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Zero Degree Ent. présente
Ladyland - Zone To Defend

Film interdit aux moins de 16 ans.  

 

Août 2049 – Texas – Quelque part sur la route 66 - 2h du matin  

« Et oui, merci David ! Ici Gillian Beinz, en exclusivité pour Apple News. Comme vous venez de le décrire parfaitement à nos téléspectateurs, je me trouve actuellement à l’arrière d’un véhicule blindé transportant un escadron de la Delta Force d’une dizaine d’hommes, escadron commandé par le lieutenant Powell, chargé d’intervenir sur la ZTD de Ladyland afin de libérer les lieux des dangereux extrémistes qui en ont pris possession. »  

Le camion s’arrête brusquement. Les portes s’ouvrent et les militaires sortent rapidement au son des « Go, go, go ! » du Lieutenant Powell. Militaires qui bousculent sans ménagement Gillian et son caméraman. Ils ont déjà l’esprit entièrement focalisé sur leur mission.  

Gillian réajuste son casque, et une fois sorti du véhicule, entame un petit sprint afin de ne pas se laisser distancer par l’escadron.  

« Nous.. pff pff…Nous arrivons à l’entrée de la zone. Pff pfff….Zone qui s’étend sur plus d’une dizaine de kilomètres carrés Pff pff, excusez mon essoufflement… dans cet espace, essentiellement désertique, on estime à environ deux cent terroristes qui semblent prêts à tout pour empêcher la construction du Google Méga-Spatial Center. Comme vous pouvez le voir, tout est calme à cette heure de la nuit. Une dizaine d’escadrons tels que le mien ont pris place tout autour de la ZTD, et sont prêts à intervenir en parfaite coordination, pour déloger, en faisant le moins de victimes possibles chez les rebelles. »  

Quelques mètres plus loin, le lieutenant Powell fait un signe à ses hommes. Voilà, l’assaut est lancé. Gillian et son caméraman ont des ordres stricts, ils ont l’autorisation de filmer l’attaque, mais doivent rester au minimum 20 mètres derrière le dernier des militaires. Consigne que le reporter envisage de passer outre dès qu’il en aura l’occasion, afin d’obtenir des images inédites. Mais pour l’instant, mieux vaut suivre le bataillon. Il traverse plusieurs dunes avant de voir au loin les lumières de Ladyland, ancienne ville fantôme, squattée par les terroristes.  

Les hommes avancent silencieusement et discrètement lorsqu’un cri retendit à quelques mètres de Gillian.  

« Filme, putain, filme ! » crie-t-il à son caméraman. Un des militaires vient de marcher sur un énorme piège à ours, qui s’est refermé violemment, sectionnant le pied de plus de la moitié. Deux de ses collègues accourent à son secours, défont le piège et le ramènent sur la base arrière, mais en voilà un premier qui ne pourra participer à l’assaut.  

« Nous arrivons aux abords des premiers "baraquements" qui constituent la Zone Ladyland, les hommes de la Delta Force ont pour directive de pénétrer discrètement dans les maisons unes à unes, interpeller les squatters avec le moins de violence possible, et les emmener hors de la zone, où ils seront remis… »  

Un grand sifflement balaie le silence de la nuit, tel un fouet zébrant les airs. Juste derrière Gillian, en plein dans le champ de la caméra, une sorte de filet en barbelés aux pointes acérées vient de se refermer sur un des militaires. L’homme n’émet pas un cri, il remue quelques secondes tel un épileptique sous son piège de fer, mais, avant que ses co-équipiers ne parviennent à le dégager, il devient immobile, probablement mort.  

Gillian s’assure que son caméraman a bien pris toute la scène, c’est bien le cas, le reporter lève discrètement le pouce : « Tu as les images ?....ok, bien joué ! ».  

Quelques Militaires ont déjà rejoint les premières maisons. Pas un bruit ne règne dans la ville. Trois hommes, Gillian et son caméraman à leur suite, pénètrent dans le premier bâtiment. L’ambiance est pesante. Rien au rez-de-chaussée. Le petit groupe monte à l’étage. Rien non plus.  

« Cette première maison est complètement vide, on pourrait croire que les squatters ont déjà déserté les lieux. Nous redescendons inspecter le reste de la ville ».  

Le contrôle des baraquements continue ainsi, sans rencontrer la moindre âme vivante. Le bataillon arrive enfin au centre de ce qui semble être un quartier de la ville. Le lieutenant Powell arrête ses hommes, comme pris d’un étrange pressentiment. Et soudain, face à lui surgit un homme immense, vêtu de haillons, et avec une sorte de crâne d’animal, peut-être une vache ou un cheval, en guise de masque sur la tête.  

Powell se lève et s’avance lentement.  

« Rendez-vous, nous ne vous voulons pas de mal ! Nous souhaitons simplement que vous quittiez les lieux ! »  

Mais au fur et à mesure tout autour du bataillon, apparaissent une foule d’hommes et de femmes également vêtus en haillons, armés de fusils, de battes de baseball, de haches et de mitrailleuses, tous comme sortis d’un épisode de Mad Max.  

Powell regarde autour de lui, commençant à sentir monter la panique. La panique n’a pas le temps de s’installer durablement, car d’un geste rapide, le grand monstre jette une machette à l’endroit de Powell, qui vient se planter dans son épaule. Le militaire pousse un cri de douleur. Et comme un seul homme, tous les squatters fondent sur les hommes du bataillon.  

Gillian, un peu en arrière, s’assure que son caméraman a bien pris toute la scène.  

Puis il lui fait un signe de quitter les lieux pour se cacher dans les petites rues adjacentes de la place.  

Ils n’ont le temps de faire que quelques mètres qu’une main lourde se pose sur son épaule, et quelque chose heurte son crâne, qui l’envoie directement dans le coma.  

 

 

 

Juin 2056– Texas – Quelque part sur la route 66  

« Yepahhh !!! »  

Le vieux van soulève la poussière du désert. Il roule en trombe, rien ne semble pouvoir l’arrêter.  

A l’intérieur, on crie, on s’amuse. Seul Fazer au volant, garde son calme Olympien habituel.  

« Allez, on joue encore avec ! » s’écrie Popeye  

« On l’a déjà bien usée, elle n’est presque plus bonne à rien ! » lui rétorque Baby Doll, sous son masque de jute poussiéreux.  

Piggie attrape la jeune femme (Summer Whittall) par les cheveux : « Tu plaisantes, je suis sûre qu’elle peut encore servir ! ». Et d’un mouvement sec, elle place la tête de la captive sous sa jupe crasseuse « Vas-y, broute-moi l’huitre ma belle, y’a que du bon ! » et elle appuie en secouant la tête contre son entre-cuisse. Les autres applaudissent dans de grands éclats de rire.  

« Broute, broute, broute.. » On peut deviner un large sourire derrière le masque de cochon de Piggy. Et enfin elle relâche sa victime : « Non, t’as raison, elle n’est plus bonne à rien ! ». Une large tâche de sang s’est répandue sur le visage de la jeune femme, incapable de la moindre réaction, comme anesthésiée par le traitement que lui ont fait subir ces dégénérés depuis plusieurs jours.  

Bang Bunny s’écrie : « J’y crois pas Pig, t’as tes règles ! Tu l’as toute souillée !! »  

« Je suis sûre qu’elle aime la viande saignante ! » lui répond Piggie hilare.  

Fazer se tourne :  

« Allez, arrêter vos gamineries, jetez-moi ça dehors, on en trouvera de plus fraiches dans la prochaine ville ! »  

« Je veux bien, mais pour l’instant, on s’est attaqué qu’à des motels ou des villas isolées, le prochain arrêt, je propose qu’on extermine la ville en entier ! » réplique Popeye.  

« Oui, super idée, on raye de la carte les habitants de toute une ville, ça c’est une chouette challenge !! » renchérit Bang Bunny. Et il ouvre la portière arrière du van et jette à l’extérieur leur captive qui roule sur le bitume telle une carcasse inerte.  

« Mais maintenant, on a plus de jouet pour s’amuser, qu’est-ce qu’on va faire ? » demande Baby Doll  

« Tu plaisantes ? On a ça ! » répond Popeye, et il sort de la glacière une cervelle humaine encore fraiche. « Volley Ball !!!! » et il lance la cervelle vers Piggie qui, d’un geste adroit, la re-balance à Bang Bunny. L'homme au costume de lapin regarde la cervelle qu'il vient de recevoir et passe sa langue sur ses lèvres.  

Les autres poussent des cris:« Non Bang, tu ne la manges pas tout de suite!!»  

« Y’a pas, on sait s’amuser dans la famille !! » s’exclame un des psychopates. Et tous éclatent de rire.  

Encore une cinquantaine de kilomètres, et ils pourront apercevoir le panneau "Ladyland – Zone to Defend"  

 

 

 

La vieille Dodge Durango a juste le temps de faire une embardée pour éviter l’étrange chose qui git au milieu de la route. Le 4x4 s’arrête, et Gillian Beinz en sort en courant.  

Arrivé au niveau de la jeune femme, il ne peut retenir grimace, elle est dans un sale état. Elle est vivante, mais on ne peut tout de même pas la qualifier de chanceuse après ce qu’elle a subit.  

Il la prend dans ses bras et la place délicatement sur le siège passager du véhicule, puis redémarre. Il fait demi-tour et repart dans le sens inverse.  

Tout en conduisant, il jette un œil à la jeune femme, elle a dû être séduisante avant d’être kidnappée par ces sauvages. Son visage est couvert de sang, mais elle ne semble pas blessée, du moins en apparence. Bizarre.  

Plus il la regarde, plus les souvenirs remontent à la surface.  

Voilà déjà 7 ans qu’il s’est fait prendre par les squatters, pendant le fiasco de l’assaut de Ladyland. Plus d’une cinquantaine de morts et quelques deux cent blessés, rien que pour la Delta Force.  

C’est à partir de cet évènement que le pays est parti en vrille. Partout, des milliers de personnes ont imité les "Defenders" comme on les nommait ( le gouvernement utilisait plutôt le terme terroristes ) et se sont mis à attaquer les forces de l’ordre pour des raisons futiles, et parfois sans raison. Si bien qu’après plusieurs mois, étant donné l’étendue du phénomène, les autorités ont perdu la main. Et les USA ont sombré dans l’anarchie.  

Gillian, lui, est resté prisonnier des squatters pendant plus de 6 mois. Pourquoi ne l’ont-ils pas tué ? Dieu seul le sait. Et pourquoi l’ont-ils relâché après tout ce temps ? Encore plus mystérieux.  

Mais cette expérience a causé un vrai traumatisme. Et comme thérapie, le reporter n’a rien trouvé de mieux que de faire des reportages sur les gangs qui sévissent à présent un peu partout. Et en ce moment, il est sur la piste de « The Masked Family », sûrement la plus détraquée de toutes les équipes. Sadiques et sans la moindre compassion pour leurs victimes, à l’image de leur chef, le fameux « Fazer ». Voilà un mois que Gillian les suit à distance, témoin invisible de leur série de méfaits.  

 

Après quelques minutes, Gillian retrouve le Motel que « The Masked Family » a quitté il y a quelques heures. Il descend de la voiture et pénètre dans l’accueil. Le réceptionniste est toujours là, étendu sur le sol, le crâne ouvert. Pas la peine de refaire des photos pour son reportage, il en a suffisamment pris lorsque les dégénérés étaient à l’œuvre. Il décroche une clef sur le présentoir et ressort.  

Il sort la jeune femme de son véhicule et l’emmène dans la chambre dont il a pris la clef.  

 

Quelques heures ont passé, l’inconnue dort toujours. Gillian a vérifié, elle n’a pas de blessures apparentes. Les plaies sont plus probablement psychologiques.  

Il reste assis comme cela sur le lit, la carte de la région en face de lui. Pas de doute « The Masked Family » s’est dirigée tout droit vers Ladyland. Dieu seul ce qu’il va bien pouvoir se passer là-bas.  

Bien que l’idée de retourner dans ce lieu maudit le terrorise, il n’a pas le choix, il doit y retourner.  

 

 

Fazer et ses quatre acolytes descendent du van. Bang Bunny hume l’air ambiant : « Ça sent le vent du désert et le gas-oil, et la chair fraiche ! On va s’amuser je vous le dit ! »  

Et le petit groupe se dirige vers le bar, visiblement un ancien saloon. Ils pénètrent dans le bâtiment, entièrement vide à l’exception d’un gros homme patibulaire en marcel tâché, le patron du bar.  

« Je peux faire quelque-chose pour vous ? »  

« Tu m’étonnes mon gras, quatre whiskies et un lait orgeat ! » répond Popeye.  

« Orgeat ? j’sais pas ce que c’est, et de toute façon j’ai pas de lait, on ne sert pas les boissons de tafioles ici ! »  

« Hein ? Quoi le vieux ? Répète un peu, j’ai cru mal comprendre ? »  

« J’ai pas de lait pour fiotes ici. »  

« Si je comprends bien, tu traites notre grand Fazer de pédale ? »  

« Il m’a tout l’air d’en être une belle avec son masque de mongolien ! » et le gros homme sort un fusil de derrière le bar. Popeye a juste le temps de s’écarter avant que le coup ne parte. Coup de feu qui vient détruire une des vitres du bar.  

Bang Bunny sort la machette qui était accrochée à son ceinturon. Mais de plusieurs portes du bar surgissent des hommes et des femmes en haillons, armés jusqu’aux dents.  

« Ok les gars ! Tout le monde se calme, on s’en va !» ordonne Fazer à la surprise de ses acolytes.  

« Oui, vous faites bien… » confirme le gros homme.  

Et « The Masked Family » quitte le bar avant qu’aucun des Defenders n’ait eu le temps de faire quoi que ce soit. Regards mélangeant provocation et haine de la part des deux camps.  

Les cinq dégénérés rejoignent le van.  

Fazer ouvre la porte arrière : « Allez, équipez-vous, on a un challenge à relever! » Exclamation générale. Baby Doll trépigne en tapant des mains. Piggy glisse une main entre les cuisses de sa soeur : « Putain, tu mouilles déjà ! ».  

Fusils mitrailleurs, pistolets, carabine de sniper, hachoirs, machettes et surtout…le bazooka. Tout l’attirail idéal pour prendre du bon temps.  

« Que la fête commence. Yepahhhh !!! ».  

 

 

Scénario : (1 commentaire)
une série Z d'horreur de Sebastian Howell

Ewan Edwards

Summer Whittall
Sorti le 31 décembre 2044 (Semaine 2087)
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