Alumni, Kansas - USA. Alan Bercovici (Howard Jones) attend son exécution dans le couloir de la mort. Sans haine, ni pour ceux qui l'ont jugé, ni pour la société dans laquelle il vivait jusqu'à présent et qui avait toléré sa douleur jusqu'à l'âge où il s'en était affranchi.
Bercovici, sur les conseils de son avocat, avait sorti durant son procès une biographie co-signée par la journaliste Anna Shepard (Christina Swann). Biographie dans laquelle il exposait par le menu comment il en était arrivé à devenir le "monstre" que les médias ont qualifié de "Criminel de l'Année", au point d'en faire la "une" du Time.

Enfant battu, violé par sa famille dès son plus jeune âge, issu d'un inceste - haï par sa mère, inexistant pour l'état civil, illetré, rendu esclave par des gens qui le louaient à des pervers, Bercovici s'était révolté à 14 ans.
Quelque chose s'était déclenché dans sa tête, comme une sorte de "révélation mystique" sous les coups de bâton familiaux. N'ayant jamais connu autre chose que la violence, il était alors rentré dans une sorte de transe, avait retiré des mains de sa génitrice le bâton, et - de toutes ses forces et malgré sa faiblesse physique - lui avait brisé les genoux avant de lui éclater le crâne sur le rebord d'escaliers.

Ca n'avait été que le début d'une longue litanie de souffrances pour ceux des locataires qui lui avaient fait mal...
Et la justice des hommes aurait pu lui pardonner son étrange "équation divine" s'il n'avait cherché à dissimuler les disparitions de ses pairs. Les services sociaux l'avaient ainsi trouvé errant dans les rues. On ignorait tout de lui : on le confiait à l'assistance publique... Enfant sauvage, il dupait les psychologues ignorants de son passé : on lui attribuait une nouvelle identité et les moyens de se reconstruire...

Quant à sa famille (parents, cousins, oncles, beau-frère) marginale et recluse, on ne retrouvait plus trace d'elle, le signalement de leur disparition n'arrivant que bien plus tard.
L'affaire aurait pu s'arrêter là si un des anciens "clients" de cette famille maudite, poursuivi dans un autre scandale sexuel, n'avait remis la justice sur la piste d'Alan. Alan qui n'avait pas cherché à traquer "ceux de l'extérieur" qui lui avaient fait du mal (en rémunérant grassement ses parents au passage) et qui pensait vivre en paix maintenant qu'il avait digéré le Mal familial et l'avait fait disparaître. De manière définitive.

L'échéance finale se rapproche donc doucement pour lui. Mais il sait qu'il partira en paix. Ce dont ni ses avocats ni Anna Shepard ne peuvent se resoudre. Ceux-ci vont tenter l'impossible auprès du Gouverneur de l'Etat... (Script original)