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Gérard Cousin Prod présente
Que Viva Méjico

Le Mexique, en ce début de 20e siècle est une terre ravagée par la Révolution visant à libérer le pays de l'emprise du Général Porfirio Díaz, maitre absolu du pays. Partout, dans les campagnes, des peones se sont levés contre l'oppression d'un gouvernement inepte, les spoliant, leur volant jusqu'à leur dernier peso. A ceci, il faut ajouter la terreur que sement les "pseudo-révolutionnaires" et l'armée régulière qui pillent, violent et massacrent sans jamais en subir les conséquences, l'état n'existant pour ainsi dire plus du tout. La lutte sanglante au sein de l'armée, nombreux sont les généraux qui oeuvrent dans l'ombre, rassemblant leurs fidèles, prêts à renverser le gouvernement pour prendre sa place. Dans ce contexte des plus délicat, sans loi, sans ordre, sans justice, le Mexique devient le refuge de nombre de pistoleros venus des Etats-Unis, du criminel de haut vol au plus stupide des bandits. Car tous se croient à l'abri, hors de la juridiction des USA.  

C'est une grossière erreur...  

*******QUE VIVA MEJICO*******  

 

Générique: https://www.youtube.com/watch?v=KQV9yuLJs7Q  

 

UN FILM DE ALESSANDRA GIRA  

 

AVEC:  

 

GRAHAM CANNON - GARY COATES - GAIA WILLIAMS  

 

*************************************************  

-1912, Quelque part au Mexique- Un cavalier couvert de poussière fait trotter sa monture sur la route menant à la localité de San Cristobal, modeste village aux maisons recouvertes de chaux blanche. Le cavalier est un homme qui n'est pas du coin comme les rares peones allant aux champs le constatent: Sous la poussière, ses traits sont ceux d'un "gringo" barbu, son air impitoyable et son regard dur finissent de compléter un tableau guère réjouissant. Les villageois préfèrent continuer leur chemin, sachant que cet homme vient du nord et que c'est probablement un de ces pistoleros venu échapper à la justice dans ce Mexique livré à lui même. Le cavalier continue sa route et arrête finalement sa monture devant la modeste "cantina" locale. En pénétrant à l'intérieur, il voit un vieux pochard à moitié étalé sur une table et un barman petit, trapu et à la peau grélée par la vérole. Le cavalier vient vers le bar, fait signe au barman de lui servir un verre. L'aspect du pistolero est assez impressionnant pour que le Mexicain obtempère sans mot dire. Il s'enfile le tord boyau artisanal sans broncher. Après avoir posé son verre, le "gringo" daigne enfin ouvrir le bouche.  

-"Je cherche Armando Ribeiro Casilla..."  

Le barman avale sa salive avant de répondre:  

-"Non, désolé, señor, je ne connais personne de ce nom..."  

Le cavalier esquisse un sourire amusé:  

-"Mais on le connait plutôt sous le nom de "El Basuro"..."  

Le barman semble soulagé en entendant ça.  

-"Ce cabron est derrière dans la grange de l'autre côté de la rue. Vous venez lui faire la peau?"  

Le gringo sourit et hoche la tête.  

-"Y'a de ça..."  

Le barman lui ressert un verre et lui dit:  

-"C'est pour moi, señor!"  

Le cavalier traverse la rue, rejoint la grange, la main droite sur la crosse de son Colt, prêt à l'utiliser. Depuis l'intérieur de l'édifice, des gloussements facilement identifiables comme "féminin" se font entendre. Le pistolero file un coup de pied dans la porte de bois, pénètre dans la grange et pointe son Colt sur un couple en train de batifoler dans le foin.  

-"El Basuro, je suppose?"  

La jeune fille montre du doigt son compagnon de jeu, comme pour signifier que c'est pas elle.  

-"Qu'est-ce tu me veux, gringo?" braille un type à la peau basanée, fixant le cavalier recouvert de poussière d'un oeil mauvais. Devant l'absence de réaction du type qui le menace, El Basuro (Gary Coates) se relève un peu du foin et déclare:  

-"Et puis tu es qui, pendejo?"  

Sans cesser de fixer El Basuro et de le menacer, le cavalier sort de sa poche un avis de recherche et le jette dans le foin.  

-"Armando Ribeiro Casilla, je vais vous sortir d'ici à coups de bottes dans le derrière, vous ramener et toucher cette prime."  

Le Mexicain regarde l'affiche dans tous les sens et ricane:  

-"Il est marqué ici que c'est un avis de recherche Américain! Ici, on est au Mexique, gringo, ça n'a aucune valeur!"  

Le chasseur de prime le fixe en souriant:  

-"Pour commencer, il n'est pas marqué cela sur cette affiche. Ensuite, vous la tenez à l'envers..."  

El Basuro perd son sourire, n'aimant pas qu'on lui laisse sous-entendre qu'il ne sait pas lire! C'est vrai mais c'est pas une raison!  

-"Et tu es qui, monsieur-je-sais-tout?"  

Le cavalier dit juste:  

-"Sam Lewis, chasseur de prime!"  

Le bandit braille:  

-"C'était pas moi! Je n'y étais même pas!"  

Mais Sam (Graham Cannon) s'en fiche éperdument:  

-"Je t'ai traqué, je t'ai trouvé, je vais te ramener!"  

El Basuro explique que dès qu'il fera un pas dehors avec lui attaché, les révolutionnaires du village vont lui tomber dessus et le pendre comme le chien galeux qu'il est!  

-"Et tu verras comment on traite les "gringos" ici!"  

Sam lui fait signe de se lever et de s'habiller.  

-"On va vérifier ça de suite. Pour l'instant, j'ai donné votre nom au barman et il m'a offert à boire lorsqu'il a pensé que j'allais vous tuer!"  

La jeune fille se lève et s'habille précipitement et sort de la grange.  

-"Qu'est-ce qu'elle a?" demande le chasseur de prime.  

El Basuro renifle avant de lui avouer que c'est la fille du barman. Sam rigole:  

-"Je comprends mieux! Allez, sortez d'ici!"  

 

Dans la rue, il n'y a personne alors que Sam attache les mains d'El Basuro.  

-"Mon cheval est par là..."  

Mais un nuage de poussière s'élève à l'entrée de la ville, le bruit retentissant des sabots des chevaux résonnent entre les murs des maisons. Une véritable "horde" de "révolutionnaires" s'arrête et fait face à Sam et à El Basuro.  

-"Tu vois, cabrón, jamais ils ne te laisseront quitter ce pueblo en vie! Commence à prier Jésus Christ car un enfant de salaud comme toi doit en avoir à se faire pardonner par notre Seigneur!"  

Sam murmure juste à l'intention du Mexicain:  

-"Même à mon dernier souffle, je ne prierai pas ton Jésus..."  

L'un des révolutionnaires, un gros type fagoté de morceaux d'uniformes piqués sur des cadavres probablement et qui ne se prend pas pour de la merde, s'avance vers Sam.  

-"Gringo! Que fais-tu à mon très cher ami El Basuro? Pas du mal j'espère?"  

Le gros type s'approche de Sam, ce dernier est prêt à réagir et à tirer, au cas où...  

-"On est en affaire, mon "frère" et moi, n'est-ce pas El Basuro?"  

Le bandit recherché la ramène beaucoup moins depuis qu'il a vu arriver les révolutionnaires. Pourtant, il se force à sourire et déclare:  

-"Mon "frère" Villalobos! Je... Je suis vraiment ravi de te voir..." déclare le jeune homme qui semble aussi à l'aise que s'il digérait son repas de midi avec deux balles dans le bide... Comprenant que son sort est joué, El Basuro, les mains toujours attachées, pique un sprint alors que les révolutionnaires sortent leurs armes et tirent! Sam saute, roule au sol, se met à couvert et ouvre le feu!  

-"JAAMMAAAIIISS VOOUUSS M'AUURREEZ!" braille El Basuro, déjà à moitié éssouflé au bout d'à peine cent mètres.  

Le village de San Cristobal est le cadre d'une fusillade des plus impréssionnantes entre les révolutionnaires et Sam. Ce dernier, loin de se laisser impréssionné, vise, tire et tue avec une facilité déconcertante. Le gros Villalobos est par contre déjà loin, il a quitté le champs de bataille dès les premiers coups de feu. Mais surtout, après avoir donné des ordres: Tuer le "gringo" et lui ramener, "vivant", ce petit enculé d'El Basuro. Sam, tout en tirant, court vers son cheval et éperonne ses flancs, n'ayant aucune peine à rejoindre El Basuro, l'attrapant par le col lorsque se dernier prend une balle dans les fesses, faisant hurler le Mexicain! Sam monte sa "proie" braillante et vociférante sur le cheval et file loin de San Cristobal.  

-"On m'a tiré dans le cul, cabrón!"  

El Basuro ne rigole pas et le galop du cheval n'arrange rien à son mal. Le chasseur de primes ricane et lui répond:  

-"Ne t'inquiète pas, cette balle dans le derrière ne t'a pas défigurée..."  

Entre deux sanglots le Mexicain lui réplique:  

-"C'est de ta faute, gringo, tout est de ta faute!"  

 

A l'abri d'une mesa, Sam a fait un feu, El Basuro passe son temps soit à prier, soit à l'insulter. Dans un acte de bonté, Sam décide de filer un peu de vodka à son prisonnier, cela l'aidera à passer la nuit.  

-"T'as pas le droit de me ramener aux Etats-Unis, gringo!" braille-t-il en commençant à biberonner la vodka avant de cracher au sol.  

-"C'est quoi cette merde? Tu veux m'empoisonner en plus?"  

El Basuro fixe Sam dans les yeux avant de déclarer:  

-"Tu es une mauvaise personne!"  

Le chasseur de prime s'amuse de la situation. Ne tenant pas compte de ce qu'a déclaré son prisonnier, il ajoute:  

-"En théorie, il est illégal de venir au Mexique, enlever quelqu'un et lui faire traverser la frontière, même si c'est pour la livrer à la justice..."  

Le Mexicain, bien que trouvant "poison" la vodka, hoche la tête tout en continuant à la boire:  

-"Tu vois! T'as pas le droit!"  

Mais loin d'être impressionné, Sam ajoute:  

-"Mais qui va m'en empecher? Ce pays n'a plus d'infrastructure, plus de justice, plus d'état, personne ne va m'empecher de te conduire aux USA pour que tu payes pour tes crimes..."  

El Basuro redevient sérieux cinq secondes:  

-"Je n'ai pas commis de crimes dans ton pays!"  

Sam, tout en fumant, le coupe:  

-"C'est pas mon pays."  

Le Mexicain s'en cogne: Il n'a rien fait! Il travaillait dans les champs, il bossait pour de riches propriétaires terriens, avides de profits et surtout, qui méprisaient les gens qu'ils employaient.  

-"Et puis y'a eu ce jour où un groupe de pistoleros a débarqué, pour attaquer la propriété..."  

Le soleil se couchait, lorsque les premiers tirs se firent entendre: Les pistoleros ne faisaient pas dans le détail, ils massacrèrent impitoyablement les ouvriers et ont décidé de s'en prendre aux Anderson, la famille de propriétaires.  

-"Quand j'ai entendu ce qu'ils voulaient faire à la femme et à la fille Anderson, j'ai décidé de réagir: J'ai couru à la maison pour les prévenir, pour les aider à fuir."  

Sam reste impassible. El Basuro explique qu'il a réussi à faire fuir la famille et les soustraire à la vindicte de ces bandits.  

-"Mais quand je leur ait dit que je savais pour l'attaque, car j'avais "aidé" les bandits à entrer, ils m'ont menacé et j'ai du fuir."  

Sam hoche la tête:  

-"Donc tu es bien coupable..."  

El Basuro secoue la tête:  

-"Coupable d'avoir aidé les bandits mais aussi coupable d'avoir aidé la famille à s'en sortir! La gamine n'avait pas treize ans. Je pouvais pas laisser les hommes de Villalobos..."  

Sam commence à comprendre que ces "pistoleros" et ces "révolutionnaires" sont une seule et même bande.  

-"Je suis traqué par les fils de chiennes de ton espèce et par Villalobos et ses hommes!" déclare El Basuro.  

-"Tu as trahi la confiance de tes patrons..."  

El Basuro réplique:  

-"Mais j'ai trahi les pistoleros pour sauver Madame Anderson et sa fille!"  

Sam jette le reste de sa cigarette dans les flammes:  

-"En gros, tu es un traitre quoi que tu fasses!"  

Le chasseur de primes se prend une volée d'insultes mais n'y prête guère attention, souriant en voyant son prisonnier s'agiter. Mais il perd son sourire lorsqu'El Basuro lui lance:  

-"Qui tu es pour me juger? Tu n'as jamais trahi la confiance de personne?"  

Sam accuse le coup et s'installe pour la nuit, après avoir attaché le Mexicain à un cactus.  

Le lendemain, ils reprennent la route vers le nord et le Rio Grande. Et par delà, les Etats-Unis.  

 

Après plusieurs heures de silence, le Mexicain commence à se plaindre que son derrière lui fait mal, que Villalobos va les retrouver, que Sam n'est qu'un sale chien...  

-"Pourquoi tu es revenu du Mexique si un groupe de pistoleros Mexicains était à ta poursuite?"  

El Basuro est outré:  

-"La Révolution, cabrón! Lutter contre l'oppression, pour que vive le Mexique libre!"  

Sam secoue la tête: Un ramassis de conneries...  

-"Ta révolution, c'est dans le foin avec des donzelles?" s'amuse le chasseur de primes.  

-"Eh! Faut bien repeupler le pays! Diaz nous opprime et tue nos enfants!" justifie El Basuro.  

-"Ce pays est une fosse d'aisance à ciel ouvert et même libre, vous passerez votre temps à vous entretuer..." maugréer Sam.  

Le Mexicain n'est pas d'accord avant de lâcher:  

-"Tu ne crois donc en rien, gringo?"  

 

Alors qu'ils s'approchent d'un village d'où une colonne de fumée noire s'élève dans le ciel bleu, ils entendent raisonner des coups de feux, des cris...  

-"Gringo! On doit les aider!"  

Sam rigole: Lui, il s'en fout de ces gens, il s'en fout de cette révolution. Et ils ont déjà assez d'emmerdes comme ça avec Villalobos et ses hommes.  

-"C'est ton problème, gringo. Tu veux passer pour quelqu'un de bien mais en vérité, tu es décevant..." s'exclame El Basuro.  

Ces mots résonnent étrangement dans le crane de Sam.  

-"Tu veux qu'on fonce dans le tas? On va foncer dans le tas! Pour la liberté, la révolution et pour toutes les autres conneries possibles! C'est ce que tu veux?"  

Il éperonne le cheval et file vers la ville où ça pétarade fort. El Basuro braille alors qu'il a du mal à rester sur leur monture lancée à toute vitesse. Sam, tient les rennes d'une main et tire de l'autre! Ils pénètrent dans le village, le Mexicain tombe au sol dans l'enclos des porcs, effrayés par la présence de cet intrus en plus du brouhaha ambiant, Sam saute à terre, se met à couvert, rapidement rejoint par des peones armés, tirant de concert sur les soldats qui tentent d'avancer dans les rues. Les soldats avancent pourtant inexorablement...  

El Basuro sort de l'enclos des porcs et file vers une mitrailleuse de l'armée, à laquelle les soldats ne prêtent plus d'attention vu que l'ennemi est devant eux et non derrière...  

Monumentale erreur!  

Il ouvre le feu sur les soldats, soudain pris en étau entre les peones révolutionnaires et le Mexicain à la mitrailleuse! Alors qu'il tire sur tout ce qui porte une uniforme, El Basuro braille:  

-"Que viva Méjico!"  

Les soldats préfèrent se replier alors qu'El Basuro est acclamé tel un héros. Sam regarde ça se loin, secouant la tête devant le spectacle de peones portant en triomphe un mec recouvert de merde de porcs...  

-"Je suis ravi de voir quelqu'un d'autre de motivé pour venir en aide à la Révolution!" déclare une voix féminine derrière Sam. Il se retourne et fait face à une jeune femme Blanche et qui n'a rien de Mexicaine. Vétue à l'américaine, son visage est caché par des lunettes et ses cheuveux auburn complètent une véritable oeuvre d'art: Cette fille est sublimissime! Helen Schmidt (Gaia Williams) regarde le chasseur de primes, ayant hate d'écouter son histoire et pourquoi il a rejoint les combattants de la liberté...  

-"Ce gringo est juste là pour m'arrêter et m'amener aux USA, mam'zelle!" déclare El Basuro en arrivant vers Sam et Helen. La jeune femme semble un peu décontenancée voir "déçue".  

-"Est-ce vrai?"  

Sam sourit et déclare:  

-"C'est un peu plus compliqué que ça..."  

 

Pendant que le "nouveau héros du peuple" El Basuro se fait soigner, Sam reste à l'écart des peones et de leur fête. Helen le rejoint.  

-"Qui êtes vous vraiment?"  

Le chasseur de primes sourit:  

-"C'est une vaste question à laquelle je n'ai pas de réponse..."  

La jeune femme se poste devant lui, les bras croisés.  

-"Vous semblez toujours vouloir noyer le poisson, je me trompe?"  

Sam préfère ne pas répondre en fait.  

-"Et vous? Qu'est-ce qui vous amène dans ce désert à combattre aux côtés de peones armés plus pour la chasse que pour la guerre?"  

Helen esquisse un sourire:  

-"C'est une vaste question à laquelle je n'ai pas de réponse..." déclare-t-elle en riant.  

Sam reconnait que c'est bien vu qu'elle lui sorte la phrase qu'il lui a sortie juste avant.  

-"Plus sérieusement, aider ces gens est un devoir pour quiconque est un peu empreint de liberté...  

Vous n'êtes pas d'accord?"  

Le chasseur de primes pense que tout ça est juste "vain" en fait. Plus tard dans la soirée, El Basuro rejoint Sam.  

-"Tu sembles bien t'entendre avec la mam'zelle, gringo!"  

Le chasseur de primes l'envoie balader.  

-"Faut que je dorme! Va-t'en!" déclare Sam, n'ayant ni l'envie ni la patience d'écouter les conneries du Mexicain. Pourtant, El Basuro vient s'asseoir près de lui.  

-"Moi, je la trouve sublime la mam'zelle et c'est le genre de femme que je pourrais marier, tu vois!"  

Sam le fixe et lui dit:  

-"Alors Mazel Tov! Et maintenant, laisse moi dormir!"  

El Basuro le regarde et lui dit:  

-"Masell quoi?"  

Sam lui dit de laisser tomber.  

-"Déjà que tu sembles même pas savoir parler ta langue! "El Basuro", ça n'existe pas! On dit "La basura" pour l'ordure que tu es!" assène Sam.  

Le Mexicain le fixe et lui dit:  

-"Bien sur que je le sais, c'est moi qui l'ai inventé! Quand j'étais gosse, on m'a surnommé l'ordure, la basura donc. Mais j'ai toujours trouvé que ça faisait...  

Enfin, tu vois, homme qui...  

Qui aime les hommes! Un surnom de bonne femme quoi! Alors je l'ai masculinisé mon surnom, de la basura en El Basuro!"  

Sam se marre tant son interlocuteur est ridicule.  

-"Tu peux rire mais tu n'as pas de surnom toi!"  

Le chasseur de primes cesse de rire et déclare finalement:  

-"Sam Lewis est un surnom..."  

Le Mexicain est étonné:  

-"Alors, c'est quoi ton blaze?"  

Après un nouveau silence, le chasseur de prime déclare:  

-"Samuel Joselewicz... Le Rav Samuel Joselewicz."  

El Basuro ne comprend pas:  

-"Rave? Comme le légume?"  

Sam lui dit que non, pas "Rave" mais "Rav".  

-"J'ai passé toute la jeunesse et le début de ma vie d'adulte à étudier dans une yechivah, chez moi, en Pologne. Un jour, j'ai quitté mon pays pour venir en Amérique, pour rejoindre une communauté, me marier et faire ce que l'on attendait de moi..."  

Le Mexicain, bien que ne comprenant pas tout, s'intéresse à l'histoire de Sam.  

-"J'ai passé une grande partie de ma vie à étudier la Torah pour découvrir que le monde que j'espérais n'existait pas. Que je vivais dans un monde horrible et sans espoir, sans loi, ni rien à quoi se raccrocher...  

Dès lors, j'ai tout quitté pour faire autre chose de ma vie..."  

El Basuro hoche la tête: Sam, il était curé!  

-"J'ai tout de suite compris que t'étais curé!"  

Sam se mord les joues pour ne pas éclater de rire.  

-"Non, je n'ai jamais été "curé"..."  

Mais devant l'air encore plus circonspect du Mexicain, il ajoute:  

-"Mais c'est dans l'esprit disons!"  

Ils parlent une bonne partie de la nuit, comme s'ils étaient "amis", car l'un comme l'autre sont des paumés, des gens qui n'ont pas d'attache, personne qui les attend, ils sont seuls au monde...  

 

-"Réveillez-vous!" déclare Helen, visiblement perturbée. Sam lui demande ce qui se passe et elle leur explique: Les soldats sont venus dans un village à deux heures de cheval. Ils ont tué nombre de villageois et ont enlevé les autres.  

-"Ils vont les exécuter si nous ne faisons rien!" supplie Helen. A ses côtés, il y a une jeune beauté au teint halé, Maria (Amiya Tagore), la jeune fille venue chercher du secours dans ce village.  

-"Et que voulez-vous que j'y fasse?" demande Sam.  

Helen vient vers lui et lui dit tout bas:  

-"Vous savez tirer, vous n'êtes pas un peone famélique..." Le chasseur de primes n'a pas envie de s'impliquer: Cela ne ménerait à rien car demain, les villageois seront enlevés ou tués par d'autres...  

Helen le fixe et lui dit:  

-"Un jour...  

Vivre un jour de plus est important en ce monde."  

Sam se roule une cigarette et réplique:  

-"Pour faire durer la souffrance?"  

Son interlocutrice affirme le contraire:  

-"Non, pour faire durer l'espoir!"  

El Basuro ne s'intéresse pas à Sam et à Helen, toute son attention est reportée sur Maria.  

-"Je viendrais avec vous!" assure Helen.  

-"Je sais tirer et me battre!" ajoute-t-elle.  

Maria assure qu'elle vient aussi. El Basuro, désireux de paraître sous son meilleur jour devant la belle jeune femme ajoute qu'il y va.  

-"On doit aider ces gens!" déclare-t-il.  

Sam secoue la tête, sachant que c'est une énorme connerie.  

-"Et après, je t'autorise à me ramener aux Etats-Unis!" ajoute le Mexicain.  

Le chasseur de primes sait qu'il ment comme un arracheur de dents. Mais bon, il est tellement stupide qu'il n'aura aucun mal à lui remettre la main dessus.  

-"On va aller aider ces gens...  

Et c'est tout ce que je ferais pour cette maudite révolution!" déclare Sam. Helen fait une oeillade des plus charmantes au chasseur de primes. El Basuro est ravi, Maria semble contente que des gens viennent aider à délivrer sa famille des soldats. Mais ils sont loin de se douter que la bande de salopards de Villalobos est déjà sur la trace de Sam et d'El Basuro...  

Et qu'ils sont déterminés à faire souffrir ce gringo et ce traitre de Armando Ribeiro Casilla...  

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Comédie western se déroulant durant la Révolution Mexicaine, voici "Que Viva Méjico", le nouveau film réalisé par Alessandra Gira! Au générique, on trouve Graham Cannon, Gary Coates, Gaia Williams et Amiya Tagore entre autres! La musique est l'oeuvre de Dave Hemmings! "Que Viva Méjico", la nouvelle comédie western de Gérard Cousin Prod!

Scénario : (1 commentaire)
une série B comique (Western) de Alessandra Gira

Graham Cannon

Gaia Williams

Gary Coates

Amiya Tagore
Musique par Dave Hemmings
Sorti le 20 décembre 2042 (Semaine 1981)
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