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MMP présente
Script Doctor

*** Ceci est une oeuvre de fiction : toute ressemblance avec des personnages existants ou ayant existé ne serait que coïncidence fortuite et indépendante des volontés de la production et du scénariste - merci. ***  

 

En 1988 et 2008, Hollywood, Californie, USA - la cité des rêves était paralysée deux fois de suite par une grève historique des scénaristes. Ces derniers obtenaient, en échange de leur reprise du travail, de meilleures conditions de rémunération (1988) et un intéressement sur les bénéfices hors-salles de leurs oeuvres (2008).  

Woody Sanders Jr (Sean Tager), écrivaillon de seconde zone laborieux et opportuniste, avait trouvé dans le conflit de 2008 le moyen de percer - enfin! - dans le monde du cinéma. Peu solidaire de ses collègues - n'étant pas lui-même syndiqué, il n'avait rien à y gagner - Sanders avait proposé durant la grève à différents studios ses histoires de meurtriers en vadrouille, de flics incorruptibles, de commandos Viêt-vet' et d'alien lubrique en liberté... Il n'avait pas peur d'être "blacklisté" : il ne faisait que reproduire un schéma qui avait valu à feu-son père Woody Sanders Sr (Paix à son âme) de franches amitiés vingt ans plus tôt. Il avait fait du "black", magouillé et ça avait marché - pourquoi ne pas recommencer, c'était un secret de polichinelle que "la machine" ne s'arrêtait jamais totalement de tourner. Surtout la machines à rêve.  

 

Seulement, en 20 ans les choses avaient bien changé et Jr allait de déception en déception. Tout le monde refusait ses propositions alléchantes, de peur de se voir coincé par les scénaristes - les vrais - et leurs syndicats une fois que le travail reprendrait. En vingt ans, il y avait eu plus que la rumeur pour vous faire tomber et il suffisait qu'un membre peu amène de vos équipes lance l'info sur le net avec début de preuves à la clé et vous étiez grillé. Et Hollywood n'était pas une ville qui pardonnait le doute et la suspicion. Les démarches de Woody avaient donc rencontré un mur et ça lui avait fait mal. Il commençait à trouver le temps long à rappeler des producteurs qui lui avaient promis de "réfléchir". Il reluquait les offres d'emplois et songeait de plus en plus en une reconversion dans l'enseignement quand il apprit la fin de la grève et de ses espoirs.  

Jusqu'en 2010, il s'acharna à essayer de caser ses essais. Mais là résidait le second problème de Woody : il n'avait aucun talent d'écriture.  

C'est à ce moment, vers le mois de mai, qu'un encart dans les pages intérieures d'un quotidien avait attiré son attention : il y était question d'une grève des scénaristes dans la cité du cinéma de Gerardmerveille.  

L'occasion était trop belle : il prenait immédiatement son baluchon, donnait son congé à son propriétaire et prenait le premier avion pour la troisième cité du cinéma après Bollywood et celle qu'il quittait sans regret.  

 

Arrivé sur place, l'ambiance était plus tendue qu'il ne l'aurait imaginé : groupes de pression, lobbies, disparitions, violents audits sur les majors de la place, licenciements ou démissions obtenues de haute lutte, etc. La grève des scénaristes en ville parachevait une année pourrie, doublée d'une élection contestée du maire. Bref, ça "flinguait" dans tous les coins - et ça n'était pas qu'une image.  

Il prenait pourtant son courage à deux mains, se retrouvait rapidement en co-location avec une comédienne lesbienne (Lisa Miller) et démarrait sa recherche du brave producteur.  

Il commenca par taper aux portes des acteur$ majeur$ de la cité. Las, Melegaunt prods, Gérard Miller Films, Les Films Blagland, Productions sous Asperger inc, Aldous prod, FOX interactive, Generic pictures - et même Coin-Coind Prod : tous lui avaient plus ou moins prestement fermé la porte au nez. Mais Woody savait que Gerardmerveille avait aussi un problème de syndicats - et leur attitude ne durerait qu'un temps : il serait là pour retirer les marrons du feu quand la pression deviendrait trop forte. "The Show Must Go On" était la règle. Ici comme ailleurs.  

 

Alors qu'il savourait son plan machiavélique en grapillant ses dernières économies au paki du coin, il devait recevoir un coup de fil et une proposition de rendez-vous qui changerait sa vie : Natasha Groumenzova (Diane Mirren) l'appelait. Elle était attachée de presse d'un expatrié russe, Boris Yutchi (Julien Daxi) ayant fait fortune dans le diamant sud-africain.  

Yutchi, inspiré par les japonais désireux de mettre un pied à terre au pays du "movie entertainment", avait lui aussi envie de devenir le prochain nabab dans le business - et il avait choisi Gerardmerveille pour ça : c'était la cité en vue et ce qu'il fallait à Yutchi dans un premier temps, c'était de la visibilité. Il promettait monts et merveilles aux gens qu'il recrutait. Et Sanders s'était retrouvé sur sa liste.  

Les conditions étaient drastiques : tous ses scripts seraient acceptés à partir du moment où ils étaient finançables - il acceptait en contre-partie de faire une croix sur son indépendance artistique, devait travailler 6 jours sur 7 pour la compagnie, était payé au feuillet, son intéressement ne démarrait qu'à partir de la 3ème année d'exploitation des films écrits. Très au fait de la mentalité du business, Yutchi envoyait Natasha dans le lit des nouveaux recrutés. Et il y en avait toutes les semaines...  

 

Woody Sanders Jr avait accepté. Signé. Tout accepté. Tout signé. Alors qu'il se voyait déjà en haut de l'affiche à siroter cocktail sur cocktail avec les starlettes au bord de la piscine, il devait presque défaillir en consultant la page des résultats du box-office des premiers films qu'il avait écrits. A cause de - ou grâce à - la grève, beaucoup de réalisateurs s'étaient lancés dans l'écriture. Et la concurrence, il commençait à s'en apercevoir douloureusement, était encore plus féroce en cette période difficile. Si Hollywood ne pardonnait pas le doute, Gerardmerveille, elle, ne pardonnait pas la médiocrité. Il passait donc en moins de dix minutes d'une douce euphorie à un sérieux mal de tête.  

Yutchi avait eu vent des résultats : il le convoquait avec Groumenzova et décidait de passer en "Plan B" - imposant en passant une nouvelle clause dans leur contrat : celle de se rendre sur la terre de ses ancêtres, là-bas du côté de Magnitogorsk (Russie) récupérer son frère Igor Yutchi dit "Le concasseur", de même qu'une étrange malette.  

 

(Script original - remake réécrit du film produit par MMP et sorti sur la partie "Cannasucre" - Tourné dans les Studios A View To A Kill)

Scénario : (1 commentaire)
une série B comique de Gregory Tilford

Sean Tager

Lisa Miller

Julien Daxi

Diane Mirren
Sorti le 18 mai 2013 (Semaine 437)
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