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Zero Degree Ent. présente
La Fibre Orwell

 

Peter Galvinsky (Alex Laxman) jette un œil derrière lui. Personne. Il remonte son col, réajuste sa sacoche sur son épaule, remet un pied sur sa trottinette, et continue son chemin dans ce dédale de rues sombres.  

La neige a recouvert la ville d’un manteau qui atténue les sons. On distingue à peine quelques moteurs de voiture ronronner au loin, mais à cette heure tardive et en cette période de l’hiver, rares sont ceux qui ne sont pas au chaud devant leur téléviseur.  

Peter, lui, a une fois de plus finit tard. Il avait quelques ajustements à faire ( voilà au moins 6 mois qu’il fait des ajustements ) sur son prototype. Lilya et Gaston ont quitté le labo depuis bien longtemps, et à part Geoffrey le veilleur de nuit, qui lui a fait un signe de la main lorsqu’il sortait de chez « Bachman Future & Vision Corp. », il n’a croisé absolument personne.  

La trottinette a bien du mal à avancer avec la neige qui recouvre les trottoirs, il aurait aussi bien fait de venir à pied. Il s’arrête à nouveau et regarde une nouvelle fois derrière lui. Toujours rien. Il a l’étrange pressentiment d’être suivi.  

Il redémarre et enfin, prend un peu de vitesse, lorsqu’il arrive à une intersection. Il commence à traverser la route lorsqu’un van surgit de nulle part le percute et l’envoie valser à plusieurs mètres.  

Par miracle sa tête n’heurte pas le sol, et après un instant, il parvient à se relever. Il s’apprête à récupérer sa sacoche dans laquelle il garde de précieux documents, projetée un peu plus loin, lorsque trois hommes sortent du van qui l’a renversé, l’attrapent violement par les bras, récupèrent la trottinette et la sacoche, et jettent le tout à l’arrière du van.  

A l’intérieur du véhicule, alors que deux des kidnappeurs le maintiennent fermement, un troisième lui passe un bâillon fortement serré sur la bouche, puis lui lient les mains dans le dos.  

Peter est transporté comme cela, sans savoir où il est emmené, pendant plus d’une demi-heure, lorsque le van s’arrête. La portière arrière s’ouvre, et un des ravisseurs pousse le jeune homme à l’extérieur. Il fait toujours nuit noire, mais ils sont au beau milieu d’un chantier de construction, probablement d’immeubles.  

Les hommes qui l’ont kidnappés sont quatre, tout de noir vêtus. Trois sont des inconnus, mais Peter reconnait le quatrième, qui fait office de leader. C’est Yusef Potrich, un des chefs de la sécurité de « Bachman Future & Vision Corp. ». Il s’approche de Peter et l’attrape par le menton : « Alors petit con, on veut jouer au plus malin et on fait des cachoteries à son patron ? Et bien là où tu vas, tu vivras bien caché des regards ! » et il éclate de rire, imité par les trois malabars qui l’accompagnent.  

Mais trêve de plaisanterie, deux des gros costauds l’attrapent à nouveau par les bras et le montent jusqu’à une plate-forme surplombant une immense benne, au-dessus de laquelle trône un silo à béton.  

Maintenu au bord de la plate-forme, Yusef baisse le bâillon de Peter : « tu n’as rien à nous dire, un dernier mot ? »  

Peter s’écrie : « Mais je ne comprends pas ce que vous voulez, vous devez faire erreur, je n’ai rien à voir dans vos histoires !! » des larmes coulent sur les joues du jeune homme, bien conscient de ce qui l’attend.  

« Ah tu veux jouer au plus malin ? Et bien tant pis pour toi ! » Et Yusef, d’un coup de pied projette Peter à l’intérieur de la benne. D’un petit signe de la tête, il ordonne à un de ses acolytes d’allumer la toupie, et de la faire basculer. Peter est en pleine panique, il tente de sauter pour sortir de la benne, mais avec ses mains attachées dans le dos, c’est clairement impossible. Il crie : « Laissez-moi sortir, je n’y suis pour rien ! » mais le niveau du béton commence à monter lentement et lui arrive à présent aux chevilles.  

Les quatre hommes restent de longues minutes à admirer Peter se noyer doucement dans cette masse de béton, et lorsque le niveau lui arrive au menton, lls décident de quitter les lieux.  

La panique de celui qui voit arriver la mort peut se lire dans le regard de Peter. Et alors que la voiture des malfrats démarre, sa tête est entièrement engloutie dans le béton. Seules quelques bulles d’air surgissent lentement à la surface.  

 

Richard Stuartson (Aidan Meade) raccroche son portable et se tourne vers Melody Bachman (Helena Yuen). « Voilà, c’est réglé ! » un petit sourire de soulagement traverse le visage pourtant habituellement impassible de la Directrice Générale de « Bachman Future & Vision Corp. ».  

« Veillez à ce que Potrich ait une petite gratification ! » dit-elle d’un ton détaché, en passant son badge dans le lecteur.  

La porte du laboratoire s’ouvre lentement, laissant apparaître une foule d’appareils hétéroclites, avec au milieu de la pièce, trônant tel un joyau sur son pupitre, le DX-Trctor, une sorte de boule métallique flottant dans l’air quelques centimètres au-dessus de son support.  

Richard et Melody s’approchent du pupitre.  

« Voilà donc ce que Galvinsky a mis au point. Vous pensez que vous allez réussir à la mettre en route ? » demande Melody  

« Je suis son chef, et j’ai pris toutes mes précautions, cela ne posera pas de problème ! » répond Stuartson un peu vexé.  

« Tout d’abord, laissez-moi vous détailler son utilité, continue-t-il. La boule que vous avez en face de vous est une arme redoutable, je pourrais même dire l’arme ultime. Le DX-Trctor se pilote tel un drone, mais sans restriction de distance. Vous pouvez le diriger depuis vos bureaux de Washington, pour une mission en Afghanistan, en Syrie, ou en Corée du Nord. Sa structure d’apparence métallique est en fait un dérivé du Kevlar, qui plus est, un champ magnétique gravitationnel est généré sur toute sa surface, ce qui le rend absolument indétectable par les radars, les portiques de sécurité ou toute autre barrière électronique.  

Son autonomie est de plus de trois semaines, pendant lesquelles il peut voler jusqu’à une vitesse de 760 Km/h.  

Et une fois sur son lieu de mission, le DX-Trctor peut générer des dégâts extrêmement ciblés, que ce soit sur les personnes en utilisant son générateur de faisceau nucléïde, ou ses dérivés bactériologiques parfaitement indétectables, ou bien sûr le matériel, grâce à son laser intégré, ou tout simplement à sa charge plasma pouvant générer une explosion équivalente à un petit Hiroshima ! »  

Une vague d’excitation traverse Melody Bachman : « Vous pouvez me faire une démonstration ? »  

« Oui, bien sûr ! » Et Stuartson prend délicatement le DX-Trctor entre ses mains, et va l’installer sur un autre pupitre, situé dans une salle blanche parfaitement hermétique.  

Melody se place face à la vitre de contrôle, et Richard commence à pianoter sur la console de commande. Quelques manipulations et soudain le DX-Trctor se met à vibrer, comme pour commencer ses déplacements. Mais on peut lire un peu d’inquiétude sur le visage de Stuartson, il continue à pianoter sur la console sans que l’arme ne fasse de mouvement réel.  

Et soudain, la boule s’ouvre brusquement en deux, laissant apparaître une petite marionnette de diable sur ressort, portant à la main un drapeau marqué « BOUM ! »  

Richard n’en croit pas ses yeux. Melody se tourne vers lui, le fusillant du regard.  

 

 

On frappe à la porte de Gaston (Lewis Saggitarius). Inquiet, il jette un œil par l’œilleton de la porte. Soulagement. Il ouvre.  

Lilya et Peter, avec ses vêtements tous recouverts de béton, entrent précipitamment.  

« Ça a marché ? » demande-t’il.  

« Oui, mais c’était moins une ! La capsule cachée dans ma dent, qui me permettait de tenir théoriquement sans respirer 7mns23 n’a tenu qu’à peine 6mns12, et ces idiots ne voulaient pas partir. En plus la trappe pour vider le béton l’évacuait très lentement, mais bon, on s’en est sorti ! » Et Peter regarde d’un air tendre Lilya qui lui a sauvé la vie, même si cela était plus ou moins prévu à l’avance.  

« Bon, dit-elle, ne perdons pas de temps, va te laver tout de suite ! » puis se tournant vers Gaston « Ils se sont aperçus de la supercherie ? »  

« Oui, le DX-Trctor leur a pété au nez ! » dit-il en riant « ils ne vont pas tarder à rappliquer. Et quand ils s’apercevront que cette arme n’a jamais existé, et découvrir ce sur quoi on travaillait vraiment, ils vont devenir fous ! Sans compter qu’ils ne pourront pas s’empêcher de vouloir utiliser notre trouvaille pour des utilisations militaires ! »  

Peter sort de la douche, un tee-shirt un peu trop grand pour lui, avec dessiné au milieu, un grand rectangle dans lequel est noté "Big Brother is watching you !"  

Lilya demande : « C’est lui ? »  

« Oui, c’est bien le tee-shirt qu’on a fait faire !»  

Le tee-shirt en lui-même n’a rien de spécial, c’est le rectangle au milieu qui est particulier. Il est cousu avec de la "Fibre Orwell", cette fibre sur laquelle Peter, lylia spécialiste en biologie des matériaux et Gaston, expert en nano-optique ont travaillé pendant des mois, alors qu’ils faisaient croire qu’ils étaient sur le DX-Trctor. Pas question pour eux de travailler sur une arme quelle qu’elle soit.  

Cette fibre a la particularité d’intégrer des millions de capteurs nano-optiques, qui font de ce qui est cousu avec, une caméra parfaitement indétectable. Avec ce tee-shirt, Peter peut faire visionner à distance et enregistrer tout ce qui se passe devant lui. Ce qui peut être pratique dans le domaine de l’espionnage, qu’il soit militaire ou industriel.  

C’est ainsi qu’ils ont pu découvrir que Melody Bachman chercher à les faire assassiner. La "fibre Orwell" permettant de fabriquer des morceaux de tissus pouvant également imiter le papier, Peter a remplacé l’immense photo encadrée, la représentant avec son mari et ses deux enfants, trônant au-dessus du bureau de Miss Bachman par une copie, imprimée sur sa fameuse fibre, lui offrant ainsi une caméra en permanence dans le bureau de sa patronne.  

Il a donc pu la voir commanditer son assassinat à Richard Stuartson. Reste à présent à comprendre pourquoi elle a voulu se débarrasser de lui. Et cela implique que Lylia et Gaston sont également en danger.  

 

On frappe à la porte de Gaston. Le danger se confirme effectivement.

Scénario : (1 commentaire)
une série A thriller de Alisa Geesin

Alex Laxman

Helena Yuen

Aidan Meade

Yelen Jurham
Avec la participation exceptionnelle de Chuck Henriksen, Lewis Sagittarius
Musique par Lydia Lennon
Sorti le 19 novembre 2044 (Semaine 2081)
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