*Une voix-off masculine débute le film*  

Nous sommes en 1939, au début de la guerre.  

Les hommes sont partis au front, les femmes sont restées pour s’occuper des champs.  

Les réservistes ont été même conviés pour la guerre.  

On peut voir un champ s’étendre sur des hectares, où deux femmes sont en train de labourer. Une des femmes est une brune, aux formes généreuses, un petit grain de beauté sur la joue droite.  

L’autre, est limite vulgaire, avec sa perruque rousse, ses muscles développés, son teint bronzé... sa moustache.  

Pardon ?! Une moustache ?!  

Oui, ce n’est pas une femme mais un couple. Jack se déguise en femme pour éviter de partir au front, il avait déjà essayé de s’entailler une jambe pour être infirme au combat.  

Mais on avait déjoué son petit manège et le voici en train de boitiller dans son champ, déguisé en femme pour échapper à son sort d’aller au combat.  

Voilà un mois ou deux qu’il est en train de travailler, qu’il enlève son costume quand il rentre chez lui avec sa compagne.  

La nuit tombe et le petit duo rentra du boulot. Un homme frappe à la porte à l’heure du souper.  

« Jack ! Où es-tu ?! » L’homme affolé tenta de se cacher dans un placard, mais le militaire regardait déjà à la fenêtre.  

« Je te vois petit ! Viens là ! »  

Il sortit de sa cachette, soupirant, les larmes aux yeux et fit un baiser à sa femme avant d’aller se convier au militaire pour le front.  

« Tu va voir petit, ça va te changer de la canne à sucre. »  

« - Eh ! Je bosse dans les champs ! Je ne suis pas un esclave. »  

« C'est ce qu'on dit, beau nègre. »  

Quelques semaines passèrent, Jack se retrouvait en plein combat, des tirs d’artillerie, des balles sifflaient à côté de lui, il était là à attendre son heure.  

Le moment vient où le commandant des armées fit le geste de partir au combat.  

L’homme se mit à boire quelques gorgées de whisky puis s’élança en criant « BANNZAAAAIII », son casque se trimbalait sur sa tête, il l’avait maladroitement mit, celui-ci tomba par terre ce qui entraîna dans sa chute, l’ex-fermier.  

Ses camarades continuaient à courir, lui se retrouvait au sol, il sentit une balle atterrir sur son casque devant lui.  

« Ban…ban..zaiiieuuuh »  

Il reprit son courage à deux mains, commença à avancer, puis sentit un obus arrivé vers lui, il se mit à décamper vers sa gauche, atterrissant vers des buissons.  

Dix minutes passèrent après son sprint vers la « liberté », il s’arrêta. Un village était à sa portée.  

Il marcha fièrement vers la destination, d’une promesse d’un calme futur.  

Les habitants du village, venaient à lui, il était décrié comme le sauveur. Tout le monde l’applaudissait, il se mit à se cambrer parfois comme pour remercier son public.  

Il se fit même inviter à manger à la mairie, déguisant un excellent déjeuner.  

On lui offrit une chambre dans une chambre d’hôtes. La nuit se déroula, tranquillement mis à part les bruits d’obus, de guerre au loin.  

Le matin, il se fit réveiller non par le coq du village mais par des tremblements émis par une armée allemande qui se fraya un chemin.  

Ils étaient là, en bas du bâtiment où celui-ci avait dormi.  

Paniqué, il se mit nu rapidement, ouvrit sa besace et mit ses vêtements féminins.  

Courra vers la salle de bain, pour se faire une beauté digne de ce nom.  

Rasage, maquillage.  

Un soldat allemand se mit à monter les escaliers, le bruit des bottes était stressant, puis il ouvrit la porte et découvrit donc notre fameuse « femme ».  

Ce soldat ne l’était pas vraiment, avec toutes les médailles qui honoraient sa tenue était un officier très haut placé dans l’état-major allemand.  

Jack prit une voix très féminine, faisant des yeux de velours à l’allemand.  

« Je m’appelle Jacqueline. Mais surnommez-moi Jackie. »  

« Je suis… peu… français… mais toi être noir ?! »  

« Non non... je suis bronzé, trop de soleil... il fait chaud vous trouvez-pas ?"  

Un jeu de regard commence à se faire, Jacqueline commence à s’avancer avec une démarche à faire frémir tous les hommes, le haut gradé lui fit signe de le suivre.  

En dehors du bâtiment, tous les habitants se demandaient qui était cette femme. Des chuchos se firent entendre.  

« Schweigen ! » s’écria l’officier, avant de partir avec ses troupes en compagnie de Jackie.  

Nous sommes en 1941, Franzi le nom de l’officier et notre Jack étaient ensemble.  

Mais rassurez-vous il était aussi chaste qu’une none. A part quelques baisers par-ci par-là, il n’avait jamais fait l’acte de peur que l’officier n’aime guère la supercherie.  

Invité à de nombreux cocktails, de soirées. Le haut gradé faisait tout pour charmer sa demoiselle.  

Les gens étaient entre choqués et envoûtés de cette exotisme, dû au bronzage.  

Un soir, bourré il voulait aller plus loin que le simple contact des lèvres.  

Jackie prit la mouche et lui dit d’une voix charnelle « Si je deviens ta femme, tu m’auras ! »  

Quelques semaines s’écoulèrent et le haut gradé était un réel proche d’Hitler. Un grand mariage était en route, avec les faire-part envoyés.  

Jackie redoutait le moment venue, vu que la nuit de noce allait certainement virer au cauchemar.  

Mais prit au piège il jouait à la perfection son premier rôle féminin.  

Une résistante qui était infiltrée dans de nombreuses soirées, comprit rapidement que c’était un homme caché sous cette belle robe.  

La vieille du mariage, où Hitler en personne, Mussolini étaient tous les deux conviés.  

L’infiltrée prit à part entre deux coupes de champagne, Jack contre un mur.  

« Je sais qui tu es. Tu es un travesti chanceux. »  

« Mais… je suis… Jackie ! »  

« Non. Tu es l’espoir de la France et tu vas nous servir ! »  

L’homme ne répondait pas, une panique vient sur son visage.  

La femme continue à lui souffler quelques mots.  

« Demain, à la mairie, tout explosera. »  

La nuit fut chamboulée pour notre Jackie, ne trouvant guère le sommeil au vu de ses révélations.  

L’heure du mariage était là ! Une grande cérémonie dans la mairie du village où le « couple » s’était rencontré.  

Franzi était beau comme un Dieu et Jackie plus belle que jamais.  

D’un seul coup un silence se fit entendre dans la salle, on entendait que quelques pas vers l’entrée avant de voir Hitler et Mussolini faire leurs apparitions.  

« Heil Hitler » résonnant dans l’assemblée, bras tendus.  

Tout le monde était présent, les vœux pouvaient commencer. Jack commençait à transpirer du front, Franzie possédait un sourire niais envers sa future femme.  

« Si quelqu’un s’oppose à ce mariage, qu’il le dise maintenant où se tait à jamais. »  

Une mouche volait, cependant il se rappela de ce qu’avait dit la résistante, prit de panique il se mit à lever sa robe timidement.  

Tout le monde regardait Jackie avec surprise.  

Franzie baissa sa tête, Jack en profita pour lui mettre un sévère coup dans les valseuses puis s’élança du plus vite qu’il pouvait à la fenêtre pour se jeter dehors en criant « BANZAAAAIIII »  

A la fin de ce cri, les bombes explosèrent, tuant tout le comité présent pour la fête.  

Quelques jours passèrent.  

Retrouvant Jack, avec sa perruque, son maquillage, symboles de liberté contre le règne des nazis et des fascistes.  

Une médaille d’honneur était accrochée à lui, tout le monde l’applaudissait.  

Retransmission à la radio au niveau international. Photographes etc.  

« Nous vous remercions Jack… enfin Jackie ! » Lui lança Charles de Gaulle.  

Dans un élan de générosité, Jack jeta un bouquet de fleurs en arrière.  

« Vive la mariée ! » S’exclama Jackie.