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Depuis plusieurs jours, la révolte grondait dans les rues de Caracas, le peuple demandant la démission du Président qui ne faisait rien pour lutter contre le crime et la pauvreté au Venezuela qui ne cessaient de grandir. N'ayant plus rien à perdre, les venezueliens manifestaient contre la corruption et la violence, et la seule réponse du gouvernement était policière. On comptait déjà de nombreuses victimes parmi les manifestant, ainsi que des arrestations sans ménagement, dont le but était uniquement d'intimider ce mouvement et de tenter de faire taire ceux qui s'opposaient au régime en place.  

La foule s'arrêta soudain lorsqu'elle se retrouva face à une ligne de policiers surprotégés et armés de matraques qui avaient pour consigne de dissiper cette manifestation illégale. Parmi eux, Ofelia (Penelope Vélez) n'en menait pas large. Car bien qu'elle soutenait ce mouvement populaire dont elle partageait totalement les revendications, elle avait des ordres et savait que si elle n'y obéissait pas, elle perdrait tout simplement son travail. Or avoir du travail à Caracas était un luxe dont elle ne pouvait pas se passer, à moins de devoir rejoindre tous ces gens qui vivaient dans le bidonville géant qu'était devenu le quartier autour de la Torre David. Face aux manifestants, elle espéraient que ceux-ci allaient abandonner et que l'affrontement ne tourne pas à la catastrophe comme cela s'était passé les jours précédents, mais elle se doutait que ses espoirs resteraient vains.  

Soudain, surgissant du groupe de manifestants, des hommes foncèrent droit vers les policiers en hurlant de rage, armés de barres de fer et autres armes de fortune. L'affrontement entre la police et ces hommes fut inévitable, et une fois encore la violence allait être la seule réponse au problème. Tandis que les coups pleuvaient dans les deux camps, la foule de manifestants qui se trouvait derrière se divisa. Emporté par l'élan de ces hommes qui avaient osé foncer à l'affrontement, certains les suivirent et se lancèrent eux aussi à l'assaut, tandis que d'autres pris de panique se mirent à courir dans toutes les directions afin d'éviter de se retrouver embarqué dans cet affrontement à leur insu, et de finir blessés ou emprisonnés.  

 

Repoussant les coups de plusieurs assaillants, Ofelia fut désolée de voir encore la situation déraper ainsi, à cause d'un gouvernement corrompu et se moquant totalement des problèmes de sa population. Soudain, son co-équipier à côté d'elle fut violemment projeté à terre par un manifestant et lui sauta dessus et le frappa sans aucune retenue avec une telle violence que le policier perdit connaissance. Et alors qu'il était inconscient à terre, son agresseur continua de frapper encore et encore. Craignant pour la vie de son co-équipier, la policière bondit alors vers le forcené pour le forcer à s'arrêter, mais elle ne parvint pas à le maîtriser. Pas même les coups de matraque qu'elle lui envoya sur le corps ne l'arrêtèrent, aussi elle n'eut pas d'autre moyen que de le frapper au crâne pour l'assommer. L'homme s'écroula à terre inconscient, mais alors qu'elle fut soulagé d'être parvenue à l'arrêter, elle espéra ne pas l'avoir frappé trop fort. Au sol, le policier dont il avait été la cible gisait dans un triste état. Son casque avait été brisé, et son visage était couvert de coups.  

Ofelia demanda alors au plus vite des secours pour lui et l'homme qu'elle avait assommé également. On vint l'aider à les porters tous les deux pour les sortir de la zone de guerre où l'affrontement se poursuivait, puis ils furent embarqués dans une ambulance pour l'hôpital. Inquiète pour son co-équipier, Ofelia grimpa avec lui pour l'accompagner. Tandis que l'ambulance quittait les lieux, elle jeta un oeil à travers la vitre en direction de la rue où déjà plusieurs personnes avaient été menottées, tandis que d'autres étaient parvenues à fuire les lieux à temps.  

 

Prévenus qu'un nouvel affrontement avait eu lieu, les services d'urgence de l'hôpital Pérez Carreño étaient sur le pied de guerre. Lorsque les deux ambulances arrivèrent sur les lieux avec un policier et un civil gravement blessés, Nairy (Izabella Lavez) ne perdit pas un instant et les fit envoyer au bloc immédiatement.  

 

- Que leur est-il arrivé ? demanda l'infirmière en chef à la policière qui les accompagnait.  

- Cet homme a violemment frappé mon co-équipier, et je n'ai pas eu d'autre moyen que de l'assommer pour y mettre fin, répondit la flic quelque peu embarassée.  

 

En entendant cela, Nairy ne put cacher sa grimace. Pour elle qui soignait tous les jours des blessés par balle ou des victimes d'agressions violente, la réponse policière actuelle n'était pas du tout de son goût, et elle n'acceptait pas le discours de ces flics qui disaient ne pas avoir eu d'autre recours possible que la violence. Ofelia remarqua évidemment la grimace de son interlocutrice, et comprit sans problème ce qu'elle pensait. Elle même n'approuvait pas cette violence, mais il fallait être sur le terrain pour comprendre. La plupart du temps, il leur était possible sans problème de raisonner un criminel sans avoir recours à une telle violence, mais depuis quelques temps certains d'entre eux semblaient totalement dénués de raison et la seule manière de les maîtriser était de les assommer.  

Tandis que les deux femmes suivaient les deux brancards qui partaient en salle d'opération, le civil blessé reprit soudain conscience et agrippa violemment une infirmière. Il fallut plusieurs personnes pour parvenir à maîtriser cet homme au regard fou et le sangler de manière à pouvoir lui administrer un calmant. Ce n'était pas la première fois que Nairy voyait un tel comportement, car plusieurs patients admis ces derniers jours avaient affiché de tels symptômes. Il semblait s'agir à chaque fois de junkies totalement déconnectés de la réalité, comme sous l'emprise d'une drogue. Mais ce qui était intriguant, c'était que tous faisaient référence à un dénommé "Marionetista", comme l'appelant à l'aide.  

Lorsque les deux blessés furent en salle d'opération, Ofelia se permit d'interroger l'infirmière. Intriguée par la scène à laquelle elle venait d'assister, elle souhaitait comprendre ce qui s'était passé.  

 

- Excusez-moi, vous savez qui est ce "Marionetista" à qui cet homme faisait référence ?  

- Non, désolée. Ce n'est pas le premier à employer ce mot en ce moment, mais nous ignorons totalement à qui ou quoi ils font référence. Il semble que ces pauvres gens aient simplement perdu la raison, car nous en avons plusieurs en service psychiatrique depuis quelques temps, et nos médecins ne sont pas parvenus à découvrir de quel mal ils souffrent.  

 

Ce n'était pas la première fois qu'Ofelia entendait ce mot ces derniers temps. Quelques jours plus tôt seulement, elle avait surpris une conversation entre des collègues à elle qui parlaient d'une rumeur qui courait dans les rues, d'un étrange dealer qui trainait dans Caracas et que certains surnommait le Marionettiste. Certains affirmaient qu'il distribuait gratuitement de la drogue à certains junkies, pour les aiders à calmer le manque, mais qu'il en avait seulement en petite quantité, ses moyens n'étant pas élastiques.  

Les flics amusés rigolaient en parlant de cette rumeur, comme si de gentils dealers existaient, près à aider ces pauvres drogués en manque sans rien en retour. Mais en découvrant l'existence de ces gens internés à l'hôpital, cela donnait une toute autre mesure à cette rumeur. La flic décida alors d'aller mener son enquête dans les rues de Caracas, pour tenter d'en savoir plus et de remonter la piste de ce Marionettiste.  

 

***  

 

Enfermé dans la baraque qui lui servait de maison, Carlos Salazar écoutait avec attention les nouvelles qui lui était remontées par l'un de ses principaux "pantins". Ancien agent des services secrets Venezueliens, Carlos était un excellent chimiste qui avait mis au point pour le compte du gouvernement des produits servant à faire parler certains prisonniers politiques ou espions. Pour le pays, il avait accepté de créer de véritables produits de torture, convaincu que cela était pour le bien du peuple vénézuelien, ignorant que ceux-ci étaient également utilisés contre les opposants au régime dont on voulait se débarasser.  

Mais le jour où il avait été lui-même fait prisonner par les services secrets colombiens, Carlos avait été totalement abandonné par ce pays pour lequel il avait accepté de vendre son âme au diable. Emprisonné et torturé à son tour, il avait vécu un véritable calvaire jusqu'à ce qu'il parvienne à s'évader. De retour au Vénézuela, alors que tout le monde le croyait mort, il était donc bien décidé à se venger et à faire payer tous ceux qu'il jugeait responsable de son triste sort. Et peu lui importait la méthode pour y arriver.  

Avec le peu de moyens qu'il avait à sa disposition, il avait conçu une drogue à petite échelle, transformant ses consommateurs en quelque sorte en "zombis" répondant à toutes ses demandes. Il s'était ainsi constitué une petite armée de "pantins", comme il les appelait, qui obéissaient à ses ordres sans se poser aucune question. Mais il savait que cela ne lui permettrait pas de se venger de ceux qui étaient au pouvoir. Pour ça il avait besoin de quelque chose ou quelqu'un de bien plus fort.  

 

Or il avait entendu parler de cet homme surnommé "Blaze", doté d'étrange pouvoirs pyrokinésiques, qui était parvenu à vaincre un ennemi semble-t-il invincible surnommé "El Luchador", aujourd'hui tenu enfermé dans une cellule spéciale. Carlos avait alors décidé de tout faire pour attirer l'attention de cet homme maniant le feu, convaincu que s'il parvenait à mettre la main sur lui et lui inocculer sa drogue pour en prendre le contrôle, il aurait alors l'opportunité d'atteindre ceux dont il souhaitait se venger.  

Ayant enfin découvert où était retenu prisonner le Luchador (Konrad Hamilton), Carlos Salazar allait pouvoir atteindre le premier objectif de son plan, un plan minutieusement pensé depuis des mois, un plan infaillible.  

 

***  

 

La nouvelle aurait du rester confidentielle, mais grâce à une source sérieuse nous sommes en mesure d'affirmer avec certitude que celui qui avait été surnommé le Luchador, cet homme invinscible qui avait détruit une bonne partie de la ville avant qu'un justicier anonyme surnommé Blaze ne se dresse sur son chemin, s'est évadé de la cellule où il était retenu prisonnier depuis son arrestation. Pour le moment, il semble que cet homme a disparu totalement de la circulation, comme évaporé, et aucun témoignage n'a fait part de dégats ou de victimes du forcené. Mais nul doute que nous allons très prochainement entendre parler à nouveau du Luchador.  

Alors que les rues de Caracas brûlent sous l'insurection populaire, le mystérieux Blaze va-t-il devoir de nouveau sortir de l'ombre pour renvoyer en cellule celui qu'il était parvenu déjà une fois à mettre hors d'état de nuire ?  

 

Assis devant la télévision avec son ami d'enfance Jamal (Alexander Bennett), un jeune garçon doué en picpocket qu'il avait rencontré à l'orphelinat, Renzo (Eduardo Ramirez) écouta cette information avec la plus grande attention. Comment le Luchador était-il parvenu à s'évader ? Il avait eut beaucoup de difficultés à le mettre hors d'état de nuire une première fois, et ayant un peu trop attiré l'attention sur lui lors de ce combat, il avait depuis décidé de se faire discret afin que personne ne puisse découvrir l'identité de celui qui se cachait derrière le surnom qu'on lui avait donné, notamment Nairy à laquelle il tenait aujourd'hui beaucoup, et qui serait sans doute très déçue d'apprendre la vérité sur lui, elle qui avait soignée dans son hôpital de nombreuses victimes collatérales des actes de "Blaze".  

Désormais au courant du secret de son meilleur ami, Jamal fixait non plus l'écran de télévision, mais le visage de Renzo à la recherche d'une réaction de sa part. Il devinait l'inquiétude de son ami qui ne souhaitait pas que l'on découvre la vérité à son propos. Car quelle vie pouvait-il avoir si tout le monde savait pour ces étranges pouvoirs pyrokinésiques qu'il détenait depuis la naissance, mais ne maitrisait que depuis peu ?  

 

Bien qu'ayant soif de justice, Renzo ne s'était jamais senti l'âme d'un justicier ou d'un sauveur, et se moquait bien des conséquences de ses actes lorsqu'il faisait appel à ses pouvoirs. Mais en sachant que le Luchador était de nouveau dans la nature, il bouillait intérieurement, lui qui avait toujours regretté de ne pas l'avoir tué lorsqu'il l'avait pu. Peut-être était-ce finalement là l'occasion d'achever ce qu'il n'avait pas terminé la première fois !  

Il ignorait qu'en réalité l'évasion de son ennemi juré n'était que l'élément d'un plan dont il était le pion, et qu'en se jetant à sa poursuite il se jetait dans un piège qui risquait de se refermer sur lui, minutieusement préparé par un homme dont le pouvoir n'était pas physique, et soutenu par une petite armée de pantins fanatiques qu'il dirigeait comme bon lui semblait. Et si ce plan fonctionnait, le pire ennemi de Blaze pourrait bien être lui-même...  

 

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Renzo/Blaze (Eduardo Ramirez)  

Nairy (Izabella Lavez)  

Carlos Salazar / El Marionetista (Maximo Velasquez)  

Ofelia (Penelope Vélez)  

Jamal (Alexander Bennett)  

Horacio/El Luchador (Konrad Hamilton)

Scénario : (2 commentaires)
une série A fantastique de Vince Wesson

Eduardo Ramirez

Izabella Lavez

Maximo Velasquez

Penelope Vélez
Avec la participation exceptionnelle de Alexander Bennett, Konrad Hamilton
Musique par Brittani Reyes
Sorti le 16 juin 2046 (Semaine 2163)
Entrées : 19 523 204
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