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Pitbull Production GM présente
Un jour de Juin

"Les sanglots longs de l'Automne.  

Blessent mon coeur d'une langueur monotone"  

Verlaine.  

 

 

La gigantesque flotte américaine approche des côtes normandes. Semblant briser les vagues par leur féroce dégaine.  

La nuit est bien avancée lorsque le soldat de 1ère classe Wyatt Sticks (Graham Cannon) monte sur le pont de l'USS Arkansas.  

Son esprit est torturé par une multitude de questions.  

Va-t-il survivre à cette guerre et revoir ses proches ?  

Va t-il pouvoir reprendre sa jeune épouse dans les bras ainsi que serrer son fils contre lui ?  

Tant de questions auxquelles il n'a pas de réponse.  

Le bruit des vagues venant lécher la coque du navire de guerre lui permet d'apaiser ses pensées.  

Wyatt ferme doucement les yeux. La mer a toujours été reposante pour le jeune homme, ayant grandit dans une ville portuaire des Etats-Unis ça lui permet de s'imaginer être chez lui. Quelques instants durant lesquels il arrive même à sentir l'odeur du pain chaud, juste sorti du four, de la vieille Martha.  

Une voix amicale l'extirpe de ses pensées, "Toi aussi tu ne trouve pas le sommeil ?" lui demande le 2nd classe Ramon Peña (Eduardo Ramirez) en lui mettant une tape amicale sur le dos.  

Wyatt a fait la connaissance de Ramon au sein d'un camp d'entraînement en Irlande en début d'année 1943, les deux hommes se sont tout de suite entendus, comme si ils avaient grandit ensemble. Ramon sort la photo d'une jeune femme qu'il embrasse tendrement tandis que Wyatt remarque la beauté de la femme photographiée, avant de la remettre dans la poche de sa chemise de combat il explique à son ami qu'il a pris cette photo de son épouse avant leur départ de l'Espagne pour les Etats-Unis en mai 1938. Loyaliste de la République Espagnole, il combattit les forces franquistes dès les premiers combats mais sachant que ce conflit mettait sa femme en danger il décida de quitter le pays.  

En voyant ce qu'est devenu le pays, tombé aux mains des nationalistes, il ne regrette rien. Venir combattre les nazis en France est la manière qu'il a trouvé pour trouver vengeance.  

Un bruit sourd se fait entendre au dessus d'eux, interrompant leur conversation. Les deux hommes scrutent le ciel noir et devinent une multitude de Douglas C-47 qui passent au dessus d'eux, également en direction de la France.  

 

Normandie, France  

Le vent souffle doucement sur les joues de Paul (Igor Berbatov) qui trottine sur une route de campagne en tenant l'échelle en bois de son extrémité, il suit les pas de son ami qui le devance de quelques pas en tenant l'autre extrémité. Il fait nuit depuis bon nombre d'heures à présent mais les deux comparses ont eu tout le temps de s'habituer à la pénombre, les deux français ont passé la soirée à saboter les lignes téléphoniques aux environs. Après avoir entendu le message codé à la radio leur donnant le feu vert pour l'opération, Les chants désespérés sont les chants les plus beaux., ils se sont hâtés afin d'empêcher les allemands de communiquer entre eux.  

Paul voit très bien son ami qui se situe à quelques centaines de centimètres devant lui mais malgré sa il est surpris lorsque Etienne (Avi Elias) s'arrête brusquement, manquant de peu de le faire tombé.  

Devinant le regard interrogateur que lui lance son ami, Etienne lui montre un carrefour, leur faisant face, d'un bref signe de tête. En effet, une patrouille allemande s'y trouve et semble mettre en place un barrage routier.  

"Ils ne nous ont pas vu. Viens !" murmure Etienne à son ami en se dirigeant vers le champ se situant à leur droite. Les deux amis s'y aventure en avançant aussi vite qu'ils peuvent, Etienne soupire longuement en assurant à son ami qu'ils ont évité le pire.  

Soudain, un hurlement de douleur retentit derrière lui.  

Rapidement les cris des allemands se font entendre de plus en plus distinctement ainsi que des bruits de moteur.  

Ils vont leur tombé dessus !  

Etienne lâche rapidement l'échelle et accourt vers son ami qui se tord de douleur au sol, un piège à renard s'étant refermé sur son pied désormais ensanglanté.  

Paul supplie son ami de le laissé mais il n'en fait rien, ce dernier ouvre le piège en tirant sur la "gueule" de ce dernier tandis que Paul retire son pied. S'appuyant sur l'épaule d'Etienne, les deux normands continuent leur chemin dans le champ, sans avoir où cela va les menés tandis que des tirs de mitraillette se font entendre derrière eux.  

 

Batteries de Longues-sur-Mer  

Debout au sein du bunker abritant la batterie côtière, Welter (Lars Aaroldsen) regarde d'un air abruti la mer qui lui fait face.  

L'horizon est noir, non pas à cause du temps mais à cause de milliers de navires qui lui font face !  

Le jeune soldat allemand hurle pleins poumons, attirant le jeune caporal Ludwig (Ian Morcar) qui donne l'alerte en constatant la gravité de la situation.  

Ludwig regarde sa montre qui indique 5H30.  

C'est à ce moment précis qu'une explosion poussiéreuse retentit à l'intérieur du bunker. Projetés contre le sol, les deux soldats allemands ont du mal à croire ce qu'ils voient alors qu'ils reprennent leurs esprits.  

Un obus s'est logé dans le plafond du bunker, intact.  

Le sol tremble tandis que des explosions se font entendre au dehors, faisant se ressaisir les deux allemands qui se mettent à armer le canon alors que Ludwig hurle des ordres dans la tranchée reliant les bunkers entre eux.  

Le coeur de Welter bat à vitesse folle alors qu'il arme le canon qui tire en riposte vers la mer. Jamais il n'aurait pensé qu'une invasion aurait eu lieu en Normandie !  

 

Omaha Beach  

Les vagues lèchent paisiblement la coque de la barge de débarquement LCVP tandis que le dernier soldat américain descend les cordages du navire de guerre alors qu'un bruit assourdissant passant au dessus de la barge fait relevé les têtes casquées, les avions de chasse P-51 Thunderbolt américains escortent les bombardiers B-26 Marauder vers les défenses côtières allemande. Afin de faciliter le débarquement des troupes alliées sur les plages, le Général Einsenhower a ordonné un bombardement massif pour détruire les constructions allemandes. Sans penser aux conséquences que ces bombardements auront sur les normands. La guerre ne laisse aucune place aux sentiments.  

Wyatt sert la crosse de son arme, les yeux fermés il repense fortement à son épouse, à ce village portuaire où il a grandit.  

A son fils qu'il n'a jamais vu.  

Les empreintes du jeune homme sont certainement incrustées sur la crosse de son fusil Garand tant il le tient fermement. C'est alors que les vomissements d'un de ses camarades au sein de la barge l'extirpe de ses pensées, à peine a-t-il ouvert les yeux qu'une explosion se produit à sa gauche.  

Faisant fortement vaciller la barge dans laquelle Wyat et Ramon se trouvent. Ce dernier fait un signe de croix en voyant la barge de débarquement voisine en feu, ayant été atteinte de plein fouet par un obus d'artillerie allemand, l'image de ces hommes brûlant vifs et tentant de s'échapper en vain de cette espèce de boîte métallique est incrustée à tout jamais dans la mémoire des deux hommes.  

C'est avec la peur au ventre qu'il s'adresse à Ramon afin de s'assurer que tout va pour le mieux, ce dernier lui répond par un sourire forcé.  

Un silence des plus complet règne au sein de la barge, mis à part le bruit du moteur personne ne prononce le moindre mot.  

"100 mètres" hurle le pilote de la barge, brisant ainsi ce silence angoissant. La plupart des soldats se font un signe de croix, dont Ramon, tandis que Wyatt regarde un des chars américain Sherman, équipé d'un système de flottaison, se faire submergé par des vagues en raison de la mer houleuse et disparaître dans les eaux glacées de la Manche.  

La rampe à l'avant du LCVP s'abaisse rapidement, laissant une vision de mort frappé de plein fouet Wyatt et Ramon, des centaines de cadavres gisent ci et là sur la plage ou flottent autour d'eux, tous morts sans exception.  

Les pas s'enfoncent lourdement dans le sable dense de la plage normande, traversant la mer glacée qui perfore leur uniforme tandis que les balles sifflent à leurs oreilles et que les explosions les parsèment de sable.  

Wyatt ne fait pas attention aux soldats qui tombent autour de lui, rester sur cette plage c'est mourir. Il suit Ramon comme son ombre alors qu'il est pris d'un haut le coeur en voyant un soldat qui hurle après sa mère en tentant de remettre ses intestins à leur place initiale.  

Wyatt est soufflé par une explosion survenant devant lui. Il se relève tant bien que mal, sonné par le choc dû à l'explosion, s'essuyant le visage en sentant un liquide chaud qui coule dessus. Wyatt voit alors du sang sur les mains et comprend très rapidement qu'il ne s'agit pas du sien, il essuie son visage ainsi que son uniforme de manière brouillonne et ramasse son fusil en tremblant, tout en appelant après Ramon.  

Le chaos règne sur la plage.  

C'est une véritable boucherie, les mitrailleuses allemandes situées dans les bunkers qui leur font face massacrent littéralement ces malheureux se trouvant sur Omaha. Le jeune américain tombe sur Ramon, hurlant à se décroché la mâchoire. L'espagnol se tient la jambe, grattant le moignon dégoulinant de sang de sa jambe où le pied qui s'y trouvé quelques minutes plus tôt est parti en morceaux.  

Wyatt tire son ami par les épaules et le traîne dans le sable du mieux qu'il peut, l'entraînant dans un trou d'obus afin de le mettre à l'abris des tirs dévastateurs des MG-42 allemandes.  

Il lui faudra trouver un médecin dans ce merdier le plus total afin d'avoir une chance de sauver son ami. Ils se doivent de survivre sur cette plage, ils ne peuvent laisser leurs proches seuls...  

 

Caen  

Jeanne (Adria Boult) et Sophie (Maria Jaculenko) sont réveillées par le bruit d'explosions lointaines. Jeanne sort du lit telle une furie et s'habille en vitesse tandis que sa soeur regarde par la fenêtre afin de surveiller les rues désertiques de la ville.  

Jeanne ne peut s'empêcher de penser à ces explosions, s'agit-il des autres qui ont pris l'initiative d'avancer l'opération de libération sur la Kommandantur avant l'heure fixée par le groupe ?  

Elle espère fortement que non car ce serait de l'insouciance à l'état pure ! Membres de la Résistance normande depuis fin 1942, les deux femmes n'ont jamais cessé de participer aux opérations contre les soldats allemands et plus précisément contre les SS.  

La raison de cet engagement ? La mort de leur frère aîné fusillé par les allemands car ce dernier avait tenté de venir en aide à une famille juive lors des rafles de 1942. Dès lors elles n'avaient plus qu'une idée en tête : se venger.  

Et pour les aidés dans leur quête de vengeance, à son insu, l'un des officiers allemand chargé du commandement de Caen a eu le béguin pour Sophie qui use de son charme afin de récolter des informations importantes pour leurs opérations de sabotage ou encore en trouvant les adresses de ceux qui ont collaborer avec l'occupant en dénonçant des juifs, résistants ou autres personnes ne portant pas les allemands dans leur coeur.  

"Les américains débarquent !" hurle un homme dans la rue principale, ce dernier crie de joie et le répète plusieurs fois tout en jetant des cailloux contre les vitres des maisons abordant la rue.  

Jeanne et Sophie se regardent silencieusement, elles savent ce que les SS sont capables de faire avec les américains à des milliers de kilomètres d'eux alors à quelques centaines de kilomètres tout au plus elles n'osent imaginer. Sophie prend le téléphone d'un air décidé, il faut avancé l'heure de l'opération désormais !  

Le groupe doit se réunir de toute urgence et mettre à exécution le plan de libération sur la Kommandantur. Cette opération n'est avant tout qu'un prétexte pour que les soeurs puissent assouvir leur vengeance contre le SS responsable de la mort de leur frère, il va très certainement prendre la fuite à cause des américains si elle ne réagissent pas.  

 

Aux alentours de Sainte-Marie-du-Mont  

Etienne frappe aussi fort et vite qu'il peut contre la porte d'une petite bâtisse en plein milieu d'un champ.  

Une femme brune, Alexandra (Pénélope Vélez), lui entre-ouvre la porte, cette dernière remarque l'état du pied de Paul à la vue de son pantalon ensanglanté et les fait entrés. La jeune femme leur demande ce qu'il s'est passé et ils se mettent à raconter leur folle nuit de sabotage dans les campagnes normandes.  

La porte s'ouvre brusquement, faisant sursauté Etienne et Paul tandis que la jeune femme s'empresse d'accueillir son père. Maurice (Alec Lederman) ne semble pas étonné de voir les deux amis chez lui, "Je savais que c'était votre oeuvre." déclare-t-il en posant son béret sur la table, "Je me suis rendu au village pour l'accouchement de la jeune Anne et je n'ai pas pu passé à côté de ces câbles s'agitant dans le vide du haut de ces foutus poteaux."  

Etienne et Paul se félicitent de leurs actions, ce qui provoque la colère de Maurice. "Mais à quoi pensiez-vous ? Toute cette merde provoquera la colère des boches !" peste-t-il en frappant du poing contre la table avant de faire les cent pas dans la pièce tout en marmonnant. D'abord surpris, Etienne et Paul se défendent en affirmant qu'ils ne pouvaient rester sans rien faire et que leurs actions aideront très certainement les forces alliées lors du débarquement. Ces déclarations ne calment pas Maurice qui tourne en rond dans la pièce tandis qu'Alexandra soigne la blessure de Paul en lui bandant le pied avec une compresse humide. La jeune femme sait que son père réagit de cette manière à cause des représailles que peuvent mettre en place les allemands et notamment les SS. Mais elle ne peut s'empêcher de penser que les deux amis ont fait le bon choix en allant saboter les lignes téléphoniques.  

Toujours grognant, Maurice sort 4 verres du meuble ainsi qu'une bouteille de vin entamée. "On a voulu bien faire par patriotisme" déclare Etienne d'un ton laissant transparaître la fierté de ce dernier suite à leurs actes tout en avançant vers le vieil homme avant d'ajouter que le pays est dans cette situation à cause de planqués comme lui.  

Alexandra n'a pas le temps de calmer son père que la table se renverse suite à la lourde chute de Etienne sur cette dernière. Se tenant le poing qu'il vient d'envoyé dans la mâchoire du jeune homme il hurle sur ce dernier qu'il ne connaît rien de lui.  

L'élan patriotique, Maurice ne la connaît que trop bien. En août 1914 lorsqu'il s'est engagé avec les copains d'enfance il en été rempli, voulant faire oublié l'humiliation de 1870 qu'avaient connus leurs ainés.  

Lui seul en est rentré.  

Maurice regarde instinctivement à travers la fenêtre, il sait que les allemands vont bien finir par arriver, "On doit les cachés" déclare-t-il sans cesser de regarder dehors.  

Scénario : (2 commentaires)
une superproduction historique (Guerre) de Kelvin Pitbull

Graham Cannon

Adria Boult

Avi Elias

Penelope Vélez
Avec la participation exceptionnelle de Ian Morcar, Igor Berbatov, Alec Lederman, Maria Jaculenko, Lars Aaroldsen, Eduardo Ramirez
Musique par Priscilla Lassek
Sorti le 17 juin 2045 (Semaine 2111)
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