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Gérard Cousin Prod présente
Il Etait Une Fois... Sergio Sollima

Troisième et dernier "Sergio" du western Italien, Sergio Sollima a apporté au western une concience "politique". Sollima débuta d'abord par le journalisme puis critique de cinéma et enfin scénariste.  

Assez "Gauchiste", les thèmes qu'il aborde sont souvent les mêmes: Oppréssion du prolétariat ou des plus faible par les riches et les puissants. Son premier scénario montre bien cela: C'est un péplum se nommant "Spartacus et les 10 Gladiateurs". Reprenant le thème de l'esclave se rebellant contre un empire, Sollima peut laisser libre court à son côté politique. Mais il faut bien reconnaitre que malgres cela, le film est plutôt mauvais.  

 

Sollima écrit encore plusieurs scénarios avant de se voir confier sa première réalisation de long métrage. C'est en 1964 et ce sont des films d'espionnage fauchés et ridicule, que l'on pourrait qualifier "d'alimentaire".  

 

Mais en 1966, Sollima réalise son premier western. Ce film, produit par Alberto Grimaldi le producteur de Sergio Leone, se nomme "La Resa Dei Conti" (Règlement de compte, Colorado et un bon nombre d'autres titres en VF...) réunit deux grands acteurs du western Italien: Lee Van Cleef et Tomas Milian. L'histoire est simple: Un chasseur de prime (Lee Van Cleef), en passe de devenir sénateur, accepte une dernière "chasse" pour trouver Cucchillo (Tomas Milian), un peone mexicain, accuser d'avoir violé et tué une fillette. Mais au fur et à mesure qu'il cotoit Cucchillo, le chasseur de prime comprend qu'il est innocent et ensemble, ils vont chercher le véritable coupable.  

 

Sollima montre volontairement que si Cucchillo est accusé, c'est uniquement car c'est un peone illétré et pauvre. Et pour les juges "blancs", c'est le coupable idéal, une telle horreur ne pouvant pas être commit par un "blanc"...  

Le film marche vraiment bien et Sollima peut dès l'année suivante s'atteller à ce qui deviendra son chef-d'oeuvre.  

 

"Faccia a Faccia" ("Le Dernier Face à Face", "Il Etait Une fois Dans l'Est", "Il Etait Une fois dans l'Arizona" en VF) est nantit d'un budget confortable, ce qui permet à Sollima d'avoir des acteurs connus et surtout Ennio Morriconne pour la musique. Tomas Milian et Gian-Maria Volonte interprète les personnages principaux de ce film. L'histoire d'un professeur d'université de la côte Est, atteint de tuberculose, qui va au Texas finir sa vie et où il rencontrera Salomon "Beauregard" Bennett, le chef de la horde sauvage. Une amitié nait mais au fur et à mesure, chacun "détaint" sur l'autre: Le professeur, si calme, si gentil et si "civilisé", devient un violeur et un assassin n'ayant plus aucun sens moral et Salomon Bennett, lui se rend compte du mal qu'il a fait et regrette ses actes. La trajectoire croisé de ces deux personnages est magnifiquement rendue mais encore une fois, Sollima oppose le "blanc" instruit au peone illétré et reverse les valeurs en faisant devenir le "blanc" un monstre et le peone quelqu'un en quête de rédemption.  

 

Etrangement, le film, bien qu'excellent, n'est pas vraiment un succés. C'est pour cette raison que le film a plusieurs titres, car il fut ressortit plusieurs fois et en France et dans s'autre pays et le distributeur Français du film le titra "Il Etait Une fois dans l'Arizona" et le fit passer pour le dernier chapitre de la trilogie "Il Etait Une fois" de Sergio Leone!  

 

Sollima continu a réaliser des films, notamment d'espionnage et en 1969, Sollima réalise son dernier western. "Corri Uomo Corri" ("Saludos Hombre" en VF) est en fait la suite de "La Resa Dei Conti" et Tomas Milian reprend son rôle de Cucchillo. Cet fois, Cucchillo part chercher un magot de dollars et tombe sur de nombreux ennemis avant de trouver les dollars. Le film est un western moyen mais retrouver Tomas Milian en peone "dingue" et qui lance des couteaux est forcemment agréable. Néamoins, le côté politique est beaucoup plus important que dans le premier, néamoins "Corri Uomo Corri" ressemble plus à un Trinita qu'a "Faccia a Faccia".  

 

En 1970, Sollima réalise un excellent Poliziotteschi produit par Universal, "Città Violenta" ("La Cité De La Violence" en VF) avec Charles Bronson, Telly Savalas et Michel Constantin. L'histoire d'un tueur à gage, accusé d'un crime qu'il n'a pas commit, décide de se venger à sa sortie de prison. Charles Bronson campe un personnage très proche de celui du "Justicier", role qui le suivrat jusqu'a la fin de sa carrière. Comme dans tout Poliziotteschi qui se respecte, Sollima s'en prend à l'impuissance de la justice et à la corruption de la police.  

 

Après, il enchaina avec différents films puis, au milieu des années 70, il décida d'adapter les romans de Emilio Salgari. Cet écrivain populaire avait crée le personnage de Sandokan, un pirate musulman du Bengale.  

Déjà adapter en 1965 par Umberto Lenzi, avec Steve Reeves dans le role de Sandokan, Sollima décide de confier le rôle de Sandokan à l'acteur Kabir Bedi (Acteur Indien, choix logique pour interprété un héros lui aussi Indien).  

Certain des producteurs ne sont pas vraiment content et aurait préféré un acteur Italien ou Espagnol et évité ainsi que Sandokan soit trop "typé". Mais Sollima tient bon et plusieurs films avec Sandokan-Kabir Bedi virent le jour et furent de tels succés qu'une série TV fut crée, toujours avec Kabir Bedi. De plus Sollima fit faire plusieurs films de pirates ou d'aventure à Kabir Bedi.  

 

Bien qu'il n'est fait que 3 westerns, Sergio Sollima a marqué le cinéma d'exploitation Italien. En premier par sa volonté d'avoir des héros issus "du tiers monde" (comme Sollima le disait lui même) avec notamment le Cubain Tomas Milian et l'Indien Kabir Bedi, et de mettre en avant les positions racistes en vigueur dans le cinéma, avec notamment dans les westerns les héros "blancs" irréprochable et les Mexicains et les Indiens de vulgaires barbares...  

Les trois Sergio étaient tous différents, ils appréhendaient le western de manière très différentes mais Corbucci, Leone et Sollima ont établit des bases qui furent reprises par tout les autres, les imitants mais n'arrivant jamais aux niveau des Trois Sergio.  

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Dernier documentaire de Giuseppe Gira sur les Trois Sergio  

Prochainement une trilogie sur les grands acteurs du western italiens  

Scénario : (2 commentaires)
une série Z documentaire de Giuseppe Gira
Sorti le 09 mai 2009 (Semaine 227)
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