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Gérard Cousin Prod présente
Nicola & Bart (Partie 2)

Rapidement, toute la communautée Italienne ainsi que les syndicalistes et les anarchistes criérent au racisme et à une incarcération "politique", dut au fait qu'ils étaient syndicalistes. Mais pour la justice, toutes les preuves sont accablantes et qu'elles seront révélés durant le procés. Pour l'affaire du 24 décembre 1919, seul Vanzetti est accusé. Et le verdict tombe pour cette affaire le 16 aout 1920: 15 ans de travaux forcés! Mais c'est avec son ami Sacco que Venzetti comparait début juillet 1921 pour les crimes du caissier et du garde le 15 avril 1920.  

 

Défendu par le célèbre "As" du barreau Fred Moore, le procès tourne vite à la farce: Le procureur démontre, sur la seule foi que Vanzetti porte la moustache et que l’un des assaillants, selon un témoignage grotesque, « marche comme un étranger », que Sacco et Vanzetti sont bien les coupables. Mêmes les témoins et les experts en ballistiques se contredisent dans ce procès. Fred Moore explique, preuve à l'appuis que Sacco comme Vanzetti ne pouvaient avoir participer à ce braquage ayant même des alibis, alibis que la police et le BOI n'ont pas juger bon de vérifier!  

Mais pour le procureur Frederick Katzmann et pour le Juge Webster Thayer (juge raciste et anti-syndicaliste), la culpabilités des accusés ne fait aucun doute et le procureur en appelle au « patriotisme » des jurés. Sans aucune preuve, le 14 juillet 1921, les deux hommes sont condamnés à la chaise électriques pour meutres.  

 

Le verdict fait l'effet d'une bombe dans le monde entier et dans de nombreux pays des groupes de soutient se formes et de très nombreuses manifestations ouvrière et syndicalistes ont lieu dans la plupart des capitales Européennes. Sacco et Vanzetti retourne en prison, attendant le jour où ils seront exécutés. Fred Moore, leur avocat, utilise tout les recours juridique et dépose des motions pour faire casser le jugement. Mais, contre toute logique, c'est toujours le juge Thayer qui examine ces motions et bien sur les rejètent toutes.  

 

Pendant ce temps, l'incarcération est de plus en plus dure pour les deux hommes et Sacco finit en en hôpital psychiatrique durant l'année 1923. En Europe, les initiatives se multiplient et le Français Louis Lecoin, célèbre militant pacifiste et libertaire, demanda même au Pape de tout faire pour que Sacco et Vanzetti soit libérés (Un comble pour un militant anarchiste)! Même Benitto Mussolini plaide en faveur des deux condamnés, en vain.  

 

Au début de l'année 1925, Vanzetti, comme son ami Sacco, passe en hôpital psychiatrique. Leurs seuls moments d'évasion sont dans la lecture ou pour Vanzetti, la rédaction de son autobiographie: Histoire d'une vie de prolétaire. Tous les recours juridiques épuisés, le 12 mai 1926 la condamnation à mort est définitivement confirmée. Désormais, seul le président pourrait s'il le souhaité, les gracier.  

 

Le 26 mai, un gangster, Celestino Madeiros, avoue être le coupable des meutres et que ses deux complices n'étaient ni Sacco Ni Vanzetti. Un appel devant la Cour suprême du Massachusetts fut déposé par Fred Moore et encore une fois l'affaire revint au juge Thayer. Et une nouvelle fois, il rejeta l'appel. De nouveau en 1927, Moore redeposa un appel, toujours basé sur les déclarations de Madeiros, sans succés.  

 

En France, Louis Lecoin réussit ainsi à obtenir le soutien de la Ligue des Droits de l’Homme, de la C.G.T. et de la S.F.I.O., fait signer des pétitions à des parlementaires et des avocats ou réunit à la même tribune, le 26 février 1927, Léon Blum et Sébastien Faure pour faire céder la justice Américaine. Une dernière tentative de recours en grace est rejeté par le président des USA Calvin Coolidge.  

 

Et l'inévitable arriva: Dans la nuit du 22 au 23 aout 1927, Nicola Sacco et Bartolomeo Vanzetti furent éxécutés pour un crime qu'ils n'avaient pas commit, seulement coupables d'avoir des idées politiques différentes et d'être des immigrés. Celestino Madeiros, celui qui avait reconnu les meutres fut éxécuté la même nuit.  

 

Mais très vite, certains observateurs, et notamment Fred Moore, trouve que sur le procès de Sacco et Vanzetti plane le soupçon d'un réglement de comptes: le BOI n'ayant pas réussi à démontrer leurs participations, en tant que leaders syndicaux, aux troubles du début de l'année 1919 veut les leur faire payer en leur imputant un crime qu'ils n'ont pas commits.  

 

Ce drame a fait couler beaucoup d'encre depuis 1927 mais tomba petit à petit dans l'oublie. Il faut attendre 1970 et le film de Giuliano Montaldo (Sacco é Vanzetti) avec Gian-Maria Volonte dans le role Bartholomeo et de Riccardo Cucciolla dans le role de Nicola. Ce film, dont la musique est de Ennio Morricone et la chanson de Joan Baez, a fait redécouvrir la dramatique histoire de ces deux immigrés a grand public.  

 

Le 23 aout 1977, 50 ans après l'exécution des deux hommes, le gouverneur du Massachusetts Michael Dukakis absout les deux hommes, et déclare que « tous les déshonneurs devaient être enlevés de leurs noms pour toujours ». Mais le procés n'a jamais était rejugé et pour la justice Sacco et Vanzetti sont toujours coupables des deux meutres.  

 

En 1937, un demande auprès des autorités du Massachusetts pour qu'une plaque commémorative soit érigé en mémoire de Sacco et Vanzetti. Les autorités refusent. Eleanor Roosevelt et Albert Einstein ont tenté en 1947 d’offrir l’oeuvre aux autorités du Massachusetts mais ces dernières l’ont refusée, comme elles l’avaient déjà fait en 1937 et comme elles le feraient encore en 1957. Ce n’est qu’avec le premier maire italien de Boston que la ville fit machine arrière.... en 1997. L’oeuvre est maintenant dans la Bibliothèque municipale de Boston.  

 

Sur cette plaque ont peut lire ce que Vanzetti à dit le 9 avril 1927 au juge Thayer :  

« Si cette chose n’était pas arrivée, j’aurais passé toute ma vie à parler au coin des rues à des hommes méprisants. J’aurais pu mourir inconnu, ignoré : un raté. Ceci est notre carrière et notre triomphe. Jamais, dans toute notre vie, nous n’aurions pu espérer faire pour la tolérance, pour la justice, pour la compréhension mutuelle des hommes, ce que nous faisons aujourd’hui par hasard. Nos paroles, nos vies, nos souffrances ne sont rien. Mais qu’on nous prenne nos vies, vies d’un bon cordonnier et d’un pauvre vendeur de poisson, c’est cela qui est tout ! Ce dernier moment est le nôtre. Cette agonie est notre triomphe. »  

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Suite et fin du documentaire consacré à Sacco & Vanzetti. Pour pouvoir faire ce documentaire (Partie 1 & 2), j'ai cherché à réunir le plus d'informations possible sur cette affaire, aux travers des livres, du films, des sites internet et des documentaires existant.

Scénario : (2 commentaires)
une série B documentaire de Steve MIRR
Sorti le 23 mai 2009 (Semaine 229)
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