Désert de Gobi, Mongolie, 2077

Le monde vient d'entrer dans une nouvelle ère, l'ère de la paix. Après vingt-cinq congrès internationaux, trente-sept réunions d'États et trois référendums planétaires, l'Humanité vient de voter à 85% des suffrages la Paix Universelle. La Terre est en liesse, des milliers de fêtes sont organisées dans tous les pays. L'amour fraternel entre les humains est à son point culminant.

Mais avant de pouvoir vivre véritablement dans un monde sans violence et sans haine, les humains devront éliminer les contestataires, dans un élan de générosité envers la race magnifique qu’est la leur. Robert Harold (Yan Wieczorek), président de la Fédération Pacifique et grand instigateur de la lutte pour la cessation de la violence, est chargé par le monde de mener à bien l’extermination des 15 % seulement de la population mondiale à avoir voté le Non au référendum. Pour ce faire, il a dressé un plan d’une envergure incroyable : la construction au milieu du désert de Gobi, en Mongolie, d’une immense prison capable de recevoir près d’un milliard de personnes. Un mur a déjà été érigé, à partir des ruines de l’ancienne Muraille de Chine, et de ce mur nul ne pourra s’échapper ou recevoir de quoi se nourrir. Mais déjà des rébellions éclatent à plusieurs endroits sur la planète. Des groupes extrémistes du Moyen-Orient et de l’Afrique centrale refusent de voir leur liberté violée ainsi. Mais l’Armée Pacifique dispose de moyens de persuasion fort convaincants, et les Serviteurs du Mal doivent se résigner à vivre leur dernier jour derrière le mur de la paix.

Ce sera l’occasion pour Sam (Nathan Bew), un jeune écrivain idéaliste, de prouver au reste du monde que les humains ont un instinct de survie plus fort que tout, qu’ils sont aptes à survivre dans les plus difficiles conditions, et par-dessus tout, que l’Homme est d’abord un être de bonté et de paix...