Cinejeu.net : devenez producteur de cinéma ! (jeu en ligne gratuit de simulation économique)

MMP présente
L'Art du Sabre (Art of the Sword)

03:00 du matin.  

 

Le SWAT du LAPD venait de prendre position autour de la très riche demeure du Milliardaire Lew Strassen, situées sur les collines de la ville. Ce n'était pas la première fois qu'une intrusion était signalée ici : le terrain était vaste, pas forcément super bien clôturé, Strassen souvent absent laissant l'endroit aux bons soins de son personnel de maison hispano. La plupart du temps, une voiture de flics banalisée suffisait à faire déguerpir les zonards ou les rôdeurs. Le centenaire le plus riche de la Côte Ouest n'avait juste que le système de sécurité le plus high-tech au monde... mais pas de gardes pour protéger ses biens, il ne se reposait que sur la technologie.  

Ce système devait avoir ses entrées auprès de la Mairie de Los Angeles puisque, chose plutôt inédite, c'était elle qui avait réclamé un tel déploiement de forces.  

 

Le Lieutenant Richardson (Jonathan Buchanan) était en charge de la troisième escouade. On leur avait remis les codes d'accès et ils se préparaient à pénétrer dans l'enceinte du grand bâtiment à l'architecture baroque.  

 

A l'intérieur, dans un abri souterrain de la vaste bâtisse.  

 

Le ninja (Ayesha Kapoor), tel Spiderman, venait de passer le cordon de lasers mobiles qui bloquait l'accès. Le moindre faux mouvement, le moindre contact avec les rayons invisibles, et elle était bonne pour une découpe en rondelles et une vente au kilo. La pièce consistait en un couloir d'apparence simple, faiblement éclairée par des néons "eco-friendly" - seules ses goggles à spectre large lui avait signalé le danger : elle savait que Strassen disposait d'un équipement militaire ultra-sophistiqué pour la protection de ses biens. Un équipement tout-à-fait interdit en temps normal mais qu'un puissant propriétaire tel que lui n'avait eu aucune difficulté à acquérir, avec la bénédiction du Congrès en plus.  

Elle avait déjà évité les caméras au moyen d'un hack réseau extérieur, les détecteurs de pression n'avaient pas posé problème, la reconnaissance rétinienne avait été parfaitement simulée - mais peut-être pas si bien finalement... Les lasers auraient du se couper et ça n'avait pas été le cas : une programmation vicelarde, on vous faisait croire que vous étiez arrivé au but et - zzap ! - vous finissiez en mou pour le chat dans la benne à ordures.  

 

Si les lasers étaient encore actifs et elle dans la place, cela signifiait qu'une alerte avait du se déclencher quelque part. Elle était à la bourre : elle rentra une carte à puce format American Express dans la fente voisine de la grande porte blindée qui lui faisait face à présent.  

Code erroné.  

L'alarme avait du modifier la protection cryptographique : la jeune femme en noir activa sa connexion wi-fi avec l'équipe du dehors.  

Pas de signal.  

Soit les murs étaient trop épais, soit l'équipe avait du se carapater face aux autorités - dans tous les cas, elle était seule désormais.  

Elle retira prestement de sa sacoche dorsale un mini-PC qu'elle câbla sur sa carte par son port ExpressCard : l'ordinateur sortit de sa veille et lança immédiatement son programme de crack. Ca pouvait durer trente secondes comme trente minutes... Elle commençait à observer avec une certaine appréhension les conduits d'aération qu'elle serait condamnée à emprunter pour sortir en urgence : plus les minutes défilaient, plus ses chances de pénétrer dans les Archives de ce sous-sol se réduisaient.  

Opération terminée.  

Elle entendit le système hydraulique complexe et les gonds de la porte se mettre en branle - le programmeur avait fait du bon boulot, il faudrait juste savoir pourquoi la reconnaissance rétinienne avait merdé à ce point. Elle recula et se mit de côté dans l'attente d'un mauvais coup dur. Rien : la porte venait de s'ouvrir, révélant une petite pièce exiguë.  

 

Son appareillage sensitif lui offrait une expérience de "réalité augmentée", elle pouvait percevoir le moindre bruit intrusif. Là, Elle venait d'entendre des pas et des souffles rauques de l'autre côté du couloir : on se dirigeait par ici mais visiblement les gars ne connaissaient pas l'endroit, tâtonnaient. Ca lui donnait trente secondes, une minute tout au plus. Elle rentra dans la pièce et referma la porte.  

 

A une dizaine de mètres de là.  

 

La troupe suait dans l'obscurité, découvrant à chaque nouveau passage des couloirs inconnus. Le Lieutenant Richardson recevait des instructions toutes les deux minutes sur les codes à enclencher pour désamorcer des barrières anti-intrusion (ils s'étaient fait peur avec les mitrailleuses robotiques murales, plusieurs de ses hommes avaient fait les frais des rayons électrochocs...) et se demandait quel nouveau chausse-trappe les attendait... De chacune de leur microcaméra frontale, ils diffusaient la scène sur le central, peut-être même que le proprio voyait ça en streaming en direct aussi si le maire l'avait prévenu. C'était quoi : une simulation ? Une sorte d'expérience de labo avec une équipe surentraînée du SWAT dans le rôle de la petite souris ? Richardson commençait à en avoir plein le dos parce que l'intrus, s'il existait, devait être un fichu muthafucka pour avoir évité les pièges sur lesquels eux avaient souffert.  

 

Il faudrait également qu'il avise les autorités compétentes à propos de ce matériel - tout cela ne paraissait pas trop légal et...  

Un bruit - on venait de refermer lourdement une porte. Il fit presser le pas.  

Au moment où il allait s'engager dans le couloir, un bout de sa botte s'évapora, émettant une vilaine odeur - tonnerre de dieu, des lasers ! Et on ne l'avait pas prévenu !!!  

 

Dans la pièce des Archives.  

 

Ils étaient là. Tous les trois. Les trois artefacts du Sensei Kurogi : un katana, un wakisashi, un tanto. Les Sabres de la Loi, reliques sacrées du temps des Dieux. Forgés par le souffle du dragon Lien-lien et dérobés par Strassen en Europe durant la Seconde Guerre Mondiale.  

La jeune femme savait que la pièce n'était pas protégée, ni même qu'aucune caméra ni enregistrement ne pouvait reporter l'émotion qu'elle était en train de vivre. Elle souleva la glace qui protégeait les armes du reliquat de poussière (malgré un système d'aération filtrée qui s'était déclenché à son arrivée en même temps qu'une douce lumière d'exposition) et se prépara à les disposer dans un sac adapté.  

 

Ces trois armes - elle devait les protéger au péril de  

Non !  

Cette vibration qu'elle ressentait au plus profond d'elle-même... Cet équilibre, ou plutôt cette absence d'équilibre.  

Ces armes n'étaient pas les bonnes ! Tout son être avait été éduqué ces vingt-deux dernières années pour les reconnaître le moment voulu.  

Elle les ramassa tout de même : il fallait que les Maîtres se rendent compte de la duperie. Il fallait qu'il soient...  

 

La porte était en train de glisser sur elle-même - à l'extérieur, quelqu'un avait du entrer le bon code. Elle avisa la bouche d'aération - haute, étroite. Elle-même n'était guère plus lourde qu'une plume et guère plus épaisse qu'une lame. Ca suffirait.  

Elle sortirait d'ici, révélerait la supercherie - il faudrait remonter la piste. Et si les gens qui se préparaient à lui tirer dessus n'étaient pas d'accord, elle leur rappellerait ce qu'il en coûtait de jouer avec les assassins de La Forge.  

 

(Script original)

Scénario : (2 commentaires)
une série B d'action (Mystique) de Denny Cox

Jonathan Buchanan

Ayesha Kapoor

Edward Rasmuson

Isabel Martinez
Sorti le 02 août 2014 (Semaine 500)
Entrées : 19 893 728
url : http://www.cinejeu.net/index.php?page=p&id=54&unite=fenetre&section=vueFilm&idFilm=9825