Cette fille est folle à lier!

Pourquoi me poursuit-elle ainsi? Pourquoi a-t-elle essayé de me tuer alors que je rentrais tranquillement chez moi? C’est à n’y rien comprendre! Moi, étudiant universitaire travaillant d’arrache pied pour réussir ma vie, je ne méritais pas une telle haine.

Je m’appelle Rémy. Je ne suis pas né ici, mais j’y habite depuis assez longtemps pour connaître tous les recoins de la ville. Ça m’a été utile jusqu’ici, du moins aujourd’hui, quand cette fille m’a coincé contre le mur avec sa dague de 10 pouces. En bon asiatique, je suis parvenu à me libérer de son emprise, puis à fuir dans les ruelles comme une gazelle, enjambant sans difficulté les objets abandonnés et les grillages. Seulement, mon assaillante semblait aussi habile que moi, si bien qu’elle me rattrapa dans un cul-de-sac. Je décidai alors de l’affronter. J’étais un homme après tout, et un homme ne fuit pas devant les filles.

Erreur.

En quelques secondes à peine, j’étais étendu sur le dos, l’assassine embarquée sur moi et prêt à me trancher la gorge. C’est un flic un peu grassouillet qui me sauva la vie. Quelqu’un avait vue la scène et appelé le 911. Le bonhomme passant par là avait surgi, flingue braqué, ordonnant à l’autre de lâcher son «arme». Elle avait refusé, préférant grimper tel un singe dans un escalier de secours et ainsi prendre la poudre d’escampette, après m’avoir gentiment promis à l’oreille qu’elle reviendrait.

J’avais refusé de demander la protection de la police. Je ne leur faisais jamais assez confiance, et puis la psychopathe m’avait vraiment mit en colère. Je réclamais vengeance de mon humiliation. À partir de maintenant, on verrait bien qui poursuivrait l’autre pour lui flanquer la frousse…