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Gérard Cousin Prod présente
The Shade of Darkness

La nuit est sombre et glaciale. Malgré les buches dans l'âtre, nul n'arrive à se réchauffer dans la modeste chaumière. Le couple qui vit à l'intérieur regarde les flammes, comme terrifié. Ils sont à l'affut du moindre bruit, du moindre craquement, de bruit de pas dans la neige...  

La jeune femme commence à dodeliner de la tête, la fatigue l'emportant sur la peur en plus d'être bien aidée par le froid. Son mari lui pose sa main vigoureuse de mineur sur l'épaule et la secoue:  

-"Ne t'endors pas! Pas maintenant!" murmure-t-il.  

La neige crisse au dehors sous des petits pas: En entendant ça, le couple se fige, comme s'il ne respirait plus...  

Leurs coeurs battent la chamade alors que les pas se rapprochent. La poignée de la porte se tourne...  

L'homme tend la main vers la hache qui lui sert à couper du bois. La poignée se tourne, encore et encore. Puis on frappe à la porte, faiblement d'abord puis de manière rapprochée, sans discontinuer... Finalement, une petite voix enfantine se fait entendre:  

-"Mama!"  

La jeune femme se lève, peine à retenir ses larmes. Elle veut se diriger vers la porte mais son époux l'en empêche.  

-"Non! N'ouvre pas!"  

De l'autre côté de la porte, les plaintes et les pleurs sont de plus en plus déchirants:  

-"Mama! J'ai froid! Laisse-moi entrer..." dit la petite voix.  

L'homme secoue la tête, repousse son épouse vers l'autre côté de la pièce. Mais en entendant les pleurs et les suppliques de son enfant, elle n'y tient plus repousse son mari et ouvre la porte: Sur le seuil, un petit enfant de cinq ans d'une paleur extreme se tient debout. A la place de ses yeux, deux trous béants et noireâtres, l'expression de son visage est tout sauf "enfantine". Le mineur lache sa hache en voyant son petit garçon de retour, même s'il est horriblement différent. Son épouse tombe à genoux et enlace l'enfant, tout en pleurant.  

-"Micha! Mon Micha!" murmure-t-elle en couvrant le baisers le visage de l'enfant. Mais à aucun moment elle ne remarque que l'arrière de son crane, entre ses cheveux, semble lui aussi doté d'un visage, abject, grimaçant, souriant, une langue filandreuse bougeant comme une sorte de serpent mais surtout, doté des yeux du petit garçon...  

*******THE SHADE OF DARKNESS*******  

 

Générique: https://www.youtube.com/watch?v=BDMmj5WgB8c  

 

UN FILM DE ALESSANDRA GIRA  

 

AVEC:  

 

ALEC LEDERMAN - CLYDE STAFFORD - HELENA YUEN  

 

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-Décembre 1917, Russie-  

Dans le train filant à grande allure à travers la nuit en direction de la Sibérie, le wagon est vide, à l'exception de deux personnes, l'une d'un certain age et à la barbe légérement blanche, assise tranquillement en train de lire à la lueur de la lampe, l'autre est un jeune homme en uniforme. Ce dernier semble agité, nerveux, il se lève, fait les cents pas, regarde par les fenetres mais sans rien distinguer dans la nuit d'encre du dehors. Seuls quelques flocons de neige viennent se coller aux vitres. De temps en temps, il pose sur son "compagnon de voyage" un regard plein de haine et de mépris. Ce qui ne semble pas échapper au Professeur Abraham Tchernov (Alec Lederman).  

-"Mon jeune ami, le voyage est encore long. Vous devriez vous asseoir et tenter de dormir un peu." déclare-t-il d'un ton neutre.  

Le lieutenant Viktor Pestkowski (Clyde Stafford) attend quelques minutes et va se réassoir. Lorsqu'il regarde le professeur, il n'a qu'une envie: Le frapper! Et peut-être même plus et aller jusqu'à le "tuer". Mais les mots de son supérieur étaient on ne peut plus clairs:  

-"S'il arrive quoi que ce soit au professeur Tchernov, vous en serez tenu pour responsable, lieutenant."  

Le jeune homme avait dit qu'il ne connait même pas la raison de ce voyage! Tout ce qu'il sait, c'est qu'il doit "surveiller" le professeur, un géologue à ce qu'il parait...  

-"Pas uniquement le "surveiller" mais l'assister et le protéger."  

Viktor avait hasardé que si le professeur a besoin d'une protection, c'est que c'est un périple qui peut s'avérer "dangereux". Dès lors, il pourrait lui arriver un problème si facheux qu'il y perde la vie, non?  

Ce a quoi son supérieur lui avait répondu:  

-"Si cela devait être le cas, ne revenez pas. Car le sort qui vous attendrait serait... "facheux" lui aussi!"  

Voyageant dans le Transsibérien, le jeune lieutenant Bolchevik n'a guère parlé avec le professeur. Et pour cause: S'il ne sait qui il est, par contre, il est au courant que c'est un "Blanc", un chien aux ordres du Tsar! Il n'arrive pas à comprendre pourquoi une mission "officielle" a été confiée à un tel individu...  

Surtout que les rumeurs vont bon train, affirmant que Lénine lui-même l'a rencontré puis confié cette mission au professeur. Cela est incompréhensible...  

 

Arrivés dans le village de Zima, au coeur de la Sibérie orientale, les quelques employés montés à bord du train depuis Moscou déchargèrent la troïka d'un des wagons, ainsi que les trois chevaux nécessaires pour l'attelage. Car si le train s'arrête à Zima, la route pour le professeur et pour le lieutenant est encore longue. Très longue en vérité! En effet, leur destination est une petite localité située à une centaine de kilomètres au nord de Zima. Emmitouflés, les deux voyageurs quittent le village, fouettant les chevaux, les patins du traîneau glissant avec grace sur la neige, disparaissant dans la nuit glaciale...  

 

Le soleil est déjà haut lorsqu'ils atteignent enfin leur destination, le petit village de Nigde. Perdu au milieu de nulle part, ce village s'est constitué autour de la mine de charbon locale. Une fois par mois, des chariots ramènent le charbon extrait ici à Zima puis embarqué dans des trains. Le reste du temps, cette localité est coupée de tout, encore plus en hiver. Descendant de la troïka, le professeur et Viktor sont accueillis par le chef du village, Piotr, et son épouse Pavla (Mandy Lennon). Ils semblent quelque peu rassurés lorsqu'ils voient les deux hommes, venus visiblement de loin pour...  

Pour leur "problème".  

Des cris et des pleurs se font entendre dans le village, ce qui étonne Viktor comme le professeur.  

-"Que se passe-t-il ici? Un problème dans la mine?" demande le lieutenant d'un ton cassant.  

Piotr répond juste:  

-"C'est la soeur de Nata qui pleure...  

Sa soeur a massacré son beau-frère dans la nuit..."  

Le professeur est resté silencieux jusque là, fixant Piotr des yeux.  

-"Je pense que nous devrions parler de vos soucis."  

Le chef du village hoche la tête.  

Avant que Viktor n'ait pu dire quoi que ce soit, le professeur lui ordonne:  

-"Allez voir les villageois, parlez avec eux, bref, rendez-vous utile."  

Le jeune lieutenant Bolchevik ne bouge pas d'un pouce.  

-"Vous n'avez pas à me donner des ordres!"  

Abraham s'approche de lui et réplique:  

-"Et pourtant je le fais. Faites ce que je vous dis, sans chercher à comprendre. Est-ce clair, lieutenant?"  

Viktor, sans baisser les yeux, assure que oui...  

Une fois qu'il est parti, le professeur, d'un ton beaucoup plus sympathique, demande au chef et à sa femme:  

-"Nata et son mari...  

C'est un incident comme ceux mentionnés dans la lettre?"  

Piotr assure que oui.  

-"Rentrons et racontez-moi tout."  

 

Viktor s'approche de l'attroupement constitué autour de la modeste demeure des défunts. Si la soeur de la jeune femme est en larmes, son mari essayant de la consoler, les autres villageois regardent la maison, se signent et semblent terrifiés...  

Viktor n'a jamais aimé ce genre de stupidité, ce foklore mystique. Il s'approche de la maison mais l'époux de la femme en pleurs le met en garde:  

-"Non monsieur! Ne rentrez pas! C'est dangereux!"  

Viktor hausse les épaules, n'ayant aucune envie d'écouter un moujik ignorant et surtout, à la superstition chevillée au corps... Le jeune homme pousse la porte de la chaumière et découvre le corps du malheureux: Il est horrible à voir, ses yeux ont été arrachés, sa boite crânienne ouverte, méthodiquement, et son contenu a semble-t-il été "mangé"...  

Assise sur le lit, comme amorphe, une jeune femme, certainement celle qui se nomme Nata. Ses vétements sont couverts de sang, sa bouche et son visage portant les traces du "repas" qu'elle a effectué. Viktor s'approche d'elle, ne comprenant pas ce qui se passe ici. Elle murmure les paroles d'une vieille comptine mais qui en ce lieu et en cette heure sont glaçantes:  

-"Il vient te chercher lorsque tu es profondement endormi...  

Dans tes yeux, dans ta tête..."  

Nata esquisse un mouvement, Viktor porte la main à son arme, gardée au chaud contre son abdomen. Mais la jeune femme ne semble pas être menaçante, restant dans sa comptine et dans son apathie...  

En sortant de la maison, Viktor est mal à l'aise à cause de cette femme devenue folle et ayant tué son mari...  

Il pose un regard réprobateur sur les villageois rassemblés, murmurant leurs prières et leurs signes de croix là où il n'y a qu'un meurtre, un horrible et sinistre meurtre mais qu'un meurtre tout de même...  

 

Le professeur, rechauffant ses mains sur une tasse de thé servi par Pavla, écoute avec intéret Piotr.  

-"Vous allez nous prendre pour des fous..." déclare-t-il.  

Mais le professeur lui assure que non.  

-"Racontez-moi comment les choses ont commencé et tout ce qui s'est passé depuis..."  

Piotr hoche la tête, confirmant qu'il va essayer...  

-"Cela a débuté il y a quelques mois, au cours du mois de septembre, lorsqu'on a découvert quelque chose dans la forêt..." raconte Piotr.  

Les hommes du village, pour préparer l'hiver, étaient allés dans la fôret pour couper du bois et faire des stock, autant pour se chauffer que pour etayer les galeries de la mine. Ils étaient séparés en petits groupe lorsque l'un d'eux a appelé les autres: Ils avaient découvert une chose étrange...  

Dans une petite clairière, une étrange formation de pierre était visible, avec des sortes de poupées tressées avec des branches accrochées ça et là. A cette simple vue, tous furent choqués, mal à l'aise. Ils décidèrent de la détruire et de brûler ce qui pouvait l'être. Une fois cela fait, ils retournèrent à Nigde, gardant pour eux leur découverte.  

-"Pourtant, le soir venu, ils ne purent s'empecher de penser qu'il y avait un rapport..." ajoute Piotr en secouant la tête...  

En effet, au cours de la nuit, une petite fille disparait de chez elle, sans laisser de trace. Tout le village l'a recherchée, en vain. Dans les jours suivants, certains villageois sont restés éveillés et plusieurs d'entre eux ont vu quelque chose...  

-"Quelque chose?" répète le professeur.  

Piotr confirme:  

-"Ou plutôt..."  

La porte s'ouvre et Viktor est là.  

-"Que se passe-t-il ici?" demande le lieutenant.  

Le professeur lui fait signe de s'assoir mais surtout, de se taire!  

-"Continuez mon brave!" ajoute-t-il à l'intention de Piotr. Les villageois restés éveillés ont vu une ombre qui semblait aller de maisons en maison...  

Mais ce qui les a marqué, c'est la vision de la petite fille disparue qui semblait la suivre...  

-"Mais à la place de ses yeux, il n'y avait que deux trous béants et noirs..." conclut Piotr.  

La nuit suivante, elle est revenue dans sa maison.  

Et sa mère a tué son père...  

-"Depuis, cela s'est reproduit plusieurs fois..." déclare Pavla.  

Le professeur la regarde et hoche la tête.  

Viktor ricane en se levant:  

-"Vous n'êtes que des moujiks stupides et superstitieux! Vous me donnez la nausée! Vos villageois sont juste en train de perdre la tête, voila tout! Ces meurtres..."  

Le professeur frappe sur la table:  

-"Lieutenant, taisez-vous et asseyez vous!"  

Viktor le fusille du regard: Il préfère sortir plutôt que d'écouter ces délires...  

Une fois l'officier parti, le professeur demande à Piotr et à son épouse des précisions, des choses dont ils se souviennent.  

 

Pavla le conduit à une modeste demeure, inhabitée depuis la mort de ses propriétaires, c'est là où le professeur et Viktor doivent loger.  

-"Je vous remercie, madame." déclare Abraham en posant sa valise sur le lit en mauvais état. Pavla le salue, va vers la porte, s'arrête et déclare finalement, sans se retourner:  

-"Nos enfants disparaissent mais j'ai l'impression que c'est notre esprit qui disparaît. Comme si nous tous, nous sombrions dans la folie petit à petit..."  

Viktor rejoint enfin le professeur.  

Ce dernier note sur un carnet tout ce que Piotr et son épouse lui ont dit, tout comme les observations du corps du mari de Nata. Comme pour engager la conversation, Viktor déclare qu'il faut prévenir les autorités avant que tous ses villageois ne s'entretuent. Le professeur cesse d'écrire et se tourne vers son compagnon de route.  

-"Que diable croyez-vous que nous fassions ici?"  

Le lieutenant s'approche.  

-"Que voulez-vous dire?"  

Mais son interlocuteur n'est guère d'humeur à parler. Il range son carnet et déclare qu'ils vont devoir rester éveillés cette nuit. Il leur reste quelques heures pour se reposer. Viktor secoue la tête: Le professeur semble croire aux absurdités des villageois...  

Et ça se dit "lettré", "instruit", "scientifique"...  

 

Tout le monde est calfeutré chez lui en cette nuit glaciale et terrifiante. Derrière le carreau de la modeste demeure, Viktor regarde dehors, sachant que c'est en pure perte. Le professeur, après avoir pris un peu de repos, relit ses notes, ajoute des annotations.  

-"Comme dans le train, vous semblez bien impatient, lieutenant..." déclare Abraham sans quitter son carnet des yeux.  

Le jeune Bolchevik ricane: Impatient de quoi?  

Il n'y aura pas Ame qui vive durant toute cette foutue nuit!  

Comme lors des deux précédentes!  

Les heures s'égrènent lentement, Viktor s'est assoupi assis sur une chaise mais le professeur, lui, regarde au plafond.  

-"Réveillez-vous..." murmure-t-il a l'intention de son compagnon d'infortune.  

Le lieutenant secoue la tête, agacé d'avoir été révéillé pour rien. Le professeur, sans un mot, lui indique le plafond. Viktor lève les yeux et voit une sorte d'ombre vaguement humaine, qui les observe, déployant ce qui semble être des griffes monstrueuses... Un peu comme une ombre chinoise des plus réussies. Mais le jeune homme constate que le professeur a les mains croisées, posées sur son ventre. Le lieutenant fait un mouvement mais l'ombre semble s'en apercevoir: Elle ressort par les interstices de la porte. Le professeur et Viktor sortent dehors, après que ce dernier ait attrapé son arme...  

Et voient, avec horreur, des dizaines de petits enfants sans yeux et ayant à la place des trous noirs et béants...  

Mais surtout, derrière ces enfants, on trouve la plupart des femmes du village, armées de pioches, de haches...  

Et leur regard hagard, vide, les fait ressembler à la pauvre Nata...  

Une voix horrible semblent sortir des enfants:  

-"Tue-les! Tue-les mama!"  

Les villageoises, menées par Pavla, foncent sur les deux hommes, abattant leurs outils leurs servant d'armes, outils couverts de sang, sur eux! Viktor évite le coup mais plusieurs petits enfants s'agrippent à lui et le font basculer dans la neige! En voyant l'arrière du crane de l'un des marmots, un rictus d'horreur se déssine sur le visage du soldat: Entre les cheveux, une sorte de visage doté d'yeux, une bouche grimaçante et une langue horrible en sortant...  

Le professeur évite les coups lui aussi, attrape la torche de l'une des villageoises et l'agite pour les faire reculer, ce qui n'a que peu d'effet. Il repousse les enfants et aide Viktor à se relever.  

-"Rentrons!" hurle-t-il.  

Mais il ne le peuvent pas, leurs assaillantes lancent leurs torches vers la demeure en bois dont le toit finit par prendre feu! Les flammes illuminant désormais tout le coin, l'ombre que le professeur et Viktor ont vue à l'intérieur est visible au sol, ses griffes bougeant, comme si elles tentaient de les agripper tous deux...  

Ils se mettent à courir dans la neige, poursuivis par les villageoises, par les enfants...  

 

Le froid est tétanisant, pourtant, ils n'ont guère le choix: S'ils tombent entre les mains de ses folles, elles les massacreront! Entre les arbres de la forêt, le professeur et Viktor tentent de reprendre leur souffle, alors que la morsure du froid se fait de plus en plus violente pour eux...  

Ils continuent à s'enfoncer dans la forêt, voyant au loin les lumières des torches de leurs poursuivantes...  

Des rochers, un creux: Ils décident de s'y refugier, pour souffler et se mettre un peu à l'abri de la bise glaciale.  

-"Qu'est-ce que c'est que cette folie?" murmure Viktor.  

Le professeur lui dit que c'est cette "ombre".  

-"C'est n'importe quoi!"  

Abraham lui réplique:  

-"Des "cas" comme celui-ci, j'en ai vu un certain nombre. Savez-vous pourquoi Lénine m'a confié ce "cas"? Car il a eu accès aux archives du Tsar, à des choses que très peu de monde sait. C'était ma mission avant la Révolution. Et je ne porte aucun intéret à la politique. Votre Lénine ne le reconnaitra jamais en public mais la missive qui est venue du village l'a terrfié. Encore plus après avoir eu connaissance des archives où mon nom apparaît."  

Viktor a de plus en plus froid.  

Et il n'a plus la force de réagir vraiment.  

-"Alors, "professeur"? Votre impression sur tout cela?"  

Abraham est lui aussi frigorifié et dit juste:  

-"A chaque cas, j'ai l'impression que je m'approche de l'ombre des Ténèbres elles-même...  

Et qu'un jour, elles m'engloutiront complétement..."  

 

Ils somnolent, vaincus par la fatigue et le froid, ne sachant même plus s'ils sont toujours traqués par les villageoises...  

Viktor est le premier à tomber au sol. Le professeur l'aide à se relever mais ses forces le quittent lui aussi. Une silhouette s'approche d'eux...  

Abraham attrape le pistolet du lieutenant mais ses doigts engourdis l'empechent de s'en servir, allant même jusqu'à le lâcher. Dans un Russe des plus aproximatif, une jeune femme vêtue d'un chaud manteau de fourure des plus artisanal s'agenouille vers le professeur et le lieutenant.  

-"Vous... En danger! Moi..."  

Elle semble chercher ses mots.  

-"Aider vous!"  

 

Viktor se reveille dans une "tchoum", ces sortes de logements utilisés par les peuples nomades. Il est sous une lourde peau de bête, il a chaud. Il se demande ce qu'il fait là et surtout où est le professeur.  

Au dehors, dans le campement, Abraham essaye de communiquer avec l'Ancien de la tribu. Par chance, ce dernier parle un Russe plus que correct. Il lui explique que la petite-fille de la shamane du clan les a trouvés, à moitié morts. Le professeur explique ensuite ce qui s'est passé à Nigde...  

Et cela n'étonne guère l'Ancien:  

-"Ils n'auraient pas dû le réveiller..."  

Après cela, il n'eut plus envie de répondre à des questions sur le sujet, comme s'il en avait trop dit. Il a néamoins assuré le Russe que des hommes du clan les conduiront jusqu'au chemin de fer et de là, ils pourront rentrer chez eux, et surtout oublier ce lieu maudit qu'est Nigde...  

Viktor est rejoint par le professeur dans la "tchoum".  

-"On est où?" demande le lieutenant.  

Son interlocuteur lui explique qu'ils ne doivent d'être en vie qu'à des gens de cette tribu Ewenki, un peuple nomade.  

-"Ils vont nous conduire jusqu'au chemin de fer pour que nous puissions rentrer."  

Mais le lieutenant a une objection: Le froid a dû le faire "divaguer" concernant les visages entre les cheveux des enfants, les trous béants à la place des yeux...  

Mais le village semble avoir sombré dans la folie...  

-"Nous devons ramener l'ordre. C'est ça notre mission, pas vos balivernes ésotériques."  

Le professeur sourit: Lui non-plus n'a pas envie de partir avant d'en avoir terminé ici. Ce qui se déchaine sur le village de Nigde doit être lié à ce que les villaegois ont détruit dans la forêt... Mais sans savoir ni ce que c'est, ni ce dont cette entité est capable, impossible d'utiliser le moindre rituel...  

-"Ces gens semblent savoir des choses concernant ce qui se trame..." déclare le professeur plus pour lui-même que pour Viktor. Il décide d'aller voir la Shamane du clan et sa petite-fille, celle-là même qui les a sauvés.  

 

Dans la tchoum de la Shamane, cette dernière se montre encore plus têtue, et intraitable, que l'Ancien: Nul ne doit plus s'approcher de Nigde! Ce lieu est désormais maudit!  

Après cet entretien rapide et sans avancée aucune, le professeur ne sait vers qui, ou quoi, se tourner pour en apprendre d'avantage.  

-"Pardon..." déclare une voix féminine derrière le professeur. Il se retourne et découvre Dula'r (Helena Yuen).  

C'est elle qui les a sauvés. Et contrairement à sa grand-mère, elle semble vouloir parler avec le professeur sur ce qui se trame au coeur de la fôret. Le professeur et Viktor écoutent religieusement les explications de Dula'r: Les habitants de Nigde ont détruit un autel dédié à un esprit ancien et malfaisant.  

Dans son Russe laborieux, elle affirme que son peuple évite de se rendre dans ce secteur de la fôret, un lieu "tabou" et "maudit".  

-"Que pouvons nous-faire pour faire s'endormir cet esprit? Ou le détruire?" demande Abraham.  

Viktor secoue la tête en riant:  

-"Vous prenez au sérieux les absurdités de cette "sauvage"?"  

Le professeur le fixe et réplique:  

-"Ce qui s'est passé cette nuit, ce que vous avez vu, c'est absurde aussi? Ou juste l'effet du froid peut-être?"  

La jeune Ewenki ne comprend pas tout ce qu'ils disent, ni si l'animosité qu'elle ressent est à son encontre.  

-"Sous... forêt... Sous terre... Là il... vit." ajoute-t-elle.  

Le professeur comprend.  

-"Accepteriez-vous de venir avec nous? De nous guider?" Dula'r hoche affirmativement la tête...  

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Plongez dans le fantastique et l'horreur dans "The Shade of Darkness", le nouveau film réalisé par Alessandra Gira! Au générique de ce film, on trouve Alec Lederman, Clyde Stafford, Helena Yuen et Mandy Lennon entre autres! La musique est l'oeuvre de Brittani Reyes! "The Shade of Darkness", le nouveau film Fantastique de Gérard Cousin Prod!

Scénario : (1 commentaire)
une série B fantastique (Horreur) de Alessandra Gira

Alec Lederman

Helena Yuen

Clyde Stafford

Mandy Lennon
Musique par Brittani Reyes
Sorti le 18 décembre 2043 (Semaine 2033)
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