Cinejeu.net : devenez producteur de cinéma ! (jeu en ligne gratuit de simulation économique)

Zero Degree Ent. présente
Les jolis contes de Mamie Scalpel

Stuart Anderson (Daniel Flinstone) prit sa respiration, et il pénétra dans le bureau. Il ne vit pas tout de suite que sa chef Imelda Arkness (Swansee Hägen) n’était pas seule.  

« Vous avez demandé à me voir, Imelda ? »  

« Oui, entrez, asseyez-vous ». Imelda Arkness était un élégante femme, la soixantaine passée depuis pas mal de temps maintenant, d’une intelligence rare et d’une vivacité d’esprit qui souvent étonnait Stuart. Mais leur relation n’avait pas séparé le mur qui sépare une commissaire principale d’un inspecteur de terrain. Depuis plus de 15 qu’ils travaillaient ensemble, Stuart ne savait pas si elle était mariée ( il imaginait que non ), où elle vivait exactement, et quels pouvaient être, hormis les enquêtes criminelles sur lesquelles ils travaillaient, ses passions, ses hobbies. Tout juste savait-il qu’elle buvait son café noir, sans sucre, mais cela s’arrêtait là.  

Par contre, lorsqu’il tourna la tête pour voir qui était assis à côté de lui en face d’Imelda, il eût un choc en découvrant une personne qu’il ne connaissait que trop bien.  

« Je vous présente Kate Grimm, du FBI, mais je crois que vous vous connaissez déjà »  

Tu parles qu’ils se connaissaient ! Ils avaient vécu ensemble pendant presque 3 ans. 3 ans de disputes et de malentendus jusqu’à ce que Kate (Miranda Connors) intègre le FBI et que cela scèlle leur séparation.  

Stuart ne put cacher une grimace, que Kate lui rendit par un sourire.  

« Kate est ici pour nous aider sur une nouvelle affaire qui vient de nous arriver. Un meurtre sordide dans le quartier de Hoodsville. Une étudiante. Tout porte à croire que cet assassinat sort de l’ordinaire, d’où la présence de Mlle Grimm ».  

« Je ne connais pas le cas dont vous parlez, Imelda, mais je peux vous assurer que je peux m’en occuper seul. Je connais parfaitement le quartier de Hoodsville, et une « étrangère », qui plus est du FBI, risque d’être un frein à l’avancement de l’enquête ! »  

« Attendez, je vais mettre les choses au clair tout de suite. Vous n’avez pas le choix, c’est un ordre qui vient d’en haut. Donc vous prenez votre voiture, vous emmenez Mlle Kate Grimm avec vous, et vous allez directement sur les lieux du crime ! »  

Moue de Stuart. Il allait falloir résoudre cette affaire le plus rapidement possible, pour se débarrasser au plus vite de ce retour du passé encombrant.  

« Ah, une dernière chose à tous les deux. Je prends ma retraite dans trois semaines. Faites-en sorte que cette affaire soit réglée d’ici là. C’est le dernier challenge que je vous donnerai, et Stuart, cela me permettra de voir si vous étiez vraiment à la hauteur ! »  

Etrange requête de la part de sa chef. Qu’elle parte à la retraite était une chose, mais qu’elle le pousse à résoudre l’affaire avant son départ, voilà qui ne lui ressemblait pas. Vraiment bizarre.  

 

Le trajet s’était passé sans un mot. Visiblement, ni l’un ni l’autre ne souhaitait renouer de liens particuliers. Ils devaient travailler ensemble pendant une période donnée, mais cela s’arrêtait là.  

Ils arrivèrent sur le seuil de l’appartement dans lequel avait eu lieu le drame, dans un petit immeuble un peu plus cossu que la moyenne du quartier. Des petits appartements, loués pour la plupart à des étudiants.  

A l’entrée, le policier de garde était blême.  

« C’est vous qui avez découvert le corps ? »  

« Oui, la logeuse m’a appelé, elle trouvait bizarre de ne plus voir la victime depuis plusieurs jours. Et à l’intérieur, le spectacle est… est… » Le policier n’acheva pas sa phrase. Stuart et Kate enfilèrent des gants et pénétrèrent à l’intérieur. Une foule de spécialistes grouillaient. Photographes, Légiste, Releveurs d’empreintes, etc… Les deux inspecteurs entrèrent dans la pièce où se tenait la victime. Elle était allongée sur le sol, vêtue d’une robe d’un rouge flamboyant, les bras étendus en croix comme un Christ macabre. Un peu partout, son corps, ses bras avaient été comme déchiquetés par endroits, avec une plaie plus importante au niveau de la gorge. Et des tâches de sang, et des morceaux de chair étaient éparpillés tout autour.  

Mais le plus étonnant est qu’elle avait vraisemblablement été mise dans cette position volontairement. Et Stuart s’en fit le pari intérieurement, ses vêtements rouges lui avaient été enfilés juste avant ou après le meurtre.  

Stuart et Kate s’approchèrent du corps. Une jolie jeune fille, à peine une vingtaine d’années, peut-être même moins. Ils remarquèrent qu’en plus de sa robe, elle revêtait un sweat à capuche rouge également, et la capuche lui avait été placée sur la tête.  

Les deux inspecteurs détaillèrent le corps. Le teint pâle, un rouge à lèvre rouge éclatant. Et cette partie de la gorge qui lui avait été arrachée. Comme une morsure.  

Stuart se tourna vers Kate, les deux avaient eu la même idée. Oui, cela ressemblait à des morsures, que ce soit au niveau de la gorge, mais aussi sur les bras ou encore les jambes.  

« T’en penses quoi ? » demanda Stuart à sa co-équipière.  

« Comme toi, on a commencé à la dévorer, mais ce n’est pas un animal qui a fait ça ! Vu les marques de dents, Brad nous le confirmera, mais cela m’a tout l’air d’être une mâchoire humaine qui en est à l’origine. »  

Soudain, Stuart appela un des photographes : « Vous pouvez me prendre ça en photo ? » et il montra une trace de peinture bleue à l’arrière de la joue de la victime. Du bleu au milieu de tout ce rouge, voilà qui était bizarre.  

Un des policiers s’approcha du couple et leur tendit un sac plastique dans lequel était placé un livre.  

« On a trouvé ça à côté du corps, je me dis que cela pourrait vous intéresser. »  

Délicatement Kate le pris entre deux doigts et le fit sortir du plastique. Et elle tourna un regard inquiet vers Stuart. Sur la couverture, le titre indiquait : « Les Jolis Contes de Mamie Scalpel ».  

Elle ouvrit la première page. Un recueil de contes pour enfants.  

Dont le premier était « Le petit Chaperon rouge ».  

 

 

Stuart se tenait debout devant l’écran. Une petite dizaine de policiers assis en face de lui. Kate et Imelda Arkness étaient assises l’une à côté de l’autre sur un bureau à la droite de l’écran.  

Stuart commença son speech :  

« Mélanie Nordell, étudiante de 17 ans, originaire d’Arkansas, a été retrouvée tuée dans son appartement du quartier de Hoodsville.  

Tout porte à croire que ce meurtre est différent de ceux auxquels nous sommes habituellement confrontés. En effet, le meurtrier a, comme dans un film, mis en scène de manière très précise son meurtre. »  

« En voilà un qui se prend pour Hannibal Lecter ? » dit un des policiers en éclatant de rire, suivi des rires de ses collègues.  

Stuart laisse sa place à Kate, qui continue :  

« Vous n’avez pas entièrement tort ! De nombreuses marques de morsures ont été retrouvées sur tous le corps de la victime. Des morsures humaines… »  

Froid dans l’assistance.  

« Mais au vu de tous les éléments dont nous disposons, il ne s’agit pas d’un cas de cannibalisme. Le meurtrier n’a pas voulu manger la victime, il l’a juste déchiquetée par endroits. Et nous avons affaire à un professionnel, car nous n’avons trouvé aucune trace d’ADN sur le corps, ce qui est bizarre car en mordant, le meurtrier aurait dû laisser un peu de salive.  

En fait, le tueur a voulu faire passer un message, un message à travers la scénographie du crime. Les vêtements, rouges, avec une capuche. Et surtout, un recueil de contes pour enfants déposé à côté de la victime.  

Un recueil dont le titre est « Les Jolis Contes de Mamie Scalpel ».  

Le meurtrier a voulu brosser un tableau rappelant « Le petit Chaperon rouge » ».  

« On a affaire au grand méchant loup alors! Il a dévoré la grand-mère, la Mamie Scalpel, puis s’est attaqué à la petite-fille! On va résoudre ce cas vite fait, je tue régulièrement ces sales bêtes lorsque je chasse avec mon fils en montagne ! ». Toujours le même policier comique, mais sans les rires de ses collègues cette fois.  

« Tous ces éléments nous amènent à penser que le tueur n’en est qu’à ses débuts. Il va récidiver. A nous de deviner où et quand, et de l’arrêter le plus rapidement possible.  

Pour finir, il n’y a qu’un élément dont nous n’avons pas pu déterminer la nature, une trace de peinture bleue sur la joue de la victime. Mais c’est peut-être simplement une tâche qu’elle s’est faite en peignant. »  

Les policiers quittent la pièce en silence. Kate regarde Stuart : « il faut qu’on mette quelqu’un sur les bouquinistes de la ville, la reliure du recueil est en cuir, on doit bien pouvoir trouver qui a gravé le titre dessus. »  

« Ok, je vais… ». Il n’a pas le temps de finir sa phrase qu’un policier passe la tête par l’encadrement de la porte : « Le meurtrier vient encore de frapper ! ».  

 

Changement de décor, la scène de crime était cette fois dans une luxueuse villa sur les hauteurs de la ville. Dans un quartier qui devait abriter bon nombre d’acteurs ou de célébrités.  

La villa était immense, appartenant à un certain Cheik Afad Yousef, un quelconque Emir d’un pays du Golfe. Stuart et Kate le trouvèrent d’ailleurs là, en pleurs assis dans sur un large canapé en peau de buffle, autour de lui, s’affairant, trois conseillers en costume cravate.  

« Ils m’ont tout pris, mes cinq épouses ! et m’a préférée Mohamedia, allez voir ce qu’ils lui ont fait ! »  

Kate pris une voix la plus douce possible : « Nous comprenons votre douleur, mais pour plus de sérénité, je vous conseille d’éviter de dire que les victimes étaient toutes vos épouses, la polygamie est interdite dans ce pays »  

L’Arabe paru être pris d’hystérie : » comment osez-vous m’adresser la parole, vous, une femme ! et qui êtes-vous pour me dire ce que j’ai le droit de dire ? Je suis ici chez moi, et chez moi, c’est moi qui fixe les règles !! »  

Puis se tournant vers un de ses conseillers :  

« Virez-là moi sur le champ ! »  

Kate se raidit, et posa la main sur son arme de service, cachée sous le rebord de sa veste.  

« Kate Grimm, FBI. Je vous conseille de rien faire qui pourrait se retourner contre vous. Nous sommes ici pour vous aider, ne nous compliquez pas la tâche ! »  

Les conseillers et l’Emir restèrent statiques un moment à se demander comment ils devaient réagir, puis Cheik Afad fit un signe dédaigneux de la main indiquant qu’ils devaient la laisser continuer son enquête.  

« Quel sale con ! » glissa discrètement Kate à Stuart, qui approuva.  

Il ne leur fallu qu’un instant pour revenir à la réalité. Ils descendirent dans l’immense cave de la villa, où, tout au fond, avait été disposé un spectacle macabre. Quatre femmes de l’Emir avaient été égorgées et placées en rang sur des chaises, avec au milieu, accrochée depuis le plafond par un filin presque invisible, la tête de la cinquième épouse. Egalement pendue à côté de la tête, une grosse clé ensanglantée se balançait lentement.  

Au pied de la scène macabre, les deux inspecteurs n’eurent aucun mal à reconnaitre un exemplaire du live « Les Jolis Contes de Mamie Scalpel ».  

Stuart se tourna vers Kate : « Ne me dis rien… Barbe Bleue ! »  

Kate hocha la tête pour approbation.  

« On va éplucher la scène, mais il doit y avoir un indice qui nous mènera au prochain crime, c’est ce qu’il faut chercher en priorité ! »  

Plusieurs heures passèrent ainsi, à chercher le petit détail qui leur indiquerait quelle serait la prochaine victime. Sans succès. La mort dans l’âme, ils décidèrent d’arrêter les recherches. Peut-être le signe se trouvait-il dans le livre.  

 

« Je vous ai fait venir, parce que je pense avoir trouvé ce que vous cherchiez ! ». C’est avec un brin de fierté que Takeshi Honda accueilli Stuart et Kate.  

Sur la table du médecin légiste, la tête de la dernière victime était soigneusement posée. Soigneusement, mais il était à présent plus difficile d’imaginer qu’elle avait appartenu à une personne humaine. La boite crânienne avait été découpée, les paupières retournées, les yeux enlevés des orbites.  

Même si Kate avait eu de nombreuses occasions de voir pareil spectacle, elle en eût un frisson.  

« Je savais que tu étais génial, mon pote, dis-nous ce que tu as découvert, ça me vaudra une tournée de bières au pub, Vendredi soir ! » dit Stuart impatient.  

« Ne te réjouis pas trop vite, je ne sais pas si ce que j’ai trouvé va beaucoup t’aider.. » et il ouvrit très largement la mâchoire de la victime, mis sa main dans la bouche, et avec un scalpel découpa quelque-chose au fond. Il en retira la langue, qui visiblement avait été cousue au fond de la bouche.  

« Voilà, je peux sans risque t’affirmer que cette langue n’est pas celle qui correspond à la tête que nous avons là, c’est une langue d’homme, cousue dans une tête de femme. Celui qui a fait ça est un sacré vicieux ! »  

« Ca je te le confirme, par contre, je ne comprends pas où cela nous mène pour le prochain crime.. Il faut faire analyser cette langue et découvrir à qui elle appartenait ! »  

Takeshi dit en souriant : « Oui, tu parles d’un indice, je donne ma langue au chat ! »  

Stuart s’arrêta soudain, une idée venait de lui traverser l’esprit. Oui, le prochain crime aurait peut-être pour thème « Le chat botté » !  

« Mon vieux, tu es génial ! » dit-il à Takeshi en lui tapant sur l’épaule.  

La première victime était une étudiante, jeune fille débarquée de sa campagne, un peu naïve, correspondant bien au personnage du Petit Chaperon Rouge.  

La seconde était la cinquième femme ( le conte disait 8, mais bon, on allait pas chipoter.. ) d’un homme assez colérique, ressemblant assez à l’épouse curieuse de Barbe Bleue.  

Si on suivait cette logique, la prochaine victime devait avoir un rapport avec les chats.  

Stuart pris son téléphone et appela un de ses adjoints : « Paul, je veux que tu fouilles toutes les animaleries de la ville, voir s’ils n’ont pas un de leurs employés qui n’a pas donné de nouvelles depuis un moment…  

 

Scénario : (1 commentaire)
une série B thriller (policier) de Lindsay Copeland

Daniel Flintstone

Miranda Connors

Kenji Sakada

Swansee Hägen
Musique par Jack Kraft
Sorti le 20 mai 2045 (Semaine 2107)
Entrées : 18 458 614
url : http://www.cinejeu.net/index.php?page=p&id=54&unite=fenetre&section=vueFilm&idFilm=25344