Depuis 1910, les USA vont mal. L'économie est certe florissante mais les experts savent que cela ne durera pas. Les grands propriétaires d'usines et de manufactures amassent des fortunes colossales alors que dans le même temps la pauvresse s'installe pour les ouvriers et les "travailleurs pauvres". Une grande partie de l'opinion publique n'exprime que méprit et rejets envers ces ouvriers, bien qu'ils fassent marcher le pays. Un "racisme" de classe est bien visible. De plus, l'avancé des idées "Bolchevik" et "Anarchiste" en Europe font peur et bientôt, une grande méfiance envers les Européens s'installe. Pour accentuer les choses, les bateaux débarquent chaque jour des immigrés Européens, pauvres eux aussi, venant aux USA pour avoir une vie meilleure pour eux et leur famille. Parmi eux Bartolomeo Vanzetti et Nicola Sacco, deux immigrés Italiens dont l'histoire tragique marque encore les esprits.  

Bartolomeo Vanzetti avait traversé la France à pied pour atteindre Le Havre et embarquer pour l'Amérique. De New York à Plymouth. Bartolomeo a trimé dur, errant de ville en ville, faisant tous les métiers au bas de l'échelle sociale. Puis il réussit à décrocher un emploi à La Compagnie de Cordages de Plymouth. Malgrès ses origines modestes, il aurait put faire des études si ses parents en avaient eu les moyens, et il éprouvait une grande passion pour les livres et la littérature. C'est des lectures comme Zola et Tolstoï et la situation qu'il vivait au quotidien qui l'amena à devenir un syndicaliste militant. Et lors de la grande grève portant sur des revendications salariales de 1916, il était évidemment en première ligne et une fois le conflit régler, il fut licencier. Avec ses maigres économie, il acheta une charrette et devint vendeur de poissons.  

Nicola Sacco, ainée d'une famille de 17 enfants, lui était arrivé en Amérique en 1908 avec l'un de ses frère, Sabino. Comme Vanzetti, Nicolas et Sabino firent de nombreux métiers avant que Sabino reparte en Italie, ne supportant plus de vivre aussi mal aux USA. Nicolas resta et devient ouvrier dans une fabrique de chaussure. Mais le contexte social et la pauvreté grandissante le conduisit vers un syndicalisme radical dès 1913. Dès lors, il participer à des meetings, aider à l'organisation de grèves. En 1916, une manifestation non-autorisé le conduisit à s'acquitter d'une forte amende.  

Mais en cette année 1919, le climat dégénère entre le gouvernement et les syndicalistes anarchistes, conduisant à des assasinats d'hommes politiques, des bombes, des arrestations arbitraires, de passage à tabac par la police...  

Pour quelques extrémistes, ce sont toutes les communautées d'immigrés, et particuliérement la communautée Italienne, qui sont visé par la répréssion. Sacco comme Vanzetti, bien que syndicalistes, s'étaient tenu à l'écart de toute cette agitation car ils avaient la réputation d'être des idéalistes et non des hommes d'action. Néamoins, terrifiés par la police qui "chasse" littéralement les syndicalistes, Sacco comme Vanzetti portent toujours sur eux un revolver.  

Le 24 décembre 1919, à Bridgwater (Massachusetts), des convoyeurs sont attaqués par trois hommes qui leurs dérobe l'argent qu'ils transportés. Il n'y a aucun bléssé et les voleurs disparaissent, sans laisser de traces. Et le 15 avril 1920 à South Braintee (Massachusetts), même scénario qu'en décembre mais le caissier et son garde de l'usine de chaussures de South Shore sont attaquér et les deux valises contenant la paye des ouvrier leur sont dérobées. Ils décéderont quelques heures après. Les voleurs s'enfuient avec 16 000$.  

Pour la police c'est une évidence: les braqueurs de décembre sont ceux qui ont tués le caissier et le garde. Pour le gouverneur du Massachusetts fait de l'arrestation des coupables une priorité pour la police et le BOI (Bureau of Investigation, ancien nom du FBI). Et le 5 mai, après une enquète "baclée", le BOI arrète dans un tramway à Brokton (Massachusetts), deux personnes correspondants vaguement aux description: Bartolomeo Vanzetti et Nicola Sacco.  

Détenant des armes sans possédés de port d'armes, ils sont incarcérés. Sacco et Vanzetti ont droit à William Callahan, un avocat commit d'office, et plaident coupables de détention d'armes prohibés pour quitter la prison en payant une caution. Le juge refuse en vertue d'un décret qui autorise la détention de personnes suspectés de crimes. Pour Sacco et Vanzetti, c'est le début du cauchemar...  

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Première des deux partie de ce documentaire (La deuxième sortira le 23 Mai 2009) consacré au plus grand fiasco judiciaire du début du 20eme siècle: l'affaire Sacco & Vanzetti.