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Zero Degree Ent. présente
Siège

( Film interdit aux moins de 12 ans )  

« Nous avons une nouvelle fois réussi à les repousser, mais les stocks de poix sont épuisés et nous avons perdu une trentaine d’hommes, Monseigneur »  

Guillaume De Saintorne (Ewan Edwards), à travers la meurtrière, regarde les lignes ennemies se replier. Des dizaines de corps Anglais ensanglantés s’amoncellent le long des douves, mais Dieu seul sait exactement combien d’hommes le Fyrdmen Jedediah Downgrey composent encore ses troupes.  

« De combien de vivres disposons-nous encore, Maître Dugué ? »  

« Quelques jours tout au plus, et encore, si nous nous restreignons. Moins ils mangeront, moins nos hommes seront vaillants lors des batailles, et plus nos pertes seront grandes » répond le Bailli d’un ton sombre.  

Les deux hommes descendent les marches qui relient le donjon à la cour principale.  

Un peu partout, les soldats reprennent péniblement leurs forces, les femmes soignent les blessures des hommes. Le siège du château n’a pour l’instant fait qu’un nombre restreint de victimes, mais le moral des troupes est au plus bas. Tous se préparent à la défaite, et par conséquent, dans le meilleur des cas, à la mort. Les Anglais se sont installés depuis une dizaine de jours au pied du château, et procèdent par attaques de courte durée mais régulières et à des moments inattendus. L’ennemi à décider d’engager une guerre d’usure, avec peut-être à la clef, l’espoir que Guillaume De Saintorne, Guillaume « Le Sans-âme » rende rapidement les armes.  

Un cri retentit soudain du haut d’une des murailles : « Ennemi en approche ! »  

Bizarre, les Anglais viennent juste de se replier, il n’est pas logique qu’ils se lancent si rapidement dans un nouvel assaut. Guillaume et son officier remontent à un point où la vue est la meilleure, et voient s’avancer Downgrey avec quelques hommes.  

Le seigneur Anglais lance d’une voix puissante et grave :« Saintorne, rend-toi à présent, ou la colère de Dieu va s’abattre sur ta vieille carcasse ! »  

Guillaume éclate de rire : « Tu plaisantes, espèce de dégénéré sénile, tu vas t’écraser contre mes murailles, jusqu’à ce que je décide de venir t’arracher moi-même la peau des couilles ! »  

Un petit rictus illumine le visage aux traits anguleux de l’Anglais : « Comme tu voudras !». Et il fait un petit geste de la main.  

Derrière lui apparaissent deux hommes grands et forts, trainant une jeune femme brune que malgré la robe tachée de boue et les cheveux gras cachant le visage, Guillaume reconnait aussitôt.  

« Richilde ( Natalie Elliott ), ma fille ! Dugué, je croyais que vous l’aviez mise en sécurité ? »  

« C’est le cas mon seigneur, elle a dû être interceptée lors de son trajet vers le château de Blangy ! »  

« Je devrais vous arracher les yeux, pauvre incompétent ! ». Le visage pourtant buriné par le vent, le soleil et les longues batailles durant les croisades de Guillaume de Saintorne s’empourpre jusqu’à laisser apparaître des marques violacées sur les joues et le long du coup.  

Les deux gardes trainent la jeune femme devant la muraille afin que le spectacle soit bien en vue. Un groupe d’une douzaine d’hommes armés de lourds boucliers vient se positionner devant eux.  

« Toujours prêt à fanfaronner ? » lance Downgrey un sourire sadique aux lèvres.  

« Je vais descendre t’étriper !» s'écrie Guillaume, les deux mains posées sur le rebord de la muraille, comme s'il était prêt à plonger.  

« Voyons voir ce que nous cachent ces catins de Françaises !» s’exclame haut et fort Jedediah Downgrey, et d’un coup sec de dague, il tranche la robe de Richilde, qui nue, continue à se débattre. Puis il baisse ses braies et vient se placer derrière la jeune femme et commence ses va-et-vient en riant à gorge déployée. Rire à peine couvert par les hurlements de sa captive.  

Guillaume est comme pris de folie : « Dugué, les archers ! »  

« Mais, mais.. Monseigneur, vous risquez la vie de votre fille ! »  

« Elle est souillée par la semence de ce bâtard, c’est trop tard ! Et cessez de contester mes ordres !»  

Le Bailli l’air dépité lève la main puis la rabaisse, et une nuée de flèches vient s’abattre en direction du groupe d’Anglais. Entre-temps, les gardes ont eu le temps de se positionner et d’établir un écran de protection avec leurs boucliers devant et au-dessus de leur chef.  

Une véritable pluie meurtrière vient s’abattre sur les boucliers, et dessous, comme exalté par le danger, Downgrey continue sa besogne en riant bruyamment.  

Une fois son affaire terminée, l’Anglais remonte ses braies, et fixant Guillaume , empoigne Richilde par le cheveux, et d’un rapide coup de dague lui tranche la gorge. La jeune femme s’affale sur le sol dans une mare de sang. « Réfléchis-bien à ma proposition ! » crie t-il au seigneur Français.  

« Tu m’as enlevé tout ce que j’avais, à présent, je peux combattre jusqu’à la mort, je ne crains plus rien » crie guillaume en serrant plus que de raison le pommeau de son épée.  

« Ah, tu crois ? » et Downgrey fait un nouveau signe de la main.  

Les gardes emmènent alors deux enfants, un garçon et une petite fille de 8 et 5 ans, les petits-enfants de De Saintorne.  

« Regarde bien ta progéniture, je reviendrai demain ici même avec eux, tu auras droit au même spectacle qu’avec ta fille, agrémenté de quelques petits extras dont j’ai le secret » Puis il se retourne et repart vers son campement entraînant avec lui les deux enfants.  

 

Guillaume De Saintorne et à la limite de l’hystérie. » Que ce pourceau soit damné à jamais, que son âme putride et que sa descendance dégénérée aille rôtir dans les flammes de l’enfer, je vais lui arracher les tripes et les lui faire manger ! »  

Soudain il s’arrête et réfléchis de longues secondes.  

« Maître Dugué, allez me chercher Sistérius ! »  

Une lueur de panique traverse le regard du Bailli.  

« Monseigneur, vous êtes sûr ? c’est extrêmement dangereux ! »  

« J’ai le sentiment que vous ne tenez plus à la vie. Une dernière contestation, et votre tête finira à la cime de ce donjon ! » lance Guillaume d’un ton glacial. « Vous avez bien compris que ce n’est pas de voir Sistérius seul qui m’intéresse, hein ? »  

« Oui, oui, j’ai compris !» et le Bailli repars le regard vers le sol.  

 

« Ah vous voilà mon bon Sistérius, alors je pense que le moment est venu, « Les crocs « sont-ils prêts ? »  

Un large sourire illumine le visage de Sistérius, le gros homme sait son heure de gloire arrivé, il va pouvoir mettre en pratique ce pourquoi il a travaillé durant des années. A la ceinture de son lourd costume de cuir crasseux pendent deux barres de métal. Ces barres qu’il a frappées l’une contre l’autre afin de réussir à faire faire à sa créature ce qu’il voulait. Un coup « Attaque ». Deux coups « Arrête ». Trois coups « Reviens ». Et ainsi de suite.  

Et la créature, "Les crocs", est là, retenue par une lourde chaîne, le visage enserré dans un masque de cuir et de fer, cachant des dents taillées en pointe. Cette créature, élevée parmi les rats au fond d’une oubliette crasseuse, simplement sortie de sa prison pour lui infliger des coups de barres de fer, et faire en sorte qu’il obéisse au son du métal s’entrechoquant.  

Les bouts de ses doigts, dont on a enlevé la chair pour laisser apparaître les os, taillés en pointe comme des griffes monstrueuses, claquent sur le sol dans un cliquetis annonçant la mort.  

Des plaques de fer lui ont été cousues à même la peau, afin de le protéger lors des futures batailles. Une rage animale émane de tout son être. Toute humanité a disparu depuis bien longtemps de son regard et en dehors des ordres que lui commandent les deux barres de métal, aucune de ses réactions n’est prévisible.  

Guillaume savoure par avance son plan : « Nous lâcherons « les Crocs » durant la nuit, à l’heure où les gardes s’assoupissent. Qu’il fasse un maximum de dégâts, avec en priorité la tente de Dowgrey »  

« Mais Monseigneur, s’écrie Dugué, c’est l’envoyer vers une mort certaine, ...c’est votre fils !! »  

Guillaume De Saintorne se retourne, dégaine son épée et la plante profondément dans le Bailli qui s’écroule, un filet de sang pointant au creux de ses lèvres.  

« C’est une fois de trop, je t’avais prévenu. Et je n’ai pas de fils. Sistérius à vous de jouer à présent. »  

Le gros homme esquisse un sourire et d’un coup sur la chaîne, ramène la créature vers sa cage, dans l’attente de la future attaque.  

Scénario : (1 commentaire)
une série Z d'action (Horreur historique) de Bernhard Fenton

Ewan Edwards

Natalie Elliott
Sorti le 08 janvier 2044 (Semaine 2036)
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