[Chaîne TV] Stachemou TV

[Eustache Mou]

Eustache regarda le mot "FLASH!" avec stupeur. Le Garage était-il bien le lieu approprié? Il tenta de rappeler Lynda. Elle devait avoir une autre pièce du puzzle. Tombant une nouvelle fois sur son répondeur, Eustache décida de se rendre malgré tout au Garage comme sa première intuition le lui indiquait. Il salua Rafael Calvet en le remerciant chaleureusement et partit en courant.

[Youri Gagariz]

Alors qu'Eustache arrive dans son bureau, un homme en combinaison de mécanicien l'attend. Il a de sérieuses équimoses :
"Je venirrrr signer nouveau trrrrrravail!"

[Eustache Mou]

Eustache appuie sur un bouton et deux vigiles enserrent Youri. Un sourire aux lèvres, Eustache passe un coup de fil à Carpet Films.

"Allô? TonTon Luc? Oui, il vient de se jeter dans la gueule du loup. Viens ici pour voir ce qu'on va faire de lui."

[TonTon Luc]

TonTon Luc arrive dans le bureau d'Eustache

[Eustache Mou]

Ah! Luc! Tu as fait vite, c'est bien.

Eustache montre du doigt Youri, toujours tenu par ses deux gardes du corps.

Voici ton bourreau, TonTon. Tu es mon ami, et donc je te laisse la primeur de décider ce que tu veux faire de cet individu.

[Martin Labavure]

en retournant chez lui Martin décida d'allez voir quand même voir Eustache mou pour avoir quelque explication....
La ford fit un 180°pour enfin s'immobiliser contre le trottoir Martin en sortie et se dirigea vers l'établissement.

[Eustache Mou]

"FREEMAN FAMILY" DAY

Stachemou TV est fière de vous annoncer le début de la journée dédiée à une des familles les plus talentueuses du cinéma et de la politique : les Freeman.

Dans quelques instants retrouvez l'interview exclusive de Charles Freeman suite aux rebondissements de l'affaire Bretsonville.

A la fin du JT de Barry Roselstache, vous aurez l'occasion de faire connaissance avec Michael Freeman, qui fait sa première interview officielle dans un média Gérardmerveilleux.

En première partie de soirée, préparez les pop-corns, car vous vous retrouverez Quelque part dans le Ciel, la fameuse production Chpom Ent, réalisée par Charles Freeman, avec son frère Anton en premier rôle masculin.

En seconde partie de soirée, ce sera le phénomène SEVEN avec Morgan... excusez-moi... Oui, allô?... Ah, bon d'accord... Chers téléspectateurs, je viens d'apprendre que devant le succès planétaire des frères Freeman, certains acteurs sont prêts à s'inventer des liens de parenté imaginaires avec ces génies, tout ça pour passer sur Stachemou TV... Désolé Morgan Freeman : deuxième partie de soirée A-NNU-LEE!

Bonne journée à tous sur Stachemou TV!!!

[Eustache Mou]

INTERVIEW DE CHARLES FREEMAN

Eustache Mou : Bonjour, Charles Freeman. Ces derniers temps, ce ne sont pas vos films, mais vos interventions qui font parler dans les médias. Pouvez-vous brièvement résumer la situation pour nos téléspectateurs qui n'auraient pas forcément suivi tous les tenants et les aboutissants de l'affaire de Bretsonville?

Charles Freeman :Bonjour.
Vous savez, j'avoue moi même être un peu perdu dans toute cette histoire. Les affaires financières qui concernent Ari Golan ne me concernent aucunement. Je nie juste avoir participé à quelconque tournage ou soirée "Eyes Wide Shut" et je me bats pour que mon nom disparaisse de cette page Wikipédia.

EM : Vous affirmez que les personnes filmées dans Eyes Wide Open n'étaient que des sosies, alors que les productions Quad9 et Chpom Ent n'ont jamais rien déclaré dans ce sens. Si jamais ce sont effectivement des sosies, les deux sociétés vous ont-elles averti avant la diffusion de ce film?

CF :Nous avons briévement été prévenus de la sortie du film, mais pas qu'il s'agissait de sosie. Et ce pour la simple et bonne raison que les producteurs en question prétendent être persuadés d'avoir mis la main sur un scandale.
En réalité, ils ont monté ce projet de toute pièce pour attirer l'attention sur eux ou pour discréditer d'autres personnes.

EM : En retirant vos billes des deux sociétés où vous étiez un actionnaire très important, vous voulez marquer le coup. De quelle manière réinvestirez-vous l'argent ainsi récupéré? Dans d'autres sociétés? Dans des films? Ou bien dans votre propre structure?

CF : Cette nouvelle prise de liberté (Dieu, que j'adore ça !) m'a fait penser à créer ma propre maison de production. Je me sens d'envergure de diriger totalement. Fini les Conseils d'Administration à écouter les patrons, fini la soumission ! Il est peut être temps pour moi de voler de mes propres ailes. Rien n'est certain, cependant.

EM: Petite question people pour détendre l'atmosphère : Pineapple a-t-elle répondu à votre demande officielle faite lors du Festival de GM?

CF : Oui ! Et la réponse était positive. Je dois avouer qu'elle a longuement hésité (rires). Mais nous passons actuellement un petite période de crise, notamment à cause d'Eyes Wide Open. La sortie du film l'a quelque peu dérangée, ce qui est compréhensible vu ce qu'on peut y apercevoir.
Le mariage devrait se faire bientôt. Disons que nous sommes un peu Monica et Chandler. Elle prépare tout, je ne touche à rien. C'est pour bientôt, j'espère.

[Eustache Mou]

JT DE BARRY ROSELSTACHE



[...]

Merci Sylvie Capolin pour ce reportage sur la pêche des palourdes au large de Gérardmerveille.

Comme promis en début de journal, nous allons passer à l'interview de notre invité.
On connaissait Charles, le réalisateur. Anton, l'acteur. Voici un nouveau Freeman qui entre dans le paysage public de Gérardmerveille, en tant que co-listier de Michael Cannon. Bonjour Michael Freeman. J'ai cru comprendre que vous êtiez politicien de formation. Qu'est-ce qui vous a poussé à suivre une trajectoire si différente de vos deux frères, véritables prodiges du cinéma?

Eh bien, si j'ai choisi la politique plutôt que le cinema lui-même, c'est par choix personnel pour exprimer mes idées en face d'un public plutôt qu'en face d'une salle de cinema blindée (ou pas) de gens.

Mais je reste très proche de la culture familiale par rapport au cinema, et je suis fondamentalement convaincu que c'est la plus importante des choses a Gerardmerveille. Bien avant les nombreux problèmes que certains candidats mettent en avant...

C'est donc mon amour de l'art et du cinema qui m'a fait me lancer a Gérardmerveille, dans ma branche: la politique.

Le PRD, suite à ses bons résultats au premier Tour, et sa récente fusion avec le MDU-ACJ, se place en position avantageuse pour le sprint final. Qu'est-ce qui pourrait empêcher Michael Cannon d'accéder aujourd'hui au poste de Maire?

A vrai dire, je ne suis pas totalement réjoui par cette fusion. Si la victoire est à notre portée, je trouve dommage de fusionner avec un parti si peu structuré que l'ACJ. Cet avis n'engage que moi évidemment, et je soutiendrai mon parti jusqu'au bout et pendant toute la durée du mandat si nous en obtenons un.

Un vent de boycott plane en ce moment au dessus des urnes. Il serait possible que les résultats surprennent. Il serait possible que Calvet en profite pour être propulsé au poste de Maire. Ne soyons donc certain de rien, et attendons patiemment que les citoyens Gérardmerveilleux fassent leur devoir, leur choix.

Merci à vous, Michael. Je vous rappelle le principal titre de cette édition : la fermeture quasi-simultanée des productions EFP et ATP.

Nous nous retrouvons dès demain pour un nouveau journal. Ce soir, dans le cadre de la journée dédiée aux Freeman, vous pourrez voir Quelque part dans le Ciel. Au revoir et portez-vous bien !

[Eustache Mou]

LE FILM DE LA SOIREE

Comme promis, chers télespectateurs, voici Quelque part dans le Ciel, le chef d'oeuvre de Chpom Entertainment, réalisé par Charles Freeman, avec dans le rôle principal, son frère : Anton. Pour la petite anecdote, en plus d'obtenir le titre de Meilleur Drame et de finir 3ème pour celui du Meilleur Film aux GM Awards 2016, ce film a été précurseur dans la mode des découpages d'affiches en rectangle ("mode chpomique") ainsi que dans renouveau du drame à Gérardmerveille. Il a obtenu l'incroyable moyenne de 5 étoiles. Bon film. Le fil de la chaîne est à votre disposition pour tout commentaire sur ce film et plus généralement sur cette journée consacrée aux frères Freeman.



Des femmes. Des femmes qui tournent la tête. Toutes regardent dans une direction précise, pas toujours la même. Eric (Anton Freeman) ne voit pas leurs visages, elles lui tournent le dos. Eric vole. Certaines marchent. L’une d’elles est assise sur une chaise et regarde la porte de la pièce dans laquelle elle se trouve. Une pièce toute bleue. Elle semble se rhabiller. Une autre marche lentement, nostalgiquement. Elle porte une robe rouge vif. Eric ne veut pas spécialement voir leurs visages. De toute façon il y en a beaucoup. Beaucoup trop.

Eric sait que c’est bientôt la fin. Il a une horloge dans la tête et n’a jamais eu besoin de réveil. Pourtant, histoire de sécurité, il en met toujours un à 6h50. Il sait qu’il est entrain de rêver et arrive à contrôler un peu les images qui défilent devant ses yeux fermés. Exercice que tout le monde pratique… Contrôler ses rêves… Par curiosité, il aimerait voir un visage. Il saisit l’une des femmes et veut la retourner. Il n’y arrive pas. Elle se débat pour rester de dos. Même si elle le voulait, il ne pourrait pas.

Eric ouvre les yeux et son réveil se met à sonner.

« Toujours vous rappeler de vos rêves » lui a dit l’homme qu’il voit une fois par semaine depuis quelques mois. Un sourire lui vient aux lèvres lorsque les images de son rêve lui reviennent en tête. Sourire qui laisse place à l’étonnement alors qu’il voit une femme assoupie au dos nu moulé dans les draps de son lit. Sa copine depuis quelques semaines, s’il se souvient bien.

Son prénom, c’est Caroline (Virginia Blakstad). Il l’a rencontrée un soir au restaurant alors qu’ils attendaient leurs conquêtes respectives du moment. Le temps d’un regard, puis d’un sourire, d’un haut de cœur et les deux n’attendirent pas plus longtemps... Caroline était jeune, tout juste vingt ans, alors qu’Eric en a 26. Vingt ans. Le bel âge. Ils en vinrent vite à consommer leurs corps dans une passion extrême et semblèrent se retrouver sur la même longueur d’onde à ce niveau-là.

Eric dit toujours que la vie, ça se consomme et se rêve sans modération, chose qu’il applique fort bien dans sa propre vie.
Leur passion mutuelle les tenait ensemble depuis ces quelques semaines.

« Quelques semaines… Ça commence à faire pas mal de temps » pense Eric, assis sur le bord du lit tournant ainsi le dos à Caroline. Il réalise sans avoir pourquoi qu’il n’a plus trop envie de la voir. Il connaît trop bien les femmes et sait comment ça va se terminer.
Elle se réveillerait lentement, le regarderait dans les yeux, sourirait et lui dirait qu’elle l’aime, probablement. « Je te quitte » lui répondrait-il. Comme toujours… Comme pour toutes les petites amies qu’il a eues depuis Madeleine. S’en suivrait la scène de dispute dont il connaît trop bien les tenants et les aboutissants.

Madeleine. Toujours assis au bord du lit, il repense à elle. Au travail, il repense à elle. La nuit, le rouge de sa robe qu’elle portait le jour de leur dispute l’obsède et il aperçoit toujours son dos… Ses dernières paroles, il les connaît par cœur, elles résonnent dans sa tête sans cesse. Leur dernière dispute, il la revit chaque minute de sa vie. Souvent il en rêve, souvent il en cauchemarde.

Cette fois-ci, chez Monsieur Alih (Daniel Halligan), son psychologue, Eric extériorise son rêve. Toujours le même rêve. Et pour une fois, il raconte son histoire, sa rupture avec Madeleine (Sokchana Keut).

Madeleine était de trois années l’aînée d’Eric. Elle l’est toujours d’ailleurs. Enfin bon, pour un jeunot de 18 ans, c’était quelque chose de sortir avec un femme de 21 ans. Et puis, contre toute attente, rester avec cette même personne pendant six années, c’était comme n’exister qu’avec elle, ne faire qu’un seul, à deux. Six ans plus tard, il avait passé un quart de sa vie avec sa moitié…
Arrivé à 24 ans, les études tout juste finies, fiancé, Eric avait toute la vie devant lui, il était prêt à tout construire, tout gravir. Ça, c’est ce qu’il croyait.

Il ne semblait pas savoir que Madeleine souffrait depuis quelques temps. Elle souffrait de ce qu’était Eric, ce qu’il avait toujours été et qu’il sera toujours probablement : un individualiste, rêveur, légèrement asocial et qui n’aime pas beaucoup les gens. Certains pourraient l’appeler un génie, d’autre l’appelleraient un idiot. Mais, quoiqu’il en dise, ce que pensent les autres n’a jamais été important pour lui.

Leur relation sclérosée perdait l’équilibre, sûrement parce qu’au bout de six années aux côtés d’Eric, Madeleine n’avait plus foi en lui, elle ne l’admirait pas comme avant, elle n’admirait plus son style de vie, ses pensées. Lassée ? Elle en avait peut-être juste marre. Avec le temps…
« Elle n’était peut-être juste pas à la hauteur » aime à penser Eric, parfois.
La dispute explosa une matinée de juin il y a deux ans, comme une guerre rugit soudainement dans une paix qu’on s’efforçait de voir, de croire totale.

Madeleine, à la fois déçue, énervée, déboussolée, se mit à crier sans qu’Eric ne comprenne pourquoi. Immédiatement sur la défensive –ce qui tua définitivement leur relation-, il demandait ce qu’elle voulait, il disait qu’il ne comprenait pas. Madeleine, perdue, tapa sur le mur qu’érigeait Eric jusqu’à s’y casser les poings. À bout de force, elle se mit à genoux pour le supplier, exprimer son sentiment le plus profond à Eric, assis sur le bord du lit, écoutant attentivement, sans comprendre, les larmes aux yeux. Elle pleurait aussi…
« - J’ai l’impression qu’on se tourne le dos sans cesse, que tu ne viens pas vers moi, que tu me laisse en bas… Je rêve toutes les nuits que je te cherche partout sans te trouver… Je t’en pris Eric, je t’aime, je veux rester avec toi, j’ai besoin de toi, dis moi juste où-tu es… J’ai besoin de savoir…
- Quelque part dans le ciel » avoua Eric après un long silence, comme une confession, les yeux fixés dans ceux de sa future ex-fiancée.

Sur ces paroles, Alih signale à Eric qu’il est temps de se dire au revoir. Eric, qui a raconté son souvenir en restant stoïque, rentre chez lui, pensif.

Quatre heures plus tard, adossé contre le mur sur le lit dans le noir de la nuit, il n’arrive pas à fermer l’oeil. Le récit conté à son psy l’après-midi a fait renaître en lui des émotions douloureuses. Il sent son cœur battre la chamade alors que d’un regard vide, il pose les yeux sur la robe rouge que Caroline portait aujourd’hui et qu’il a presque déchirée avant de lui faire l’amour tout à l’heure.
Caroline -assoupie comme toujours sur le dos pour trouver le sommeil- se retourne brusquement lorsqu’elle entend Eric fondre en larmes. Les sanglots s’approfondissent alors qu’elle le prend dans ses bras pour consoler ce chagrin qu’elle ignore.
« Eh bien alors, mon chou… Qu’est-ce qui ne va pas…? » demande-t-elle à plusieurs reprises. Ses paroles étant apparemment sans effet, elle se contente de le consoler par un câlin qu’une mère ferait à son enfant…

Devant l’accalmie de la tristesse d’Eric, elle pose un léger et doux baiser sur ses lèvres puis lève son regard jusqu’à ses yeux. Du fond du cœur, elle lui chuchote comme un secret son tout premier « Je t’aime ».

[Charles Freeman]

A la fois ému et content de retrouver ce film qui a lancé ma carrière.

Ceci me donne une seule envie: retravailler avec Hubert Bairu !

J'ai pris plaisir à suivre cette soirée consacrée à notre famille, merci beaucoup de l'intérêt que vous nous avez porté. J'espère que les téléspectateurs y auront trouvé leur compte.

[Eustache Mou]

Suite au départ de Thomas Wolf en ambulance depuis les bureaux de la production Firewolf, nous avons obtenu la réaction du neveu et filleul, Stanley Wolf, complètement sous le choc :

"Thomas Wolf a juste succombé à la fatigue. Mon oncle lutte depuis des années contre la maladie et ses propres démons. Il est peu probable qu'il puisse poursuivre les affaires à la Firewolf Production, mais de toute façon, aucun changement n'est à prévoir tant qu'il n'en donne pas l'ordre. Depuis longtemps il vit avec des tumeurs cancéreuses aux poumons jusqu'à il y a quelques mois, les médecins lui ont diagnostiqués un cancer du foie après des examens de suivis lié à sa cirrhose.
Le programme est une tentative de greffe d'un foie artificiel. C'est encore expérimental mais ça peut... excusez moi..."

[TonTon Luc]

Mais que devient Eustache? Et Stachemou TV? Mon enlèvement a-t-il généré la fin du règne des poils?

[André Giovani]

Je ne pense pas.

[Léa Risson]

Mais que devient Eustache? Et Stachemou TV? Mon enlèvement a-t-il généré la fin du règne des poils?

Le joueur qui s'en occupe est absent depuis longtemps. Donc, plus de Calvet, plus de moustaches, plus de films de sa part...
Kwad'neuf me manque.