trilogie, voici "Mystères : La Confrontation Finale"! Réalisé par Alessandra Gira, on trouve au générique de ce film Camilla Horowitz, Ethan Cross, Oliver Low, Alaska Ronson, Julianne Frayor, Aymeric Santer, Priscilla Huang et Michael Cannon entre autres! Comme pour les films précédents, c'est Priscilla Lassek qui s'occupe de la musique. Dans un Paris proche du cataclysme, suivez Charlotte, Auguste et Louis pour l'ultime confrontation qu'ils auront à mener face à la Fraternité dans "Mystères : La Confrontation Finale", le nouveau film alliant policier et fantastique de Gérard Cousin Prod!

Scénario :
une superproduction policier (Fantastique) de Alessandra Gira

Ethan Cross

Camilla Horowitz

Michael Cannon

Alaska Ronson
Avec la participation exceptionnelle de Aymeric Santer, Oliver Low, Priscilla Huang, Julianne Frayor
Musique par Priscilla Lassek
Sorti le 26 novembre 2044 (Semaine 2082)
Entrées : 22 437 270
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