Cinejeu.net : devenez producteur de cinéma ! (jeu en ligne gratuit de simulation économique)

Walken Production présente
Lui, le Masque de Fer

À une certaine époque, dans une réalité alternative.  

 

On murmure dans les couloirs. Des rumeurs circulent, bien souvent plus rocambolesques les unes que les autres, mais toutes beaucoup trop rationnelles pour s’approcher de la vérité. Malgré tout, je ne peux laisser faire ça. La curiosité est un ennemi bien trop perfide pour que je la laisse se répandre jusqu’aux hommes de la garde et aux prêtres qui rôdent comme des vautours autours de mes prisonniers. Il va falloir procéder méticuleusement, retirer doucement le venin qui s’est infiltré dans l’organisme en vue de l’anéantir. Bref, éliminer tous ceux qui osent propager des théories sur Lui.  

 

Mon malheur a débuté il y a six ans. Je dis malheur mais c’est un terme quelque peu abusif. Au début de cette aventure, j’étais heureux de me voir confier une si lourde responsabilité par mon souverain. En tant que jeune capitaine des cachots de Forteresse-sur-Mer, l’endroit le plus étanche jamais construit de mains d’hommes, je veillais consciencieusement sur les prisonniers dont on voulait bien me confier la responsabilité. Strict, mais juste, j’avais su me gagner le respect de ceux-ci et de mes supérieurs, une bande de nobles ridicules toujours en habits d’apparats auxquels je demeurais fidèle malgré tout. Ma réputation toujours croissante, mes cachots étaient devenus l’endroit où tous les individus gênants finissaient leur vie. Aucun n’avait commis de véritable crime, mais leur existence n’avait souvent pas lieu d’être et menaçait l’ordre établi ainsi que l’image de la noblesse du royaume, un royaume pieux dotés de bonnes valeurs, du moins en apparence.  

 

Six ans auparavant, au beau milieu d’une nuit sans lune, trois hommes vêtus de pied en cap en noir et portant de larges cagoules avaient débarqué dans ma chambres avec dans les bras une grande caisse en bois massif. Comment ils étaient parvenus là malgré les nombreuses sentinelles et le pont-levis alors relevé, nul ne le savait, et cela importait peu en vérité. Après m’avoir transmis une missive portant le seau royal et destiné à mes seuls yeux, les trois coursiers s’étaient littéralement jetés par ma fenêtre pour s’écraser sur les dalles de pierres dix mètres en contrebas. Je restai alors plutôt étonné par ce spectacle macabre, mais là encore, cela importait peu. J’étais même flatté par ce geste après avoir parcouru les quelques mots que le roi m’avait personnellement écrit, sans fioriture d’aucune sorte, signe que le message était d’haute importance. Sa Majesté exigeait de moi que l’individu confiné dans la caisse soit admis parmi mes prisonniers avec les plus hautes distinctions, c’est-à-dire la plus grande discrétion. Il se nommait « Lui » et portait un masque en fer apparemment forgé à même sa tête. Le message réclamait également, en post-scriptum, que je mette à mort les trois livreurs si ceux-ci n’y parvenaient pas d’eux-mêmes le moment venu. Ma carrière venait alors de prendre un tout nouveau tournant.  

 

Après quatre ans pendant lesquels je servi moi-même les repas à Lui, en plus de vider son pot de chambre chaque jour, une digue se rompue dans mon âme et il me prit l’envie folle de découvrir l’identité de ce prisonnier de marque. J’ignore encore aujourd’hui si je fus alors victime d’une puissante sorcellerie ou si ma désobéissance au Code était naturelle. Toujours est-il que la révélation que j’obtins par ce fait dépassait largement mon entendement. Je voulus écrire au roi pour lui demander des explications, mais comme cela m’aurait conduis droit à l’échafaud, ou au fond du lac le plus profond, je décidai de poursuivre mon enquête par mes propres moyens. Je passai donc des heures et des heures dans la cellule de Lui, tentant par tout les moyens, mais toujours en vain, de lui soutirer la vérité sur sa véritable identité. Je commis même un acte d’une absurdité sans limites : je courtisai la fille du souverain et épouse d’un puissant duc, celui-là même dont j’étais le vassal, afin qu’elle fouille pour moi les archives royales en quête de la vérité.  

Malheureusement, les serviteurs de Forteresse-sur-Mer n’étaient pas sourds et encore moins aveugles. Il fallut à peine une ou deux rencontres entre la princesse et moi pour que les rumeurs commencent à déferler dans les couloirs à une vitesse démesurée.  

 

Aujourd’hui, je me trouve face à un important problème. Il me faut taire les rumeurs monstrueuses qui courent dans la forteresse avant qu’elle n’atteigne les oreilles du duc et il me faut absolument conserver le secret sur l’identité déclarée de Lui. Les serviteurs seront les premiers à disparaître, suivis de la princesse, Dieu ait son âme, et de cette courtisane mystérieuse nommé Lilith qui ne cesse de demander à voir son jeune époux, un certain Samaël que je détiendrais dans mes cachots avec un masque en fer sur la tête…  

 

------  

 

Le Capitaine des cachots – Logan Lester  

Lui – Ron Bremner  

La Princesse – Virginia Camacho  

Lilith – Hilary Pullman  

BO du film – Baphomet’s Throne - Samael

Scénario : (2 commentaires)
une série A fantastique de aaron aronosky

Logan Lester

Virginia Camacho

Ron Bremner

Hilary Pullman
Sorti le 07 juillet 2012 (Semaine 392)
Entrées : 25 806 892
url : http://www.cinejeu.net/index.php?page=p&id=54&unite=fenetre&section=vueFilm&idFilm=6116