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Gérard Cousin Prod présente
Venezia Violenta

En cette matinée pluvieuse, les policiers s'affairent à sortir deux corps des eaux glacées de l'un des canaux, à quelques pas de l'église San Barnaba, dans le quartier du Dorsoduro. Il y a une heure, des touristes ont alerté la police après avoir vu les deux corps dénudés dont les mains étaient ligotées. Le vent souffle sur la lagune, le froid est horrible. Et il n'y a pas que lui qui est horrible se dit la procureur Vera Nicolini (Evalena Sweet), que le parquet a envoyé auprès des policiers. Emmitouflér dans son chaud manteau, Vera est sous le choc en découvrant les corps des deux jeunes femmes: De nombreuses marques de sévices sont visibles... Elle a vu pas mal de choses dans sa certes, courte carrière comme procureur, mais là, c'est l'une des choses les plus horribles qu'elle ait vu. Lire un rapport ou même voir des photos, ce n'est pas pareil que de voir ça "en vrai". Quelques flocons voltiges dans les airs alors que Vera s'allume une cigarette. Les yeux sur l'eau saumâtre, elle se dit que lorsqu'elles seront identifiées, il faudra prévenir les familles. Un bien triste Noel en perspective pour elles...  

*******VENEZIA VIOLENTA*******  

 

Générique: https://www.youtube.com/watch?v=bK0j_Pm-pnc  

 

UN FILM D'ALESSANDRA GIRA  

 

AVEC:  

 

MICHAEL CANNON - EVALENA SWEET - GIUSEPPE LEDERMAN  

 

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-19 décembre 1977, Venise, Italie- A la morgue, l'homme d'affaire Paul Jackson (Michael Cannon) reste de marbre alors que le légiste lui fait reconnaitre le corps de sa fille Darla (Alexandra Green). D'un hochement de tête, il confirme que c'est bien elle.  

-"Oui, c'est bien Darla..." murmure-t-il à l'intention de Vera Nicolini. Cette dernière fait signe au légiste de rentrer le corps dans le casier.  

-"Quand est-ce que je pourrais la ramener chez nous?"  

La procureur assure qu'elle va tout faire pour que ça se passe dans les plus brefs délais. Paul la remercie et lui demande de le prévenir dès que tout sera prêt pour leur départ vers les USA. De son côté, il a tout préparé pour les obsèques à Arlington, Texas, la ville où sa famille vit.  

Homme d'affaire ayant fait fortune en créant une chaine de magasins dédiés à la chasse et à la pêche, Paul Jackson est quelqu'un de discret: Il a beau être à la tête d'un empire financier, il est resté un gars "simple", marqué parla guerre de Corée. Depuis son retour aux USA, il n'a fait que travailler dur pour que ses enfants ne connaissent pas la misère que lui a connu étant enfant. Marié à trois reprises, il a cinq enfants et Darla, sa cadette, était peut-être celle qui comptait le plus à ses yeux: Il ne s'est jamais vraiment remis de la mort de la mère de Darla...  

Son épouse actuelle voulait venir le soutenir, les demi-frères et demi-soeurs de la jeune fille aussi mais il a refusé: C'est seul qu'il doit faire cela. Venu en Italie avec le jet de sa société, il a eu tout le temps de cogiter durant le trajet. En partant, il voulait juste revenir au plus vite, que sa fille repose auprès de sa mère dans les plus brefs délais. Mais sur le trajet, une idée folle s'est mise à germer, une idée qu'il a rejetée avec force, celle de trouver qui était responsable de ça et... Lui faire payer! Une idée qu'il a rejetée immédiatement. Mais qui lui est revenue en tête en voyant sa fille. Et même s'il n'a pas vu grand chose de son corps, il a entraperçu des marques, des traces de violence ou de torture, il ne sait pas trop.  

Darla est venue en Europe pour faire ses études à Rome. Depuis des années elle correspondait avec une Italienne de son âge, Gloria, et après plusieurs voyages de cette dernière chez eux, au Texas, Darla avait décidé de faire ses études à Rome, avec son amie Gloria. Paul pensait qu'elle était trop jeune mais sa fille s'est montrée persuasive: Elle était majeure et voulait étudier en Europe, à Rome! Alors il a accepté. Désireuse de voir Venise, Gloria et elle s'y sont rendues et après avoir disparu quelques jours, la suite, on la connait...  

Paul se dit que c'est de sa faute, il aurait dû accompagner sa fille, il l'aurait protégée...  

Maintenant, le fait que justice soit rendue à sa fille est entre les mains d'une scribouillarde à lunettes qui semble dépassée par tout ça. La justice Italienne ne vengera jamais sa fille, personne ne le fera...  

En marchant dans le couloir menant vers la sortie, tout en s'allumant un cigare, il croise un jeune homme en veste et blue jean filant à grande vitesse en direction de la morgue, visiblement très énervé.  

 

-"Où est-elle?" hurle Gino Tessari (Giuseppe Lederman).  

Les policiers présents tentent de le calmer mais Vera prend la relève:  

-"Monsieur Tessari, c'est ça?"  

Le jeune homme hoche la tête. Elle le fait s'asseoir, lui explique comment ça va se passer l'identification de sa soeur, Gloria. Gino n'écoute pas vraiment la procureur, non, il pense à sa soeur, sa petite soeur qui est là, dans l'un de ces foutus casiers, dans cette morgue... Il a la rage!  

Gino et Gloria n'ont pas eu la vie facile: Venant des quartiers pauvres de Rome, livrés à eux-mêmes, Gino est devenu un voyou et un petit escroc sans envergure mais cela leur a non-seulement permis de vivre et de survivre mais aussi de donner à Gloria une chance de faire des études: Son frère voulait qu'elle s'en sorte. Lorsqu'elle allait chez sa riche correspondante aux USA, il trouvait de l'argent pour que Gloria soit à l'aise durant son voyage, quelle ne se sente pas mal vis-à-vis de son amie vu le train de vie "modeste" que Gloria avait en Italie. Il trouvait l'argent pour qu'elle aille dans de bonnes écoles...  

Gino a fait des trucs dont il est pas fier, c'est vrai...  

Mais y'a des trucs qu'il a toujours refusé: Jamais il n'a jamais fait tapiner des filles, jamais il s'en ait pris à des enfants ou à des personnes agées et jamais il n'a tué personne. Il a beau être issu d'un milieu défavorisé, il a toujours eu un minimum "d'honneur". Car il n'aurait pas pu se regarder dans une glace s'il avait fait "vivre" Gloria avec un argent obtenu comme ça...  

Le voyou craque en découvrant sa soeur étendue là, les marques sur ses bras et sa gorge...  

Sous le choc, il n'écoute que vaguement ce que Vera a à dire: Gloria et Darla ont dû faire une mauvaise rencontre et...  

 

Gino marche sans but dans la rue: Il fait déjà nuit et il fait froid. Mais qu'importe. Il s'allume une clope, tout en ressassant la dernière fois où il a vu sa soeur et son amie. Cette Américaine semblait être une chic fille et elle été très proche de sa soeur, malgré leur différence de culture, de langue et de condition sociale. Pourtant, elles s'aimaient comme des soeurs...  

-"I... Can... Comment on dit "accompagner" en Anglais?"  

Gloria est morte de rire, Darla aussi. C'est d'ailleurs elle qui répond à Gino, en Italien, parlant presque mieux que le jeune homme à l'accent typiquement "Romain" et à son langage agrémenté de dialecte local. Le sourire de la belle Américaine, le voyou "Romanesco" ne peut l'oublier: Il l'a littérallement fait fondre. Finalement, elles ont refusé, préférant visiter Venise toutes les deux. Tout en marchant, il se dit:  

-"J'aurais dû insister... Et je les auraient sauvées..."  

 

Paul regarde le bout de papier où il est inscrit le nom d'une boutique, vendant des bibelots aux touristes. C'est un ami à lui, un frère d'arme qui après la Corée est venu reprendre le "business familial" en Sicile, qui lui a fait part de ses sincères condoléances.  

-"Si tu as besoin de quoi que ce soit, mon ami, tu me le demandes."  

Paul lui a demandé de voir si y'avait moyen de savoir par où les filles sont passées avant de disparaitre. Il a fallu une matinée pour que son vieux camarade ne le rappelle à l'hôtel.  

Avec une adresse et un nom. Il lui a proposé de "faire plus" mais Paul a refusé: C'est son affaire. Son pote a compris.  

Tout en fumant l'un de ses éternels cigares, l'Américain regarde le manège du vendeur, notamment envers les jeunes femmes plutôt mignonnes: Il les regarde attentivement et semble mettre la main sous le comptoir à chaque fois qu'une jolie fille s'attarde devant son échoppe. Après, il leur fait un baratin du diable, "à l'Italienne", et lorsque certaines filent sans avoir vraiment répondu à sa drague, à chaque fois, il envoie un gosse assis devant son établissement "suivre" ces filles. Paul décide de revenir à la fermeture pour "s'entretenir" avec lui...  

 

-"Tu lui as fais quoi? Hein? Bacherozzo!"  

Gino maintient le type contre le mur de l'échoppe, à l'abri des regards. Le vendeur bredouille qu'il ne voit pas de quoi le voyou parle. Ce qui met Gino dans une colère noire: Les coups pleuvent alors que Paul arrive dans la boutique: Il est imposant, trop pour que le jeune voyou puisse fuir. Gino lui dit que c'est fermé mais comme Paul ne bouge pas, il lui redit, dans un mauvais Anglais. L'Américain lui répond en Italien:  

-"Je dois parler à ce type d'une affaire importante."  

Gino assure que lui aussi.  

Tout en fumant, l'Américain réplique:  

-"Alors on a un problème..."  

En disant ces mots, il fixe le voyou et le reconnait: Le type croisé à la morgue! Il sort de la poche de son imper une photo, prise lors du dernier séjour de Gloria aux USA où elle pose avec Darla. En voyant la photo, Gino se rappelle: Le vieux gars barraqué qu'il a croisé...  

Il laisse passer Paul et se dernier montre la photo au vendeur.  

-"Tu les connais?"  

L'autre jure que non, il donne pas dans les putes etc...  

Il n'a pas le temps de finir que l'Américain lui a pêté le nez.  

-"Traite les encore de putes, je t'assure que je broierais tous les os de ta carcasse!"  

Gino se tient à côté de Paul, attendant que le vendeur parle.  

-"Ces deux filles ont été tuées. Par toi?"  

Là, il se liquéfie sur place: Il a lu le journal! Il assure que non, il leur a rien fait, il ne fait que le repérage, rien de plus! Gino l'attrape par le col:  

-"Le "repérage" de quoi?"  

Le vendeur continue de pisser le sang:  

-"Pour les frères Ortolani! Quand y'a des filles mignonnes qui viennent à la boutique, je prends une photo, je choppe le plus d'infos possibles et je leur file le tout, ils me filent pas mal de fric par mois pour ça..."  

Gino le frappe sous le regard impassible de Paul.  

-"Tu les as "vendues"? Bastardo!"  

C'est l'Américain qui reprend la parole:  

-"Et les Ortolani, ils ont font quoi de ces filles?"  

L'autre n'en sait rien et c'est pas son problème!  

Paul hoche la tête.  

-"Dis-moi où on trouve ces frères et on en aura fini."  

Le vendeur choppe un morceau de papier, un crayon et note.  

-"Tenez! Je vous jure, je ne sais rien de plus!"  

Paul sort un pistolet doté d'un silencieux de la poche de son imper, cadeau que son ami Sicilien lui a fait porter à l'hôtel, et lui tire une balle en pleine tête. Gino est sous le choc...  

Mais rapidement, il se dit que c'était la chose à faire, pour Gloria!  

-"Viens, petit, je crois qu'il faut qu'on parle."  

 

Dans un café pour touristes, dans un coin au fond de la salle, Paul et Gino se font face. Le serveur vient poser deux cafés sur la table et s'éclipse.  

-"Tu es qui, toi? Le petit copain de Gloria?"  

Le voyou secoue la tête.  

-"Son frère."  

L'Américain esquisse un sourire:  

-"Gino, c'est ça? Elle nous a souvent parlé de toi."  

Malgré cela, le silence redevient pesant entre eux.  

-"Ta soeur, c'était un gamine formidable, comme Darla. Elles étaient merveilleuses toutes les deux, belles, intélligentes, avec l'avenir devant elles...  

Mais des salopards les ont privé d'avenir. Et vois-tu, ça je ne l'accepte pas."  

Paul s'allume un cigare avant de continuer.  

-"Je vais retrouver les enfants de salauds et je vais les tuer, tous, un par un. A mon tour de les priver d'avenir. C'est mon devoir, autant envers Darla qu'envers Gloria. Rien ne te force à me suivre. Ils ont touché à ma fille donc à ma famille. Et la famille, c'est sacré."  

Gino hoche la tête.  

-"Gloria, elle considérait Darla comme sa soeur. Alors c'est un peu comme si je faisais partie de la famille aussi. Oui, c'est sacré ça! Hors de question que je me tourne les pouces."  

L'Américain pose le morceau de papier taché de sang sur la table.  

-"On va allé rendre une petite visite aux frères Ortolani..."  

Gino est d'accord.  

 

Le jeune voyou stoppe l'Alfetta à quelques encablures de l'adresse donnée par le vendeur, dans le centre de Marghera. On dirait une sorte de garage automobile mais qui semble fermé depuis un long moment. Gino descend et file, pour voir si y'a de la lumière, pendant que Paul vérifie son arme dans la voiture.  

Le voyou revient en courant.  

-"Y'a du bruit à l'intérieur mais je sais pas si c'est les Ortolani..."  

L'Américain sort de l'Alfa et fait signe au jeune homme de le suivre. Il est presque une heure du matin et il n'y a pas âme qui vivent dans les rues glaciales de cette banlieue portuaire de Venise. Ils s'approchent de la porte, lampe torche à la main, Gino fait signe à Paul de le laisser faire: Ce sera pas la première fois qu'il fait un "fric-frac" dans un garage!  

Il a le doigté pour ouvrir discretement ce qui est fermé!  

Ils pénètrent dans les lieux, constatent qu'il n'y a personne. Pendant que Paul inspecte un peu partout, Gino découvre une camionette garée dans un coin du garage. Il ouvre les portes arrières et entend un cri étouffé.  

-"Venez voir ça!" murmure-t-il à l'intention de Paul. Ensemble, ils découvrent un ingénieux système de "double fond"... En en ouvrant, ils découvrent une jeune fille, ligotée, bâillonnée, le visage tuméfié et complétement terrifiée. Elle pleure, ses ongles sont cassés, certainement en essayant de sortir de là...  

A la vision de ces deux hommes, elle est agitée, pense que ce sont ceux qui l'ont enlevée. L'Américain comprend que c'est un truc bien rodé leur petit business...  

Et que Gloria et Darla ne sont ni les premières, ni les dernières! Du bruit provient du sous-sol. Paul, arme en main, fait signe à Gino de le suivre. Ce dernier attrape une clé à pipe bien costaud, au cas où. Ils descendent et découvre cinq types en train de taper le carton, misant gros dans cette partie de poker.  

Paul tire dans le fric sur la table: Tous se retournent et ont déjà la main pour attraper leurs armes mais Gino démonte la mâchoire de l'un d'eux à la clé, calmant vite fait les autres. Très calme, Paul demande, tout en menaçant les joueurs:  

-"Je cherche les frères Ortolani."  

Les têtes se tournent vers deux gars, l'un petit gros et chauve, l'autre, une sorte de grand échalas aux cheveux longs et à la dentition passablement abimée.  

-"Levez-vous et partez."  

Un joueur aide celui à la machoire broyée pour se barrer mais le troisième crache par terre:  

-"Tu te prends pour qui? Maurizio Merli?"  

Les Ortolani rigolent à l'allusion.  

Le joueur qui a craché ajoute:  

-"T'es pas au cinéma là! On va se bu..."  

Il n'a pas le temps de finir sa phrase, Paul lui a collé une balle dans la tête.  

-"Au cinéma, les héros, ils butent pas de sang froid..."  

Les frangins Ortolani semblent se faire dessus pendant que Gino s'est bien assuré que les deux autres sont partis sans prendre la fille, toujours ligotée, avec eux.  

-"Tu veux quoi? Y'a surement moyen de s'arranger..." dit le petit gros en s'allumant une clope.  

-"A moins que tu puisses ressusciter les morts, j'en doute..."  

Gino revient alors que le grand échalas essaye de filer mais un grand coup de clé à pipe dans le genou l'envoie au sol.  

Paul s'occupe du petit gros.  

-"Vous en faites quoi de ces filles?"  

Là, l'Ortolani numéro 1 est mal à l'aise et ça se voit.  

-"On fait que du transport..."  

Paul attrape sa main, la plaque contre la table et tire au travers.  

-"Je répète: Vous en faites quoi?"  

Le petit gros explique qu'en fait, ils fournissent des nanas à des mecs contre de gros paquets de fric! C'est tout!  

-"Et uniquement des Italiennes sans famille si possible, le genre qui manque à personne, on touche pas aux touristes, ça ferait trop de vague!" tente-il de se justifier.  

Paul appuie le canon de son arme sur le front de son interlocuteur.  

-"Mauvaise pioche, alors!"  

Gino et Paul écoutent les explications du petit gros: En fait, il y a des gens, ici à Venise, qui prennent leur pieds à dominer et soumettre des filles qui sont pas consentantes...  

Douleurs de toutes sortes, humiliation, tortures, viols, rien n'est épargné à ces malheureuses car ces gens aiment vraiment faire ça et se filmer en le faisant, après, ils se prêtent les films 8mm entre eux...  

-"En remerciement, ils m'en ont filer une copie...  

Elle est à vous mais je vous en supplie: Me faites pas de mal!"  

Dans une autre salle du sous-sol, y'a un projecteur et le film est déjà dessus. Le gros sue de plus en plus. Gino traine par le pied l'autre frère pendant que Paul menace de son arme le gros. Il met en marche le projeteur et le film qui apparait sur le mur est particulièrement horrible: Une fille attachée est le "jouet" de types masqués, des masques comme ceux du carnaval de Venise, ils la frappent, l'entaillent et, rient à ses cris de douleur et à ses supplications. A un moment, ils amènent un chien...  

Et Paul éteint le projecteur.  

Son visage est celui de la colère et de la vengeance personnifiées, Gino, à ces images, il en pleure de rage: Ce n'était pas Darla ou Gloria sur le film, non, mais c'est ce genre de chose qu'elles ont subit...  

Il reporte sa rage sur le grand échalas toujours au sol, il le massacre à la clé à pipe sous le regard terrifié de l'autre Ortolani que Paul tient en respect.  

-"Je vous jure, on a rien fait! On ne fait que les livrer..."  

Mais l'Américain hoche la tête:  

-"Oui et après, vous faites votre petite séance de ciné-club!"  

Le gros supplie qu'on laisse son frère tranquille mais Gino, dans sa rage, l'a déjà tué...  

Lui qui n'avait jamais tué "pour Gloria" vient de tuer pour elle...  

-"Donne nous tout: Comment tu les contactes, des noms si tu en as, des adresses, des lieux où tu leur remets...  

"la marchandise"... Tout!"  

Après ces confessions, il supplie d'être libéré.  

Paul demande à Gino de faire sortir la fille du garage et de l'amener dans l'Alfa.  

A son retour, il voit Paul en train de s'allumer un cigare alors que Ortolani est attaché à une chaise.  

-"Tu vas passer un message pour nous."  

Le gros assure qu'il va passer tous les messages du monde!  

Gino vient vers l'Américain.  

-"En Corée, y'avait ce type... Watkins? Wilkins? Je sais plus! Ce mec, c'était un dingue: Il aimait faire le cracheur de feu le soir, pour déconner. Il piquait du carburant dans les jeep, s'en mettait dans la bouche et faisait le con comme ça... Un jour, il a failli se tuer, il a avaler un peu de carburant et il s'est brûler l'œsophage. Il décrivait ça comme les flammes de l'enfer à l'intérieur."  

Il marche et désigne à Gino un bidon d'essence et un entonnoir. Le jeune homme comprend et met l'entonnoir dans la bouche du gros et commence à verser l'essence.  

-"Mon message, à toi et à toutes les immondes saloperies qui ont fait du mal à ma fille et à son amie, c'est: Vous allez gouter aux flammes de l'enfer!"  

Gino s'écarte rapidement alors que Paul envoie son ciagre dans l'entonnoir toujours dans la bouche du gros et sa bouche s'enflamme, il brule de l'intérieur pendant que les deux hommes ont déjà quitté le garage et sont vers l'Alfa.  

Paul tend une arme récupérée sur le type qu'il a buté à Gino.  

-"C'est plus efficace qu'une clé à pipe."  

 

Le soleil est déjà haut alors que la procureur Nicolini regarde les restes à moitié calcinés de ce type assis sur une chaise dans ce garage pouilleux. En bas, deux cadavres de plus...  

Si on rajoute à ça le vendeur de bibelot abattu dans son échoppe, sans oublier les deux malheureuses du canal, cela commence à faire beaucoup sur Venise, une ville beaucoup plus "calme" en temps normal.  

-"Madame... On a trouvé un film... Enfin... Vous devriez venir."  

Vera découvre quelques images et demande immédiatement d'arrêter le projecteur: Elle a la nausée.  

Ces images...  

 

Dans la chambre d'hôtel, Paul et Gino prépare un plan: Ils sont très loin d'avoir remonté la filière et éliminé ces monstres qui n'ont aucune humanité en eux pour agir comme ils le font envers ces filles. C'est le 23 décembre et Venise va connaitre son réveillon de Noel le plus sanglant de son histoire car l'Américain et l'Italien sont bien décidés à venger Darla et Gloria dans un bain de sang...  

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Série B totalement dans l'esprit des "Poliziotteschi" italiens des 70's, voici "Venezia Violenta", le nouveau film réalisé par Alessandra Gira! Au génique de ce polar urbain ultra-violent, on trouve Michael Cannon, Evalena Sweet, Alexandra Green sans oublier les débuts à l'écran de Giuseppe Lederman! La musique est l'oeuvre de Adrien Mendel! Dans une Venise sombre, glaciale et sale, suivez la quête vengeresse d'un père et d'un frère face à des notables dénués de la moindre once d'humanité dans "Venezia Violenta", le nouveau film policier de Gérard Cousin Prod!

Scénario : (1 commentaire)
une série B policier (Poliziotteschi) de Alessandra Gira

Michael Cannon

Evalena Sweet

Giuseppe Lederman

Alexandra Green
Musique par Adrien Mendel
Sorti le 04 novembre 2045 (Semaine 2131)
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