Ce film marque le retour - un peu poussif, parce que rouillé - d'un ancien producteur de cinéjeu.  

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Toute ressemblance avec certains films des années 80/90 ne serait que purement fortuite. Si toutefois vous faisiez certains parallèles avec certains films connus, le réalisateur Mike Chattaway et la production préféreront que l'on emploie le terme d'«hommage».  

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1988 - Les rues de Harlem  

Au rythme de «Aragon» de Roy Ayers, un gang de camés se shoote en bas d'un immeuble.  

Les rues défilent. Les trottoirs, jonchés de gravats et de détritus, brillent des feux jaunes et rouges des voitures qui osent encore s'aventurer dans le quartier, donnant à la crasse des allures de miroirs. Le reflet d'un monde abandonné, d'une société qui sombre.  

Le défilement des rues ralenti, la caméra descend à hauteur de la berline noire, des chaussures noires, parfaitement cirées, en descendent.  

Une pluie diluvienne s'abat sur les sols goudronnés de Harlem. Le gang entre s'abriter dans le hall de l'immeuble.  

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Dojo des Eagles Fighters  

Francisco Rivera, un jeune adolescent en kimono blanc, ceinture jaune à la taille, réalise à plusieurs reprises un enchaînement zenkutsu dachi / Gyaku-zuki. Les autres élèves l'accompagnent. Il paraît méticuleux et concentré.  

Venu de nulle-part, un violent coup de coude le frappe au visage, face à la violence du coup, il se retrouve plaqué au sol.  

«Alors, le Portos? Tu ne tiens plus debout?» Trois élèves lui rient au nez.  

Le sensei du dojo, un David Hasselhof au rabais, brushing, kimono noir et ceinture rouge autour des hanches vient tancer les jeunes élèves, sans grande conviction. Avant de lancer à Francisco: «Le karaté, c'est pas pour les faibles! Ce coup, tu devais le parer.»  

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Dans l'appartement vétuste, éclairé à la bougie, on entend raisonner des bruits métalliques. Des vociférations en espagnol. Paola Rivera, une portoricaine d'une trentaine d'années, plutôt musclée, débardeur blanc et salopette en jean, allongé sous le lavabo, frappe de sa clé à molette dans les canalisations. «Entre l'électricité qu'ils ont coupé la semaine dernière, et les canalisations qui explosent, c'est vraiment un immeuble de …..».  

Toujours affairée, elle tourne sa tête et son regard tombe sur les pompes noires bien trop cirées qui étaient descendues de la berline.  

Soudain, elle se relève, arborant un sourire forcé. «Monsieur Stone! Quel bonheur de vous voir. Qu'est-ce qui vous amène?».  

«A votre avis?»  

Elle traverse le salon, et donne l'argent que contient son portefeuille.  

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Franscico, entre dans un hall d'immeuble. Il y croise le gang de camés du début de notre histoire qui le chambre.  

En faisant mine de ne pas les voir, il met son walkman sur ses oreilles, la K7 démarre. «Hold On To The Vision» de Kevin Chalfant. Il monte les escaliers de l'immeuble crasse, dans la pénombre. Il sort un briquet de sa poche, la lumière vacillante près de son visage laisse apparaître un hématome et une croûte de sang sous sa lèvres inférieure.  

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Dans l'appartement, Monsieur Stone reprend:  

«- Il en manque! Et le supplément portoricain?  

- On n'a même plus l'électricité, alors votre taxe au faciès, vous savez où vous pou....»  

Stone pointe son doigt au ciel pour l'interrompre et se met à siffler.  

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Le sifflement raisonne dans la cage d'escalier.  

Francisco est bousculée par le groupe de camés qui grimpent les marches quatre à quatre.  

Les membres du gang commencent à ravager l'appartement de Paola. Vociférant, s'ouvrant les poings en frappant dans les murs et attaquant les canalisations à coup de barre de fer, jusqu'à ce que l'une d'elle explose. Sous les lumières bleues de la lune, les jets d'eau donnent à la scène des allures de fin du monde.  

L'un d'eux arme son poing et s'apprête à frapper Paola. Elle évite le coup à l'aide d'une parade Age-Uke, bien connu des karateka.  

L'eau qui a recouvert les cheveux de Paola et son regard déterminé nous permettent de comprendre que la mère du garçon était sûrement une grande karatéka. Elle retient son coup-réflexe à quelques millimètres du visage de son assaillant.  

C'est à ce moment que Franscisco entre dans la pièce. Il jette son walkman, qui se brise, au sol. Le son de la musique s'arrête, laissant place au cri de Francisco:  

«Mamaaan!».  

Mais l'un des membres du gang, arrive derrière Paola et lui assène un violent coup de pied à la cuisse avec ses rangers. Elle tombe au sol. Sa jambe semble brisée.  

Stone et le gang quittent les lieux, non sans lancer quelques rires hystériques à Francisco.  

«Il faut toujours payer le supplément!» lance Stone en sortant.  

Francisco va voir sa mère. «Pourquoi n'as-tu rien fait?  

- Le karaté n'est là que pour se défendre!»  

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Résumé rapide de la suite des évènements:  

C'est ce jour que sa mère décidera de déménager.  

Son fils, quand a lui, décidera de s’entraîner secrètement pour, un jour, pouvoir prendre sa revanche.  

Un jour, Paola, maintenue en fauteuil roulant par sa jambe brisée qui n'a jamais entièrement récupéré, découvrira qu'il continue à s’entraîner secrètement. Une violent dispute s'ensuivra.  

Francisco, déçu par sa mère quittera la maison en reprenant, pour sa mère, les paroles de son ancien entraineur: «Le karaté, c'est pas pour les faibles! Ce coup, tu devais le parer.». Errant dans les rues, il fera la connaissance de M. Fujiwara. Celui-ci est un ancien ninja. Il enseignera à son nouvel apprenti l'art du secret et l'aidera à préparer sa vengeance.  

Un combat final amènera notre héros à se questionner sur la réponse à apporter : doit-il suivre les enseignements pleins de haine de son premier entraineur, ou ceux de sa mère ?