Lorsque Djibril (Weston McClean) ouvrit la porte, et que la femme qu'il avait appelée apparut sur son palier, il eut d'abord un instant d'hésitation, se demandant s'il ne faisait pas une erreur en demandant de l'aide à cette étrange sorcière. Mais il ne voyait plus d'autre solution...  

Cela faisait deux mois que le jeune couple était rentré du Bénin avec leur fils, où ils étaient allé se recueillir sur la sépulture du grand-père de Djibril. Un voyage que l'homme s'était obligé à faire pour dire adieu à cet ancètre qu'il avait pourtant à peine connu, ses parents et lui n'étant revenu "au pays" que deux ou trois fois dans sa vie. Mais ça avait été aussi l'occasion pour lui de revoir cette famille, vivant si loin de la France où son père avait émigré quarante ans plus tôt, et de lui présenter sa femme Jahia (Joanna Camacho) et son fils Kamau (Ron Miller). C'est vrai que dans un premier temps, plus de dix ans le séparant de sa précédente visite, il avait eut l'impression d'être au milieu d'étrangers, mais cet effet avait vite disparu, et rapidement ils s'étaient tous les trois sentis bien parmi ces gens, malgré le décallage culturel qu'il y avait entre eux.  

Même Kamau s'était vite fait des amis parmi les enfants du village, avec qui il était allé jouer dans les alentours. Mais ses parents commençaient à s'interroger sur ce qui s'était passé durant ce séjour.  

Car depuis leur retour, Kamau n'avait plus adressé un seul mot. Au départ, ils s'étaient imaginé que leur petit garçon était tout simplement très peiné de repartir des alentours de Kandi, et de dire adieu à ces enfants avec qui il s'était amusé, mais à mesure que le temps était passé, ils avaient craint un problème bien plus grand. Aussi, ils avaient pris un rendez-vous chez un psychologue pour enfant, à qui ils avaient expliqué le problème, et c'est régulièrement qu'ils retournaient le voir depuis, mais les parents ne voyaient aucune évolution chez Kamau.  

Pire, leur garçon les inquiétait de plus en plus. Parfois, il lui arrivait de fixer son père avec un regard qui lui faisait froid dans le dos, toujours silencieux. Il y avait eut ensuite cette fois où ils avaient laissé leur fils cinq minutes dans son bain, et où ils l'avaient retrouvé dans une baignoire remplie de sang, sans qu'ils n'arrivent jamais à expliquer d'où venait celui-ci. Car Kamau n'avait sur lui aucune blessure.  

Alors Djibril avait fini par écouter les conseils d'un ami, qui lui avait donné les coordonnées d'une dénommée Adila Ndereba (Barbara Johansson), pratiquant la magie vaudou, et qui habitait à un quart d'heure à peine en métro de chez lui. D'après cet ami, cette femme pouvait sans doute les aider à comprendre ce qui arrivait. Le jeune père avait alors fini par ignorer sa non croyance en ces rituels "d'un autre âge", et avait rencontré cette femme. Celle-ci lui avait alors donné rendez-vous chez lui, et elle était à présent là, sur son palier.  

Elle demanda à voir Kamau immédiatement, et Djibril l'invita à le suivre jusqu'à la chambre de son fils, où il était allongé, les yeux vides, serrés dans les bras de sa mère qui n'en pouvait plus de pleurer pour qu'on lui rende son fils. Lui semblait ne pas faire attention à elle, il semblait ailleurs.  

Mais lorsque la sorcière entra dans la pièce, sa réaction surpris les parents qui furent alors pris de terreur par ce qui se passa. L'enfant poussa un cri strident, en direction de l'invitée, puis poussant violemment sa mère pour se défaire de son étreinte, il sauta du lit et alla se réfugier dans le coin opposé de la pièce, le plus loin possible de cette femme.  

Terrorisée, Jahia s'écroula dans les bras de son époux qui interrogea du regard la sorcière, cherchant une explication à cette réaction. Celle-ci ne répondit rien, mais son regard était lourd de sous-entendus. Un long travail les attendait, pour défaire cet enfant de ce qui l'avait "infesté".  

Mais si Adila croyait au début être face à un cas comme elle avait déjà vu quelques fois, elle ne se doutait pas encore que celui du petit Kamau allait être plus difficile à traiter que tout ceux qu'elle avait encore rencontré dans sa "carrière"...