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Zero Degree Ent. présente
The Soulsucker

Le "Rockwell B1 Lancer" file à Mach 1,25 au-dessus du désert montagneux d’Afghanistan. Le Lieutenant Matt Ziegler (Daniel Egger) est, comme à son habitude, hyper-concentré. Bien que sa mission de reconnaissance soit terminée, il rentre à la base. A peine a-t-il une pensée pour sa fiancée Christina qui l’attend de l’autre côté des océans. Quelle ironie, un militaire de carrière en couple avec une militante activiste de Greenpeace, une idéaliste, pacifiste invétérée !  

Les opposés s’attirent, mais à leur niveau, c’est presque de la provocation. Si bien que l’un et l’autre n’ont pas osé avouer cette relation à leurs proches respectifs. Matt n’ose imaginer comment son père, pilote de chasse émérite comme lui, et comme son grand-père, pourrait accepter une telle "belle-fille" et ses idées réfractaires à toute autorité. Et inversement, les amis alter-mondialistes de Christina verraient probablement d’un mauvais œil qu’une de leur plus virulente activiste soit en couple avec un militaire de carrière. Mais c’est ce qui fait le sel de leur relation.  

Soudain un bruit énorme le tire de ses pensées et secoue l’avion sur sa droite, et des flammes sortent soudain de l’aile du Rockwell B1 lancer. Un missile Afghan vient d’atteindre son appareil, qui commence à partir en vrille. Le pilote expérimenté tente bien de maintenir le manche à balai aussi serré que possible, mais il ne peut empêcher la trajectoire folle de l’avion. Il appuie sur la commande d’éjection, mais rien ne se produit. Il appuie une nouvelle fois et recommence son geste avec nervosité, rien, il n‘est pas éjecté du cockpit.  

Matt réalise qu’il va être confronté à la mort dans quelques secondes. Il cligne des yeux pour effacer une larme, mais à la fraction de seconde où ses yeux s’ouvrent à nouveau, il a la surprise de voir face à lui, comme en filigrane, le visage de son grand-père, héros de la seconde guerre mondiale, qui, d’une voix semblant sortir d’outre-tombe, lui lâche un simple « Je reviens ».  

Un éclair aveuglant envahit son cerveau lorsque son appareil atteint le sol dans un fracas immense.  

 

 

 

« Il se réveille, il se réveille !! » La voix de Christina (Jewel Desplat) résonne dans son crâne comme s’ils étaient dans une grotte.  

Matt se réveille péniblement, la lumière du jour l’agresse lorsqu’il ouvre les yeux. Il sent un baiser se poser sur sa joue, et la main de son amie serrer la sienne.  

Malgré la brume qui pèse sur son cerveau, il parvient à esquisser un sourire. C’est miraculeux, il s’en est sorti vivant. Et tout autant invraisemblable, il a réussi à être récupéré sur les lieux de l’accident et rapatrié dans un hôpital militaire aux Etats-Unis.  

Ses yeux s’ouvrent complètement, et il peut apercevoir, aux côtés de Christina, son père et sa mère. La rencontre a donc eut lieu, même si c’est dans des conditions tragiques.  

Il tente d’articuler un mot, mais Christina lui pose la main contre la bouche : « Ne dit rien, tu es encore très faible, tu parleras plus tard ». Mais lorsque la jeune femme enlève sa main, il parvient à articuler : « Combien de temps ? »  

Christina a une petite grimace, mais son père s’approche de son lit et d’une voix aussi grave que douce lui dit : « Tu es resté dans le coma 6 mois ! »  

 

Les jours ont passé. Et après le choc de son si long coma, Matt a subit un nouveau choc. Il ne pourra plus jamais remarcher. Sa colonne vertébrale a été rompue sur plusieurs endroits, il est condamné à vivre dans un fauteuil roulant pour le reste de ses jours. Il lui a fallu du temps pour accepter cette idée, mais la présence de Christina à ses côtés évite que les idées noires ne prennent le pas sur la chance qu’il a de vivre.  

Mais autre chose le préoccupe. Bien qu’il mange et boive à présent correctement, il ressent en permanence une sorte de faim. Une faim bizarre qui n’a rien de la sensation de manque de nourriture, mais une faim qu’il sent de tout son être, comme présente jusqu’à dans ses os. Et cette sensation étrange ne semble pouvoir être rassasiée. Probablement le choc post-traumatique. C’est un miraculé, que demander de plus.  

Quoi qu’il en soit, aujourd’hui est le jour de sa sortie. Il est assis dans son fauteuil roulant attendant que son père vienne le chercher, Christina à ses côtés.  

Cela fait à peine 20 minutes qu’ils patientent, mais l’attente lui parait interminable tant il est pressé de rejoindre son appartement. Et plus le temps passe, plus la sensation de faim bizarre semble irradier tout son corps. Il sent des gouttes de transpiration perler sur son front. Un voile apparait devant ses yeux. Il peut entendre, comme perdue dans un lointain tunnel, la voix de Christina : « Matt, Matt, tu vas bien ? », mais Matt sombre lentement dans un état second.  

Christina ne comprend pas ce qui arrive à son ami. Lui qui était si bien quelques instants auparavant, si prêt de sortir de l’hôpital. Elle s’apprête à appeler une infirmière, lorsqu’une impressionnante ombre grise, silhouette de plus de deux mètres de haut, apparait à un coin de la pièce. La jeune femme parvient à distinguer au-delà de la stature imposante de l’ombre, un costume militaire de cuir et un casque à jugulaire.  

L’ombre reste ainsi quelques secondes, puis parait traverser le mur. Christina est comme tétanisée parce qu’elle vient de voir. Matt est toujours dans le coma.  

 

Edgar Bishop trépigne, quelle idée d’avoir voulu enjamber la rambarde de son jardin. Pour un chercheur en micro-biologie, c’est stupide d’avoir agi comme un gamin. Il a loupé son coup et se retrouve avec une jambe cassée, depuis deux jours à l’hôpital. Il a la jambe complètement plâtrée à cause des trois fractures qu’il s’est faites à des endroits différents de la jambe gauche.  

Cela pourrait être pire, son voisin de la chambre d’à côté est bien dans un fauteuil roulant, et d’après leur conversation sa colonne vertébrale est touchée. Pauvre homme. Mais Edgar replonge dans son magazine scientifique pour passer le temps et se changer les idées.  

Quand soudain, il lève les yeux. Il ne parvient pas à laisser échapper un cri face à la vision d’horreur qui s’affiche devant lui. Une ombre immense, comme sortie du néant lui fait face. Un fantôme, tout de cuir vêtu. Et avant qu’il n’ait eu le temps de faire un geste, le fantôme plaque sa bouche contre son front, et une vapeur grisâtre semble quitter le cerveau du patient pour rejoindre les lèvres du spectre.  

Edgar s’affaisse dans son fauteuil. L’ombre, d’un mouvement élégant, re-traverse le mur dans l’autre sens et rejoint la chambre de Matt. Puis lentement, l’ombre disparait devant les yeux ébahis de Christina.  

L’ombre disparue, Matt se réveille doucement.  

Dans la chambre d’à côté, on peut entendre une infirmière crier : « Docteur Sanders, docteur Sanders, venez vite, il y a un problème avec Mr Bishop ! »  

Le Docteur Julia Sanders, (Sabrina Calcé) la psychologue de garde, entre dans la chambre d’Edgar en courant : « Que se passe-t-il ? ». L’infirmière tente de réveiller le chercheur. Quelques tapes sur le visage et il semble reprendre ses esprits. Mais le docteur Sanders remarque tout de suite que quelque-chose a changé dans le regard son patient. L’infirmière lui apporte un verre d’eau, mais l’homme ne parvient pas à prendre le verre. Il ébauche à sourire, mais c’est comme si toute l’intelligence dont ce chercheur était doté avait disparu. Lui qui est rentré à l’hôpital pour une jambe cassée, son regard est à présent exactement le même que celui des patients du Docteur Sanders atteints d’autisme.  

Le Docteur tourne la tête, et voit passer la jeune femme blonde de la chambre d’à côté et le pilote dans sa chaise roulante quitter l’hôpital.  

 

 

 

Depuis les trois mois de son élection, ces deux jours sont les premiers de repos pour la toute nouvelle Présidente des Etats-Unis, Margaret Bonville (Megan Andrews). Elle pousse sa jeune fille Cornelia (Alyssa Henri) sur la balançoire de leur résidence de Monticello, celle-là même qui a appartenu à Thomas Jefferson. Dans le grand parc atterrit soudain un hélicoptère, d’où sortent plusieurs hommes en costume-cravate, avec à leur tête le conseiller de la Prescott Sunburnst (Aidan Meade). Les hommes s’arrêtent, seul Prescott s’approche de Margaret : « Madame la Présidente, peut-on s’entretenir un instant ? »  

« Vous êtes venu jusqu’ici, j’imagine que ce n’est pas pour m’aider à pousser ma fille à la balançoire »  

« Non, en effet, nous venons de nous entretenir avec le Directeur Général de la CIA, et il tient à vous faire passer quelques messages ».  

La Présidente stoppe la poussette, et demande à sa fille de retourner dans la résidence prendre un goûter: « Allez-y ! »  

« Et bien nous sommes particulièrement préoccupés par l’évolution du cours de la bourse. La Fed injecte depuis bientôt deux ans des liquidités en grosse quantité pour maintenir des taux bas et donc assurer une stabilité du système, mais certains indicateurs nous amènent à penser que la situation ne pourra pas durer très longtemps. Nous avons tenté de réduire, de manière modérée, à plusieurs reprises le quantitative easing, mais cet diminution de liquidités a eu rapidement des effets négatifs sur la bourse. Ce qui fait que nous sommes dans une situation inextricable. Nous ne pouvons pas laisser remonter les taux d’intérêts, mais les maintenir si bas pourrait à terme entraîner un nouveau crac boursier. »  

« En gros, nous ne maîtrisons plus rien ! »  

« C’est un peu ça en effet.. »  

« Et existe-t-il des solutions ? »  

Prescott Sunburnst se racle la gorge: « Humm, oui, un conflit important dans une partie du monde aurait pour effet de relancer un certain nombre d’exportations et d’assainir une situation boursière qui n’est pas viable à court ou moyen terme. »  

« Vous plaisantez j’espère. Vous me demandez de déclencher une guerre, pour sauver des intérêts financiers ? »  

« C’est pour le bien des USA. Aujourd’hui, nous n’avons plus le choix. Mais nous avons plusieurs options. »  

« Un travail a bien été commencé par votre prédécesseur, malgré des réticences, avec la Corée du Nord, mais nos homologues Chinois n’ont pas souhaité que l’escalade se poursuive.»  

Margaret n’en croit pas ses oreilles, même le gros Donald avec sa grande gueule, ses excès et ses délires n’était qu’une marionnette de plus.  

« Le Moyen-Orient n’est pas mûr. Dommage, car c’est une véritable poudrière qui pourrait donner d’excellents résultats. Idem en Ukraine, nos idiots d’Européens ne voient rien et nous suivent aveuglément, mais c’est un peu tôt avec eux. Il ne reste qu’une option, le Vénézuéla. Avec leur nouveau Président Emiliano Santiago (Maximo Velasquez) nous ne devrions pas avoir de mal à faire monter la pression. »  

« Il n’est pas question que je déclenche une guerre avec le Vénézuéla. Je ne vais pas sacrifier des innocents pour maintenir un château de cartes dans la tourmente. »  

Prescott prend la balançoire entre ses mains: « Vous avez raison, je n’aurai jamais osé pousser votre fille à la balançoire, c’est une trop grande responsabilité, un accident est si vite arrivé! »  

Le visage de la première femme noire présidente des Etats-unis se liquéfie devant la menace à peine voilée de son conseiller.  

 

 

 

Hamid Zeraoui (René Duncan) jette un œil discret par la fenêtre de l’immeuble. C’est une valse de gyrophares et d’agitation qui s’affichent à l’extérieur. Des ombres noires en armes se faufilent discrètement à divers points autour de l’immeuble.  

D’un geste méprisant du pied, l’islamiste repousse le corps inerte d’un homme en costume qui lui gène le passage. Au fond de la pièce, ses six otages restants sont alignés à genoux, tremblants. Le terroriste a déjà tué quatre otages, et il compte bien finir le travail avant de lancer un ultime assaut kamikaze contre ces enfoirés de mécréants. Et le fait qu’il y ait un garçonnet de huit parmi les six survivants qu’il a l’intention d’éliminer ne l’émeut pas plus que ça.  

Son portable sonne une nouvelle fois. Encore la police. Mais rien ne sert de discuter, le terroriste n’a pas de revendication particulière. Il veut juste faire le plus de morts possible, et s’il ne les a pas déjà tous tué, c’est qu’il veut un peu faire durer le plaisir.  

Bon, comme toutes les heures depuis que sa prise d’otage a commencé, il est temps de se séparer d’un des prisonniers. D’un pas lent Hamid passe devant chacun d’eux. Qui va être le prochain ? Le vigile qu’il n’a eu aucun mal à maîtriser ? Non, lui il le garde pour la fin, il a bien l’intention de s’amuser avec. La mère de famille avec son fils ? Non, trop insignifiants, mais qu’ils ne s’inquiètent pas, leur tour viendra. Le livreur UPS ? Non, plus, il lui fait penser à son petit frère. Le Directeur de la banque ventripotent? Ah oui, le voilà le prochain.  

Hamid s’apprête à attraper par le col le gros homme lorsqu’il se ravise. Non, la suivante est cette petite pute en pleurs, Emmy Black (Margot Grusin) avec sa jupe cintrée et sa veste de tailleur. Elle n’a rien à faire sur terre. Il s’approche d’elle, l’attrape par les cheveux et la traîne jusqu’au centre de la pièce. Toujours en pleurs, la jeune femme tente de se débattre, mais le terroriste lui administre un violent coup de poing. Cela a pour effet de la dissuader de s’agiter.  

Il la fait mettre à genoux, et réarme son arme. Lentement, il descend le revolver vers la tête de la jeune femme et le plaque sur son front. Emmy sanglote, sachant sa dernière heure venue.  

Mais soudain, une ombre grise, immense, sorte de grand homme tout de cuir vêtu, se glisse dans le dos d’Hamid. Et avant qu’il n’ait eu le temps d’appuyer sur la détente, l’ombre vient se plaquer contre le crâne du terroriste.  

En levant les yeux, la jeune femme peut voir une sorte de vapeur grisâtre, de très petite taille, quitter la tête de l’islamiste pour rejoindre la bouche du fantôme.  

Hamid s’écroule mollement sur le sol. Et l’ombre disparait. La jeune captive ne sait comment réagir, les autres otages non plus. Il se passe ainsi de longues minutes de silence. Puis le vigile se décide à se lever. Les mains toujours liées dans le dos, il s’approche du terroriste évanoui. Du pied il le retourne, pour voir un visage totalement abêti, sans la moindre trace d’intelligence, comme frappé d’autisme.  

 

 

 

Après ce moment intense, Matt et Christina ont décidé de prendre un café tranquillement pour se remettre de leurs émotions.  

« Tu n’imagines pas l’action héroïque que tu viens de réaliser, Matt ! Tu as sauvé des vies ! Tu as sauvé des innocents ! » Christina est encore surexcitée, elle ne tient pas en place.  

Matt lui est beaucoup plus dubitatif. Son visage est d’un blanc crayeux, ses yeux encore injectés de sang.  

« Oui, tu as sûrement raison, mais tu n’imagines pas comme c’est douloureux ! »  

« Agir en héro demande des sacrifices ! Tu voulais quoi, te charger de petits malfrats ? Là, nous avons frappé un grand coup, nous œuvrons pour le bien de l’humanité ! »  

Matt baisse les yeux, silencieux.  

Sa fiancée continue: « Il faut qu’on trouve des cibles encore plus significatives, le patron de Monsanto, ou le Président de la NRA… ou celui de Goldman Sachs ! ». Les idées se bousculent dans la tête de la jeune femme. La télévision au-dessus du bar attire son attention.  

« Flash Spécial ! Ce soir la tension est encore montée d’un cran entre Emiliano Santiago, le Président Vénézuélien, et notre Présidente, Margaret Bonville. Santiago, tyran notoire, a en effet décidé de diminuer drastiquement la production de pétrole de son pays à l’exportation. Jugeant l’attitude du pouvoir au Vénézuéla une menace pour son peuple, Margaret Bonville a clairement évoqué la possibilité de frappes balistiques ciblées sur cette Dictature sud-Américaine. "Les Etat-Unis ne peuvent laisser un des principaux représentants du camp du mal, dicter sa loi sur les marchés pétroliers" a déclaré la Présidente. »  

Christina se tourne vers Matt, les yeux brillants.  

 

Scénario : (2 commentaires)
une superproduction fantastique de Lewis Sagittarius

Daniel Egger

Megan Andrews

Aidan Meade

Jewel Desplat
Avec la participation exceptionnelle de Rene Duncan, Sabrina Calcé, Maximo Velasquez, Margot Grusin, Alyssa Henry
Musique par Dave Hemmings
Sorti le 15 juillet 2045 (Semaine 2115)
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