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Zero Degree Ent. présente
Huguenot - 1ère partie

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Ce film est un biopic romancé en 3 parties, retraçant la vie de Charles IX, qui régna sur la France de 1561 à 1574, et mourut à l'âge de 24 ans.  

 

L'histoire est vue à travers les yeux de Armand Michelet, personnage fictif, le reste est ( à un détail près ) fidèle à la réalité.  

 

Les 3 parties sont:  

Partie 1 - Voyage  

Partie 2 - Massacre  

Partie 3 - Folie  

 

Durée: 1h28  

 

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Fontainebleau - 1563  

 

Armand Michelet ( Adrian Goodwin ) pénétra dans la forge en courant.  

Charles IX ( Alex Laxman ), du haut de ses 13 ans était en train de cogner comme un sourd sur un long morceau de métal dont il espérait faire une épée. La lueur du feu éclairait ce qui allait probablement être une parfaite musculature dans les années à venir  

« Mon roi, la régente votre mère vous demande! »  

« Qu’elle me laisse tranquille, j’ai du travail. Si elle cherche quelqu’un pour s’occuper du royaume, qu’elle fasse appel à son fils chéri, ce bâtard de Henri, son bien-aimé comme elle dit. Si j’avais pu naître après lui, ce serait lui qui aurait hérité de la couronne, et tout le monde serait content !»  

Et il se remit à taper de plus belle sur la lame chauffée à blanc. A part la forge, seule la chasse intéressait cet ado. Alors la politique…  

Armand, page à peine plus jeune que le roi, regarda l’enclume avec étonnement. Il était entré au service du roi par l’intermédiaire de son oncle, depuis bientôt cinq ans. Malgré la différence de statut entre les deux gamins ( Charles était roi de France depuis ses 10 ans, même si c’était sa mère qui gérait le pays ), et malgré qu’en ces temps de guerres de religion, Armand soit Huguenot, protestant, et Charles catholique, ils étaient pratiquement comme frères.  

« Vous vous êtes blessé ? C’est bien du sang que je vois là ? »  

Charles posa sa masse : « Non, ça c’est rien, j’ai voulu voir quelle était la résistance du crâne d’un oiseau, une alouette… et c’est bien fragile ! »  

Armand regarda une nouvelle fois Charles. Il fallait vraiment qu’ils y aillent, Catherine de Médicis n’aimait pas que son fils, tout roi qu’il était, la fasse attendre.  

Charles remis sa chemise, et les deux gamins quittèrent la forge pour se diriger vers la salle où l’attendait sa mère.  

 

 

Charles pénétra dans la grande salle où sa mère, Catherine de Médicis ( Jessica LaSalle ), avec à ses côtés Michel de L’Hospital, semblait pleinement préoccupée à examiner de nombreux documents.  

Elle leva la tête et eût un petit sursaut. Il est vrai que Charles IX, dans sa chemise tachée de suie ( il l’avait posée n’importe où ) mélangée à la sueur, faisait peine à voir. Ou du moins faisait peine à voir pour un roi.  

Le moment de surprise passé, elle lui exposa l’objet pour lequel elle lui avait demandé de venir.  

« La guerre entre les catholiques et les Huguenots vient à peine de se terminer, mais cette "paix" repose sur des bases fragiles, il suffit d’un rien pour que les deux camps ne se remettent à s’entretuer. Ton travail de roi et d’empêcher ça ! »  

Empêcher ça… plus facile à dire qu’à faire, et la lame de son épée avait déjà refroidi sur l’enclume, la repasser au rouge allait lui prendre un temps fou. Charles resta un moment sans rien dire à observer sa mère. Il ne comprenait visiblement pas où elle voulait en venir. « Avec Monseigneur de L’Hospital, nous avons décidé d’un plan, qui sera soumis à ton approbation bien entendu. Ce plan consiste à partir pour un tour de France qui te permettra de découvrir le pays sur lequel tu règnes et à ton peuple de se rendre de compte par lui-même de quel bon roi tu es ! J’ai entendu dire que certains protestants de Montluc t’appelaient « Le petit Reyault de merde » ».  

Il permettra par la même occasion de rencontrer quelques dignitaires étrangers, et surtout faire en sorte que la tension entre les catholiques et les protestants retombe réellement, pour qu’enfin on voie s’éloigner le spectre de la guerre. »  

« Comme vous voudrez mère, je peux y aller ? »  

« Non, attend, nous allons quand même t’expliquer en détail ce que nous voulons faire ! ». Charles fit la moue et s’avança pour écouter, comme un bon petit roi, ce que sa mère et son conseiller avaient prévu pour ce voyage.  

 

 

 

Les fêtes, organisées par le poète Ronsard, pour célébrer l’évènement avaient été somptueuses à Fontainebleau. Il est vrai que le voyage avait réellement démarré quelques jours plus tôt à Paris, puis des arrêts à Saint-Maur des Fossés et Corbeil, mais c’est réellement là, en ce 13 Mars 1564 que l’aventure commençait réellement.  

Au départ, Charles n’était pas plus motivé que cela par ce périple, mais Armand, que le fait de découvrir la France rendait tout excité, avait réussi à le convaincre que c’était une bonne chose. Et l’idée avait fait son chemin dans la tête de Charles qui, à présent, était presque plus motivé qu’Armand.  

Devant le château de Fontainebleau, au moment de donner l’ordre de départ, Charles eût un petit pincement au cœur. Il est vrai que le spectacle était impressionnant, plus de 8000 hommes et autant de chevaux se tenaient prêts. Mais également toute la famille royale, Catherine de Médicis et ses 4 enfants encore vivants ( elle en avait eût 10 en tout ), les représentants du clergé, ainsi que tous les nobles les plus influents du royaume. Le clan catholique, emmené par Anne ( c’était un homme ) de Montmorency et les Guise, et leurs ennemis jurés les Huguenots, avec parmi eux Henri de Navarre ( futur Henri IV ) et le Maréchal Gaspard de Coligny.  

Ils ne savaient pas encore qu’ils partaient pour 2 ans et demi, et allaient parcourir plus de 4000 Kilomètres.  

 

 

 

Assis à l’arrière du cortège Royal, Armand n’en croit pas ses yeux.  

Tout Lyon est en liesse, la sécurité a été énormément renforcée car de nombreux Huguenots occupent la ville, mais l’accueil en reste néanmoins très chaleureux. Voilà plus de trois mois qu’ils voyagent ainsi, et à chaque entrée de ville, les "Entrées Royales", chargées de symbolique font un grand effet sur le jeune adolescent.  

Les Municipalités essaient de présenter au roi le plus bel accueil, avec bien souvent la construction d’un arc de triomphe en bois, de statues de Charles IX terrassant la guerre civile, de fêtes somptueuses, avec musiciens et danseurs, bien souvent typique de la région traversée.  

Charles de son côté soigne sa présentation, oubliée la chemise crasseuse de forgeron, droit comme un I, il présente ses plus beaux habits essayant d’apparaître avec le plus de majesté possible.  

Enfin, on peut admirer l’escadron volant de Catherine de Médicis, une cinquantaine de jolies filles qui se promènent en tenue de plumes et paillettes…  

A son entrée, la ville remet symboliquement ses clés au Roi qui peut alors pénétrer.  

Sur son chemin, des bûchers sont allumés, Armand demande à un vieux passant leur utilité.  

« On jette dedans les livres considérés comme séditieux, pour sceller l’unité entre protestants et catholiques. » répond le vieil homme.  

Par centaines, les nombreux criminels de guerre demandent des lettres de rémission afin d’obtenir la grâce du Roi, qui la plupart du temps leur donne.  

Mais l’autre face de ce déferlement de faste est qu’il est très difficile de trouver des logements pour 8000 personnes lorsque le cortège arrive. Les prix explosent et la grogne commence à se faire entendre.  

A l’arrivée dans une nouvelle ville, c’est littéralement la bataille pour trouver un logement, d’autant plus que personne ( ni même le Roi ) ne sait combien de temps restera le cortège  

Les municipalités obligent les habitants, même les paysans les plus crasseux et les plus pauvres, à recevoir, loger et nourrir la cour. Ils sont remboursés de 35 sous par nuit et par personne. Quand ils sont remboursés.  

D’autant plus que tous les frais sont à la charge des villes qui accueillent le cortège ( il faudra plus de 18ans à la ville de Mâcon pour rembourser l’emprunt souscrit pour ces festivités ).  

Cela provoque des colères au niveau local, voire même des troubles  

Outre la hausse des prix. Certains membres du cortège se livrent à des violences.  

Mais un second facteur vient s’ajouter à ses difficultés, c’est la peste qui semble suivre le cortège Royal avec quelques jours de retard. Les membres ne sont pas affectés, mais la crainte de la maladie se fait plus présente.  

 

 

Mais pour l’instant, Armand savoure ce voyage, dans des conditions difficiles il est vrai, mais lui qui n’a connu que la vie Parisienne depuis qu’il est enfant, se dit que ce voyage restera dans les mémoires pour des siècles.  

 

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De nombreux évènements surviendront durant ce long périple, qui arrivera à éteindre pour sa durée les guerres entre Protestants et Catholiques. Cependant 6 mois après la fin du voyage, la guerre reprenait.  

 

Scénario : (2 commentaires)
une série B documentaire (Historique) de Lewis Sagittarius

Alex Laxman

Jessica LaSalle

Adrian Goodwin

Jade Feather
Musique par Adrien Mendel
Sorti le 25 juin 2044 (Semaine 2060)
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