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MMP présente
Trois Histoires de Terreur
Mon nom est Pingu, si vous fréquentez cette ville, vous me connaissez forcément. Je suis né dans un zoo où l'arrière-arrière grand-père de mon double-trisaïeul s'amusait à collectionner les BD que les mômes lui jetaient en espérant qu'il allait les becqueter. Ouais, c'est con un môme : pensaient pas qu'un pingouin savait lire, huh ? Bin oui : On lit les torchons que vos gosses lancent. On aime se cultiver aussi...
Toujours est-il que l'ancêtre avait commencé une collec' que le reste de la famille s'était mise en tête de continuer pour je ne sais quelle obscure raison. J'ai donc grandi dans les BD à quat'sous. Et parmi les titres les plus marquants il y avait ce fascicule griffé "E.C. Comics", un des joyaux de la collec' (même que le gardien voulait nous le chourer).

EC Comics, je ne l'ai appris que plus tard, avait été interdit de publication au milieu du siècle dernier par les autorités US - pour incitation de la jeunesse à un tas de trucs dégueus, moeurs dissolues, mauvaise moralité : en gros, les mauvais gagnaient toujours... et il n'y avait jamais de gentils. Histoires de crimes, meurtres, profanation, terreur, thrillers et histoires fantastiques que les autres éditeurs (DC, Timely) auraient jamais eu le cran de publier.
Eux, ils osaient. Ca leur a valu leur business. Hollywood leur a rendu un hommage appuyé via "Creepshow" de Romero, puis "Les Contes de la Crypte", auquel tout le gratin du cinéma US s'est empressé de participer. Histoire d'exorciser les vieux démons...

A mon tour de leur rendre hommage à travers ces "Trois Histoires de Terreur", film à sketches dont les acteurs principaux se retrouvent dans les trois histoires - laissez-moi être votre Maître de Cérémonie...

UN HOMME VERTUEUX
1978 - Colorado Dawn, 9 000 habitants. Mortecai Jones (Edward Keith) est un entrepreneur des pompes funèbres heureux : son commerce est redevenu florissant depuis qu'un tueur en série ravage les bas-fonds de la petite commune dans laquelle il officie. Le shérif est trop occupé à courir la gueuse pour être efficace et jamais les fédéraux ne mettront un pied dans ce bled paumé du fin-fond de l'Amérique profonde. Ce qui fait son affaire. Et celle de l'église. Le petit commerce et le Seigneur, main dans la main : quelle aubaine. Et puis, lui n'a rien à se reprocher : il ne fréquente pas les femmes de mauvaise vie, est un citoyen zélé doublé d'un croyant fidèle.
Jusqu'au jour où il s'aperçoit qu'il pourrait bien être la prochaine cible du tueur. Il a en effet vu un individu louche rôder autour de son établissement. La peur commence à le gagner. Il décide de dormir avec sa hache sous l'oreiller.
D'ailleurs, cette hache, où l'a-t'il eue ? Et pourquoi le fil de sa lame est-elle constellée de points rouges ?
Le lendemain, il commence à regarder son assistante Lorraine (Jewel Sagnier) avec méfiance...

LA FUHRER DE VIVRE
1942 en France. Louise Ritechie (Jewel Sagnier), comtesse de Valdebranne accueille l'envahisseur sur ses terres. Elle héberge la Kommandantur du comté dans les salons de son imposant manoir. C'est que Louise a une idée très claire sur ce qui est en train de se passer : le Reich millénaire, elle y croit dur comme fer.
Férue de magie noire, elle drague ouvertement le Général Allsop qui a pris ses quartiers chez elle, et évoque avec lui les écrits interdits du paganisme et des cultes summériens. Allsop, scientiste nazi à la petite semaine et pseudo-médium, s'avère très vite intéressé par les dires de la jeune femme et lui propose la tenue d'une messe noire avec sacrifice de vierge et discussion avec le démon : à la clé pour lui, peut-être un pacte. Et une promotion au sein de la hiérarchie. Et le cul de la comtesse.
Ce qu'ils ignorent encore, c'est que le démon qu'ils ont décidé d'invoquer a une lettre de plus que celui qui aurait pu leur porter richesses, pouvoir, promotion et damnation éternelle. Pour la peine, c'est le terrible Kjashiyyiick (Edward Keith) qui va s'y coller. Il est douteux qu'il leur offre autre chose que la damnation : son truc à lui, c'est retourner la peau des gens SUR les gens !

UN JOLI MAGOT
1951 - Chicago : Beth Turner (Jewel Sagnier) une "miss" régionale, fréquente ouvertement Bob Mungbai (Edward Keith), joaillier dont de vilaine rumeurs prétendent qu'il serait également cannibale à ses heures. Beth n'en a cure : elle séduit Mungbai, convole en justes noces avec lui (provoquant au passage un monumental scandale inter-ethnique) et s'installe dans sa somptueuse résidence. Bob la couvre de joyaux, d'attention et d'amour.
Ce dont elle se fiche éperdûment : elle a une autre idée en tête. Elle a, avec son frère et amant avocat, élaboré un stratagème machiavélique afin de spolier Mungbai de sa richesse - son job de miss ne durera pas éternellement non plus. Un seul impératif : que son mari meure violemment.
Alors qu'ils mettent la dernière touche à leur plan, les conspirateurs s'aperçoivent que chacun des "grands moments" de la vie de Mungbai s'est accompagné d'étranges disparitions au sein de ses proches...
Le doute commence à s'installer : qui sera le premier à disparaître ?

(Script original, merci à William Gaines pour avoir créé le EC Comics tels que nous l'adorions)
Scénario : (2 commentaires)
une série Z fantastique de Pingu

Edward Keith

Jewel Sagnier
Sorti le 28 décembre 2007 (Semaine 156)
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