"- Laissez-moi vous présenter Global Neuronix avant tout chose : fondée en 1987 par Paul Sésame, juste après son Nobel de Physique pour ses travaux sur les neurotransmetteurs cervicaux, la société a dès ses débuts émis l'hypothèse d'une forme d'immortalité. J'ajouterai que...
- Nous savons tout celà M. Perkins..."

Nous sommes quatre dans ce grand bureau, au 50ème étage du QG de Global Neuronix, premier fabricant de molécules au monde et plus grand détenteur de brevets sur le vivant : Perkins, Vice-Président de Global Neuronix, quasiment assuré de prendre la relève du CEO actuel Paul Sésame, retraité en fin d'année. Ensuite, il y a l'avocat de la compagnie, ce Deeder - un gars dont les dents rayent tellement le parquet qu'il laisse des traces derrière. Finch, mon honnête partenaire. Et finalement moi-même, Carl de Brandt (Barclay Martinez), flic banal chez les requins de la Sainte Molécule.
Mon partenaire a décidé d'accélérer le mouvement :

"- Messieurs, avec tout le respect qui est dû à vos emploi du temps respectif, vous savez que nous ne sortirons pas d'ici sans un certain nombre de réponses claires à nos questions..."
Toujours direct ce Finch. Je le laisse continuer :

"Reprenons : il y a trois jours de cela, un de vos plus éminents diplômés en biologie neuronale décide de casser sa pipe. Il ne fait pas dans la demi-mesure : il prend une tronçonneuse et se tranche littéralement en deux devant toute sa petite famille à l'heure du déjeuner. Accident ? Tout prouve le contraire. Suicide ? Improbable vu son profil. Il ne serait de toute façon pas rentré chez vous si l'on avait décelé chez lui une telle propention.
Mais il y a mieux. Ou pire : 24h après cette première horreur, voilà qu'un de vos brillants programmeurs se jette du 6ème étage de votre building de Manhattan, à deux pâtés de maison d'ici. Mauvaise pub : l'action dévisse de 5% en 6 heures quant certains font le rapprochement avec le premier "incident de parcours" comme vous l'avez si joliment appelé.
Alors jusque-là, on se dit RAS, rien que du très banal : deux têtes d'ampoules soumises au stress qui s'envoient en l'air une dernière fois. Ou un complot de la concurrence, pourquoi pas ? Global Neuronix dispose de quelques contrats inter-gouvernementaux fructueux. Mais il y a les lettres...
Etranges lettres quand on y repense : manuscrites, retrouvées dans les papiers des disparus - en évidence comme si l'on souhaitait une corrélation. Des courriers qui réclament vengeance. Ecrite par une femme, Susanna Bartholomeo, en vieil italien. Et surtout datées du 18ème siècle."

L'avocat intervient à ce moment :
"- Et qu'est-ce que nous aurions à voir avec celà ?!
- Rien pour vous j'espère. Mais les deux disparus travaillaient sur un de vos projets top-secret-je-meurs-si-je-vous-en-parle dont vous nous refusez l'accès. Ce que j'ai lu dans ces lettres et ce que je sais de votre entreprise m'incitent à penser que nous ne sommes qu'au début d'un processus...
- Oui... ?
- ... d'un processus qui ne s'achèvera que par les décès tout aussi "inexplicables" de l'ensemble de l'équipe de votre projet." (Script original)