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Gold Production (non unique) présente
James Goodwin : Déchéance filmique

«Comme je suis au-delà du monde et de l'intelligibilité bassement humaine, je réalise mon propre film pamphlet contre moi-même, en laissant la voix-off, les choix artistiques, et le montage aux acteurs qui m’ont détestés. C’est une mise en abîme de mes névroses qui tend à l’œuvre d’Art pure.»  

James Goodwin  

 

«Quand je tourne « Déchéance» avec James Goodwin, je sens bien qu’il parle, en fait de la sienne. Ce fut mon dernier film...», introduit Henry Mulroney avant de reprendre son nouveau métier de chauffeur-livreur.  

Dans les annales du cinéma, le nom de James Goodwin résonne comme un titan de la prétention cinématographique, un révolutionnaire traumatisant le septième art. Mais derrière le glamour de ses réalisations emblématiques se cache une facette bien moins reluisante : celle d'un homme insupportable, prétentieux et dépourvu de respect envers ses pairs. Impertinent, insupportable, horrible avec ses équipes. James Goodwin a toujours été un ovni du monde cinématographique. Ce documentaire plonge dans les méandres de la personnalité complexe de Goodwin, révélant les facettes sombres qui ont teinté son parcours et influencé son art.  

Alors qu’ils ont mis fin à leurs carrières après avoir subit James Goodwin, Henry Mulroney et Bianca McCole reviennent en voix-off et avec des tonnes d’images d’archives, d’images d’insultes proférées par l'artiste, d’extrait de ses films low cost, de vidéos témoignant de dégradations en plateau, sur la vie tourmentée et tourmantante de celui que certain appellent «L’Hitler Wood»: mi dictateur, mi Ed Wood, un homme à part dans le paysage de notre paisible ville.  

 

 

L'Arrogance Artistique  

-Une première archive ouvre cette partie: les lumières se rallument à sa projection-test, James Goodwin s’auto-applaudit. Il est le seul à applaudir, et le fait de plus en plus fort, pensant démarrer la salve. La salle reste muette. « Vous ne comprenez rien à l’Art, bande de cloportes! Je vous conchie! »  

James Goodwin s'est forgé une réputation d'arrogance artistique inégalée dans le monde du cinéma. Il se conçoit plus comme un artiste-vidéo-contemporain que comme un réalisateur, car il dit transcender cette art chaque fois qu’il y ajoute un chef d’œuvre. À travers ses interviews et ses interactions avec ses collaborateurs, un schéma se dessine : celui d'un homme convaincu de sa supériorité intellectuelle et artistique. «Tu pollues l’air en restant, moi je la bonifie rien qu’en respirant!» a-t-il un jour annoncé à sa cheffe décoratice. Ses films sont des manifestes de son génie autoproclamé, et quiconque ose remettre en question sa vision est rapidement relégué au rang d'ignorant.  

«Ma plus grande réussite c’est film 7782, surtout le titre!», avait annoncé James lors d’un entretien aux Cahiers Arrachés du Cinéma.  

Il avait ajouté «J’ai vraiment touché à la manière ultime d’emmerder le spectateur, ce jour-là!»  

 

L'Intransigeance Créative  

La créativité de Goodwin est incontestable, mais elle est souvent accompagnée d'une intransigeance tyrannique, et d’un aspect bricolé et peu fini qui fait de ses films des expérimentations, plus que des réussites. Ses exigences sur le plateau de tournage sont légendaires, et il n'hésite pas à humilier publiquement ses acteurs et son équipe technique lorsqu'ils ne répondent pas à ses attentes. Pour Goodwin, la fin justifie les moyens, même si cela implique de sacrifier le bien-être et la dignité de ceux qui travaillent avec lui.  

«Alors qu’il tournait avec moi «Par l’entrée des artistes» chez l’Uzine Bang Bros, il avait cru bon d’ajouter… «tu veux que je visite la tienne?» au moment où nous avions évoqué le titre du film. C’est vraiment un salop!» témoigne Bianca McCole qui a porté plainte contre lui et a préféré arrêter sa carrière, après s’être retrouvée contrainte par l’Uzine de jouer «En trouple» pour des raisons alimentaires. Elle s’est aujourd’hui lancée dans la réalisation d’Amigurumi, ces pelluches réalisées en crochet. Sa société cartonne, elle produit actuellement «un Ari Golan tout mignon à câliner» de très grande qualité et qui s’est déjà vendu en très grande quantité et elle envisage de réaliser un «James Goodwin cible», vendu avec un pistolet à fléchettes. «Monsieur Golan, j'aurai tellement aimé travailler avec lui... Et M. Goodwin, j'ai envie de le .... C’est une manière d’exorciser, je pense.», nous confie-t-elle.  

 

Le Mépris des Conventions Sociales  

 

«Mon premier film, quand je l’ai nommé «La petite bridée» c’était clairement pour faire chier les gens, les antiracistes, les gens qui ont encore une éthique… ! La gentillesse me fait gerber! Dans ce film, j’ai poussé la violence au maximum, pour la rendre esthétique. Quand le père veut lui frapper la tête contre une brique, c’est un peu comme un Degas, ou un de Vinci...Mais ça, vous ne pouvez pas comprendre!»  

Goodwin est également célèbre pour son mépris des conventions sociales. Ses comportements erratiques et ses sautes d'humeur sont devenus la norme dans les cercles cinématographiques. Il ne craint pas de ridiculiser ses interlocuteurs en public, qu'il s'agisse de journalistes, de critiques ou de collègues réalisateurs. Pour Goodwin, l'étiquette de "mauvais garçon" est un honneur à revendiquer, un signe de sa rébellion permanente contre l'establishment.  

«Les Cahiers Arrachés du Cinéma?… Je me torche avec!» avait-il lancé au journalise Jim Rohy, lors d’une interview lors des derniers Awards.  

 

James Goodwin demeure une figure emblématique du cinéma décevant, faussement arty, mais son héritage est entaché par son comportement insupportable, prétentieux et irrespectueux envers les autres. Derrière la caméra, il était un génie visionnaire du film de merde, mais hors champ, il était souvent un tyran intolérable. Ce documentaire offre un regard ou lui-même se traite sans concession. Montrant l'homme derrière le mythe, invitant le public à réfléchir à la complexité de l'artiste et de l'individu. En fin de compte, Goodwin restera une énigme, un paradoxe vivant dont l'œuvre continue d'inspirer et de diviser.  

 

Le film se clôture sur la voix-off de James Goodwin:  

«N’allez pas voir mes films!»

Scénario : (4 commentaires)
une série Z documentaire de James Goodwin

Henry Mulroney

Bianca McCole
Revue de presse : 1 article
Sorti le 05 juin 2066 (Semaine 3205)
Position au Box-Office : 1 - 3 - 6 - 9 - 13 -
Entrées : 6 388 507
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