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109 Production présente
Mon Grand-Père, le vide-grenier et moi

« Il se suicide d’un coup de couteau dans le cœur.  

Les policiers ont d’abord pensé a un meurtre. Alertés par des témoins, dimanche, vers 11 heures, ils ont retrouvé un jeune homme inanimé, un couteau dans le cœur, sur un banc, en contrebas du Parc des Griottes, à Gerardmerveille. Les pompiers ont immédiatement constaté le décès de la victime et les policiers ont aussitôt reçu le témoignage de personnes corroboré par l’analyse des images de vidéosurveillance du quartier qui ont permis de conclure à un suicide. Le suicidé, Adrien Fivas, était un étudiant de 24 ans, sans histoire. L’enquête se concentre donc pour identifier les causes de ce geste inexpliqué.»  

Gerardmerveilles Actualités, lundi 12 septembre 2045.  

 

 

 

Elsa Faucillon (Salome Kordic) l’avait trouvé dans une des grandes malles du grenier. Petite, elle se souvient de s’y être dissimulée des heures entières lors d’interminables parties de cache cache, les après-midi d’été, avec ses cousins. A l’époque, les malles étaient vides. Les objets étaient vivants et peuplaient la maison de son grand-père. La mort de ce dernier les avaient rendus inutiles et ils s’étaient retrouvés enfouis, de longues années, dans les malles du garage de ses parents. Aujourd’hui, avec le déménagement qui s’approchait, ses parents avaient décidé de les jeter à la décharge. Elsa avait réussi à retarder cette échéance en proposant de tenir un stand au vide-grenier du quartier. Elle espérait donner une seconde vie aux objets de son grand-père.  

 

L’objet était posé devant elle, sur une table jaune, entre une pile de vieux Gérarmerveille Match et des dizaines de cendriers arborant diverses marques de cigarettes. Le manche était sans doute en hêtre avec la lettre grecque φ gravée sur le revers, la lame en acier inoxydable était émoussée. Si la virole fixe était en bon état, le rivet était désaxé et la bague de sécurité étaient fendue sur presque toute la longueur. Deux intiales, une date et une ville étaient gravée sur le couteau. « A.F. 12/07/1968 Fundanse» Elsa s’interrogeait sur leurs significations. Le F désignait sans doute son nom de famille, Faucillon mais pour le A… Son grand-père s’appelait Martin, sa grand-mère Marie-Jeanne, son père Bernard et son oncle Michel. Elle avait beau fouiller dans sa mémoire, nul prénom en A, rattaché à l’histoire de son grand-père, ne faisait de sens pour elle. La date aussi l’intriguait. Elle était presque sûre que son grand-père avait effectué un stage dans un garage automobile du quartier ouvrier de Gérardmerveille avant son service militaire de 1969. Qu’aurait-il fait à Fundanse ? Elsa imaginait alors un camarade d’école ou une amourette. Pourtant, en 1968, grand-mère était déjà dans le circuit…  

 

Adrien Fivas (Max Belis) déambulait entre les étals et regardait d’un œil distrait la camelote que les gens du quartier tentait de se débarasser. Il tirait nerveusement sur sa cigarette et grelotait. Il était tôt en ce dimanche matin, trop tôt pour lui. Mais il n’avait pas voulu dormir chez Marie. En rentrant de boîte sur les coups des quatre – cinq heures du matin, il avait enquillé les bières avec son colocataire alors qu’elle était aller se coucher. Alors que le colocataire dégueulait dans les chiottes, il avait pris la tangente. Besoin d’air frais, une envie qu’il regrettait déjà.  

 

Alors qu’il cherchait un bar ouvert pour boire un café, il remarqua une jolie brune penchée au-dessus d’une voiture miniature qu’elle dépoussierait. Elle devait avoir son âge. Intéressé davantage par la carosserie de la demoiselle que par celle de la voiture miniature, il s’approcha et fit mine de regarder les bibelots sur la table jaune. Il releva timidement la tête qu’il détourna aussitôt, troublé par le sourire de la fille. Elle avait un charme certain… Presque autant que celui de Marie. Quand soudain il le vit. Il n’y avait aucun doute, c’était le même que celui qui figurait sur la seule photo qu’il avait de sa grand-mère. Il n’y avait qu’un seul moyen d’en être certain. Adrien s’empara du couteau et l’ouvrit pour découvrir la lame. Lorsqu’il vit l’inscription, Alexis sentit son cœur battre la chamade…  

 

 

 

«Fundanse,  

Le 24/12/1968,  

Mon bien cher Martin,  

Tu le sais aussi bien que moi. Notre amour est impossible. Notre amour nous fait trop souffrir. Il est né d’une belle promesse mais a dérivé vers un affreux péché qu’aucun de nous deux ne pourra jamais oublier. Te le rendre ne me fera pas effacer notre forfait mais je pense qu’il vaut mieux que le couteau quitte la ville de sa forfaiture. Je te souhaite d’être heureux. Tu le mérites. Sans doute pourra tu y accéder à ton retour du service militaire. Les prétendantes ne doivent pas manquer.  

Bien à toi,  

Annette Fivas »  

Scénario : (1 commentaire)
une série Z dramatique de Francesca De La Boulaye

Max Bellis

Salome Kordic
Sorti le 25 août 2046 (Semaine 2173)
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