Chan (Stephanie Kordic) est traductrice japonaise au sein de l'UNESCO. Elle revient au pays après plusieurs années d'exil forcé dû à son métier. Elle essaye de retrouver ses marques au sein d'une société et d'une famille avec lesquelles elle se sent déracinée.

Un soir, elle surprend sa mère à évoquer son grand'père Kochan (Scott Courtenay). Pour la première fois. Un sujet "kinjite", tabou, au sein de la famille.

Né à Tokyo en 1925, Kochan était un homme doux et sensible. Cultivé, respectueux des traditions, il était pourtant déchiré par ses amours sans cesse sur le fil du rasoir. Profondément nationaliste et traumatisé par l'occupation américaine, Kochan s'était réfugié dans l'étude, l'art et le labeur pour affronter - ou fuir ? - ses ... tendances.

Chan comprend très vite alors que les conventions et le carcan de la société japonaise d'après-guerre n'offraient pas un cadre propice au développement harmonieux de la personnalité d'un homme sans cesse tiraillé entre son amour pour Sonoko (Gina Vrana), soeur de son meilleur ami Kusano (Yan Lee)... et son amour pour Kusano lui-même.

Kochan commencera à extérioriser ses pulsions par la représentation artistique des plus belles morts de l'histoire européenne... Ce sera son masque à lui, sa manière de crier au monde sa frustration et son désespoir. (Script original, d'après le roman éponyme de Yukio Mishima)