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Walken Production présente
Au coeur de l'Hiver

Grand nord québécois, le 13 janvier de l’an 2013…  

 

Dehors, le froid règne en maître absolu. Rarement Marc Foster a-t-il affronté un temps aussi glacial, et pourtant il est né et a vécu toute sa vie dans ce pays aride, gris et mort. Le vent souffle avec force et fait craquer les branches d’arbres en émettant un sifflement de tous les diables qui couvre efficacement les bruits étranges provenant de la vieille cabane dont Marc garde la porte. Planté là depuis des heures, abandonné aux forces de la nature, l’homme tente par tout les moyens de conserver un peu de la chaleur de son corps. Il est d’une trempe coriace, le genre de type capable de survivre dans n’importe quelle condition, mais il ignore si son employeur et ses cubes de glaces d’assistantes lui permettront un jour de rentrer se réchauffer, ou s’ils vont tout bonnement le laisser crever dehors comme le dernier des chiens.  

 

Parlant de chiens, ceux-ci ne semblent pas supporter davantage le froid que le pauvre Marc. Trois d’entre eux sont étendus de tout leur long sur la glace et émettent de longs sifflements plaintifs, à la limite de l’agonie. Les autres n’ont pas meilleure mine, et un d’entre eux au moins a tout l’air d’avoir gelé sur place, le regard perdu dans l’horizon. Pathétique. Ces bêtes n’ont rien des chiens héroïques capables de survivre pendant des mois en plein cœur de l’Antarctique. Sans doute ne pourra-t-on même pas les réutiliser pour rentrer au village, et il faudra appeler un hélico qui s’écrasera bêtement sur un flanc de colline ou une autoneige qui mettra trois plombes à arriver. Foster se fera un plaisir d’aller régler son compte à ce charlatan de dresseur de chiots, le cas échéant.  

 

En bon garde qu’il est, Marc ne manque pas d’entendre, en dépit du souffle rageur qui lui hurle aux oreilles, un cri étouffé venant de l’intérieur. Il jurerait que c’est le timbre de Calder, son employeur, un homme peu enclin à crier pour de futiles raisons. Empoignant son pistolet, simple mesure de précaution, Foster frappe trois coups sur la porte en bois de la cabane et demande si tout va bien. Pas de réponse.  

Comme il est chiant de travailler avec des êtres taciturne au point qu’on ne puisse même pas interpréter leur silence !  

Mais soudain un déclic se fait entendre et la porte s’ouvre à la volée. Les deux assistantes portent leur épais manteau de fourrure à capuchon et leur saleté de verre fumée, apparemment prêtes pour le départ. Soupçonneux, Marc tente de voir à l’intérieur par-dessus leurs frêles épaules, sans succès. L’une des assistantes, Annie ou Ania, une main dans le dos, lui demande pour qui il travaille. La réponse, la stricte vérité qu’elle connait déjà - Robert Calder - semble lui déplaire. En un clin d’œil, Foster a le canon d’un pistolet enfoncé dans le ventre. À peine une seconde plus tard, il git dans la neige que son propre sang commence à rougir. Cette salope vient de le buter ! L’autre garce, Elena, se penche sur lui avec un air apitoyé, lui prend son arme et lui annonce l’évidence : son patron est mort, lui aussi.  

 

Fin de la route.  

 

***  

 

Le froid. Cette saleté de froid lui a selon toute apparence sauvée la vie. À moins que ce ne soit ce type là-haut ? Non. C’est bel et bien le froid qui a fait geler son sang et qui l’a donc empêché de se déverser au complet dans la neige. Une bonne chose pour Marc, encore qu’il se retrouve coincé là, au fond du monde et sans nourriture, hormis les chiens, toujours là avec le traîneau, et le cadavre de son ex-patron, proprement zigouillé dans le confort sordide de la vieille cabane et délesté de ses effets personnels : mallette, sac de sport, portable. Après s’être fait un bon bandage avec le pull de Calder et avoir fouillé scrupuleusement l’endroit, sans autre découverte qu’une grosse malle verrouillée électroniquement et décorée du symbole nucléaire, Marc décide de ficher le camp en tentant sa chance par la forêt avec les clébards. Trois journées de voyage en traîneau à chien par monts et par veaux avant le premier village, rien d’impossible pour la brute qu’il est, même avec sa blessure. Et puis ses chances de rattraper les deux garces de pseudo-assistantes sont bonnes, si elles sont parties à pieds comme tout semble l’indiquer.  

 

Marc à l’intime conviction que quelque chose de mauvais se trame, ici, au cœur de l’Hiver. Son employeur, riche industriel passionné d’histoire et de secrets militaires, a été assassiné par ses propres assistantes, deux femmes aussi froides que l’hiver et que Foster croyait incapables d’agir sans les ordres de leur supérieur. Lui-même, pauvre sous-fifre grassement payé, a été liquidé froidement et laissé pour mort. Des activités décidément suspectes se sont déroulées à l’intérieur de cette cabane abandonnée à l’autre bout du monde. S’il gagne le village en vie sans crever les bêtes, Marc se promet de mettre cette affaire au clair. Il doit bien y avoir quelqu’un dans le coin qui sait quelque chose à propos de cet endroit. Le dresseur de chiens peut-être…  

 

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Marc Foster– Robert Hartnett  

Robert Calder – Raoul Tilford  

Ania – Summer Huntley  

Jessica – Amy Hemmings  

Le dresseur de chiens – Yan Wiczorek  

BO du film - At the Heart of Winter - Immortal  

Scénario : (3 commentaires)
une série A d'action de Virginia Huang

Robert Hartnett

Summer Huntley

Yan Wieczorek

Amy Hemmings
Avec la participation exceptionnelle de Raoul Tilford
Sorti le 19 octobre 2013 (Semaine 459)
Entrées : 22 458 688
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