Cela faisait des années que ça s'était passé, et pourtant, Manuella (Rose Buxton) n'arrivait pas à effacer ce mauvais souvenir de son esprit. Elle se rappelait encore cette nuit, où elle s'était couchée dans son appartement en bord de mer, seule. Cela faisait des années qu'elle habitait dans ce quartier tranquille, sans histoire, et jamais elle n'aurait imaginé vivre ce qu'elle avait vécu.  

Au milieu de la nuit, elle avait cru entendre un bruit étrange, qui l'avait tirée de son sommeil. Elle s'était alors redressée dans son lit, et avait attendu. Quand soudain, une silhouette était apparue dans l'ouverture de la porte. Celle d'un homme debout. Paniquée, Manuella avait alors hurlé de toutes ses forces, et c'est ce qui lui avait évité le pire. Car en entendant ces hurlements, l'homme avait prit la fuite. Par instinct de survie, la jeune femme avait alors tenté d'allumer la lumière, en vain, puis s'était levée et avait poursuivi le criminel dans le noir. L'agilité de ce dernier l'avait alors sidéré. Tel un félin, il s'était glissé entre les meubles du petit salon, évitant même la table basse dans laquelle pourtant de nombreuses personnes se cognaient même en plein jour, et avait atteint le balcon par lequel il s'était échappé sans un bruit.  

En apprenant le lendemain, en allant porter plainte, que l'homme en question était un violeur en série, Manuella avait alors paniqué plus encore. D'après la lieutenant Frédéric Maupin (Conor Vrana), le mode opératoire de cet homme était toujours le même. D'abord il coupait le courant chez sa victime, puis s'introduisait chez elle et l'agressait. Visiblement, la seule chose qui avait alors évité à Manuella de devenir une victime supplémentaire de ce maniaque était le cri qu'elle avait poussé, celui que tant de victimes aurait sans doute voulu pousser avant elle, mais que la peur de la mort avait retenu au fond de leur gorge.  

Mais même si le criminel ne l'avait pas touchée, depuis cette nuit, Manuella ne dormait plus. Chaque soir, quand venait la nuit, elle se demandait si celui qui avait raté son coup cette nuit là n'allait pas revenir. Sans avoir été victime de ses abus sexuels, elle n'en restait cependant pas moins une de ses victimes dans le sens où il la hantait chaque jour depuis celui où il était entré chez elle.  

Heureusement, avec le temps, les choses s'était un peu estompées, sans jamais disparaître pour autant. Depuis, elle avait rencontré Grégory (Armando Boglioni), qu'elle avait épousé et avec qui elle avait une petite fille. Grâce à lui, elle arrivait à penser à autre chose, et quand venait le soir, le sourire que sa petite fille lui faisait avant de s'endormir la réconfortait. Son sommeil n'en était pas pour autant moins léger, mais "le félin", comme la police l'avait surnommé en raison de son apparente agilité, continuait de la hanter.  

Et ce matin là, quand elle ouvrit le journal, son cauchemar recommença. Un article faisait part d'une nouvelle victime du "félin", une jeune femme prénommée Gabrielle (Stacy Chapelle). Ce n'était qu'une victime de plus, comme auraient dit de nombreuses autres personnes, car le criminel en avait malheureusement fait de nombreuses autres avant et après la tentative d'agression sur Manuella. Mais ce qui fit frémir la jeune femme, ce fut de lire l'adresse où habitait la dernière victime. C'était l'appartemant où elle habitait quatre ans auparavant, celui-là même où on avait tenté de s'en prendre à elle.  

Aucun doute pour elle à présent, le "félin" en avait après elle, après la seule femme qu'il n'avait pas réussi à soumettre à son pouvoir. Le cauchemar allait recommencer, et elle allait être la pièce centrale d'une course entre le criminel et la police...