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Gérard Cousin Prod présente
Il Etait Une Fois... Sergio Corbucci
Si Sergio Leone a révolutionner le western, Sergio Corbucci y a introduit des éléments qui lui son propres: L'ambiance gothique, le côté baroque et une violence visuelle impréssionnante. Si ses premièrs western sont sans grand interets car "calqués" sur les westerns Américains ("Massacre Dans Le Grand Canyon" et "Ringo Aux Pistolets D'Or" tout deux en 1965).

C'est en 1966 que le nom de Corbucci devient connu. L'Europe est sous le charme du film de Leone "Pour Une Poigné De Dollars" et les spectateurs veulent du western. Sergio Corbucci écrit et réalise "Django", un western gothique et violent, mettant en scène Franco Nero. L'histoire de ce déserteur, trainant un cerceuil bourré d'armes (qui a inspiré Robert Rodiguez pour l'étui de guitare bourré d'armes de son "El Mariachi") marque durablement les esprits. Car les scènes de violences abondent dans ce film: femme fouettée, oreille coupée (Tarantino s'en inspirera pour une scène similaire dans "Reservoir Dogs") puis son propriétaire est contraint de la mangée, le héros a les mains broyées par une dizaines de chevaux... Tout cela est trop et des versions tronqués sortent dans les différents pays d'Europe.

Néamoins, "Django" connait un immense succès. 2 ans après "Django" sort "Le Grand Silence", souvent considéré par les critiques comme le chef-d'oeuvre de Corbucci. D'une noirceur extrème, ce film raconte l'histoire d'un chasseur de prime muet (joué par Jean-Louis Trintignant) envoyé pour mettre un terme aux agissements cruels et sadiques de Tigrero et de sa bande. Encore une fois la violence est au rendez-vous mais ce qui à le plus dérouté le public c'est la fin tragique du héros, tué de manière horrible par Tigrero. Le "Happy End" de rigueur en prend un coup!

Toujours en 1968, Corbucci fait son premier "Western-Révolution", ces westerns se déroulant durant la révolution Mexicaine (Avant même Sergio Leone et son "Il Etait Une Fois La Révolution" en 1971). Ce film "Le Mercenaire", réunit une nouvelle fois Franco Nero et Sergio Corbucci.
Grosse machine produit par la United Artists, le casting est international, Ennio Morricone s'occupe de la musique (dont le thème principal sera reprit dans "Kill Bill Volume 2" de Quentin Tarantino) et Jack Palance interprète le role d'un pistolero homosexuel, dissimulant sous de bonnes manières un tempérament vicieux et brutal.

Johnny Halliday, star naissante en France et (mauvais) acteur dans de minable comédie musicale veut donner une autre orientation à sa carrière d'acteur. Très impréssionné par "Le Grand Silence", Halliday convainc Corbucci de le prendre comme acteur dans son prochain western.
Corbucci écrit et réalise "Le Spécialiste", un film dans la droite ligne de "Django" avec Halliday dans le role principal. Ce film raconte l'histoire de Hud, un spécialiste dans le maniément des armes à feu, arrivant dans la ville où son frère fut lynché. Une histoire classique qui cache un côté gothique assez prononcé: le héros porte un gilet de métal rappellant les armures des chevaliers, des scènes tout droit sortit de bas-reliefs de cathédrales (notament lorsque des jeunes "punk", réssemblants à des démons biscornus, affrontant Hud, habillé de son gilet-armure, tel saint-Michel, avec à leurs pieds, les habitants de la ville, se tortillants, nues, tel les "pêcheurs" dans les flammes de l'enfer)...
Mais ce western n'est pas un succé publique. Et Corbucci continu sur sa lancé qu'il a initié avec "Le Mercenaire", mais en plus politique, un western-révolution "Vamos A Matar Companeros!". Avec un joli casting (Franco Nero, Tomas Milian, Jack Palance) et de nouveau Ennio Morricone à la musique. L'histoire raconte les pérégrinations de Yod, un suèdois marchand d'armes, devenu ami d'un révolutionnaire Mexicain. Ensemble, ils tenteront de sauver le chef de la révolution et de faire face dans un combat sans espoir face aux troupes gouvernementale. Sur un ton léger, bon nombres de sujets son abordés: la répréssion "musclé" d'un gouvernement horrible mais porté au pouvoir par des élections, le comportement de certains "révolutionnaires", prèt à tout pour quelques dollars même à trahir les compagnons, le fait que un homme comme Yod, qui prend part à la révolution aux cotés de son ami Chato dans le seul but d'avoir la combinaison d'un coffre contenant toute la richesse du peuple Mexicains...

Corbucci récidivera 3 ans plus tard avec "Mais qu'est-ce que je viens foutre au milieu de cette revolution?" mais c'est le chant du cygne pour ce grand cineastre: durant la fin des années 70 et durant les années 80, il accumule les films comiques, plus minable les uns que les autres, atteignant le "summum" avec deux films avec Bud Spencer et Terence Hill: "Pair Et Impair" en 1978, Poliziotto Superpiù (Avec Terence Hill et Ernest Borghine) en 1980 et "Salut L'Ami, Adieu Le Trésor" en 1981.

En 1987, il écrit une suite de "Django" intitulé "Django, Il Grande Ritorno" se déroulant durant la révolution Méxicaine avec un Django body-buildé, réalisé par Ted Archer et toujours avec Franco Nero. Mais ce film ressemblant plus à "Rambo II" qu'a un western-révolution, c'est un nouvelle déception pour les fans. Il continua a faire des comédies jusqu'a sa mort en 1990.

Ayant contribué à sa manière au Western (Inspirant même beaucoup Tarantino), ne faisant ni mieux ni pire que Sergio Leone mais donnant une vision différente de l'Ouest, une vision plus sombre, plus violente et plus triste du Western, il a lui aussi droit à sa place au panthéon du Western Européen, au coté des deux autre Sergio: Leone et Sollima.

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Premier film d'une série de trois documentaires consacrés aux 3 Sergio, maitres du western Italien, ce film parle des grand moment de la carrière de Sergio Corbucci, le créateur de Django
Scénario : (2 commentaires)
une série Z documentaire de Giuseppe Gira
Sorti le 08 novembre 2008 (Semaine 201)
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